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 [Livre I - Terminé] Un matin, ça ne sert à rien
Henry Watford
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MessageSujet: Re: [Livre I - Terminé] Un matin, ça ne sert à rien    [Livre I - Terminé] Un matin, ça ne sert à rien  - Page 4 EmptyLun 18 Fév - 21:54



« On t'a déjà dit que tu es la plus indécente étudiante de cette ville ? »

Je souris, déposant un nouveau baiser dans ses cheveux, ramenant la couverture correctement sur ses épaules, savourant le contact de son corps tout contre le mien. Devais-je parler des trois mots qu'elle avait finalement prononcé ? Est-ce que j'en avais le droit ou est-ce que cela risquait de la mettre mal à l'aise ? Je n'avais pas envie qu'elle fuit ce moment de douceur. Un murmure échappe à mes lèvres, juste assez fort pour qu'elle entende.

« Je t'aime. »

Je caresse son dos sous la couverture, une pensée me traverse et je la partage avec elle.

« Chérie ... euh pardon ... attention surnom ... Chérie, je ... Je me demandais si ... Quand on ... Si je fais quelque chose qui ne te plais pas ou que tu ne veux pas faire ... ou que je te fasse tu me le dirais, n'est-ce pas ? »
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Kate Ward
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MessageSujet: Re: [Livre I - Terminé] Un matin, ça ne sert à rien    [Livre I - Terminé] Un matin, ça ne sert à rien  - Page 4 EmptyMar 19 Fév - 12:41

14 Mars 2050

Plaquée contre le beau brun, Kate tentait tant bien que mal de récupérer sa respiration. Haletante, elle avait le coeur qui battait la chamade et le corps qui tremblait suite à cet effort diablement agréable. La jeune femme continuait de se contracter involontairement par moment suite à l’orgasme qu’elle avait ressenti. Etait-ce vraiment possible de ressentir autant de plaisir et de bonheur ? Elle aida comme elle put le garçon à tirer la couette sur eux. Il faut dire qu’elle avait bien du mal à faire le moindre mouvement tant elle avait forcé pendant leurs ébats et tant elle était bien ainsi posée sur le torse de celui qu’elle aimait. Elle espérait seulement ne pas être en train de l’écraser parce qu’elle imaginait fortement le chauffeur être capable de ne rien lui dire du tout parce que ça lui plairait de l’avoir ainsi sur lui, même si cela était gênant physique pour lui. La remarque d’Henry la fit sourire, échappant un léger rire entre ses lèvres qui vinrent faire quelques baisers dans le cou de ce dernier. Ils avaient tous les deux bien chaud et étaient tous les deux dans cet état second de “après”. Elle se décida de lui reporter la faute dessus, exprimant un argument qui était bel et bien réel concernant la période entre le moment où Fallon l’avait tiré des griffes de Keaton et le moment où l’écrivain était entré dans sa vie.

Tu sais que c’est complètement ta faute ? J’étais très sage avant de te connaître. J’aurais pensé que les écrivains restaient caché dans leur bibliothèque à écrire. Pas qu’ils passaient leur temps à rendre dingue une femme de leur choix.

Le baiser qu’il déposa dans ses cheveux la fit frissonner. Après ce qu’il venait de faire la sensibilité de la jeune femme était considérablement accrue. La chair de poule se mit en place un peu partout sur son corps tandis que quelques spasmes la prenaient à nouveau. Cette sensation de plaisir durable était grisante, enivrante. La brune continuait de caresser le flanc de son petit ami lentement, paisiblement. C’est alors qu’un murmure vint caresser ses oreilles amplifiant les frissons précédents. Que cela soit par ses gestes ou par ses mots, Henry semblait pouvoir obtenir ce qu’il voulait d’elle. Elle lui murmura simplement en retour, alors que ses lèvres s’étaient approchées de son oreille.

Moi aussi.

Elle en profita pour attraper le lob de son oreille entre ses lèvres et ses dents, cherchant à titiller le beau brun, douce vengeance pour le faire réagir à son tour. Puis se blottissant à nouveau contre le garçon, ce dernier reprit la parole commençant par s'excuser de lui avoir donné un petit nom sans l'avoir prévenu ce qui lui valut une pichenette sur le nez pour lui faire comprendre qu'il fallait qu'il arrête ses bêtises. Seulement cette façon de flotter dans les airs semblait arriver à son terme. Son coeur s'accélèra de nouveau mais non pas sous le joug du plaisir mais bien de la peur. Avait-elle fait quelque chose qui laisserait entendre que cela ne lui convenait pas ? Avait-elle fait quelque chose qui ne lui avait pas plu ? Elle recula son visage afin de pouvoir voir celui du garçon cherchant à capter son regard. P puis la brune s'exprima dans un murmure tant elle était gênée et avait honte d'avoir peut-être blessé à nouveau cet homme qu'elle aimait et qu'elle ne voulait pas voir s'en aller.

J'ai fait ou dit quelque chose qui pourrait laisser entendre que quelque chose ne m'allait pas ?

Blessée, elle craignait tellement d'avoir fait du mal à Henry, de nouveau. La jeune femme reprit la parole pour expliquer son raisonnement.

Tu sais que nous n'avons pas la même expérience dans ce domaine, comme dans plein d'autres d'ailleurs. Mais je vois pas ce qui a pu te laisser croire que ça s'était mal passé ou que cela ne m'avait pas convenu. Enfin je veux dire, j'imagine même pas que cela soit possible de faire mieux alors je…

L'étudiante laissa sa phrase mourir sans réelle fin. Cela voulait-il dire qu'elle ne l'avait pas contenté ? Kate avait satisfait bon nombre d'hommes par le passé, même si pas un ne l'importait, contrairement au beau brun. Que fallait-elle qu'elle change ? Perdue dans ses yeux noisettes, elle comptait bien lui demander ce qu'il attendait d'elle pour rattraper les erreurs qu'elle avait commise sans imaginer une minute que Henry n'était peut être pas du tout en train de lui parler de ça.
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MessageSujet: Re: [Livre I - Terminé] Un matin, ça ne sert à rien    [Livre I - Terminé] Un matin, ça ne sert à rien  - Page 4 EmptyMar 19 Fév - 13:30

Tandis que le plaisir redescendait lentement, nous étions enlacés, la jeune femme installée confortablement sur moi. Cette position n'était pas désagréable ou gênante, bien au contraire, je l'appréciais énormément, sentir son contact si doux et tendre après nos ébats intenses faisait un bien fou. C'était un peu comme ce moment de détente suprême en rentrant d'une longue journée et en trouvant le confort de sa canapé … Seulement il fallait remplacer la longue journée par un moment qui fut si plaisant physiquement qu'il en avait été épuisant. Je ne la laisserai bouger pour rien au monde, pas pour l'instant, pas avant d'être rassasié de cette tendre douceur qui se propage en ce moment entre elle et moi. Alors qu'un brin d'humour passe mes lèvres, la jeune femme ne manque pas d'y répondre, me reportant la faute dessus mais surtout avec une pointe d'humour qui me fait sourire. Le cliché de l'écrivain dans la plus pure tradition que l'on s'imagine. Piégé dans des bibliothèques géantes à chercher dans les livres ce qu'ils pourraient découvrir en parcourant le monde. Et se dire que Hergé, quand il écrivait les aventures de Tintin parcourant le monde n'avait en réalité jamais quitté sa Belgique natale. Qu'il avait su transposer des cultures entières et ses traditions simplement par ses recherches dans des livres. J'étais loin de réussir à faire cela, j'avais besoin d'une inspiration plus physique, j'avais besoin de voir avec mes propres yeux et toucher, pas juste de lire un livre ou regarder une photo. Répondant avec un sérieux excessif d'un genre faussement noble.

« Je suis un écrivain de la nouvelle génération, j'ai besoin d'une inspiration qu'on ne trouve pas dans les livres. Les livres pour s'inspirer c'est tellement 20ème siècle. Mais je retiens très chère, que vous souhaitez vous aventurer à des jeux coquins dans une bibliothèque. Il conviendra toutefois d'y être très discrète pour ne pas être renvoyés. »

Je la taquinais, ce n'était pas du tout ce qu'elle avait voulu dire mais qui peut savoir finalement ? Après tout elle avait confessé avoir été sage avant de me rencontrer, alors pourquoi ne pourrait-elle désormais avoir des envies un peu folles ? Avec qui pourrait-elle mieux partager ses envies et désirs qu'avec une personne qui l'aime et qui est prête à tout pour la contenter ? D'ailleurs je ne manque pas lui dire mon amour, me souvenant encore des mots qui avaient franchis ses lèvres avec tellement de naturel que ça m'en avait surpris. De la meilleure des façons bien sûr. Elle vient embêter mon oreille et murmure très doucement qu'elle aussi m'aimait.

Mes mains toujours dans son dos, je repense à ses mots, sur le fait qu'elle avait été sage, sur le moment que nous venions de passer, sur ce qu'elle avait exprimé. Hélas elle ne comprend pas mes mots comme je les entendais, elle s'inquiète déjà de ne pas m'avoir contenté. Son regard est débordant d'inquiétude quand elle cherche mes yeux, aurai-je dû me taire ? Je commence par déposer un baiser sur son front, une façon de la rassurer pour l'heure.

« Tout a été absolument parfait, je ne voulais pas dire cela pour t'inquiéter, en fait c'est plus moi qui suis inquiet. »

Trouver les bons mots pour ne pas qu'elle continue son cheminement dans la peur de ne pas réussir à me satisfaire, elle y parvenait divinement bien. J'espérais que j'allais réussir à lui faire comprendre ce que je voulais dire, sans lui faire de mal si c'était possible ça n'en serait que mieux.

« Comme tu l'as dit nous n'avons pas la même expérience dans ce genre de domaine et c'est cela qui me fait peur. Ce que tu as dû faire dans le passé, je ne veux pas que tu le fasses avec moi en pensant que c'est normal, que c'est ainsi que ça doit être fait si toi tu n'en as pas envie. »

J'avais l'impression de jongler avec des lames de cutter pour parvenir à lui faire comprendre que là je ne parlais pas de moi, de mon plaisir mais du sien.

« Ce que je veux t'expliquer c'est que si tu n'aimes pas employer ta bouche ou ta langue, si tu n'aimes pas sentir mes doigts sur une partie de ton corps, c'est parfaitement normal et il existe bien d'autres façons de se donner du plaisir. Sans jamais qu'un de nous ne fasse quoi que ce soit dont il n'a pas réellement envie ou qui le dégoûte. »

Je crois, je dis bien je crois, que j'arrivais à faire passer mon idée par mon choix de mot.

« Et si toi-même tu as des envies, des choses que tu souhaites essayer ou que tu n'as jamais envie de faire, tu dois m'en parler et ne pas te l'imposer ou les garder pour toi. Ces moments ne doivent être que pur plaisir pour tous les deux. Comme quand on a … échangé notre plaisir en même temps, si ça ne te plait pas, c'est important que je le sache. Et si tu as aimé, que tu veux retenter, il ne faut pas t'en priver. »
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Kate Ward
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MessageSujet: Re: [Livre I - Terminé] Un matin, ça ne sert à rien    [Livre I - Terminé] Un matin, ça ne sert à rien  - Page 4 EmptyMar 19 Fév - 19:52

14 Mars 2050

Alors que la jeune femme tentait de lui remettre la faute dessus en utilisant un fait bien réel, le garçon se dédouana une nouvelle fois. Sa suggestion ne la laissa pas indifférente. Il est vrai qu’elle avait déjà entendu parlé de faire ce genre de choses dans des endroits différents que ceux qui pouvaient être qualifiés de traditionnels. Evidemment, Kate n’avait connu que la chambre qui lui était dédiée dans le night club avant de rencontre l’écrivain. C’était lui qui lui avait fait sa première fois dans un canapé en plein milieu du salon ou encore sous la douche et elle ne regrettait aucune de ces expériences. Mais elle n’avait pas réellement réfléchis à cela en revanche. La brune n’était déjà pas forcément très au fait des multiples positions qui pouvaient exister, elle ne pouvait donc en préférer. Il faut dire que par le passé, elle faisait ce qu’on lui disait, ni plus ni moins. Cela avait toujours fonctionné ainsi et les clients revenaient, en redemandaient, contents de leur expérience et d’avoir une poupée docile, qui entreprenait des choses que dans leur intérêt. Elle faisait ce pour quoi elle était payée, ce pour quoi elle était la propriété de Keaton.

C’est ainsi que lorsque Henry se décida à lui poser quelques questions, la jeune femme était déjà en train d’imaginer le pire. Elle était passée entre les mains de plein d’hommes, mais aucun ne lui avait donné cette envie de recommencer, ce désir ardent de l’autre. A croire que ce besoin qui était généré par la seule présence du beau brun était insatiable. Imaginer un seul instant qu’elle était la seule à avoir eu du plaisir la dégoûta profondément d’elle-même. Ce n’était pas le but, ce n’était pas ce qu’elle voulait. Kate n’avait pourtant pas eu l’impression de le délaisser. Même si l’idée de s’abandonner toute entière à lui ne la rebuterait pas, jamais elle ne lui imposerait une telle chose. L’étudiante était trop bien placée pour savoir qu’il n’y avait rien de plus désagréable, maintenant qu’elle connaissait le côté agréable de la chose grâce à lui. C’est alors qu’inquiète, elle croisa le regard désolé du garçon qui rendait la situation encore plus incompréhensible. Jusqu’à ce qu’il ne prenne la parole, la jeune femme était désorientée, ne comprenant pas où il voulait en venir. Mais une fois que le chauffeur eut pris la parole, c’était le trou noir complet. Pourquoi s’inquiétait-il pour elle au juste ? Elle le vit prendre son temps, réfléchir, durant plusieurs secondes qui ressemblaient plus à une torture qu’autre chose.

L’écrivain reprit alors la parole, appuyant à son tour sur le fait qu’ils n’avaient définitivement pas la même expérience dans le domaine. Son passé finissait donc par poser problème comme elle aurait pu l’imaginer. C’est ce que Kate crut pendant quelques secondes avant que le beau brun ne poursuive sa remarque, précisant qu’il ne voulait pas qu’elle continue de faire, peut-être par réflexe, ce qui ne lui plaisait pas de faire. Ses yeux s’écarquillèrent petit à petit à mesure qu’elle comprenait l’ampleur des paroles du jeune homme. La brune était un peu abasourdie devant ce discours qu’il poursuivit pour éclaircir sa pensée et éviter une seconde incompréhension de la part de la jeune femme. Sa main avait cessé de caresser son flanc sous l’étonnement. Elle ne s’était à vrai dire jamais posée toutes ces questions. Le garçon devait s’en douter en même temps et l’interrogeait à ce sujet à juste titre. Mais jamais l’étudiante n’aurait pensé qu’il se posait ce genre de questions au tout départ. Terminant son intervention avec une petite hésitation, le beau brun parla de ce moment où elle avait eu du mal à tenir sur ses genoux tant le bien qu’il lui avait procuré alors qu’elle tentait de faire la même chose avait été intense. Elle ne put se retenir d’avantage et s’empara des lèvres du garçon dans un baiser à la fois passionné et amoureux. Lorsque la brune relâcha la pression, elle ne put retenir cette parole habituelle :

Excu ….

Kate esquissa un sourire tout en se mordillant la lèvre inférieure. Elle savait déjà ce que le garçon allait lui faire comme réfléxion. Ainsi, posée contre lui, dans ses bras, la jeune femme aurait pu oublier tout le monde extérieur, ou presque. Son regard pétillant au fond des prunelles noisettes de son amant, elle tentait de réfléchir à toutes ses problématiques qu’il avait soulevé

Je t’avoue que je n’y ai jamais songé. Il est clair que cela risque de changer au vue des habitudes que tu me donnes. Cette idée de bibliothèque pourrait peut être se réfléchir même si je suis pas sûre de vouloir prendre le risque de te montrer à d’autres. Dans certains films ou livres, il arrive au héros qu’il fasse ça plusieurs fois dans la même demi-journée. J’ai toujours pensé que c’était impossible pour un homme t’en dis quoi toi ?

Elle ponctua sa phrase en se mordillant la lèvre à nouveau, provoquant volontairement le jeune homme avant de l’empêcher de répondre le temps d’un baiser.

J’avais envie.

Puis elle songea aux différentes pièces qui pouvaient exister dans un appartement et changea rapidement d’idée. Il était hors de question de sortir de la chambre ici et, même si ça n’avait pas gêné la première fois qu’elle y était allée, la brune avait du mal à s’imaginer dans les bras d’Henry là où quelques années plus tôt c’était avec Sarah qu’il partageait ce genre de moment. Chassant ce genre d’idées noires, elle songea à nouveau à cette idée de s’abandonner à l’autre, se laisser totalement faire.

Hum l’idée que tu t’abandonnes totalement à moi ou l’inverse ne me déplairait pas non plus un jour. Mais je suis ouverte aux suggestions vu que tu as l’air d’avoir de la ressource Mr l’écrivain.

Elle profita de sa boutade pour lui voler un nouveau baiser amoureux et provocateur. Sa main reprit ses petits allers retours le long du torse musclé de son amant.
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MessageSujet: Re: [Livre I - Terminé] Un matin, ça ne sert à rien    [Livre I - Terminé] Un matin, ça ne sert à rien  - Page 4 EmptyMar 19 Fév - 20:37

Je n'aurai peut-être pas dû en parler. Pourquoi il faut toujours que j'ouvre ma grande bouche et que je parle ? J'aurai pu ne rien dire, savourer ce moment et le prochain qui viendrait et celui d'après encore. Seulement je n'avais jamais pensé à l'ancien métier de Kate, enfin métier c'est ainsi que je préférais l'appeler. Ce qu'elle avait dû faire, ce qu'elle avait été obligée de faire, elle ne m'en avait jamais parlé mais je savais que son dos en avait été marqué, je sentais les cicatrices sur sa peau quand mes doigts y passaient. Elles ne me dérangeaient pas, ni ce tatouage dans sa cuisse d'ailleurs, c'est avec moi qu'elle était et c'était avec moi qu'elle découvrait le plaisir. Cela me ravissait pleinement seulement un doute était venu se glisser dans mon esprit. Nous avions désormais pratiqué bien des positions, essayé bien des choses, très souvent, peut-être bien toujours, sous mon initiative. Comme cette singulière position que nous avions adopté et forcément j'en venais à me poser une question importante : est-ce que Kate ne faisait que ce qu'elle aimait ? Bien sûr le plaisir de l'autre veut parfois dire faire des choses qu'on aime moins mais surtout ne faisait-elle rien qu'elle n'avait aucune envie de faire ? Je n'aurai peut-être pas dû me poser cette question. Je n'aurai peut-être pas dû en parler à la jeune femme mais c'était trop tard et au moment de m'expliquer, je cherchais les mots justes pour lui faire comprendre. Une fois de plus, dans son regard, je retrouvais cette peur de mal faire qui semblait l'agiter à chaque fois que je parlais de notre couple, de ce que nous faisions. Elle avait besoin d'être rassurée, je le découvrais toujours avec surprise. Elle, si forte et courageuse, redoutait tellement de faire une erreur ou un faux pas. C'était une fragilité étonnante qui ne la rendait que beaucoup plus désirable encore, qui ne me rendait que bien plus amoureux encore.

Au fur et à mesure de mes mots, je sentais Kate se tendre, ses gestes s'étaient arrêtés, elle me regardait, me fixait du regard avec un mélange d'inquiétude et de questionnement. Alors je choisissais mes mots avec soin pour lui faire comprendre qu'une seule et unique chose comptait dans nos moments les plus intimes : faire ce qu'on aimait. J'espérais que son absence de réaction était bon signe, je redoutais beaucoup ce qu'elle allait comprendre dans mes mots, surtout qu'elle ne croit pas que je n'aimais pas ce qu'elle faisait ça serait une grave erreur. Soudainement, alors que je finissais de parler et que j'attendais de connaître sa réaction c'est un baiser qui vient sauter à mes lèvres. Surpris par cet assaut soudain sur ma bouche, je mets quelques secondes à réagir et le baiser s'interrompt finalement avec Kate entamant l'une de ses catchphrase favorites à laquelle je me préparais d'ores et déjà à répondre mais elle s'interrompt. Je suis rassuré de cette réaction et j'attends la suite avec une certaine impatience.

Son aveu provoque un léger pincement, elle n'y avait jamais songé, est-ce que ça voulait dire qu'elle faisait des choses de façon machinale ? Parce c'est ainsi qu'elle avait "appris" les choses de la passion. L'inquiétude en moi attendant d'en savoir d'avantage sur le fond de sa pensée. Sa remarque provoque un sourire, je m'apprête à répondre mais je suis interrompu par un nouveau baiser, pas d'excuse cette fois, du moins pas vraiment.

« Tu peux avoir envie autant que tu veux. »

Moi de mon côté j'adore ça. J'écoute la suite, la voyant rougir au fil de ses mots, du moins c'est ce que les volets entrouverts me permettent de deviner sur son visage et de provoquer un sourire amusé sur mon visage.

« Une bibliothèque c'est une très mauvaise idée. Imagine un peu les gros titres si un écrivain se fait jeter d'une bibliothèque parce qu'il y prenait du bon temps autrement qu'en lisant ? »

Le seul bon côté était que la chance de se faire surprendre dans une bibliothèque de nos jours était maigre, plus personne n'achète de format papier aujourd'hui. Mon éditeur me l'avait suffisamment hurlé dans les oreilles avant de céder avec mon tirage papier sur lequel je n'ai jamais reculé.

« Plusieurs fois ? Ca peut parfaitement s'envisager, enfin pas non plus comme dans un SAS à essayer de le faire dix fois par jour mais trois, quatre fois … C'est plus qu'envisageable, il faudra simplement se donner plus de … mal. »

J'en revenais alors à l'idée de Kate et les suggestions auxquelles elle se disait ouverte.

« S'abandonner totalement à l'autre ? J'aime beaucoup cette idée. »

Et je lui faisais totalement confiance pour cela.

« Ce dont j'ai envie … Je t'avoue que je me suis interrogé sur tes envies sans m'interroger sur les miennes. Je sais que ça peut sembler étrange mais j'attache plus d'importance au contexte. L'an dernier j'ai passé une nuit dans une chambre d'hôte en France, une cabane dans un arbre, c'était somptueux et … très solitaire. Mais je t'y emmènerai bien un jour. »
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MessageSujet: Re: [Livre I - Terminé] Un matin, ça ne sert à rien    [Livre I - Terminé] Un matin, ça ne sert à rien  - Page 4 EmptyMar 19 Fév - 21:52

14 Mars 2050

Henry avait vu qu’elle avait commencé à s’excuser. Il avait failli répliquer puis c’était finalement abstenu en voyant la brune revenir en arrière. La remarque qu’il choisit de faire fit sourire Kate. Le garçon avait le chic pour la mettre à l’aise mais également pour la gêner, drôle de mélange. Ses joues rosissaient petit à petit qu’elle abordait le sujet de vive voix. Le beau brun n’avait fait que soulever tout un tas de questions qui n’avait jamais vraiment effleuré l’esprit de la belle. Plus jeune, les hommes n’avaient cessé de l’utiliser, de la manipuler tel un pantin. On ne lui avait jamais demandé son avis, si ça lui faisait plaisir, si elle aimait ça ou encore si elle en voulait encore. La jeune femme n’était pas certaine d’avoir tout expérimenté, mais des choses elle en avait essayé. De choses plutôt traditionnelles à des choses plus trash tant sur le plan sexe que sur le côté violence gratuite. Clairement, la brune ne risquait pas de regretter ces moments où elle était avec un client violent, qui ne venait quasiment que pour ça, que pour se défouler sur elle. Ceux qui mêlaient les deux ne lui manquaient pas non plus. Et les autres ne s’étaient jamais souciés de ce qu’elle pouvait ressentir, prenant leur pied dans la position de leur choix avant de laisser leur place au suivant. Alors forcément, tomber sur un jeune homme aussi charmant, qui ne cessait de faire en sorte de la rendre heureuse, de prendre soin d’elle. Dans le fond, l’ex-prostituée continuait de croire qu’elle ne méritait pas d’avoir le beau brun dans sa vie ou en tout cas que lui méritait bien mieux qu’elle. Mais cette pensée, elle avait fini par s’y faire. Kate savait parfaitement qu’elle ne changerait pas d’avis sur ce point mais qu’elle ne pouvait pas blesser l’écrivain encore une fois avec une décision prise seule pour eux deux.

Le chauffeur précisa que l’idée de la bibliothèque n’était vraiment pas à retenir. Il craignait les journaux à scandales de toute évidence et arracha un doux rire à l’étudiante avec son histoire. Venant déposer quelques baisers dans le creux de son cou, elle en profita pour suçoter un peu sa peau et la lécher du bout de la langue avant de lui murmure :

Il est vrai que monsieur est célèbre et qu’il ne faudrait pas le prendre en faute.

Derrière, l’idée de faire ça plusieurs fois d’affilées avait traversé l’esprit de la jeune femme. Bon nombre de films mettaient parfois en scène les acteurs principaux lors d’une nuit torride, laissant entendre qu’ils avaient passé leur nuit entière à faire cela. Lorsque le garçon lui expliqua son point de vue, elle était à la fois intriguée et amusée. Les voyant actuellement, totalement abattu par ce qu’ils venaient de faire, elle se demandait bien comment il était possible physiquement de faire cela plusieurs fois. Que l’envie ne manque pas c’était une chose mais il fallait pouvoir suivre le rythme physique de cette activité enivrante.

Se donner plus de mal ? Contente que ça te plaise mais du compte fait on est censé programmer ce qu’on va faire à l’avance ? Parce que pour le moment, j’ai pas vu de planning et on avait pas prévu de faire forcément quelque chose à chaque fois que cela s’est produit.

Un sourire amusé aux lèvres, l’étudiante se riait de sa propre bêtise. Que cela soit l’un ou l’autre, elle avait plus l’impression que leurs envies naissaient plutôt de pulsions et non d’un acte programmé. Dans sa réflexion, la brune se fit la remarque que c’était d’ailleurs bien plus souvent elle qui semblait avoir envie que Henry. La première fois, dans le salon du jeune homme, c’était lui qui l’avait entraîné, lui donnant envie petit à petit à travers des baisers où chacun se laissait emporter. Sous la douche, pas si longtemps que cela, c’était lui qui avait craqué. Elle ne risquait pas de dire non pour autant vu comme c’était passé la première fois. Ca lui fit penser qu’ils l’avaient déjà fait en réalité deux fois dans un laps de temps assez restreint. Mais elle remarqua aussi que depuis qu’ils étaient ensemble, le beau brun ne semblait avoir cédé à ses envies réellement que deux fois. Etait-ce elle qui avait des envies démesurées, en dehors de la norme ? Avait-il peur de la brusquer ? Ressentait-il moins ce besoin d’elle qu’elle n’avait besoin de lui ? La remarque suivante de l’écrivain la fit sourire. Le contexte pouvait être important à ses yeux mais il faut dire qu’elle n’en avait pas connu beaucoup de différents à l’heure actuelle. Il lui parla alors d’une chambre d’hôte en France. Elle aurait dû se douter qu’il avait déjà voyagé. A l’évocation de la cabane dans les arbres, Kate pouffa rapidement. Jusqu’à ce que les derniers mots ne franchissent les lèvres du beau brun, arrêtant la brune dans son élan. Elle se ressaisit rapidement pour lui dire :

Tu n’avais pas peur de tomber de la cabane dans ton sommeil ?

La question était un peu bête mais elle faisait bien l’affaire pour lui laisser le temps de digérer ce qu’il venait de dire. L’étudiante avait tout fait pour se débrouiller par ses propres moyens depuis que Fallon l’avait libéré de ses chaînes. Elle n’avait accepté que le minimum de sa part, elle qui ne voulait pas être un boulet pour sa sauveuse. Henry lui parlait déjà de l’emmener en France, elle qui n’avait jamais quitté Europolis. Mais ce genre de voyage devait coûter un minimum et cela la gênait un peu. Mais économiser pour partir avec lui lui plairait bien, un jour. Aussi relança-t-elle le sujet pour essayer de glaner quelques indices supplémentaires.

Donc pour toi, tu attaches plus d’importance au contexte, au lieu où cela se passerait ?


Dernière édition par Kate Ward le Mer 20 Fév - 7:03, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: [Livre I - Terminé] Un matin, ça ne sert à rien    [Livre I - Terminé] Un matin, ça ne sert à rien  - Page 4 EmptyMer 20 Fév - 5:59

Il y avait des sujets qu'il valait mieux ne jamais aborder. Même en couple, quand l'on pensait que tout pouvait se dire, que tout devait se dire, certains sujets pouvaient parfois être occultés. A condition de ne pas être importants. A condition qu'ils soient assez secondaires pour ne pas blesser l'un ou l'autre, sans risquer que ça ne vienne cause des problèmes dans la relation. Parler de sa sexualité avec Kate c'est la rapprocher un petit peu, à nouveau, de la vie passée qu'elle a connu. Une vie dans laquelle sa sexualité ne lui appartenait pas. Une vie dans laquelle mon imagination d'écrivain avait déjà imaginé qu'elle ait connu les pires sévices et humiliations, qu'elle ait pratiqué plus de choses qu'on ne devrait le faire en une vie et surtout bien des choses qu'elle ne voulait pas faire, qu'elle n'avait pas envie de faire. Tout cela sans peut-être jamais avoir fait quoi que ce soit qui lui faisait envie. Seulement si la brune n'était pas en paix avec son passé, qu'elle jugeait qu'elle l'avait sali au point de ne pas mériter d'être avec moi, j'étais pour ma part en paix avec son passée et en parler, surtout pour ne pas le répéter, me convenait bien. Elle n'avait pas eu une "éducation" sexuelle des plus normales et je ne voulais pas qu'elle répète simplement ce qu'on l'avait contrainte à faire si elle ne le voulait pas. Si elle désirait toujours être au-dessus de moi, ne pas sentir mes mains sur son dos ou une partie de son corps, si elle ne voulait pas me gâter de sa bouche et sa langue, je ne voulais tout simplement pas qu'elle le fasse. L'Homme a été bien assez inventif dans son histoire pour créer des positions où elle pourrait me chevaucher, des moyens de contenter l'autre sans jamais utiliser ses doigts ou sa bouche. Les deux en même temps devenant toutefois plus problématique par contre.

Je lui explique, avec brio cette fois, elle comprend où je veux en venir, elle se détend et semble très touchée par cette attention qui est pourtant simplement normale à mes yeux. Comment peut-on prendre du plaisir en se contraignant à quelque chose qui nous dégoûte ? Je souris à sa remarque sur ma, très relative, célébrité.

« D'un autre côté mes lecteurs pourraient se dire que si on trouve d'aussi belles femmes dans les bibliothèques, il faut s'y rendre. »

Les beaux yeux verts et le magnifique sourire de Kate ainsi que ses autres atouts tout aussi ravissants, vendraient sans problème un abonnement dans une bibliothèque à un illettré. Les réflexions de la jeune femme sur le fait de planifier une journée en occupations intimes me font sourire. Non effectivement, ça ne se prévoit pas, ou alors ça doit être incroyablement ennuyeux si on en arrive au point de devoir se motiver et se dire que "Bon, ok … Lundi soir on le fait !". Notre spontanéité était beaucoup plus plaisante, beaucoup plus enivrante et finalement je crois que c'était bien mieux ainsi.

« Exactement, il faut un planning très précis pour ne surtout pas se répéter également. Il faut choisir non seulement l'heure, le lieu mais aussi les préliminaires, la position, le nombre de baisers, c'est une science très exacte. »

Je souris, je dépose un baiser dans ses cheveux, la serrant un peu plus contre moi.

« Sinon juste quand on en a envie c'est un très bon planning aussi. »

Lorsqu'elle me demande mes propres envies, je me rends compte que si je m'inquiétais énormément d'elle, je ne m'étais pas inquiété de mes propres envies et désirs. Ayant trouvé la partenaire de mes rêves, je n'avais finalement pas d'envie tellement particulière en terme de position, pourvu que nous y prenions tous deux du plaisir, ce que nous faisions me plairait sans doute toujours. Quoi qu'il y avait des versets dans la bible de la sexualité que je laissais volontiers à d'autres, par exemple tous ceux contenant de la violence ou des humiliations, j'avais beaucoup de mal avec ce genre de pratique. J'avais envie d'aimer Kate pas … autre chose. Je parle alors de mon côté rêveur, d'aimer un contexte un peu particulier comme celui d'une cabane dans les bois en France où j'avais été seul. J'avais gagné une nuit en chambre d'hôte dans un concours auquel j'avais participé sans le savoir en achetant je ne sais plus quoi. Je m'y étais senti seul et je le fais savoir à Kate, comme une invitation un jour, à voyager avec moi.

« Tu sais, c'était une vraie cabane fermée, une petite maisonnette presque, j'y ai dormi comme un loir mais si je devais y retourner ça serait avec quelqu'un à qui je tiens. »

A ces derniers mots, je l'enserre doucement, caressant son dos pour bien lui faire comprendre que c'est d'elle que je parle. Son imagination débordante de tous les moyens que j'aurai de la quitter et la laisser derrière aurait pu, sans ce geste, la faire imaginer que je voulais y aller avec une autre.

« Oui et non. Il faut que je sois avec la personne avec qui j'ai envie, donc malheureusement pour toi ça veut dire qu'il faudra que tu sois avec moi. Je suis comme tout le monde, il y a des choses que je ne veux pas essayer comme tout ce qui est violence et humiliation, le plaisir de la cravache très peu pour moi. Il y a des choses que j'aime moins comme par exemple de ne pas pouvoir donner du plaisir à ma partenaire, je trouve ça horriblement frustrant et égoïste même si dans le même temps c'est souvent très plaisant d'être le centre des attentions. Et il y a des choses que j'adore par exemple te voir au-dessus de moi ou de se donner mutuellement du plaisir. »

J'espérais que Kate pourrait faire avec ce que je venais de dire mais je ne la voyais pas vraiment comme une adepte de la cravache et du fouet.

« Le contexte fait beaucoup, un bel endroit, une belle journée … de la … euh … lingerie sexy ou même juste un baiser enflammé. »

Un nouveau baiser dans ses cheveux, je réfléchis rapidement. Avait-elle jamais voyagé ?

« Est-ce que tu … Tu accepterais de voyager quelques jours le mois prochain ? Juste deux ou trois jours ? »
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Kate Ward
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MessageSujet: Re: [Livre I - Terminé] Un matin, ça ne sert à rien    [Livre I - Terminé] Un matin, ça ne sert à rien  - Page 4 EmptyMer 20 Fév - 7:23

14 Mars 2050

Alors que Henry avait lancé le sujet, la jeune femme était touchée de son attention, de sa volonté de faire les choses au mieux, pour le plaisir des deux. Elle n’avait rien contre cela, bien au contraire. Peut-être que sans cette intervention, elle en serait venue à faire des choses parce qu’elle les avait fait par le passé, sans réelle volonté de sa part. Lorsqu’elle était dans le milieu, la brune agissait par automatisme. C’était sa façon à elle de prendre du recul, de se protéger un peu de cette dure et noire réalité qu’elle vivait. Devait-elle lui parler de comment cela se passait ? Kate en était bien incapable, elle préférait clairement laisser tout cela loin derrière elle et y penser le moins possible. Il y avait déjà bien assez de choses en ce monde qui pouvait rappeler à elle cette expérience immonde qu’elle avait vécu. La remarque du beau brun la sortit de ses pensées. Les lèvres de la belle étirèrent un magnifique sourire en écho au compliment qu’il venait de lui faire. Derrière l’écrivain rentra dans son jeu, parlant d’un planning détaillé de leur activité ce qui accentua son sourire tandis qu’elle alla déposer un doux baiser dans son cou. Cela lui valut un baiser dans les cheveux mais surtout une étreinte supplémentaire. A chaque fois que le jeune homme faisait cela, elle avait l’impression de lui appartenir, qu’il ne laisserait rien lui arriver. C’était un sentiment grisant qu’elle n’aurait jamais imaginé possible avant aujourd’hui. La brune avait appartenu à Keaton, il s’en était vanté, il avait fait ce que bon lui semblait d’elle. Mais cela n’avait tellement rien à voir avec ce qu’elle vivait avec le chauffeur. La jeune femme était volontaire dans le fait de lui appartenir parce qu’elle l’aimait et parce que lui aussi l’aimait et était à elle en quelque sorte. Elle se rendait compte à présent que ce sentiment d’appartenance était un besoin, une chose pour la rassurer, comme pour être sûre qu’il ne changerait pas d’avis même si rien ne pourrait l’en empêcher.

Juste quand l’un de nous donne envie à l’autre ça me va bien aussi.

Le garçon ne parla pas tant de façon de faire que de lieu où le faire. De toute évidence, son esprit rêveur reprenait le dessus, côté de sa personnalité que l’étudiante appréciait énormément. Lorsqu’il lui expliqua que cette cabane dans les arbres, quelque part en France, était une véritable maisonnette, avec une porte fermée, Kate essaya d’imaginer la chose, pensant un peu plus terre à terre au fait que s’il n’y avait pas de fenêtres, il ferait potentiellement froid. Mais elle arriva assez bien à imaginer la solitude et l’isolement que devaient procurer ce genre d’endroit. Cela devait être un lieu paisible, de tranquillité. Henry termina en précisant que s’il devait y retourner, ça serait en compagnie d’une personne qu’il affectionnait. Son étreinte lui valida qu’il parlait bien d’elle mais au fond, elle ne put s’empêcher de penser que sans un ivrogne chauffard, elle n’aurait jamais eu tout ça. il arrivait parfois qu’elle souhaite que tout cela ne soit jamais arrivé, que Sarah soit encore de ce monde. Ainsi le jeune homme n’aurait jamais eu à souffrir comme il a dû le faire. Quand à elle, la brune n’aurait jamais connu l’écrivain, il aurait donc été difficile d’avoir des regrets. Les caresses dans le dos du garçon la ramenèrent à la réalité, frissonnant un peu, elle vint se blottir un peu plus contre lui. Il commença alors à lui répondre en précisant d’abord qu’il fallait qu’il soit avec la personne avec qui il avait envie et donc que ça serait elle ce qui la fit rire rapidement. Puis il enchaîna en précisant qu’il y avait des choses qu’il ne voudrait pas faire, peu importait les circonstances. Ce qu’il ne voulait pas faire, elle ne se l’imaginait que trop, l’ayant pratiqué lors de sa carrière de péripatéticienne. Sa précision concernant le partage du plaisir fit écho dans sa tête à son idée d’abandon entre les mains de l’autre. Mais Henry lui avait dit aimé l’idée, il devait avoir compris que le partage restait de mise. Ce que la jeune femme avait en tête été plus de faire passer l’autre avant soi lors d’un moment intime au point de faire ce qu’on voulait de son partenaire mais dans son intérêt évidemment. Se redressant un peu, elle vint déposer un tendre baiser sur les lèvres de son amant. Lorsqu’il fut terminé, elle resta à quelques millimètres de sa bouche et lui murmura tendrement avec un soupçon de sensualité dans sa voix.

Quelle cruelle destin que de devoir partager ce genre de moment avec toi.

La brune déposa un nouveau baiser, un peu plus insistant, sur les lèvres d’Henry avant de reprendre place dans le creux de son cou.

J’avais remarqué que tu aimais que je sois au-dessus mais je prends note pour la seconde chose qui est loin de me déplaire. Pour l’instant, tout ce qu’on a pu tester me convient parfaitement … tant que c’est avec toi.

Puis l’écrivain reprit la parole comme songeur. Il semblait réfléchir à haute voix et lorsqu’il lui parla de lingerie sexy, elle eut envie de rigoler mais réussit à se retenir. Le beau brun n’était pas franchement gâté de ce côté là avec elle. Kate avait toujours favorisé le confort et c’est pourquoi elle n’avait rien de ce genre dans son armoire. Il faut dire qu’elle était partie du principe que jamais elle ne referait cela avec un homme, que j’avais elle n’aurait une relation du genre. La brune ne risquait donc pas de prévoir que le jeune homme allait débarquer dans sa vie et chambouler tout ce qu’elle avait prévu. C’est alors qu’elle fut sortie de sa réflexion sur le fait qu’elle devrait songer à acheter des sous-vêtements plus sexy par une question à laquelle elle ne se serait pas attendue. Restant le nez contre sa nuque, respirant son odeur qu’elle affectionnait particulièrement, l’étudiante réfléchissait. La proposition du beau brun était touchante mais elle n’avait pas la moindre idée de ce que pouvait coûter un voyage. Il était hors de question qu’elle puise dans les réserves de sa mère. Et puis Fallon était toujours absente. Elle ne pouvait abandonner les recherches aussi facilement. La jeune femme avait pris la journée pour se détendre en vu de l’approche du concours, afin de ne pas laisser le stress monter et s’installer en elle. Mais elle ne comptait pas abandonner l’africaine pour autant. Ces derniers jours elle avait eu quelques pistes qu’elle jugeait exploitable. Seulement elle allait devoir les remonter une par une avec la plus grande discrétion ce qui n’allait pas être une mince affaire. Se mordillant la lèvre inférieure, Kate allait devoir trouver les mots pour ne pas blesser l’homme qu’elle aimait.

Ce n’est pas un non définitif mais il faut d’abord que je retrouve ma mère. Et puis, je ne sais même pas ce que ça coûte, comment ça s’organise.

Elle marqua une pause pour laisser le temps au beau brun de digérer la nouvelle et de comprendre que ça n’était pas contre lui. Puis la brune le questionna sur son idée.

Tu avais une idée de destination ? Non parce que personnellement je n’ai jamais quitté Europolis alors choisir un lieu où partir en voyage, je t’avoue que j’en sais rien du tout.
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MessageSujet: Re: [Livre I - Terminé] Un matin, ça ne sert à rien    [Livre I - Terminé] Un matin, ça ne sert à rien  - Page 4 EmptyMer 20 Fév - 13:49

« Je préfère ça à un planning bien défini moi aussi pour être honnête. »

Un baiser suffirait, je n'avais pas besoin de savoir qu'on le ferait tel jour à telle heure dans tel lieu. Juste de savoir qu'elle avait envie, que j'avais envie et … Douterait-elle que je puisse avoir envie d'elle ? Je repassais rapidement dans ma tête les différentes fois où nous avions eu ce genre d'aventure pour me rendre compte que seulement deux fois l'initiative avait pu sembler venir de moi. J'en avais parfois envie c'est vrai et il m'arrivait de me tenir, pour ainsi dire, parce que je ne voulais pas qu'elle s'imagine que je ne voulais que ça d'elle. A l'heure actuelle chaque regard sur elle pouvait me donner envie d'une certaine façon, elle est belle et je suis amoureux, un cocktail dangereux et explosif pour les envies. Je devrai peut-être plus lui montrer. Je devrai peut-être me montrer plus entreprenant, ne pas lui laisser croire qu'elle ne m'intéresse pas … Pouvait-elle le croire après ce moment que nous venions de partager ? J'espérais que non, sinon j'allais devoir faire mieux la prochaine fois. Un peu plus en forme, sans un combat quelques heures auparavant, ça doit être envisageable de faire largement mieux et de la gâter d'avantage. Je souris à sa remarque sur le cruel destin qui nous liait. Son baiser me fait frissonner doucement, j'adore quand elle m'embrasse ainsi, j'adore la sentir tout contre moi, sa tête cachée dans mon cou.

« Comme tu le dis, tant que c'est avec toi. Je suis content d'apprendre que tu aimes ce que nous vivons, j'espère que ça sera toujours le cas. »

Et j'espérais que sinon elle me le dirait. Je ne lui avouais pas que si j'adorai la voir au-dessus c'est aussi parce que j'imaginais qu'elle se sentait plus à l'aise ainsi, que j'imaginais que certaines positions pourraient lui rappeler des souvenirs qu'elle voulait laisser derrière elle. Je devrai lui dire, par honnêteté mais je n'y arrivais pas, je n'avais pas envie qu'elle s'imagine que je ne prenne pas de plaisir, je n'avais pas envie qu'elle se force à accepter de se mettre dans des positions qui lui déplairaient ou la dégoûteraient. Parfois un petit mensonge par omission faisait moins de mal qu'une vérité qui pourrait blesser. C'est ainsi que je voyais cette situation. Lui taire ma rencontre avec Fallon en revanche aurait été un bien trop gros mensonge. Même par omission volontaire.

Sa réponse concernant le voyage est reçu par un petit hochement de tête, je comprenais parfaitement son argument sur le fait de retrouver sa mère d'abord et je n'aurai pas imaginé qu'il puisse en être autrement. Cependant, alors que je m'apprêtai à répondre, la suite me surprend vraiment, elle n'a jamais voyagé ? Comment je n'y avais pas pensé ! Pour faire face à ma soudaine stupéfaction, je dépose un baiser dans ses cheveux, la caressant tendrement.

« Après le retour de ta mère uniquement. Je n'imaginais pas autre chose. Je dis le mois prochain parce que je suis sûr que Fallon va revenir, que tu vas la retrouver et que je veux croire que ça ne durera pas. »

Un aveu que je ne faisais pas derrière cela, je ne croyais pas que sa mère resterait longtemps amnésique et éloignée parce que je ne croyais pas que le bonheur que je vivais avec Kate ces dernières semaines pourrait perdurer. Soudainement je comprenais combien ma décision de la veille avait été égoïste. J'aurai dû l'appeler et la prévenir.

« Il y a deux destinations qui me viennent en tête et nous ferons les deux mais je ne te dirai pas où. La surprise n'en sera que plus agréable si tu ne sais pas et tu ne fais pas des recherches. »

Je me rendais aussi compte que ma petite amie était étudiante, qu'elle ne devait pas rouler sur l'or et qu'un voyage ça voulait dire dépenser un argent dont elle pourrait avoir besoin pour autre chose. Nous n'avions jamais parlé argent.

« Je tiens à t'offrir le voyage. Et ce n'est pas négociable. Figure-toi qu'être auteur d'un best-seller c'est rentable et que vendre les droits pour un jeu vidéo et un film … ça l'est également. Rajoute à ça un métier de chauffeur illégale, ce que je gagne avec une course nous offrirait un mois de vacances là où je veux t'emmener. »

Avant que Kate ne se défende en me disant qu'elle voulait participer je l'embrasse amoureusement.

« Dis juste que tu viendras avec plaisir. »
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MessageSujet: Re: [Livre I - Terminé] Un matin, ça ne sert à rien    [Livre I - Terminé] Un matin, ça ne sert à rien  - Page 4 EmptyMer 20 Fév - 20:03

14 Mars 2050

La remarque du beau brun fit écho dans l’esprit de la jeune femme. Doutait-il qu’elle puisse aimer ce qu’ils avaient, ce qu’ils partageaient ensemble ? Pensait-il qu’elle s’était forcée pour lui dire ces trois petits mots qui l’avaient tant effrayé au départ ? Peut-être que le garçon n’arrivait pas à comprendre pourquoi elle avait eu ce blocage. La brune devait-elle se décider à parler plus en détails de son passé, de son abandon enfant, des progrès que Fallon lui avait permis de faire même si la tueuse persistait à dire que c’était elle qui l’avait changé ? Ou alors faisait-il référence au fait qu’il portait toujours la bague de fiançaille de Sarah autour du cou ? Avait-il peur que l’étudiante s’enfuit devant ce signe d’amour qu’elle était incapable de lui reprocher ? Elle-même aurait tellement aimé avoir quelqu’un qui l’aime autant. De son point de vue, Kate avait l’africaine qui devait arriver au même niveau. Elle était prête à tout pour elle, même accepter des choses avec lesquelles elle n’était pas d’accord. L’amour qu’elle portait à sa mère était inconditionnel et celui qui remettrait cela en doute à cause de l’absence de lien de sang serait le dernier des crétins. La seule chose qui pourrait remettre ça en cause était le bébé qu’elle portait. Avait-il survécu à toutes les épreuves qu’elle devait être en train d’affronter à cause de son amnésie ? Même si cet enfant, qui serait réellement le sien, apportait une part de douleur à l’ex-prostituée, jamais elle ne le dirait à sa sauveuse. Elle allait probablement être une super mère et elle ne pouvait priver délibérément un bébé de sa génitrice alors qu’elle-même continuait de souffrir de son abandon.

Si cela te convient, il n’y a pas de raison je crois.

Ces mots s’échappaient tout juste de sa bouche que la belle les regrettait déjà. Elle n’avait pas de réels doutes quant à ce qu’elle ressentait pour Henry. Mais la tournure de sa phrase laissait entendre que seul ce qu’elle ressentait elle pouvait être important alors que la brune accordait tout autant d’importance et même plus à ce que le jeune homme pouvait ressentir ou penser. Kate laissa le sujet de conversation dévier vers quelque chose de plus agréable. Elle avait besoin de réfléchir à tout cela et de sonder l’écrivain sur ce qu’il avait besoin de savoir, ce qu’il avait envie d’apprendre et les sujets de sa vie dont il ne voudrait jamais entendre parler. Peut-être qu’il ne voudrait jamais entendre parler des horreurs qu’elle avait vécu en tant que prostituée pour ne pas être dégoûté d’elle. Ou bien au contraire, peut-être aimerait-il comprendre son passé pour mieux connaître et savoir qui elle était et pourquoi elle agissait ou réagissait ainsi ? La belle avait l’impression qu’elle n’avancerait pas sur ce point sans poser des questions au premier concerné. Mais elle verrait cela plus tard. Pour le moment, l’écrivain lui parlait de voyage et il est vrai qu’elle aurait bien aimé voyager. Cela aurait été possible d’ailleurs si elle avait accepté d’utiliser l’argent de Fallon. Mais Kate s’était arrêtée au fait qu’elle l’avait déjà bien assez aidé comme ça sans lui coûter cher par dessus le marché. Le baiser qu’il déposa dans ses cheveux avant de lui répondre eut le don de la faire frissonner une fois de plus. Puis Henry lui affirma qu’il ne comptait pas faire autrement mais qu’il restait persuadé qu’il allait la voir revenir, même si cela faisait déjà trois semaines loin d’elle … Instinctivement, la jeune femme se resserra contre le beau brun, comme pour refermer sa prise sur lui afin qu’il ne s’échappe pas. Il manquait déjà sa mère dans sa vie. Maintenant qu’elle avait récupéré le garçon, suite à ses propres erreurs, elle ne voulait plus qu’il sorte de sa vie. C’est alors que le jeune homme lui avoua avoir deux idées de destination en tête qu’il ne comptait pas partager avec elle afin de lui faire la surprise. S’écartant un peu de lui pour croiser son regard, l’étudiante était un peu déboussolée. Comment allait-elle vérifier si elle avait assez pour se payer ce voyage si elle ne connaissait pas le budget de la destination choisie ? Mais l’homme qui faisait battre son coeur reprit la parole pour lui exprimer le fil de ses pensées et ce qu’il désirait. Mais elle ne pouvait pas accepter une telle chose. La brune ne doutait pas qu’il puisse bien gagner sa vie, mais cela ne voulait pas dire qu’il devait faire des dépenses insensées pour elle. Alors que son regard était rempli d’incompréhension et de désaccord, le chauffeur vint s’emparer de ses lèvres dans un baiser amoureux irrésistible. Puis il ajouta une petite phrase comme pour lui dire qu’elle n’avait pas le choix ou encore qu’il le prendrait mal si elle refusait. A la fois conquise, amusée mais également un peu déçue, elle lui répondit :

T’as pas le droit de faire ça ...

Son regard émeraude au fond des prunelles noisettes, elle se demandait si Henry était conscient de ce qu’il venait de faire. Ce baiser avait baissé toutes ses barrières en un claquement de doigts. Etait-ce possible d’avoir autant d’emprise sur une personne sans avoir à lever le petit doigt ou presque ? Elle ne savait trop si c’était de l’amour, de l’amusement, du désir ou un mélange de tout ça qu’elle percevait au fond des yeux de l’écrivain.

Tu sais que je pourrais très bien avoir déjà l’argent et que ça me dérangerait pas de payer ma part. Fallon apprécierait pas je pense en plus.

Bien au contraire même, et puis sa mère lui en voudrait à mort. Kate était un peu gênée de lui dire ça. En fait, elle était surtout gênée à l’idée qu’il veuille dépenser autant d’argent pour elle. La brune n’avait jamais été avec lui pour sa célébrité ni son argent.
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MessageSujet: Re: [Livre I - Terminé] Un matin, ça ne sert à rien    [Livre I - Terminé] Un matin, ça ne sert à rien  - Page 4 EmptyMer 20 Fév - 20:35

Juste elle et moi. Cela me plaisait énormément, ça me donnait le sentiment que nous pourrions tout faire, que nous pourrions tout affronter et nous aimer même dans les pires moments. C'était sûr et certain, j'étais amoureux de cette jeune femme qui n'avait rien fait pour cela au début. J'étais tombé amoureux d'elle tout seul, sans discuter, juste à la regarder, à la voir travailler et lui sourire timidement quand elle venait m'apporter ces insupportables cocktails que je n'aimais même pas. Nous avons encore beaucoup de choses à apprendre l'un sur l'autre, des choses à expérimenter l'un avec l'autre mais je savais que nous le ferions tôt ou tard, c'était presque inévitable, enfin je l'espérais. Dans cette étreinte sur le lit, l'un contre l'autre, je ne voyais pas ce qui pourrait venir se mettre entre nous, ce qui pourrait parvenir à nous séparer. Je n'avais pas envie de voir si quelque chose pouvait arriver à notre couple, nous avions déjà eu notre épreuve grâce à la jeune femme et sa volonté de s'éloigner de moi, je crois que nous avons désormais le droit d'avancer sereinement, main dans la main. Je ne savais pas ce que l'avenir nous réservait et si j'avais pu le savoir je ne crois pas que j'aurai aimé le faire. Sauf si cela pouvait me permettre de ne pas la perdre. Sarah n'avait jamais vécu une vie dangereuse et je l'avais perdue. Kate vivait une vie dangereuse et je ne me pardonnerai pas de la perdre elle aussi. Ca serait sans doute plus que je ne pourrai en supporter.

Lorsque je parle de voyage, je suis loin d'imaginer quelque chose qui pourtant aurait dû me sembler logique : Kate n'a jamais voyagé. Elle n'a jamais quitté Europolis selon les mots qu'elle emploiera elle-même. C'était triste quelque part, ce monde regorgeait de temps de choses magnifiques à voir, de lieux qui méritaient que l'on s'y rende pour découvrir leur beauté. Il était impensable de ne pas l'emmener voir un endroit ou deux que j'avais vu. Deux destinations me viennent bien vite et je propose à Kate de l'emmener, le mois prochain, le temps de quelques jours. Elle est polie dans sa façon de décliner sans refuser catégoriquement en soulignant l'absence de sa mère. Jamais je n'aurai voulu que nous partions avant qu'elle ne soit revenue, je rassure ma petite amie sur cela, nous pourrons voyager ensuite, au moins un petit peu.

D'ailleurs je décide de ne pas vraiment lui laisser le choix. Ni sur la destination, ni sur le fait de venir ou pas, ni sur le paiement. Je voulais lui offrir de premières vacances, un premier voyage dont elle se souviendrait, dans un décor qu'elle n'avait encore jamais vu je pense et dans un minimum de confort agréable. Avant qu'elle ne réponde et ne refuse en expliquant qu'elle voulait payer sa part, que ce n'était pas si simple ou que sais-je encore, je l'embrasse de la plus amoureuse des façons. Je détestais quand Kate faisait ça, quand elle m'embrassait et qu'ensuite je ne pouvais plus lui dire "non". Cette fois c'était mon tour d'utiliser un tel baiser, en espérant que ça allait fonctionner. Les premiers mots de l'étudiante me laissent songeur, parle-t-elle du baiser ? Du voyage que je veux lui offrir ? Des deux en même, temps ?

Je regrette un peu la noirceur provoquée par les volets entrouverts, j'adore l'éclat de jade de ses yeux, surtout quand elle les ancre au fond des miens comme en cet instant. J'écoute ses objections, sans vraiment comprendre ce qu'elle veut dire concernant Fallon. Sa mère ne serait pas d'accord pour qu'elle voyage ? Pour qu'elle utilise son argent pour voir d'autres endroits ? Qu'elle se fasse inviter par son petit ami ? Je n'ai pas quitté son regard et je souris, un peu penaud.

« Tout ce que je te propose c'est trois jours juste toi et moi, tu sais ? »

J'avais l'impression que je ne venais de lui proposer de venir emménager à l'autre bout du monde avec moi. Pour le coup je ne voyais pas ce que je pouvais dire de plus, je ne vois pas ce que je pouvais faire sinon me sentir quelque peu déçu ce qui devait se sentir dans mon regard. Je chasse cette déception dans un sourire et un baiser, gardant la jeune femme tout contre moi, mes doigts passant sur les cicatrices de son dos sans s'y attarder. Elles lui donnaient un charme un peu sauvage, elles me rappelaient aussi sa vie passée dont je n'avais jamais parlé, ni elle d'ailleurs. Un jour peut-être qu'elle décidera de s'ouvrir.

« Si un jour tu te sens prête à voir de nouveaux horizons, tu n'auras qu'à me faire signe et je nous trouverai quelque chose rien que pour nous. On aura même pas besoin de sortir de la chambre d'hôtel et on pourra tester ce que tu as lu dans les romans et vu dans les films … Tu sais ton truc de pratiquer plusieurs fois. »

Je souris, la narguant un peu avant de chercher un nouveau baiser sur ses lèvres.
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MessageSujet: Re: [Livre I - Terminé] Un matin, ça ne sert à rien    [Livre I - Terminé] Un matin, ça ne sert à rien  - Page 4 EmptyMer 20 Fév - 22:01

14 Mars 2050

Kate était gênée de se faire inviter de la sorte. L’africaine lui avait dit tellement de fois de se servir dans l’argent colossal qu’elle amassait pour ne pas avoir à travailler, voyager, payer ses études. Mais la jeune femme avait tenu à son indépendance non pas par fierté mais parce qu’elle voulait mériter cette nouvelle vie et ne surtout pas être un boulet accroché à sa sauveuse. Elle en avait déjà bien assez fait en la libérant du joug de Keaton. D’un autre côté, elle avait toujours eu l’impression que Fallon éprouvait une certaine frustration à ne pas lui offrir certaines choses c’est pourquoi, parfois, elle lui imposait tout simplement. Il était déjà arrivé à sa mère de lui faire un cadeau, plus ou moins important, sans raison. Dans ces cas là, il était déjà arrivé à la jeune femme de protester, mais elle n’avait jamais eu gain de cause. La tueuse pouvait être très déterminée quand elle voulait, voir implacable. Alors avec le temps, la brune avait cessé de se plaindre, la remerciant plutôt avec le sourire parce qu’elle avait fini par comprendre que la tueuse avait besoin de lui faire plaisir de temps en temps. Evidemment, l’étudiante avait déjà cherché à lui rendre l’appareil, mais les moyens financiers disponibles n’étaient pas les mêmes. Alors elle se rattrapait sur le quotidien, faisant plus les tâches ménagères, cuisinant en permanence, faisant les lessives, tout un tas de petites choses insignifiantes en soit. Mais elle cherchait à rendre service par ce biais. Jaugeant de la première réaction du beau brun, la jeune femme resta pensive. Il ne semblait pas avoir compris les dires de sa petite amie et à juste titre, étant donné qu’elle n’avait donné que la conclusion sans les éléments préalables.

Oui et c’est très gentil. Mais je me bats avec Fallon depuis que l’on vit ensemble pour qu’elle me paye le moins de choses possibles. Je … J’ai jamais voulu être à sa charge c’est pour ça que je travaillais au bar. Alors même si elle m’a déjà fait des cadeaux, j’aurais peur qu’elle prenne mal le fait que tu me payes un voyage. C’est beaucoup trop Henry, je préfère payer ma part.

A vrai dire, avant le moment où elle avait emménagé avec Fallon, elle n’avait eu que très peu d’argent à elle. Une fois sous la coupe de son maque, c’était lui qui avait encaissé les ronds de ses heures de travail, ne lui donnant que le nécessaire d’après ses dires, argent qu’elle ne pouvait jamais dépenser ne sortant pas vraiment du night club. Alors oui, en fin de compte, peut-être y avait-il un peu de fierté aussi dans sa réaction. Mais la jeune femme avait appris à faire la part des choses avec sa mère adoptive alors peut-être y arriverait-elle à force avec le beau brun. Ce dernier semblait déçu et cela gênait l’étudiante de lui faire ça. D’un autre côté, Henry vint rapidement se consoler d’un baiser qui ne la laissa pas indifférente, caressant par la même occasion son dos et lui donnant quelques frissons. La brune se tendit de part en part, ce qui ne pouvait échapper au garçon. Le jeune homme avait toujours autant d’impact sur elle, peu importait l’instant ou les circonstances. S’en était clairement déstabilisant. Puis il reprit la parole, comme pour admettre sa défaite avant de sortir un joker de sa manche qui fit se mordiller la lèvre inférieure à la brune. Alors qu’elle allait répliquer, pour tenter de contrer ce sourire aguicheur qui la narguait clairement, Henry vint réclamer un nouveau baiser qui eu un effet encore plus conséquent sur elle. Lorsqu’il mit un terme à ce baiser amoureux mais aussi envieux, Kate garda les yeux fermés quelques secondes, se mordillant la lèvre avant de les ouvrir doucement en lui disant, plantant son regard embrassé dans celui du garçon :

C’est pas juste … T’as pas le droit de faire ça Henry. Je peux pas ...

“Te résister ? Te dire non? “ Il y avait tellement de possibilités pour terminer cette phrase. Se redressant, la jeune femme se remit entièrement sur le beau brun avant de l’embrasser amoureusement, intensément, comme un manque. Kate se rendait compte à quel point les dernières semaines l’avaient rendu accroc à la présence de l’écrivain, à ses mots, à ses gestes. Lorsqu’elle mit finalement un terme à ce baiser qu’elle avait fait durer plus que ce qu’elle avait pensé au départ, un peu à court de souffle. Plantant à nouveau son regard dans celui de son amant, appuyer sur les bras de chaque côté de la tête du garçon, elle lui dit à demi-mots :

Tu me promets de ne pas te ruiner alors s’il te plait ...

Même si la promesse de faire des bêtises ensemble était tentante, elle voulait surtout ne pas blesser le garçon. Et puis, si ce dernier avait une bonne intuition et que sa mère était de retour à la maison d’ici là, partir au cours du mois d’Avril serait une bonne chose. Cela lui permettrait de ne pas tourner en rond en attendant les résultats des premières épreuves.
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MessageSujet: Re: [Livre I - Terminé] Un matin, ça ne sert à rien    [Livre I - Terminé] Un matin, ça ne sert à rien  - Page 4 EmptyMer 20 Fév - 22:35

Je ne comprenais pas la réaction de ma petite amie. Normalement quand on propose un voyage, de se distraire un peu et de souffler, surtout après la façon studieuse qu'elle avait eu de vivre, plus le stresse engendré par la disparition de sa mère, elle aurait dû sauter de joie en m'entendant faire cette proposition. Enfin je crois. Personnellement la perspective des vacances avait toujours été quelque chose qui m'enflammait quand j'étais enfant, je n'avais envie que de voyager, de découvrir de nouvelles choses. Plus j'essayais de m'expliquer au près de l'étudiante et moins j'avais le sentiment d'y parvenir malheureusement. Comme si une partie de moi se disait qu'elle allait trouver une réplique, une façon de protester et de me débouter dans ma requête. J'écoute avec beaucoup d'attention ses mots et je réalise soudainement que … je suis un crétin. Comment est-ce que je n'avais pas pu voir ce dont il retournait ? Elle voulait payer sa part par besoin d'indépendance, elle voulait payer parce qu'elle ne voulait pas … J'étais vraiment le roi des crétins. L'argent. Ce que des hommes (et des femmes ?) avait utilisé pour pouvoir profiter de son corps, pour pouvoir se l'approprier, la faire leurs pendant quelques heures. Alors lui payer un voyage, lui offrir quelques jours de vacances, cela revenait un peu à l'acheter elle … Est-ce que c'était vraiment comme ça qu'elle voyait les choses ou étais-je en train de m'égarer totalement dans un raisonnement sans logique ? Pourtant ce raisonnement serait bel et bien fondé. Compte-tenu de son passé, il trouvait une véritable logique.

« Je comprends, oui. Mais tu ne crois pas qu'elle pourrait aussi être contente de te voir profiter de la vie un petit peu ? Elle t'a tirée d'un monde horrible avant de te prendre sous son aile et prendre soin de toi, exactement comme une mère le ferait avec son enfant. Elle t'a vu grandir à son contact, devenir une jeune femme intelligente et déterminée, qui fait de son passé sa force. Alors peut-être que quelque part elle pourrait être heureuse de te voir croquer la vie à pleines dents. »

Je connaissais peu le lien qui existait entre elles. Je découvrirai quelques jours plus tard que ce lien était vraiment celui d'une mère et sa fille même s'il était quelque peu étrange par leur vie respective et leur passé. J'ai toujours aimé mes parents et ils m'ont sans doute toujours aimé mais la réaction de Fallon lors de notre première rencontre était autre chose. Elle était protectrice envers Kate, peut-être bien au-delà de ce que l'étudiante parvenait à percevoir.

Je n'abandonne pas l'idée d'emmener Kate en voyage mais peut-être que tenter de lui imposer n'était pas la meilleure façon de faire. J'avais espéré que mon enthousiasme emballerait le sien mais ça n'avait pas été le cas. Alors je lui laisse décider quand elle en aurait envie, elle n'aurait qu'à me trouver, elle n'aurait qu'à me le dire. Je rajoute encore quelques mots, utilisant ses propres mots pour argumenter en ma faveur. Une chambre d'hôtel, selon la personne avec qui on s'y trouvait, pouvait devenir un endroit de rêve. Les mots de Kate après mon baiser me font sourire et je murmure doucement.

« Je sais. Je déteste quand tu fais ça avec moi. »

Oh oui, je détestais ces baisers qu'elle savait me donner, des baisers si amoureux et passionnés que je ne pouvais plus rien lui refuser, que je ne pouvais plus lui dire "non". Je me demandais si elle avait réalisé qu'elle avait ce pouvoir ou pas, en tout cas jusqu'à aujourd'hui elle avait toujours su en user avec brio.

La surprise est la première réaction aux mots qui viennent alors. Puis un sourire heureux et un hochement de tête.

« C'est promis. »

Je l'embrasse en me redressant tant bien que mal avec mes abdos endoloris.Le baiser se rompt à bout de souffle, mon nez frottant doucement le sien.

« Tu sais qu'une fille ordinaire aurait simplement demandé ce qu'elle doit emmener comme affaires ? »

Je souris, je l'embrasse à, nouveau, mes lèvres glissant dans son cou, mordillant sa peau.

« Mais j'ai toujours préféré ce qui est extraordinaire. »

Je souris, croise son regard et l'embrasse à nouveau. Je me rallonge sur le lit, la regardant au fond de ses adorables yeux verts. J'aimerai avoir un truc beau et magnifique à dire mais à la place c'est une question qui me vient, issu tout droit d'un léger pic de curiosité et de me rendre compte que je sais beaucoup de choses importantes sur elle, sur sa vie et son passé mais que j'ignore les petites choses sans grande importance.

« Quelle est ta couleur préférée ? Pardon, je sais qu'après notre discussion c'est stupide mais … On a jamais vraiment eu ces petites discussions peu importantes. Comme je n'ai pas envie que ce moment s'arrête et que je veux te garder tout contre moi, je me disais que … des petits trucs pas importants c'est bien. Par exemple ton fruit préféré ? »

Je n'avais absolument aucune envie que ce moment tendre s'arrête, comme le confirmait mes mains dans son dos qui l'encourageaient à venir reprendre place comme précédemment.
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MessageSujet: Re: [Livre I - Terminé] Un matin, ça ne sert à rien    [Livre I - Terminé] Un matin, ça ne sert à rien  - Page 4 EmptyJeu 21 Fév - 6:33

14 Mars 2050

C’était à la fois quelque chose d’étrange, de surprenant et d’agréable. Henry semblait toujours capable de trouver les mots pour la rassurer et la convaincre. Evidemment, pour la convaincre, aucune parole n’aurait le même effet que ses baisers. Ce que le garçon disait était probablement vrai. Fallon n’avait toujours désiré que son bonheur. Même si elle avait mal accueilli l’écrivain, elle restait méfiante pour elle et pour sa fille. Il faut dire que des secrets, la famille Ward en avait un paquet. D’un autre côté, Henry commençait à en connaître pas mal. Sa mère lui pardonnera-t-elle d’avoir tout avoué ? Il faut dire que la première fois qu’elle lui avait donné un bon nombre d’informations, la jeune femme n’était pas elle même. L’épuisement et les paroles du beau brun l’avait totalement poussé à bout, dans ses derniers retranchements. Il lui avait permis de toucher le fond pour mieux se relever mais en contrepartie, sous le coup de la fatigue et de l’énervement, Kate lui avait dit bon nombre de choses pour justifier le fait qu’il ne devrait pas rester près d’elle. Mais ça n’avait pas marché. Ni ça, ni la rupture avec un autre homme imaginaire n’avaient permis de mettre de la distance avec le jeune homme plus d’une semaine. Elle se demandait bien en quoi elle méritait que l’on s’accroche autant.

Puis l’écrivain l’embrasse d’une telle manière qu’elle était incapable de lui refuser quoi que ce soit derrière. C’était injuste, il n’avait pas le droit d’agir de la sorte. Lui expliquant sa frustration, Kate eut comme simple réponse le fait que lui aussi détestait cela. Etait-il sérieux en disant cela ? Détester était peut-être un peu fort comme terme. La jeune femme était incapable de détester un baiser de son petit ami. Mais il est vrai qu’elle ressentait une légère frustration face à son incapacité à dire non au beau brun. Le fait qu’il précise qu’elle ait déjà fait ça avec lui la surpris. Elle qui se demandait si elle avait un impact sur lui similaire à celui que le jeune homme avait sur elle. C’était un début de réponse qui laissait entendre que oui. C’est alors que la brune céda, lui demandant de ne pas faire des folies dans un voyage qui lui coûterait bien trop cher. Henry commença à sourire, trop heureux d’avoir eu son oui. Ses lèvres viennent chercher celles de la belle dans un baiser qui n’avait pas grand chose de sage. Il se releva, mouvement que la jeune femme suivit tout en l’aidant à se relever et en poursuivant ce baiser enflammé jusqu’à ce qu’ils n’aient plus de souffle ni l’un ni l’autre. Son nez se frotta légèrement au sien alors que le beau brun échappa une question moqueuse.

Tu veux que j’aille t’en trouver une ?

Son sourire et le fait qu’il vienne l’embrasser juste après ne semblait pas vouloir dire “oui”. Les mains de l’étudiante placées autour du cou de son amant, lui caressaient doucement le haut de son dos tandis que l’écrivain abandonna ses lèvres pour s’attaquer à son cou. Son corps ne semblait attendre que ça, sentant les frissons se propager à nouveau. Elle vibrait sous les lèvres tortueuses de son petit ami. Il lui confirma alors par des mots qu’il préférait ne pas avoir une fille ordinaire avant de l’embrasser de nouveau et de l’attirer sur lui afin de s’allonger de nouveau sur le lit. Son regard planté dans les prunelles noisettes de son amant, Kate ne s’attendait vraiment pas à retourner à une conversation bien plus banale. Un petit sentiment de frustration vit le jour dans son corps que le garçon venait d’éveiller avant d’arrêter ses actions. Ecoutant avec la plus grande attention dont elle était capable, la brune chercha à faire redescendre la pression, chose pas si évidente que cela avec les mains du beau brun qui se baladaient dans son dos sans arrêt.

Ma couleur préférée ? Je sais pas vraiment, je pense que je dirais le noir. Et euh … mon fruit préféré … La framboise je crois.

Kate n’avait jamais réfléchi à ce genre de questions. Par ailleurs, les frissons procurés par les mains du jeune homme la perturbaient un peu, la gênant dans sa réflexion. L’étudiante tenta de se concentrer sur sa respiration pour calmer le jeu. Elle en profita également pour se remettre un peu sur le côté, dissimulant son visage dans le creux du cou du garçon comme précédemment. Elle allait devoir se concentrer pour se débarrasser de cette envie qui s’était emparée du bas de son ventre et qui ne semblait pas en adéquation avec les envies du beau brun.

Et toi alors, qu’est-ce que tu préfères ?
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MessageSujet: Re: [Livre I - Terminé] Un matin, ça ne sert à rien    [Livre I - Terminé] Un matin, ça ne sert à rien  - Page 4 EmptyJeu 21 Fév - 7:01

Kate n'était pas une jeune femme ordinaire. Elle ne l'avait jamais été et elle ne le serait probablement jamais L'univers entier semblait avoir voulu faire d'elle une jeune femme extraordinaire. D'abord en lui faisant affronter de nombreuses et pénibles mésaventures, ensuite en lui donnant pour sauveuse et mère une tueuse à gages venue éliminer ceux pour qu'elle "travaillait". Enfin elle était devenue une héroïne arpentant les rues de la ville pour combattre le mal et la criminalité grandissante. Et encore, en vous disant cela, j'oubliais de vous parler de son angélique apparition dans ma vie, auréolée de lumière à un point aveuglant. Même si ça n'avait été que le spot pile derrière sa tête, cet halo de lumière qui avait encadré son joli visage, cette auréole qui avait orné ses cheveux dont je ne me lasserai jamais de l'odeur, avait été une révélation pour moi. Ma bouée de sauvetage. Une raison de reprendre goût à la vie après deux années de déchéance presque totale. Tout ça nous amenant finalement à ce jour. Une fin d'après-midi dans un lit, nus l'un contre l'autre, enlacés et discutant de voyages, de baisers et nous faisant frisonner par de petites caresses. Je ne voulais pas d'une fille ordinaire. J'en avais eu deux dans ma vie, aucune ne l'avait été, je préférais l'extraordinaire c'était une évidence. Et Kate était vraiment extraordinaire.

Je crois deviner que mes baisers et mes attentions font réagir le corps de Kate, seulement encore une fois quelque chose me retient d'aller plus loin. C'est stupide, quel moment serait plus propice à lui montrer combien j'ai envie d'elle ? Pourquoi est-ce que je me sens gêné par rapport à son métier passé ? Je n'avais pas envie d'être assimilé à ses hommes qui ne voulaient que son corps et rien d'autre. Pourtant nous sommes ensembles et … Une discussion légère pour éloigner ces pensées, deux petites choses que j'ignore complètement sur elle même si cela fait quelques mois désormais que nous sommes ensembles. Sa couleur préférée, son fruit préféré. Je la sens surprise et sans doute déçu de ma décision de parler de choses futiles. J'avais envie d'en apprendre plus sur elle, j'avais encore beaucoup plus envie d'elle. Je ne devais pas me retenir, on se l'était promis un peu plus tôt : quand un de nous a envie, pas de planning. Or j'avais envie. Et je commençais à deviner que c'était aussi le cas de ma petite amie. Elle répond pourtant à mes questions. Le noir comme couleur préférée ? Est-ce que je dois jouer la surprise ou dire que je ne m'en doutais pas une seconde ? Je prends, en revanche, bonne note de son fruit préféré, ce n'était pas vraiment la période des framboises mais aujourd'hui avec les serres pour cultures durables et écologiques on avait de tout quand on le désirait. Je penserai à préparer un dessert à la framboise prochainement.

Elle me relance sur mes propres questions. Mes mains se saisissent de ses hanches, je l'embrasse, j'inverse nos positions, nous enroulant un peu dans le drap mais peu importe. Désormais au-dessus d'elle, je l'embrasse tendrement avant lui répondre.

« J'ai toujours aimé le vert. Et j'adore les grenades fraiches. »

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MessageSujet: Re: [Livre I - Terminé] Un matin, ça ne sert à rien    [Livre I - Terminé] Un matin, ça ne sert à rien  - Page 4 EmptyJeu 21 Fév - 7:32

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La belle commençait à évacuer la frustration petit à petit. Ce point en bas de son ventre commençait à s’effacer laissant place à la réflexion pour répondre aux questions du beau brun. Ce dernier ne risquait pas d’être surpris par sa couleur préférée. Bon nombre de ses vêtements étaient de cette couleur là. Il faut dire qu’en plus d’être joli, cette couleur était bien plus pratique pour tout ce qui était la discrétion nécessaire à son activité nocturne. Et puis même pour se dissimuler dans la foule, le regard des gens s’arrêtait peu sur les couleurs sombres et bien plus sur les couleurs vives. La majorité de ses affaires colorés devaient être des tenues d’intérieur ou des fringues de sport. Puis elle lui révéla qu’elle aimait les framboises. Etait-ce réellement son fruit préféré ? La brune n’en savait trop rien à vrai dire. Elle aimait beaucoup ce fruit rouge c’était sûr. Mais avant que l’écrivain ne lui pose la question, elle ne s’était jamais demandée lequel des nombreux fruits qu’elle aimait elle pouvait préférer. Evidemment la politesse est de rigueur et Kate retourne logiquement les questions à son initiateurs. Même si la position qu’elle avait pris lui permettait de se canaliser et de laisser couler cette envie que le garçon avait fait naître chez elle en très peu de temps, l’odeur corporelle du jeune homme n’était pas forcément une aide. Elle était si enivrante …

Perdue dans ses pensées et concentrée sur le fait de faire redescendre la pression, l’étudiante ne s’était pas attendue à la réaction de Henry. Ses lèvres étaient venues capturer les siennes alors que ses mains avaient attrapés ses hanches pour la faire basculer et se retrouver au-dessus d’elle. Une toute petite pause et voilà que le beau brun l’embrassait de nouveau tendrement. Aimait-il jouer avec elle et ses nerfs ? A ce rythme là, l’ascenseur émotionnel risquait d’avoir raison d’elle assez rapidement. Décollant ses lèvres des siennes, la laissant le souffle irrégulier, il lui précisa aimer le vert et les grenades fraîches. Kate n’eut pas le temps d’analyser ses réponses qu’il s’attaqua à son cou, la faisant frissonner de tout son long.
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MessageSujet: Re: [Livre I - Terminé] Un matin, ça ne sert à rien    [Livre I - Terminé] Un matin, ça ne sert à rien  - Page 4 EmptyVen 22 Fév - 6:54

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MessageSujet: Re: [Livre I - Terminé] Un matin, ça ne sert à rien    [Livre I - Terminé] Un matin, ça ne sert à rien  - Page 4 EmptyVen 22 Fév - 20:39

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MessageSujet: Re: [Livre I - Terminé] Un matin, ça ne sert à rien    [Livre I - Terminé] Un matin, ça ne sert à rien  - Page 4 EmptyVen 22 Fév - 23:15

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