Kate m'avait demandée une idée pour me prouver qu'elle s'arrêterait le moment venu où elle ferait quelque chose qu'elle n'avait pas envie de faire. Je n'avais pas d'idée de ce genre pour être sincère alors j'essayais de trouver, j'improvisais tant bien que ma une réponse pour elle mais sans parvenir à en trouver. Je cherchais quoi lui dire, je cherchais une idée mais aucune ne semblait bonne, j'allais devoir lui faire confiance. Tout simplement. Seulement j'étais loin d'imaginer l'impact que mes mots allaient avoir sur elle. Elle qui me semblait toujours si forte, pratiquement intouchable, je ne pensais pas avoir tant d'importance, pouvoir avoir un tel impact sur elle et pourtant c'était bel et bien le cas. Je semblais détenir une arme douloureuse et violente dont je n'avais jamais eu conscience. Sa réaction est rapide, deux phrases, un regard vide et pourtant son visage marque de l'inquiétude. Elle est debout avant que je ne la vois faire, rhabillée de ma chemise dont elle tient les pans fermés avec excessivement de force, soudainement très inquiète de sa nudité. J'ai fait une gaffe et je le sais d'ores et déjà, pourquoi avait-il fallu que je ne sois pas capable de me taire et de lui faire totalement confiance ? Je lui avais dit que son passé ne me dérangeait pas et pourtant c'était le cas, parce que je redoutais de faire ce que ses clients ont fait, parce que j'étais terrifié à l'idée de répéter un geste même mille fois moins douloureux sur elle. Pourtant j'avais réussi à la renvoyer à la jeune fille fragile qu'elle avait été, ses yeux sont humides et je me sens coupable. Je me relève sans approcher d'elle pour l'instant, écoutant la suite de ses mots, me sentant bien plus coupable encore.

Je n'avais jamais réalisé que si Kate pouvait me faire aussi mal quand elle tentait de mettre de la distance entre nous ou qu'elle s'emportait contre moi, que je possédais également ce pouvoir sur elle. A force de la voir si forte j'avais oublié de voir sa fragilité ou peut-être que je la découvrais. C'était la première fois que je me retrouvais confronté à son passée de cette façon-là et j'avais provoqué ces souvenirs qui embuaient ses yeux de larmes qui semblaient ne demander qu'à rouler sur ses joues. Je suis un idiot. Non le roi des idiots. Je n'aurai jamais dû agir comme je l'ai fait, parler comme je l'ai fait mais rien n'est pire que la dernière phrase qui quitte ses lèvres. Mon cœur s'arrête de longues secondes, croyait-elle vraiment que je n'avais pas confiance en elle ? J'avais totalement confiance en elle, peut-être même trop. Trop assurément pour me rendre compte qu'il y avait des craquelures douloureuses dans son armure qui me semblait imperméable. Trop pour m'être rendu compte de ce que je pouvais lui faire ressentir simplement par mes mots et mon attitude, sans avoir à lever la main.

« Je te fais confiance, Kate. Je te fais confiance avec ma vie. Si tu me dis de prendre ta main et de fermer les yeux pour traverser une autoroute je le ferai sans hésiter une seconde. Si tu me dis qu'en sautant d'un pont on s'en sortira vivant je le ferai sans hésiter. »

Oui j'étais arrivé à ce niveau de confiance avec elle, celui où je mettrai sans hésiter ma vie entre ses mains et dans ses décisions. Je m'approche lentement d'elle, je l'enserre doucement contre moi, déposant un baiser dans ses cheveux.

« Ce n'est pas une histoire de confiance mais de peur. J'ai peur de faire un geste, même mille fois moins douloureux que ceux que tu as connu et de réveiller de mauvais souvenirs en toi. Exactement comme je l'ai fait là. »

Mes mains massent doucement ses bras pour la rassurer, pour tenter de l'apaiser.

« Chaque fois que j'essaye quelque chose de nouveau avec toi, je n'ai pas peur de faire quelque chose qui te déplait, j'ai peur de te faire mal en imitant un geste qu'un client aurait pu avoir. Je sais ce que je ne ferai jamais rien comme tes clients ont pu le faire mais … je suis terrifié à l'idée de répéter un geste qui te renverrait à une image de ton passé. Même si ce n'est que replacer une mèche de cheveux derrière ton oreille avant de t'embrasser. C'est en moi que je manque de confiance. Pas en toi. »

Je la garde contre moi et dépose un nouveau baiser dans ses cheveux tout en attrapant les pans de la chemise. Je boutonne en premier celui qui se trouve entre ses seins, puis celui au-dessus et celui en-dessous pour m'assurer qu'elle tienne fermée.

Kate était en train de perdre pied à son tour. Elle restait persuadée que la réaction du beau brun provenait uniquement d’un manque de confiance en elle. En même temps, qui aurait envie de faire confiance à une ancienne prostituée qui s’est libérée de ses chaînes en aidant une tueuse à gage à décimer toute l’organisation de son maque ? Seulement cette révélation faisait cruellement mal. Il fallait que les mots sortent mais les images qui repassaient en boucle dans sa tête l’empêchait d’avoir les idées claires. Le garçon s’était relevé tandis que la jeune femme enfilait sa chemise pour dissimuler son corps, cacher sa honte. Henry essayait de lui prouver qu’il lui faisait confiance, mais les seuls exemples qu’il lui donnait était factuels et surtout très extrêmes. Elle n’avait pas besoin qu’il lui fasse confiance pour ça, l’étudiante voulait déjà avoir sa confiance pour des choses basiques. Trop longtemps on l’avait privé de ses choix, de sa liberté pour qu’elle n’en profite pas à présent. Même si elle aimait sincèrement le jeune homme, elle ne le laisserait pas lui faire du mal pour son plaisir. La brune savait qu’elle ne le supporterait pas et l’écrivain encore moins. Elle ne pourrait pas lui mentir à ce sujet parce que ça leur ferait trop mal à tous les deux. Son regard figé dans celui de son amant, elle aimerait réellement lui dire qu’elle était désolée, qu’elle était nulle de réagir de la sorte, que ses explications lui convenaient parfaitement. Mais il n’en était rien. Kate n’arrivait pas à reprendre contenance, se sentant perdue et vidée. Alors il s’approcha d’elle et la prit dans ses bras, déposant un baiser au sommet de son crâne. Rien que ces petits gestes étaient déjà plus apaisants que les premières paroles qu’il avait prononcé. C’était sans compter sur le fait qu’il n’en avait pas terminé.

Ses explications suivantes allaient à l’encontre même de ce qu’elle venait de dire. A croire que la jeune femme ne parlait pas la même langue que le chauffeur. Encaisser un coup n’était rien à côté de la façon dont on l’avait traité, dont on l’avait mis plus bas que terre, volontairement. Mais avec les agissements du beau brun, elle se rendait compte qu’il y avait bien des manières de blesser quelqu’un. Elle s’en doutait bien, c’est pour cela qu’elle lui avait dit qu’il pourrait lui faire du mal s’il la quittait demain. Seulement, sans séparation, le garçon était en train de blesser sa belle dans ses sentiments. Il était tellement plus facile de simuler que tout aller bien face aux coups, cela était bien moins évident lorsque c’était le mental et le coeur qui craquaient. Ce que l’écrivain avoua, c’est qu’il ne voulait pas la ramener en arrière, avoir un geste qui lui rappellerait ce qu’elle avait vécu. Devait-elle réellement lui faire un dessin de la façon dont on l’avait traité ? Devait-elle lui décrire les coups qu’elle avait encaissé ? Ou alors lui dire le nombre de fois où on l’avait empalé dans des positions qui étaient tout sauf agréable ?

La peur ne mène qu’à la bêtise. Ca n’a jamais ni préservé ni sauvé qui que ce soit … Je ...

Tandis qu’il craignait de la renvoyer à ses souvenirs passés par ses gestes, c’était les mots du jeune homme qui avaient ravivé les douleurs du passé. Imaginer rien qu’un instant retourner à cette époque et ressentir à nouveau cette douleur physique, cette humiliation quotidienne, provoquait des frissons d’horreur qui n’avaient strictement rien à voir avec les frissons que lui procuraient son amant habituellement. Seulement, Henry était bien loin de comprendre ce qu’avait pu être son passé. Il disait l’accepter mais il n’avait pas idée de ce qu’il pensait avoir accepté de toute évidence. Réalisant cette vérité, la brune avait l’impression d’étouffer au creux de ses bras. Alors qu’il eut fini son explication qui lui avait appris bien des choses sur le regard qu’il lui portait, il commença à refermer les boutons de la chemise qu’elle avait enfilé à la va vite. Attrapant ses mains, l’étudiante les éloigna d’elle avant de s’écarter à nouveau de lui. Lorsqu’elle fut à quelques mètres de lui, elle se retourna avec un regard qui était douloureux mais aussi terrifié à l’idée de ce qu’elle allait lui dire mais surtout à l’idée de sa réaction qui pourrait changer. Son ton était froid, légèrement dégoûtée à l’idée de ce qu’elle s’apprêtait à lui dire.

Je crois que tu n’as pas saisie ce qu’a pu être ma vie à cette époque Henry. Je suis désolée mais il faut que tu comprennes que remettre une mèche derrière mon oreille ne pourra pas me ramener en arrière. Imaginerais-tu m’attacher si haut par les poignets que mes pieds frôleraient à peine le sol pour me frapper le dos à l’aide d’un fouet avant de me pénétrer violemment de but en blanc ? Songerais-tu m’attacher en boule, incapable de bouger ou de réagir pour me prendre tel quel en sachant pertinemment que je ne pourrais qu’avoir mal ? Aurais-tu envie de me faire saigner pour t’exciter ? D’écraser un mégôt sur ma peau pour l’éteindre ? D’utiliser des accessoires qui n’ont pour but que ma souffrance ? De m’arracher les cheveux tant tu tirerais dessus ? Si j’ai été marqué c’est parce qu’on faisait ce qu’on voulait de moi. Les deux retenues imposées étaient de ne pas toucher à mon visage et de ne pas me tuer. Tu comprends, fallait pas abîmer la marchandise. Alors dis moi, laquelle de ses choses pourraient te tenter ? Tu veux peut-être que je te donne d’autres exemples ?

Kate frissonnait de peur, de douleur et de haine. Tous trois venaient de ses souvenirs mais également du beau brun qui la poussait dans ses retranchements. Dans le fond, la jeune femme se demandait si tout cela avait été fait consciemment ou pas. C’était son petit espoir afin de comprendre qu’il ne se jouait pas d’elle mais qu’il ne savait pas dans quoi il s’était embarqué.

J'avais peur que mes actes lui fassent mal mais c'étaient mes mots qui faisaient cet effet sur la jeune femme. Je n'avais jamais voulu la blesser, je n'avais jamais voulu lui faire le moindre mal. Je l'avais déjà fait pourtant, pour la forcer à se remettre sur pieds après qu'elle ait perdu consistance à la disparition de sa mère. Je le faisais ce soir, bien involontairement en parlant du mal que je ne voulais pas lui faire. Il devait y avoir du génie dans ma façon de faire, dans ma façon de me comporter avec elle parce que je n'ai aucun besoin de la violenter pour parvenir à mes fins, pour la blesser et la faire souffrir jusqu'à embuer ses ravissants yeux verts de larmes qui ne coulent pas. La culpabilité qui me traverse est affolante et effrayante dans le même temps. Je tente de l'apaiser par mes gestes, de lui faire comprendre mon point de vue mais j'ai le sentiment que le mal est déjà fait et j'espère qu'elle pourra me pardonner. Sa remarque est très juste. Je déteste l'entendre mais sa remarque est juste. La peur est mauvaise conseillère, elle conduit à faire des erreurs stupides, à prendre de mauvaises décisions. Je ne devrai pas la laisser me dicter mon attitude vis à vis d'elle, moins encore la laisser décider de nos jeux intimes. Je me sentais de plus en plus mal, pas physiquement mais moralement. Je voulais que cette soirée soit parfaite et pourtant je ruinais tout par mon attitude, par mes peurs absurdes qu'elle ne partageait pas avec moi. Un soupir de dépit m'échappe quand elle s'éloigne et j'ai l'impression d'avoir gâché définitivement la soirée. Je l'imagine ramasser ses affaires pour se rhabiller et partir, me laisser seul comme le sombre crétin que j'avais été. Je le mériterai sans doute. Elle devrait le faire, peut-être.

« Kate, je … »

Elle m'interrompt en prenant la parole pour un long descriptif affreusement précis de ce qu'elle a réellement vécu. Mot après mot mon visage se décompose en entendant ce qu'elle dit. Mon cœur se tord, cesse de battre puis semble exploser alors que mon imagination d'écrivain devient soudainement mon pire ennemi. Chaque image qu'elle décrit défile devant mes yeux plantés dans les siens et pourtant vides, témoignant de mon état d'imagination actuel. Je la vois suspendue par les poignets, les pieds frôlant à peine le sol du bout de ses orteils, le souffle rendu pénible par cette position, les épaules douloureuses mais jamais autant que de sentir le sang couler des coups de fouet ou la pénétration brutale qui s'en suit. Un clignement de paupières pour éloigner cette image écoeurante et déjà Kate provoque une nouvelle image dans ma tête plus horrible encore que la précédente, plus humiliante pour elle, plus douloureuse encore. Un haut-le-coeur se forme dans mon estomac. Je la vois sur un lit, attaché et entaillé, prise par un autre qui trouverait son bonheur à la voir en sang. La cigarette qui s'éteint sur sa peau si douce et chaude et des accessoires dont j'ignore même s'ils existent qui ne visent qu'à la faire souffrir encore et encore. Elle termine en me demandant ce que je veux essayer, en me demandant si je veux d'autres exemples. Je secoue doucement la tête, le regard rivé sur le sol.

« Non. Ca ne sera pas nécessaire. »

Je m'approche d'elle, ramenant un regard perçant dans le sien, les poings durement serrés. J'aimerai qu'elle me donne des noms pour que je les retrouve les uns après les autres et leurs faire passer le goût de recommencer une autre fois dans leur vie. Mes mains se desserrent enfin en arrivant à sa hauteur mais elles ne se posent pas sur elle, je reste à une dizaine de centimètres d'elle.

« Je ne serai capable de faire aucune de ces choses. »

Mais ça elle le savait déjà. Je ne lui apprenais rien en disant cela.

« Je n'avais pas pris conscience de combien ça avait pu être horrible pour toi. »

Je venais de recevoir une gifle prodigieuse avec ce qu'elle venait juste de me dire mais elle n'avait pas besoin que je me lamente sur son passée ou que je me confonde en excuses.

« Je comprends mieux pourquoi tu me disais de te faire confiance. Parce que tu savais dès le début que je ne serai jamais capable d'effleurer à mille lieux de là ce qui t'as été fait. »

Mes mains attrapent les pans de sa chemise, mon regard est toujours perçant, mon visage affichant une expression sérieuse et grave.

« No limit, jusqu'à ce que tu me dises que ça ne te plait. J'ai bien compris maintenant pourquoi tu me disais sans cesse de ne pas m'inquiéter de mes envies. »

Je l'embrasse, du bout des lèvres, sans me départir pour l'instant du sérieux qui s'est emparé de moi.

« Pardonne-moi si tu n'en as pas envie mais je m'interdisais cette envie par peur … Et comme tu l'as dit, la peur mène à la bêtise et en un sens c'est de ta faute si j'ai cette envie. »

Mes lèvres s'emparent des siennes, plaquées contre les siennes jusqu'à approcher la douleur. Ma langue est anarchique pour rencontrer la sienne, il n'y a pas de décence dans ce baiser, juste une passion brûlante et dévorante. Mon corps se plaque au sien, mes mains derrière ses cuisses pour la soulever un peu, l'inviter à enrouler ses jambes autour de mes hanches. Un pas, un second et un troisième, son dos butte contre un mur, mes mains la soulevant toujours en se posant sur ses fesses, mon corps contre le sien pour la maintenir ainsi contre moi. Ce n'est plus ce que nous avions vécu jusque là, cette tendresse infinie et maitrisée. C'était une déferlante de passion que j'avais sans doute trop gardé en moi. Mes lèvres ne décollent plus des siennes ou alors seulement pour reprendre une inspiration bruyante tant le souffle nous manque. Le baiser se rompt enfin et mon front se pose contre le sien, mon regard brûlant de passion et pourtant d'un sérieux presque effrayant. Ses pieds retrouvent le sol et mes mains trouvent ses hanches.

« Tu voulais savoir ce qui me plairait ? Tu as suscité une envie dont j'avais honte de te parler ou peut-être peur … les deux je crois. La dernière fois quand on s'est entrainés, a la fin de notre combat, outre l'incompréhension de ce qui était arrivé, j'avais un désir brûlant pour toi. »

Je me recule de deux pas, je me mets en position de combat. Je ne sais pas si Kate me croit sérieux ou pas mais de toute façon, je ne comptais pas lui laisser le choix et je décide d'entamer de suite les hostilités.





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#2 'FK Combat Rapproché' :

La jeune femme avait été cru, presque cruelle en laissant son petit ami imaginer de telle chose la concernant. Mais il ne lui avait pas laissé le choix. Le beau brun ne cessait de penser pouvoir faire rien qu’un millième de ce qu’on lui avait fait à l’époque où elle appartenait à Keaton. Elle était persuadée que c’était impossible. Le regard de son petit ami s’était petit à petit abaissé tandis que l’étudiante tenait le choc. Bien vite, c’était le sol qu’il regardait, imaginant probablement sa petite amie dans des positions horribles à subir des souffrances qu’on ne pouvait croire réelles. Pourtant, elle l’avait vécu, on l’avait maltraité, on l’avait utilisé tel un objet. Alors forcément, lorsqu’on passait de ça à un amant tendre et attentionné, la comparaison n’était tout simplement pas possible. Il lui avait fait découvrir le désir et le plaisir, la tendresse et la passion. Mais là, à cet instant, elle était surtout blessée et remontée. La brune aurait clairement préféré ne pas en arriver là, ne pas le voir céder à l’horreur de sa réalité en voyant son visage se décomposer au fur et à mesure que l’ex-prostituée lui donnait des exemples de ce qu’avait été son passé. Evidemment, tous les clients n’étaient pas dans ces extrêmes, mais c’était ceux qui avaient le plus marqué son esprit et son corps. Damian, celui qu’elle avait revu un mois auparavant, ne faisait pas parti des extrémistes. Mais l’homme l’avait tout de même utilisé, attouché, profitant de la situation pour faire ce qu’il voulait d’elle durant une heure entière. C’était lors de leur retrouvaille qu’il s’était montré agressif en l’assommant à moitié sur le bar. Elle se haïssait pour avoir baissé sa garde ainsi, le laissant toucher son corps comme bon lui semblait, laissant la trace de son passage immonde sur son corps qui n’aurait dû n’être plus qu’à l’écrivain. Le garçon se rapprocha de nouveau d’elle, tend. La force avec laquelle ses poings étaient serrés ne lui faisait pas peur, c’était simplement le signe de la frustration qu’elle devait avoir généré chez lui suite à l’impuissance de la situation. Il lui avoue une vérité dont elle était déjà consciente.

Je sais

Toujours le visage un peu fermé, le regard dur, Kate voulait qu’il comprenne que ce sujet, plus jamais elle ne voudrait l’aborder. Que c’était parce qu’elle l’aimait réellement qu’elle prenait son mal en patience en ré-ouvrant cette page de son histoire. Puis il lui avoua ne pas avoir cerné l’ampleur de son passé.

Je sais

Elle s’en était bien rendue compte et c’était la chose qui la terrifiait. Cela voulait dire aussi que ses aveux pouvaient tout remettre en cause, eux, leur histoire, ses sentiments. Pour la jeune femme, il n’y avait rien qui changerait, c’était lui qui venait d’apprendre de nouvelles choses à son sujet, des choses qu’elle aurait préféré lui épargner. Puis il en revint au fait qu’elle lui avait demandé sa confiance et que le garçon le lui avait refusé.

Oui

La brune était incapable de dire plus que le nécessaire. Son regard transperçait la belle qui ne faisait qu’attendre la sentence, cette décision qui pourrait bouleverser leur soirée mais aussi sa vie entière. Elle lui avait fait confiance, elle lui avait avoué bien des choses sur sa mère et elle. L’étudiante avait pensé pouvoir compter sur lui depuis le début. Mais ce soir, elle avait cette sensation que tout pourrait basculer, qu’elle pourrait regretter douloureusement ses décisions passées. Alors que les prunelles noisettes ne cessaient de fixer la belle, les mains du jeune homme attrapèrent les pans de sa chemise, comme pour ne pas la toucher sans lui permettre de s’éloigner.

Oui ...

No limit ? Le faible baiser qu’il déposa sur ses lèvres donnait envie de croire à un début d’adieu alors que ses mots laissaient entendre qu’il y aurait une suite. Le coeur battant, Kate était vidée émotionnellement par tout ce qu’il venait d’arriver. Le garçon enchaîna en s’excusant d’avance si elle n’avait pas envie mais lui avait une envie qu’il avait retenu par peur … Mais de quoi était-il en train de lui parler ? Qu’avait-elle fait au juste ? La belle n’arrivait pas à suivre le raisonnement du beau brun qui plaqua alors ses lèvres contre les siennes avec puissance et envie. La passion qu’il était en train de lui transmettre était très contagieuse.

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'H&V Combat Rapproché' :

Je la regarde. Cette jeune femme que j'aime tellement et au passé lourd vient de me mettre une sacrée gifle. Elle venait de s'ouvrir cruellement sur son passé, pour me faire comprendre une fois pour toute que je ne serai jamais à la hauteur de ceux qu'elle avait connu. Je n'avais jamais pris le temps d'imaginer ce qu'elle avait pu vivre mais ses descriptions précises et douloureuses avaient fait fait travailler mon imaginaire. Je comprenais maintenant deux choses : je n'avais pas à avoir peur de vraiment aimer Kate comme j'en avais envie et je ne voulais plus jamais qu'elle ait à ouvrir cette page de son passée à cause de moi. Si un jour elle décidait à nouveau de m'en parler ça serait parce qu'elle aurait une raison de le faire qui ne dépendait pas de moi. Les images d'elle flottaient encore un peu dans ma tête, bien présentes et j'avais du mal à les enlever pour l'instant, malgré tout ce que je lui dis avec un sérieux qui tranchait sur la légèreté que cette soirée avait eu jusque là. Tout serait beaucoup plus simple désormais pour moi et sans doute pour elle également.

« Je te promets que plus jamais tu n'auras à me parler de ce pan de ta vie par ma faute. »

Je laissais la possibilité qu'un jour, pour une raison X ou Y, elle se retrouve à devoir le faire mais pas à cause de moi. Pas à cause de mes agissements et mes mots, pas parce que j'aurai eu peur de claquer ses fesses par jeu. Non tout cela appartiendrait bien vite au passé maintenant que je savais. Et je n'avais aucune envie de patienter parce que je retenais beaucoup d'envies qui seraient des câlins pour ma petite amie après ce qu'elle avait vécu mais qui me semblaient à moi "brutales". Comme celle par exemple de la plaquer à un mur, coincée entre le mur et moi mais là n'est pas ma vraie envie. Du moins si mais à choisir il y en avait une autre, dont elle était responsable car jamais avant elle je n'aurai imaginé me battre avec ma petite amie.




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#1 'FK Combat Rapproché' :


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#2 'FK Combat Rapproché' :

La façon dont cette soirée à deux s’était déroulée et se déroulait encore était à inscrire dans les annales. Les ascenseurs émotionnels s’en donnaient à coeur joie bouleversant l’un puis l’autre, à tour de rôle voir en même temps. Les nerfs de la jeune femme étaient mis à rudes épreuves, au point de devoir songer de nouveau à ce passé horrible qu’elle avait vécu et d’où sa mère l’avait sorti. Les fantômes du passé auraient dû revenir la hanter après ça, après avoir repensé à sa vie de prostituée et s’être remémoré ses souvenirs cruels. Mais c’était sans compter sur l’effet qu’avait Henry sur elle, surtout lorsqu’il lui faisait comprendre qu’il n’était toujours pas effrayé ou répugné par ce qu’elle avait été, ce qu’elle avait subi. Le beau brun aurait pu la délaisser, elle aurait compris, même si sa souffrance aurait été grande, elle aurait pu comprendre qu’il ne veuille pas d’une femme salie comme elle. Cela n’était pourtant pas le cas. Il avait envie d’elle, son baiser passionné était la preuve de son désir d’elle mais également de ses sentiments pour elle. L’étudiante en était persuadée. De toute manière, elle était incapable de réfléchir plus à la question. Son corps était en train de s’enflammer sous l'oppression de l’écrivain sur ses lèvres, sur son corps. Elle se souvenait tout juste de cette promesse qu’il lui avait faite avant de l’embrasser et de la soulever, ce souhait de ne plus jamais aborder ce pan de sa vie sans que la brune ne le désire. Même si ses mots avaient été dur, ils avaient atteint leur objectif avec brio. Ce jeune homme qu’elle aimait plus que tout avait compris de quoi il en ressortait mais n’était pas écoeuré ou dégoûté par elle, il ne voulait pas la voir partir vu sa réaction présente. Aussi Kate ne pouvait continuer de réfléchir pour rien, de toute manière les lèvres avides de son amant ne lui permettrait plus.



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'H&V Combat Rapproché' :

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#1 'FK Combat Rapproché' :


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#2 'FK Combat Rapproché' :

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'H&V Combat Rapproché' :