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 [Livre I - Terminé] Please forgive me but I had to do it ...
Henry Watford
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MessageSujet: Re: [Livre I - Terminé] Please forgive me but I had to do it ...   [Livre I - Terminé] Please forgive me but I had to do it ... - Page 2 EmptySam 16 Mar - 16:15

22 Mars 2050

« T'as pas le droit de dire que tu as mal agi. Tu as agi comme tu pensais devoir le faire. Ca ne m'a pas plu c'est vrai mais ça ne veut pas dire que c'était mal. »

Maintenant que j'écoutais un peu plus ce qu'elle disait je pouvais entrevoir la logique qui avait motivé sa décision et ses actions. Pourtant je ne parvenais toujours pas à saisir dans la totalité l'objectif qu'elle avait poursuivi. Me terroriser n'était pas, selon moi, la meilleure façon de me motiver et me donner envie de m'entrainer. D'ailleurs ma réaction épidermique après son "agression" en avait bien été la preuve. Elle ne m'avait jamais vu dans un tel état et j'espérais bien qu'elle ne me verrait plus jamais ainsi. J'ai besoin de réconfort, j'ai besoin de savoir qu'elle est toujours là près de moi, j'ai besoin de la sentir contre moi et en même temps j'avais besoin d'une distance entre nous. Distance qui s'était réduite à rien quand mes mains avaient saisi les siennes pour y enfermer la clef du loft. Elle y était la bienvenue quand elle le souhaitait et avec cette clef elle me ferait faire des économies de serrurerie.

J'ai besoin de réconfort mais l'inverse se vérifie aussi, sinon mes mains ne tiendraient pas les siennes, mes mots ne seraient pas doux et caressant, mes doigts ne caresseraient pas ses mains dans un unique mouvement. Mes mots sont raisonnés aujourd'hui même si je répète encore mon incompréhension quand à son agissement. Aujourd'hui c'est le petit ami, certes blessé et très interrogatif, qui s'exprime et pas le jeune homme terrorisé qui venait de se faire démolir en deux temps, trois mouvements. Aujourd'hui il y avait de la raison et de la logique en moi, deux qualités totalement absentes la veille. C'est pour ça que mes mots sont maitrisés malgré l'envie de comprendre qui battait dans mon cerveau. Il fallait remettre les choses dans l'ordre et pour aborder sereinement la lourde et pénible discussion à venir je voulais avoir une certitude, qu'elle devait vouloir également : sommes-nous encore crétin et idiote l'un pour l'autre ? Je le lui demande alors qu'une larme sauvage décide de rouler sur ma joue. Kate n'attend pas et utilise Petit bisou doux. C'est super efficace. Non seulement la larme est arrêtée dans sa pérégrination mais en plus ce contact a fait explosion une bombe agréable dans mon corps. Je prenais ça comme un oui et ses mots viennent me conforter dans cette idée.

« J'ai pas envie d'être le crétin d'une autre. Et j'ai pas envie de te laisser être l'idiote d'un autre. »

J'aimerai sourire à ce moment-là mais mon visage se déride à peine. Même pas un rictus qui ressemblerait vaguement à un sourire ou même pas à un sourire mais à une expression quelconque. J'aimerai tellement réussir à faire mieux, à être au-dessus de l'incompréhension qui régnait toujours un peu en moi. L'écouter me faisait du bien. Je hoche doucement la tête, presque de façon fautive quand elle dit que je n'ai pas tout compris. C'est vrai, je ne le nierai pas. Elle me demande de la guider, de lui expliquer ce que je n'ai pas compris pour la guider. Nouveau hochement de tête. La tête qui se baisse ensuite, fautif comme un enfant qui a cassé un vase, non je ne vois pas la différence entre un entrainement et un combat réel. J'avais eu peu des premiers et aucun des seconds. L'avantage de la surprise me fait grimacer, je l'avais vu hier à l'oeuvre, finalement avoir réussi à réagir était une excellente chose, même si j'avais fait erreur sur erreur et probablement rien de bien. Elle utilise le mot fatal et mes mains se serrent quand ce sentiment affreux me reprend, celui de ne plus jamais la revoir. Je devais l'écouter, apprendre, pour elle, pour la rassurer, pour m'assurer de la revoir même si un jour je suis en danger.

La suite des mots pince mon cœur et me met extrêmement mal à l'aise. Une rougeur monte à mes joues, mes mains serrent les siennes, mes doigts répondent aux douces caresses qu'elle réalisait. C'est fou comme ce petit contact me fait du bien. Ses mains sont toujours aussi froides, les miennes toujours aussi chaudes. J'espère que ce contact est aussi agréable pour elle qu'il l'est pour moi.

« Fais pas ça s'il te plait. Porter tout le poids des responsabilités sur toi comme ça. Si un jour quelqu'un s'en prend à moi et que je ne sais pas me défendre ça sera de ma faute si je n'apprends pas. Ta leçon d'hier est amère mais j'imagine que je la trouverai logique un jour. »

Ce soir, ça serait bien.

« Je ne veux fracasser personne. Que tu m'apprennes à survive en attendant ma Wonder Woman rien qu'à moi ça me suffira. Si j'arrive à mieux, je serai heureux évidemment. »

Doucement je sépare ses mains pour que chacune des miennes tiennent l'une des siennes. La clef se retrouve enfermée entre ma main gauche et sa main droite, nos doigts se liant. Toujours une distance, un petit pas et pourtant que j'ai envie de l'embrasser.

« Tu euh … Par rapport à hier, je … Qu'est-ce que j'ai mal fait ? »

Je m'attendais à une réponse en un seul mot : "Tout" mais ça ferait du bien d'entendre au moins un petit truc positif. Je n'avais pas la force de tenter de comprendre ce qui l'avait motivée, elle l'avait expliquée plusieurs fois et je ne comprenais toujours pas tout autant essayer autre chose.

« On pourrait peut-être s'asseoir, non ? »

Côte à côte bien sûr, pas question de lâcher ses mains ou de remettre un meuble entre nous. En revanche hors de question de réduire la distance entre nous, ce petit pas me convenait bien.
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Kate Ward
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MessageSujet: Re: [Livre I - Terminé] Please forgive me but I had to do it ...   [Livre I - Terminé] Please forgive me but I had to do it ... - Page 2 EmptySam 16 Mar - 18:31

23 Mars 2050

Henry ne semblait pas content de sa réaction. Il n’avait pas compris ce qu’elle entendait par le fait d’avoir “mal agi”. La jeune femme s’en voulait d’avoir mis son petit ami dans cet état. Elle avait mal agi parce que la manière de faire n’était pas la bonne, elle ne convenait pas à l’expérience, le caractère et la façon d’être du beau brun. Elle aurait dû s’en douter, elle aurait dû le savoir que cela ne lui correspondrait pas. L’étudiante avait l’impression de ne pas avoir été assez attentive, de ne pas le connaître assez. En soit, c’était assez logique, ils se connaissaient depuis un peu plus de deux mois, elle ne pouvait donc pas connaître le jeune homme sur le bout des doigts. Mais pour autant, cela lui pesait. La brune l’avait blessé, encore une fois. Alors qu’elle s’apprêtait à laisser couler, elle repensa à leur promesse de tout se dire. Elle lui devait la vérité, elle n’avait aucune raison de le lui cacher.

J’ai mal agi parce que je t’ai blessé d’une manière horrible. Je ne veux plus jamais être la raison d’une telle douleur et d’une telle haine chez toi.

Kate n’était pas folle, elle les avait vu et les avait ressenti ces émotions à travers le regard et l’attitude de l’écrivain. Elle ne s’était probablement jamais sentie aussi mal qu’au moment où elle avait réalisé le mal qu’elle lui avait fait. La jeune femme se rongeait depuis la veille, depuis qu’elle s’était rendue compte de la souffrance qu’elle avait inculqué à l’homme qu’elle aimait. Puis il lui posa une question tendre et sincère, un espoir. Le beau brun ne la rejetait pas. Il avait fini par se rapprocher d’elle, lui prenant les mains par la même occasion pour créer ce contact qu’elle aimait tant, apaisant le niveau de sa nervosité d’un coup. Cela ne réglait pas tout, mais c’était en quelque sorte magique. Après avoir embrassé cette larme orpheline qui lui fit un pincement au coeur, l’étudiante lui confirma par des mots qu’elle ne comptait pas aller voir ailleurs et qu’elle ne serait plus avec lui que si lui décidait de ne plus vouloir d’elle. De toute évidence, cela convenait parfaitement à son petit ami qui concluait cette partie de la conversation par une phrase qui l’aurait fait rire en tant normal, les faisant passer tous les deux pour des branques. La brune essayait de jouer de ce petit contact qu’ils avaient grâce à leurs mains. Elle était en manque de contact physique, en manque de ses bras et de son odeur. Seulement avec ce qu’elle avait fait la veille, elle ne risquait pas de réclamer plus, persuadée que si Henry se sentait de se rapprocher plus, il le ferait de lui même, lorsqu’il serait prêt. A l’heure actuelle, parler du pire ne semblait pas rassurer le jeune homme qui serra un peu vivement ses mains. Elle aimerait ne pas avoir à parler de ce genre de choses mais c’était impossible. Il lui demanda de ne pas prendre toute la responsabilité de ce genre d’événement si toutefois celui-ci devait survenir mais c’était impossible. C’était l’étudiante qui avait fait rentrer le danger dans sa vie.

C’est à cause de moi que tu te retrouves exposé ainsi c’est un fait. Mais c’est aussi pour ça que je préfère t’apprendre à gérer tes émotions et te donner les capacités de réfléchir en combat réel avant de t’apprendre à te battre même si on y viendra dès que tu seras prêt à te lancer … Enfin je veux dire avec hier … Bref je préfère t’apprendre à marcher correctement avant de te faire courir.

Sa remarque suivante réussit à arracher un début de sourire à la belle. C’est alors qu’il en profita pour séparer leurs mains sans pour autant lâcher les siennes. La pression qu’il exerçait donnait plus l’impression qu’il ne voulait surtout pas la laisser s’échapper d’une quelconque façon. C’était agréable, grisant. Malgré ses agissements et ses erreurs, le garçon semblait tenir toujours autant à elle et cela faisait du bien même si ce n’était pas mérité. Puis il lui demanda ce qu’il avait fait de mal hier et la surprise chez la brune ne put lui échapper. Voulait-il réellement parler de cela maintenant ? Se sentait-il réellement prêt ? Kate n’avait certainement pas envie de le mettre dans un état de haine intense une seconde fois à cause du débrief de cette agression simulée. Puis il reprit rapidement la parole lui proposant de s’asseoir et elle accepta bien vite, lâchant la main gauche, celle où il n’y avait pas la clé pour le guider vers le canapé. Elle décida d’ouvrir la marche, gardant une main dans la sienne et le laissant prendre les distances qui lui convenaient, pour aller jusqu’au canapé où ils prirent place. Elle s’installa rapidement, le laissant avisé puis reprit la parole, laissant sa main libre reposer sur sa cuisse tandis que l’autre tenait toujours la main d’Henry et la clé.

Je veux surtout que tu ne prennes pas mal ce que je vais te dire ni que tu te dises que je suis trop gentille. Tu as été très facile à surprendre. J’ai eu beaucoup trop de temps pour te surprendre avant que tu allumes la lumière. Par contre, tu as réagi à une vitesse surprenante derrière pour te relever. L’idée du message est très bonne mais pas appliquée au bon moment laissant une ouverture bien trop conséquente. Il aurait fallu d’abord que tu prennes de la distance, que tu te caches dans une pièce. Et la cendre était une très bonne idée aussi seulement tu n’en as pas suffisamment profité pour frapper, tu as agi trop simplement si je puis dire.

Kate ne décollait pas son regard du beau brun, guettant la moindre réaction. Elle espérait que ses paroles auront été tout de même encourageante.
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Henry Watford
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MessageSujet: Re: [Livre I - Terminé] Please forgive me but I had to do it ...   [Livre I - Terminé] Please forgive me but I had to do it ... - Page 2 EmptyDim 17 Mar - 0:36

23 Mars 2050

De toute évidence ma petite amie avait décidé que je n'aurai pas raison sur le fait qu'elle ait mal agi. Elle avait décidé qu'elle avait mal agi et franchement je n'avais pas envie me battre avec elle pour savoir si elle a eu raison ou pas. Le fait est qu'elle m'a fait mal, je ne peux pas le nier, pas après ma réaction de la veille qui avait été agressive, extrêmement défensive. J'avais réagi comme un animal blessé, frappant avec les armes à ma disposition, avec les armes qui étaient miennes : les mots. Et j'avais réussi à la blesser jusqu'à parvenir à la faire fuir. Je n'en étais clairement pas fier et je m'en voulais d'avoir fais cela, d'avoir réussi à la faire partir en lui parlant de la sorte. Plus horrible encore est de me dire que je n'avais même pas lucide et j'avais réussi à lui faire aussi mal. Que se passerait-il le jour où je serai lucide et que je voudrai avoir un mot acerbe pour elle ? Je ne voulais pas perdre la jeune femme dont je tenais les mains. Je l'aimais mon idiote. Et j'avais bien envie de rester son crétin pour les années à venir.

Encore une fois Kate veut prendre toute la responsabilité en me disant qu'elle était entièrement responsable du danger qui régnait dans ma vie. Elle voulait être responsable comme elle voulait être coupable et ça, je n'en étais pas d'accord. Toutefois la suite de ses mots me fait plaisir, elle est encore volontaire pour m'entrainer et m'aider à m'améliorer, elle veut me permettre de m'améliorer, de devenir plus fort. Elle est prête à m'apprendre à savoir me défendre le jour où j'en aurai besoin.

« Tu m'as prévenue plusieurs fois du danger et j'ai accepté de l'embrasser. Alors ne prend pas tout le poids sur tes épaules, j'aurai pu partir de nombreuses fois quand tu m'y invitais. Même en sachant tout ce que je sais je suis resté. Je suis aussi fautif que toi. Et je serai prêt à commencer à marcher dès que … ma nuque sera moins douloureuse.

J'avais mis une crème pour apaiser la douleur de ma nuque, la zone que son coude avait frappé pour m'envoyer au pays des songes. Dès que ma nuque serait remise, je serai prêt à m'entrainer, à devenir son padawan, à devenir son apprenti Sith, à m'exercer et apprendre à marcher. J'ignore comment elle imaginait que les entrainements se passeraient, comment elle imaginait que nous allions pratiquer mais j'étais prêt à m'y engager. Hier ne m'avait pas motivé d'avantage, ça m'avait toutefois fait réaliser la différence de niveau entre elle et moi. Je n'avais pas non plus envie de lui redemander comment me faire voler à travers mon loft et me mettre KO devait me motiver, je n'étais pas prêt à entendre encore la même réponse et, une fois de plus, ne pas comprendre dans l'étendue de ma stupidité. Alors je demande un débriefing, demande qui surprend évidemment la jeune femme.

Kate me guide jusqu'au canapé, assis côte à côte, toujours en se tenant les mains qui emprisonnaient la clef. Sa clef. Je secoue doucement la tête quand elle me demande de ne rien prendre mal ou la penser trop gentille. J'avais bien reçu le message hier. Elle était parfaitement sérieuse. Sans surprise c'est la soupe à la grimace et mon cœur se tord en imaginant les déceptions qu'elle avait connu, en imaginant la peur que toutes mes conneries devaient avoir suscitée en elle. Finalement je n'avais pas eu tort sur tout ce que j'avais fait. Le regard sur les genoux de la brune, je réfléchis à ses mots, je ne veux pas dire de bêtises.

« Je te demande pardon. »

Je relève le regard mais mes yeux s'arrêtent sur ses lèvres, ses belles lèvres que je sais douces et chaudes, si proches, à portée de baisers si je me penche en avant et j'en ai tellement envie.

« Je n'imagine pas la déception que tu as dû ressentir en me voyant faire et prendre toutes ces mauvaises décisions. Je … avec tout ce que j'ai dit ensuite alors que tu devais déjà être terrifiée à l'idée que je répète les mêmes idioties si ma vie était vraiment en danger … Je suis désolé. »

On était loin de mon emportement de la veille sur le manque d'entrainement, sur l'absence de connaissances. Pourtant certaines de ses remarques avaient été positives et je ne voulais pas qu'elle pense que j'étais passé à côté, même si elle avait un don pour ignorer mes remarques positives la concernant.

« Pour ma défense, je n'ai jamais été agressé chez moi alors m'attendre à une surprise comme ça … il y a des jours où je n'allume pas la lumière avant d'être dans la partie salon. J'imagine que j'aurai dû profiter de la diversion de la cendre pour me cacher et envoyer le message. Un 7 ça sera plus rapide à envoyer d'ailleurs. Seulement … Il n'y a pas beaucoup d'endroits où se cacher dans mon loft, c'est pour ça que j'ai voulu attaquer. Je ne voulais pas attaquer comme un crétin avec toute ma force, je voulais me retenir pour ne pas me faire surprendre mais finalement … t'es juste beaucoup trop forte pour moi. »

Je constatais, je concluais finalement avec une petite déception. Je n'avais même pas réussi à la toucher alors qu'elle était aveuglée par la cendre. Pathétique. Pas étonnant qu'elle soit terrorisée à l'idée qu'il m'arrive un truc. Je lutte pour retenir une larme à ce constat, à l'idée de la peur qui avait dû l'envahir.

« Je suis désolé de la peur que tu dois ressentir à l'idée de me laisser seul avec toutes les erreurs que j'ai faites. Je suis vraiment ... »

Une larme file sur ma joue, je ne voulais pas qu'elle se fasse du mal à cause de moi.

« Pardon. Je … C'est les nerfs qui … »

En silence quelques larmes s'échappent. Les nerfs à bout du rouleau, trop d'émotions vécus ces 24 dernières heures, mon regard était sur ses lèvres, les dévorant d'envie sans savoir si j'en avais encore le droit.
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MessageSujet: Re: [Livre I - Terminé] Please forgive me but I had to do it ...   [Livre I - Terminé] Please forgive me but I had to do it ... - Page 2 EmptyDim 17 Mar - 11:23

23 Mars 2050

Leur conversation n’était pas évidente. Et pourtant, elle semblait également très facile. Si la veille, lui parler honnêtement n’avait permis que de lui donner des éléments, des munitions pour l’enterrer petit à petit. Aujourd’hui, le beau brun était à l’écoute. Ils avaient tous les deux des remords par rapport à la veille, pour des raisons différentes. Kate avait dû mal à accepter qu’il s’en veuille. Son attitude avait été en réaction directe avec ce qu’elle avait fait. C’était elle la responsable de toute cette situation. La réponse de l’écrivain lui fait plaisir autant qu’elle lui fait mal. Elle l’aime et le fait qu’il accepte cette situation, cette épée de Damoclès au-dessus de la tête, ne peut que la conforter dans le fait qu’il l’aime aussi. La jeune femme sait qu’elle est responsable rien que par sa présence dans sa vie et finalement c’est ce qu’elle se devait de lui dire :

Prévenu ou pas, si je n’étais jamais entrée dans ta vie, tu n’aurais jamais eu à te méfier d’un tel danger. J’ai ramené de l’huile de décontraction pour t’aider à récupérer.

Le ton descendant, elle n’avait aucune certitude sur le fait qu’il accepte son aide. Elle avait bien compris que le jeune homme redoutait leur contact. C’était lui qui avait fait le premier pas et vu sa réticence, sa crainte liée à ce contact entre eux, L’étudiante ne comptait pas le forcer à plus. Un rejet de sa part serait bien trop douloureux pour qu’elle se risque à l’approcher, à se blottir dans ses bras et à l’embrasser, chose dont elle avait cependant très envie. C’est à ce moment que Henry lui demanda un débrief auquel elle ne s’attendait pas. Le menant vers le canapé, le laissant la suivre pour garder la distance qu’il souhaite et s’installer comme il le veut, la brune nota toutefois que si elle ne voulait pas lâcher sa main, il ne semblait pas vouloir le faire non plus. Au fur et à mesure de ses explications, elle perdit le regard du jeune homme qui termina vers le bas, concentré ou perdu face aux paroles de la belle. Puis il s’excusa ce qui laissa l’étudiante sans voix. Elle ne comprenait pas le but de ses excuses et le voir relever les yeux lui fit espérer un signe de sa part. Seulement leur regard ne se croisèrent pas. Même si le garçon semblait ne pas regarder bien loin de ses yeux, son attention était focalisée sur autre chose sans qu’elle ne sache quoi. La reprise de ses explications la fit tomber des nues. Elle n’avait jamais dit avoir été déçue par la réaction du beau brun alors elle ne comprenait pas franchement pourquoi il réagissait ainsi. Tellement abasourdie par les paroles de son petit ami, la jeune femme fut incapable de répondre quoi que ce soit. Puis l’écrivain se mit à argumenter en sa faveur comme si elle lui avait demandé à un moment donné de justifier ses actes, de rendre des comptes.

Mais Henry ...

Kate ne savait pas quoi lui dire. Le garçon semblait tellement meurtri, elle avait le coeur qui se serrait d’une force, générant une douleur insupportable. Il fallait qu’il cesse de se torturer ainsi. Pui il reprit, laissant une larme s’échapper. Il souffrait et la brune ne trouvait pas les mots. Puis une autre larme et encore une autre s’échappèrent, roulant sur ses joues. Le jeune homme s’excusa encore une fois, justifiant sa réaction à cause des nerfs qui lâchaient. Elle avait tellement envie de le consoler là maintenant même si elle ne pouvait se permettre de le toucher sans le terroriser. Son idée de test avait été un échec du début à la fin. Levant sa main libre avec une lenteur excessive, l’étudiante se décida à bouger, à faire quelque chose, ne supportant plus de le voir dans cet état, surtout par sa faute. Elle approcha ses doigts de sa joue droite et vint la caresser doucement, légèrement et tendrement. Chacun de ses mouvements était mesuré pour ne pas paraître agressif d’une quelconque façon que ce soit. Puis ne résistant plus, sans vouloir passer outre ses droits, elle vint déposer un nouveau baiser sur son autre joue, un baiser bien plus rapproché de ses lèvres que la dernière fois, bien plus qu’elle ne l’aurait dû. Mais tel un papillon attiré vers la flamme, la jeune femme aurait aimé l’embrasser tendrement pour le réconforter. Une fois qu’elle eut terminée, elle mit un terme à ces deux contacts, cherchant à capter le regard de son petit ami sans grand succès.

Je n’ai jamais dit avoir été déçue. Tu m’as demandé de t’entraîner et c’est ce que je compte faire, tant sur la partie combat que sur le fait de faire face à la surprise et d’utiliser tes réactions dans le bon ordre et au bon moment. J’ai surtout eu mal de te faire ça et de me rendre compte que je serais peut être bien incapable de me défendre moi-même si je devais arriver trop tard.

Les yeux brillants, elle faisait tout pour retenir ses propres larmes ce qui n’avaient rien de facile. Elle avait remis cette distance de sécurité qui semblait nécessaire au garçon. La brune espérait ne pas l’avoir braqué ou dégoûté en agissant comme elle l’avait fait. Baissant son regard sur leur main qui continuaient de tenir la clé qu’il lui avait donné, elle ajouta dans un petit murmure :

C’est moi qui te demande pardon de t’avoir fait autant de mal. Je l’ai vu hier et je le vois encore aujourd’hui, cette souffrance et cette colère qui grondent en toi. J’aurais aimé ne jamais te voir ainsi, surtout pas par ma faute. J’aurais dû réfléchir plus longuement avant de me décider. J’aurais dû te prévenir que j’agirais ainsi un jour. Ou même ne rien faire, m’en tenir à des entraînements classiques.

Kate termina de s’exprimer dans un murmure, finissant par se mordiller la lèvre inférieure, anxieuse. Elle ne cessait de se concentrer sur sa respiration pour ne pas craquer et ne pas pleurer à son tour. La jeune femme n’avait pas à craquer. C’était à lui qu’elle avait fait mal et non l’inverse. Elle était à l’origine de tout cela et le beau brun n’avait fait que subir et encaisser comme il avait pu.
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MessageSujet: Re: [Livre I - Terminé] Please forgive me but I had to do it ...   [Livre I - Terminé] Please forgive me but I had to do it ... - Page 2 EmptyDim 17 Mar - 13:03

23 Mars 2050

« Si tu n'étais pas entrée dans ma vie je ne serai peut-être même capable d'être en danger. Merci pour l'huile, c'est une très bonne idée, ça va me faire du bien, je n'ai pas eu le temps d'aller en acheter. »

Evidemment je ne m'imaginais pas l'utiliser moi-même sur ma nuque, j'espérais bien qu'elle serait l'auteur de quelques massages agréables pour détendre mon cou endolori par le coup qu'elle m'avait portée hier. Elle était entrée dans ma vie à un moment très étrange de mon existence et elle avait fait beaucoup de bien dans mon existence, même si elle avait du mal à le voir et à s'en rendre compte. Même si elle semblait ne pas vouloir l'accepter. Hier elle avait agi de façon mystérieuse pour moi, elle avait agi sans que je ne comprenne pourquoi et elle m'avait fait du mal. La douleur physique je pouvais la gérer mais la douleur morale ne semblait pas vouloir s'éloigner, bien loin de là, elle semblait stagner. Si elle diminuait c'était à peine parce que je ne comprenais toujours pas la logique de tester les réactions défensifs de quelqu'un qui ne sait pas se défendre. Après deux ou trois entrainements, pour voir ce que j'avais retenu j'aurai pu comprendre sa démarche. Ca aurait trouvé une logique dans ma tête parce qu'elle m'aurait déjà donnée quelques armes, quelques pistes pour lutter conter elle mais là, comme ça, de but en blanc ? Elle n'avait prouvé qu'une chose : son écrasante supériorité sur moi. Ou peut-être aussi que mes mauvais choix m'auraient conduit à la mort dans des conditions réelles d'une attaque par surprise.

Je m'excuse de ne pas avoir été la hauteur de ses attentes, d'avoir fait tous ces mauvais choix, je m'excusais surtout de l'avoir déçue, plus encore de la peur que ça avait dû provoquer en elle. Je sais ce que ça fait d'avoir peur pour l'autre, je sais la peur qui me prend aux tripes chaque fois qu'elle est de sortie sous le maquillage de Venom. Si elle avait eu une peur similaire après coup, elle avait dû passer une nuit aussi désagréable que celle que j'ai passé de mon côté. Je m'excuse pour cette peur que j'avais dû lui faire vivre même si, à voir la moue sur ses belles lèvres, elle ne comprenait pas mes excuses. J'attends la suite avec impatience, quelques larmes m'échappant alors qu'enfin je sentais les émotions redescendre un peu. La colère, la peur, la distance entre nous, toutes trois retombaient finalement un petit peu, elles s'évaporaient au contact de la main de Kate et sa proximité.

Un léger sursaut au contact de ses doigts que je n'avais pas vu approcher et ma tête se penche contre la paume de sa main pour chercher son contact. Le mouvement de ma tête est furtif, très léger. Autre sursaut, ses lèvres sur ma joue, attrapant à nouveau une larme, proche de mes lèvres, je me fige un peu à ce contact avant de le savourer, comme si une ondée chaude et agréable se répandait en moi depuis ma joue. Ses mots font du bien, savoir que je ne l'ai pas déçue et qu'elle compte toujours m'entrainer me fait plaisir, je n'entendais pas me défiler, quoi que j'en ai dit la veille sous le coup de la colère qu'elle avait fait exploser en moi. La fin de ses mots provoque une moue de désaprobation. Ma main serre doucement la sienne.

« Kate, s'il m'arrive quoi que ce soit, il ne faut pas te laisser faire ou t'effondrer. Tu es plus forte que tu ne le crois, tu es ma vaillante aventurière, ma brave guerrière. »

Elle pensait s'effondrer et ne pas pouvoir se défendre, moi je pensais autrement et je plaindrai le malheureux qui me toucherait si Kate venait à apprendre son identité ou le croiser. Elle serait furie vengeresse, emportée par la rage et le ressentiment, elle massacrerait quiconque de me toucherait. C'est ce que j'aurai aimé faire avec Ben Hollander, l'homme qui avait tué Sarah et je n'avais aucune connaissance nécessaire à ma vengeance. Or Kate avait tous les connaissances dont elle a besoin et elle les appliquerait, j'en suis sûr.

Les yeux de Kate brillent, mes larmes se sont tus aux contacts réconfortants de ses doigts et ses lèvres, elle retient ses larmes et plus que jamais nous sommes idiote et crétin dans ce canapé. Je secoue la tête quand elle conclue ses mots en disant qu'elle aurait dû me prévenir ou ne pas le faire.

« Non, tu as fait ce que tu jugeais utile de faire. Me prévenir aurait été contre-productif et des entrainements classiques ne seraient pas assez. Après ce que tu m'as fait vivre hier, je suis conscient qu'un entrainement classique ne suffira pas à me préparer à un tel cas de figure. J'ai juste du mal à … »

Le four appelle, faisant prévaloir ses droits par son tintement léger. Ni Kate, ni moi n'avons l'air de vouloir bouger mais il faudrait y aller, sortir le plat du four pour éviter qu'il ne continue sa cuisson.

« Ca sent super bon, ça serait dommage de laisser brûler. »

Je me lève, la pression de ma main se faisant très légère comme je tente de la récupérer mais à peine debout, je vois Kate se lever d'un petit bond, resserrant ses doigts contre les miens. C'est ensemble que nous allons dans la cuisine pour sortir le plat du four, une manique chacun, un travail d'équipe. Le plat posé sur un dessous de plat sur le plan de travail, le four fermé, je regarde la jeune femme, trouvant enfin son regard. Mes yeux expriment douceur et tendresse mais surtout un restant d'incompréhension.

« Ce qui m'a fait m'emporter hier c'est … Ce n'est pas que tu sois plus forte, ça c'est normal, je sais que tu vas me botter les fesses pendant encore des mois, ce n'est pas le fait que tu m'agresses ou même que le fasses par surprise c'est ce que je ne comprends pas. Après deux ou trois entrainements pour voir si j'avais enregistré les premières leçons j'aurai compris mais pourquoi faire ça avant même de m'avoir entrainé un petit peu ? J'aurai eu aussi peur dans une semaine après deux entrainements et ça t'aurai permis de voir si j'applique tes conseils … Alors que là je me suis senti … Je me sens … Comme si ça avait été un jeu pour toi de me faire peur de la sorte, comme si … Je ne sais pas trop comment le dire … J'ai eu le sentiment que c'était totalement injuste … C'est sûr qu'une agression surprise c'est injuste mais là j'ai l'impression que c'était pas justifié, pas logique du tout parce que tu sais que je n'avais aucune chance de me défendre. »

Tout en parlant mes doigts tapotaient nerveusement le revers de sa main, seul mon pouce réalisait de petites caresses très maladroites et saccadées. En moi une voix voulait hurler à Kate que je voulais qu'elle m'enlace, qu'elle me dise que tout va bien mais je n'arrive pas à lui dire et j'ai peur de la prendre dans mes bras et qu'elle m'en veuille de ce geste au milieu de cette discussion sérieuse. C'est alors que, tel un traitre attendant le pire moment pour frapper, mon estomac gargouilla horriblement fort de faim.

« Euh … Je … J'ai pas beaucoup mangé depuis hier. »

Un café, voilà tout ce qui était passé ces 24 dernières heures or son plat sentait divinement bon.
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Kate Ward
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MessageSujet: Re: [Livre I - Terminé] Please forgive me but I had to do it ...   [Livre I - Terminé] Please forgive me but I had to do it ... - Page 2 EmptyDim 17 Mar - 17:53

23 Mars 2050

Le jeune homme lui avait raconté plus d’une fois ce qu’avait été sa vie avant de la croiser dans le bar où elle travaillait. Si elle n’avait pas vu qu’il était aussi dépressif à l’époque, elle ne s’était pas rendue compte non plus de l’impact qu’elle avait à priori eu sur lui. La brune n’avait aucune preuve de ce qu’il s’était passé, elle n’avait que la parole du garçon qu’elle ne voulait très certainement pas remettre en question. Pour autant, il était difficile de croire qu’elle ait pu le sortir autant du gouffre en ne faisant strictement rien. Par ailleurs, était-il conscient de ce que l’huile impliquait ? Etait-il prêt à la laisser le masser ? Les rares contacts qu’elle avait initié jusque là ne semblaient pas avoir fait réagir l’écrivain. Kate s’avouait vaincue, ne songeant pas réitérer ses essais dans l’immédiat. Elle avait tellement peur de le brusquer, de se faire rejeter. Elle laissa donc couler l’idée de massage, l’idée de plus de contacts quelque qu’il soit. Si le beau brun lui avouait être dégoûté d’un contact avec elle, elle ne serait guère surprise.

La jeune femme lui avoua alors avoir ressenti une douleur, une impression de possible échec de sa part. Alors qu’elle était en train de simuler une agression la veille, elle n’avait cessé de songer à sa propre réaction si elle arrivait trop tard pour le sauver sans rater son agresseur. Aurait-elle seulement la niaque de le venger ou au contraire, s’effondrerait-elle trop vite, devenant impuissante face à celui ou celle qui lui aurait pris son petit ami ? En réalité, elle ne voulait même pas avoir cette réponse, elle voulait simplement arriver à temps voir ne pas avoir besoin d’intervenir. Si l’étudiante n’avait pas besoin d’intervenir, cela signifiait qu’elle n’avait pas commis d’impair, qu’elle menait son jeu comme elle l’entendait, sans exposer l’homme qu’elle aimait. Mais l’erreur était humaine et même si elle était très vigilante, la brunette n’était pas à l’abri d’en commettre une. Ses compliments passèrent à l’as. La question n’était clairement pas là.

Je vais surtout te former comme il faut pour que tu puisses gagner le temps nécessaire voir te défendre seul avec le temps.

Si elle regrettait aujourd’hui d’avoir usé de ce stratagème pour tester Henry, elle allait tout de même utiliser les informations récoltées par ce biais. Le garçon était plutôt vitesse et réactivité, certainement pas force. Ce qui voulait dire que face à un adversaire entraîné, il allait devoir faire preuve de ruse. Elle devait le former de la même manière qu’elle avait été formé par sa mère, l’idéal en soit pour lui. Leurs entraînements n’apporteraient peut-être pas grand chose à la jeune femme mais cela n’était pas la priorité. L’urgence était de lui donner les bons réflexes.

Le beau brun commençait à défendre son point de vue sans savoir ce qu’il défendait réellement. Si elle était contente qu’il se montre volontaire dans leur réconciliation et cette discussion sensible, elle était moins encline à le laisser dans le flou. Kate lui avait déjà expliqué le pourquoi du comment plusieurs fois. Alors à présent, elle préférait opter pour une autre façon de faire. Elle allait glisser des indices, faire des petites remarques, jusqu’à ce qu’elle arrive à faire tilter son amoureux, à lui faire comprendre sa façon de penser et le pourquoi elle avait agi. Qu’il approuve ou pas derrière n’était pas la question. Elle voulait que son petit ami comprenne ses agissements.

Disons je sais maintenant que je vais orienter tes entraînements plutôt sur la réactivité et sur la vitesse plutôt que sur la force.

La sonnerie du four se mit à retentir venant troubler ce moment d’honnêteté et de confidences. Henry fit un commentaire qui fit sourire le temps d’une seconde la belle avant qu’ils se lèvent quasiment en même temps. Ils finirent par y aller tous les deux et sortirent le plat du four. C’est une fois le four refermé qu’ils croisèrent leur regard. La jeune femme avait mal de voir encore et encore cette lueur d’incompréhension dans les prunelles noisettes. La douceur et la tendresse du regard de son petit ami lui échappa totalement tant elle était focalisée sur la compréhension de ce dernier de la situation de la veille. Il exprima alors cette incompréhension de vive voix, remuant le couteau dans la plaie, chose qu’elle dissimula au mieux. Il avait besoin de savoir et ça, elle ne pouvait que le comprendre. Le fait qu’il arrive à penser qu’elle ait pris ça pour un jeu, que ça puisse l’avoir amusé l’écoeurait au plus haut point. Pour autant, elle ravala sa fierté et ses émotions, effaçant les larmes à venir de ses yeux et faisant ressortir dans son attitude tout le sérieux de la conversation. Les doigts du jeune homme étaient autant source d’angoisse que de réconfort.

Le but n’était pas que tu puisses te défendre. Si je voulais savoir comment t’entraîner le plus efficacement possible, je devais savoir comment tu réagissais instinctivement pour renforcer ton instinct et non t’apprendre quelque chose qui irait à l’encontre de celui-ci. Que cela te paraisse injuste n’a rien d’étonnant car ça l’était. Je n’ai pas agi dans le but de te laisser une chance. Je voulais savoir comment tu faisais face à la peur pour t’entraîner à surmonter voir utiliser tes émotions dans ta façon de te défendre.

Est-ce que cette réponse allait enfin éclairer l’écrivain ? La brune n’en savait trop rien. Elle n’avait qu’une envie c’était se blottir contre lui et sentir sa chaleur corporelle l’envahir de toute part. C’est alors que son ventre se mit à gargouiller d’une manière très audible et risible. Elle ne put s’empêcher de sourire rapidement avant de guider le garçon à sa place et de récupérer les deux assiettes pour les servir. Kate servit une bonne part à son petit ami et fut plus mesurée sur la sienne. A vrai dire, depuis la veille, elle n’avait pas faim et ne cessait de se forcer pour avaler deux fourchettes alors autant ne pas charger son assiette pour rien. Elle revint rapidement et déposa son assiette au jeune homme avant de prendre place à côté de lui, calant ses jambes sous sa chaise pour ne pas le gêner.

J’espère que ça te plaira.

L’étudiante avait préparé le premier plat qui lui était passé par la tête. Elle avait bien imaginé que le beau brun n’avait pas eu plus d’appétit qu’elle au cours des vingt-quatre dernières heures. Ils commencèrent tous deux leur assiette et après la seconde fourchette, elle reposa son couvert au bord de son assiette. Son regard se posa sur la tasse qu’elle lui avait acheté. En lâchant sa main, la jeune femme avait conservé la clé du garçon qu’elle avait posé à côté de son assiette.

Tu ouvrirais le paquet s’il te plait ? Tu as déjà déchiré mon chèque ce que j’apprécie pas plus que ça vu que je t’ai déjà dis que j’assumais ce que je faisais jusqu’au bout alors ouvre s’il te plait. Surtout que ce n’est vraiment pas grand chose à côté de la clé que tu m’as donné ...
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MessageSujet: Re: [Livre I - Terminé] Please forgive me but I had to do it ...   [Livre I - Terminé] Please forgive me but I had to do it ... - Page 2 EmptyDim 17 Mar - 19:16

23 Mars 2050

« Ca me paraît être une très bonne idée. Je te promets que je ferai en sorte d'être le meilleur élève possible pour toi. »

Ca ne serait pas difficile, j'étais motivé et très enthousiaste à l'idée de devenir un bon combattant pour qu'elle n'ait pas sans cesse à s'inquiéter pour moi, à se demander si j'allais savoir faire quelque chose si on m'agresse. J'allais être le meilleur élève qu'elle pourrait avoir, dès que j'aurai fini de lécher mes plaies comme un animal blessé tout en feulant dès qu'elle approche sa main. Je prendrai très à cœur de bien faire et je voulais bien faire. Je débutais, cela veut dire que je n'ai pas encore de mauvaises habitudes, il était donc important d'apprendre rapidement et bien pour ne pas en prendre. Rien n'est plus difficile que d'oublier une mauvaise habitude alors je voulais prendre les bonnes habitudes dès le début. Je comptais sur ma professeure pour parvenir à mes fins et je crois qu'elle s'en donnerait à cœur joie de s'assurer que son crétin de petit ami sache survivre hors de sa présence jusqu'à ce qu'elle arrive.

Je lui fais encore une fois part de mon incompréhension, je ne comprenais toujours pas tout. J'avais compris et accepter que c'était un test mais je ne comprenais pas le but. Kate semble changer de technique pour essayer de me faire comprendre ce qu'elle avait voulu faire. Non, décidément je n'arrive pas à comprendre où elle voulait en venir, même avec cette approche différente. Est-ce que j'étais trop stupide pour pouvoir la comprendre ? Je commençais à le croire.

« Euh … D'accord. »

Non, ce n'était absolument pas une approbation, j'étais encore totalement dans le flou, enfin non pas totalement. C'était un test dont le but était de voir comment j'allais réagir, ça je l'avais bien compris mais pour voir quoi au juste ? Clairement pas que je lui étais inférieur en combat, ça elle le savait déjà, elle pourrait me battre haut la main tous les jours de la semaine et même les jours fériés alors quoi ? J'aimerai pouvoir comprendre vite, comprendre facilement mais je n'y arrive pas. Elle allait encore devoir expliquer. Une chance pour elle quand même que je comprends vite quand on m'explique longtemps.

Dans la cuisine, enfin ce qui sert de cuisine puisque le loft est entièrement ouvert mais enfin, dans l'idée nous sommes dans la cuisine. Je lui explique encore une fois mon incompréhension et elle répond en commençant par me dire que le but n'était pas que je me défende. Ca fait … mal. Elle savait que je n'arriverai pas à me défendre. C'est … douloureux. Savoir que ma petite amie pensait de moi que je suis incapable de me défendre c'est très désagréable, surtout parce que nous savons elle et moi que c'est vrai. Je me contente de hocher la tête en réfléchissant à ses mots, d'autant que le repas fait gronder mon ventre totalement affamé et désormais un peu délié par notre discussion mais surtout de la savoir toujours à mes côtés.

Assis à table, je laisse Kate faire le service, je crois que je n'aurai pas eu mon mot à dire, elle garde la clef que je lui ai donnée même si, pour l'instant, elle n'est encore que posée à côté de son assiette et pas accrochée à son trousseau. Nous sommes côte à côte et tandis que la jeune femme range ses pieds sous sa chaise, je colle la mienne à la sienne, j'ai besoin de ce contact, de tous ces contacts que nous pouvons avoir pour me remonter le moral. Ca fait du bien. J'hume l'odeur du plat fumant.

« Ca sent vraiment bon. Et je suis affamé. »

Je n'avais pas réussi à manger hier soir, ni ce matin, ni à midi. Mais ce soir j'étais affamé et je ne tarde pas à manger, un peu vite d'abord, avec un appétit évident. J'écoute ce qu'elle me dit, mon estomac est aux anges, mes papilles gustatives en pleine extase. La faim décuplait mon goût, un gémissement de délice m'échappe.

« C'est délicieux. »

Je pose mes couverts et prend le paquet, intrigué.

« Tu n'as pas à payer pour le changement de serrure. On est un couple, Kate et ça veut dire partager les frais. J'ai un salaire, j'ai une rente, tu es étudiante. »

Je ne parle pas de Sarah qui toujours eu la même gêne quand elle était étudiante et que je travaillais. Je déballe le petit paquet et un sourire apparaît sur mon visage quand je lis ce qu'il y a écrit sur la tasse. Cette fille est vraiment parfaite. Enfin avec ses petits défauts mais parfaite quand même.

« Je l'adore. Je propose que ça soit ta tasse assignée et rien qu'à toi. »

Je souris, enfin un sourire. D'accord il est vraiment tout petit ce sourire, il manque d'enthousiasme mais c'est un sourire quand même. Puis le sourire s'estompe, ma fourchette a retrouvé place entre mes doigts mais tapote doucement sur le bord de mon assiette.

« Alors, si je comprends bien … Tu m'as testée pour voir ce que j'allais mal faire et ce que j'allais bien faire pour … En fait … Tu voulais savoir quels étaient mes points forts pour les améliorer. C'est ça ? »
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MessageSujet: Re: [Livre I - Terminé] Please forgive me but I had to do it ...   [Livre I - Terminé] Please forgive me but I had to do it ... - Page 2 EmptyDim 17 Mar - 20:50

23 Mars 2050

L’enthousiasme du beau brun faisait plaisir, égayant un peu cette conversation. Cependant, cela ne l’aida pas à comprendre de quoi parlait la jeune femme lorsqu’elle parlait de réactivité et de rapidité qui allaient être ses atouts au vue de ses réactions. Tant pis, elle retenterait sa chance un peu plus tard. Elle avait bien compris qu’il était le genre à rester bloqué sur un chose, même un détail, s’il ne comprenait pas. Vu que l’étudiante lui avait déjà expliqué plusieurs fois sans qu’il ne saisisse le but de l’exercice, elle avait décidé d’agir autrement, de glisser des remarques de temps en temps, différentes de ce qu’elle avait pu dire jusque là. Le but était de stimuler sa réflexion pour le forcer à faire le lien, tôt ou tard. Evidemment, la brune n’avait aucune certitude que cela ne fonctionne, mais qui ne tentait rien n’avait rien après tout. Et puis, elle tenait à ce que le jeune homme comprenne, même si cela lui attirait de nouveau ses foudres. Il avait le droit de savoir, de comprendre comment elle était arrivée à faire ça, à agir ainsi.

Alors le mieux pour le moment, c’était de laisser couler et là où la sonnerie du four avait été mal venue au départ, elle devenait très intéressante. Surtout lorsque Kate entendit l’estomac de son petit ami qui criait famine. Elle l’installa et récupéra les assiettes pour les servir. Même si ça allait mieux, toute cette histoire était loin d’être réglée. Mais un petit break dans les explications et les émotions ne ferait de mal ni à l’un ni à l’autre. Aussi, revenant avec les assiettes servies, la jeune femme s’installa, évitant d’imposer un quelconque contact à son petit ami, même si l’envie ne manquait pas. Elle devait le ménager, ne pas le brusquer. Elle aurait adoré le prendre dans ses bras pour l’apaiser mais est-ce qu’il se laisserait seulement faire ? Elle avait de gros doutes à ce sujet c’est pourquoi elle préférait laisser le garçon menait la danse à ce niveau là. C’est d’ailleurs exactement ce qu’il fit lorsqu’il rapprocha sa chaise, laissant son genou droit venir se caler contre le genou gauche de la demoiselle. Même si elle ne laissa pas grand chose transparaître, l’étudiante avait envie de sourire. De toute évidence, chaque minute passée ensemble semblait lui redonner du baume au coeur et il n’y avait rien de plus agréable pour elle que de faire ce constat. L’odeur du plat semblait le mettre en appétit et bien vite c’est un réel compliment qui s’échappa des lèvres de l’écrivain. L’observant, et ne put empêcher un sourire sincère de naître sur ses lèvres alors qu’elle se mit à lui répondre.

C’est un plat très simple mais je suis contente que ça te plaise. Surtout vu la quantité que j’ai faite, il va t’en rester.

Après avoir avalé deux bouchées, même si ce hachis était un délice, la brune reposa sa fourchette sur le bord de son assiette. Il lui était difficile d’avaler une plus grande quantité de nourriture. C’était l’un de ses plus gros soucis, Henry en avait déjà été témoin presque un mois en arrière. L’angoisse, la frustration, les sentiments négatifs en général avaient tendance à lui couper l’appétit rapidement. Elle en profita alors pour demander à son petit ami de bien vouloir ouvrir le paquet qu’elle lui avait offert, une petite bricole qu’elle espérait serait prise avec humour. Le jeune homme en profita pour lui faire une remarque sur le pourquoi il avait déchiré le chèque ce qui ne lui concrètement pas plaisir du tout.

Cela fait six ans que je travaillais Henry. Je n’ai arrêté que depuis un mois alors j’ai bien ce qu’il faut de côté ne te rassure pas. J’aime mon indépendance c’est pourquoi j’avais pris un travail alors qu’il n’y en avait techniquement pas besoin.

Fallon gagnait bien sa vie en tant qu’informaticienne. Ce n’était pas le cas en tant que tueuse à gage, elle ne gagnait pas bien sa vie, elle gagnait bien trop d’argent, même pour elles deux. Sa mère n’avait cessé de lui faire des remarques à ce sujet là, ayant l’impression que sa fille se tuait à la tâche plus qu’autre chose. Seulement, elle se jugeait déjà bien trop redevable envers sa sauveuse qui lui avait rendu sa liberté, sans en rajouter en étant un boulet à sa cheville. De toute évidence, la tueuse n’avait jamais partagé son point de vue qui était dépitée par le manque de dépenses faites par la brune. La remarque de l’écrivain la fit sourire sincèrement. Il ne l’avait pas mal pris, c’était déjà un bon point par contre, elle était obligée de rectifier ce qu’il venait de dire.

A vrai dire, je trouvais qu’elle te correspondait bien aussi mais elle n’existait pas en version masculine.

Son sourire se fit un peu plus appuyé tandis qu’elle lui adressa un petit clin d’oeil. Retrouver ce genre de complicité entre eux faisait réellement du bien. Même Henry semblait se détendre enfin un petit peu, lui offrant un petit sourire, encore timide, mais sincère. Puis un nouveau tic, le même qu’il avait eu plus tôt avec sa main, le beau brun tapotait le bord de son assiette avec sa fourchette. C’est à ce moment là que l’étudiante comprit qu’il s’agissait de son tic pour réfléchir. Puis ses yeux s’ouvrirent un peu plus au fur et à mesure des paroles de son petit ami. L’écrivain avait enfin compris ce qu’elle avait tenté de lui expliquer à maintes reprises. Après la surprise vint la gêne. S’il avait compris, il allait pouvoir porter un jugement sur ses agissements, avoir un avis sur le besoin ou non d’agir ainsi. Aussi, son sourire disparut tandis qu’elle lui confirma de vive voix :

Tes points forts naturels oui. Travailler ses points faibles est quelque chose de possible mais cela demande forcément plus de travail et d’efforts. Pour gagner en efficacité, il est mieux de commencer par renforcer ses atouts.

Kate laissa quelques secondes s’écouler puis elle reprit la parole, ne regardant plus le garçon mais plutôt la clé qu’il lui avait remis. Ce petit bout de métal était un espoir pour elle et elle voulait vérifier qu’elle avait bien raison d’y croire sans mettre la pression à son petit ami. Evidemment, la maladresse de l’étudiante ressortit dans ses paroles qui pouvaient paraître incohérente. Ce simple contact entre leur genou lui était des plus agréables. Mais s’il n’était pas capable de plus ou que même ça il ne le supportait pas, Henry n’était pas obligé d’aller aussi loin.

Je sais que ce qu’il s’est passé hier t’as bouleversé. J’apprécie vraiment pour la clé mais sache que tu as le droit de prendre ton temps. Je veux dire, j’avais prévu de te masser pour t’aider à détendre tes muscles mais, je veux rien t’imposer.
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Henry Watford
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MessageSujet: Re: [Livre I - Terminé] Please forgive me but I had to do it ...   [Livre I - Terminé] Please forgive me but I had to do it ... - Page 2 EmptyDim 17 Mar - 21:57

23 Mars 2050

Ce repas allait me faire beaucoup de bien. Maintenant que je savais que Kate avait encore envie de passer du temps avec moi malgré mes mots de la veille. Je n'avais pas bien réagi hier, j'avais réagi d'instinct, comme Kate l'avait dit, j'avais réagi comme un homme blessé, avec des mots acerbes et agressifs que je ne pensais pas vraiment que je ne pensais pas totalement. Mais elle était toujours là, elle avait préparé cette petite soirée de réconciliation juste pour moi et elle acceptait la clef que je lui avais donnée comme une invitation à venir quand elle le souhaitait. Elle ne fuyait pas mon contact quand je rapprochais ma chaise de la sienne, que nos jambes se retrouvaient collées l'une à l'autre. Je ne peux que complimenter ce repas qu'elle a préparé, elle me dit que c'est un plat très simple mais franchement, à voir l'enchainement de fourchettes qui s'engouffraient dans ma bouche, on pouvait s'interroger sur mes bonnes manières qui semblaient oublié. C'est même malpoli et quand je m'en rends compte, je décide de la complimenter pour calmer un peu le feu de mon appétit.

« Simple peut-être mais aussi absolument délicieux. Ce n'est vraiment pas un problème qu'il en reste, ça sera mangé. »

Le sujet suivant est plus délicat, le sujet de l'argent est toujours délicat. Ca l'était déjà avec Sarah lorsqu'elle était étudiante. Je n'avais pas envie de m'enfoncer dans ce débat avec Kate et certainement pas aujourd'hui. Encore moins aujourd’hui qu'un autre jour pour être totalement honnête.

« Je te demande pardon, je ne voulais pas te blesser mais je ne veux pas non plus t'imposer ce genre de frais. C'est aussi un peu ma façon de me faire pardonner pour mes mots hier. »

Je regrettais tous les mots qui étaient sortis de ma bouche après l'agression parce que chacun n'avait eu qu'un seul et unique objectif : blesser Kate. Et ils étaient parfaitement parvenus à leur fin, blessant la jeune femme encore et encore jusqu'à la faire partir. Alors payer le serrurier ça avait été la moindre des choses, d'autant que Kate avait choisi une serrure de grande qualité, hors de prix.

Puisqu'on parlait de cadeau, ma petite amie m'en avait fait un également, je découvrais une tasse avec un texte dessus qui me fait sourire. Ca lui correspondait bien. Ca me correspondait très bien également et Kate a raison. Elle me fait sourire en le soulignant. Ceux sont toujours des sourires timides, tenant plus du rictus mais c'étaient des sourires quand même.

« Elle est super … Et trop vraie. Je l'utiliserai tous les matins alors. »

J'en prendrai un grand soin, pour ne pas oublier cette journée et les mots que j'avais eu pour elle. Pour ne pas oublier ma promesse de m'entrainer durement et d'être un parfait élève pour elle. En reprenant ma cuillère, je suis en pleine réflexion, maintenant que tout allait mieux, que mon estomac ne criait plus famine et que la présence de Kate me rassurait, j'étais plus à mon aise et je parvenais à réfléchir plus rationnellement. Finalement je lui donne une conclusion que je tire de ses explications sur ses motivations et je fais mouche. C'était ça depuis le début, c'était simple et finalement parfaitement logique. Ma fourchette s'est arrêtée de battre sur l'assiette en écoutant ce qu'elle disait alors. Je hoche la tête à ses mots mais je sens qu'elle n'a pas fini et je décide d'attendre la suite avant de lui répondre.

Elle parle soudainement de la clef, de ma décision et je n'entendais pas revenir dessus. Elle parle de massage et je reste sans réaction. Etais-je prêt à la laisser me toucher là où hier elle me frappait pour me mettre KO ? Je pose ma fourchette et approche ma main de la sienne, la prenant pour la poser sur la clef, je referme ses doigts dessus.

« Cette clef est à toi, je ne reviendrai pas dessus. Je sais la douleur que j'ai ressenti à ton absence, à l'impression que j'ai eu de t'avoir perdue et ça m'a fait comprendre combien je t'aime. Alors cette clef, c'est la tienne. A utiliser quand tu le souhaites. Peut-être pas chaque fois pour me sauter dessus comme un ninja vengeur si c'est possible. »

Je tente un peu d'humour, un sourire s'esquisse sur mon visage mais il disparaît rapidement. Ma main a relâché la sienne pour revenir s'emparer de ma fourchette, la faisant tourner entre mes doigts comme un habitué des casino feraient passer une pièce d'un doigt à l'autre.

« Tu as bien fait. »

Oh ils ne sont pas facile à dire ces mots, surtout après tout ce que je lui avais dit hier.

« Pour vraiment être fixée, de façon objective c'était la chose logique à faire. »

Une moue, ma main se pose sur ma nuque, du côté où elle avait frappé, là où elle était douloureuse.

« C'était le choix douloureux mais logique. »

Si elle pouvait ne pas recommencer tous les trois jours ça serait gentil.

« Alors … Quand est-ce qu'on commence, Professeure ? »
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MessageSujet: Re: [Livre I - Terminé] Please forgive me but I had to do it ...   [Livre I - Terminé] Please forgive me but I had to do it ... - Page 2 EmptyLun 18 Mar - 8:06

23 Mars 2050

La situation était en train de devenir plus légère. Ce petit break pour manger ne faisait pas de mal, surtout pour le jeune homme dont le ventre semblait réclamer depuis un certain temps. Régulièrement, l’attention de Kate se portait à nouveau sur cette fameuse clé qu’il lui avait offert. N’était-ce pas prématuré de lui remettre une clé ? Il devait se douter qu’elle ne pouvait pas lui rendre l’appareil mais arrivait-il à ne pas le prendre mal pour autant ? Ce qui était certain c’est qu’il avait bon appétit et qu’elle ne regrettait pas d’avoir préparé à manger pour le beau brun. La jeune femme s’interrogea tout de même sur ce qu’avait dû être ces dernières vingt-quatre heures pour lui. Avait-il dormi ? Avait-il mangé ? Son visage ne laissait présager ni l’un ni l’autre, vérité qui lui serra le coeur. C’était de sa faute s’il avait fini ainsi dans cet état. Henry semblait avoir du mal à comprendre sa façon de réagir. A quel moment pouvait-il se sentir responsable de ce qui s’était passé la veille ? Garder sa sérénité apparente n’était pas chose aisée. Plus le temps passait, plus les explications pleuvaient et plus la tension montait au sein de la brune. Il trouvait toujours une façon de prendre la faute sur lui alors qu’il n’y était pour rien. Elle était la seule responsable à l’origine de cette dispute entre eux.

Tu ne m’imposes rien c’est mes décisions qui ont eu pour conséquence le changement de ta serrure, tout comme ta tasse ou tes mots d’hier.

Repassant sur un sujet plus léger, l’écrivain avait accepté finalement d’ouvrir le cadeau qu’elle lui avait fait. Ce n’était évidemment qu’une babiole, mais le but était plus d’avoir un trait d’humour qu’autre chose. Elle aurait acheté un trop gros cadeau qu’il aurait été capable de lui faire la remarque comme quoi elle pouvait pas dépenser tout ça pour lui. Et pourtant, elle faisait bien ce qu’elle voulait de son argent. Mais de toute évidence, de la même manière que l’étudiante pouvait être gênée par les gestes financiers de son petit ami, ce dernier avait du mal aussi avec les siens. Pour des raisons différentes certes, mais le résultat restait le même. Son attention fut à nouveau reportée sur cette fameuse clé dont le cadeau était très pris au sérieux par la belle. Elle venait de fracasser le beau brun dans le but de savoir comment le former, ce qui était passé largement pour une punition gratuite et lui décidait de lui donner les clés de son loft pour qu’elle puisse venir à toute heure du jour et de la nuit. Cela n’avait pas de sens et la jeune femme avait peur qu’il ait agi dans la précipitation. Henry lui prit la main, contact surprenant mais très agréable. Elle adorait la douceur de ses gestes et la chaleur de sa peau, surtout sur sa peau glacial.

Le garçon était ferme et définitif. Ce qui l’avait le plus marqué au cours des vingt-quatre dernières heures semblait être son absence à elle et donc son manque d’elle. Ses sentiments à son égard étaient vraiment puissants. La brune était à la fois interdite et gênée. Tout était de sa faute et il pensait qu’elle était partie pour ne pas revenir ? Elle était un peu blessée à l’idée qu’il l’ait cru capable de partir sans se retourner. Une petite grimace se dessina sur son visage, un semblant de sourire, lorsqu’il parla de ninja vengeur. Ce n’était pas le moment pour une telle blague. L’étudiante était un peu secouée par cet aveu à la fois agréable et douloureux. Elle avait bien compris qu’il parlait du moment où ses mots l’avaient fait partir et non du moment de l’agression où il aurait pu se voir mourir.

Comment as-tu pu croire que je ne reviendrais pas ?

Sa phrase sonnait clairement comme le ressenti d’un manque de confiance. Peut-être pensait-il ses sentiments pas sincères ? Kate n’était pas très à l’aise avec cette idée mais le fait que la conversation change de sujet lui allait très bien. Puis une première phrase vint mettre la jeune femme sur la défensive. De quoi parlait-il au juste ? Puis une second remarque qui était là pour éclaircir sa pensée. Le garçon bougea, faisant un geste qui fit frissonner la belle et la fit crisser des dents. Sa nuque lui faisait mal par sa faute. Son coeur s’était accéléré. La conclusion semblait arriver mais elle n’était pas sûre de vouloir l’entendre. Puis finalement tel un couperet, elle tomba, incroyable, inimaginable. La surprise pouvait se lire dans les yeux de la brune. Ses dents se desserrèrent et un semblant de sourire fit son apparition sur le beau visage de l’ex-barmaid.

Déjà je veux pas que tu m’appelles comme ça. Et ça sera envisageable dès que tu auras totalement récupéré. Il est préférable de ne pas faire un premier entraînement tant que tu as mal.

Kate attrapa sa fourchette et prit une nouvelle bouchée, comme un exploit. Son petit ami semblait surmonter ce qu’elle avait fait sans trop lui en vouloir, sans la rejeter. Elle ne pouvait pas lui en demander plus clairement. Et pourtant, s’il y avait bien une chose qu’elle aimerait, ça serait finir cette soirée en le massant puis en se blottissant contre lui, contre son corps chaud, en l’embrassant. Mais elle n’était pas certaine que tout cela soit possible dans la soirée et avait déjà envisagé l’option canapé voir rentrer chez elle. Elle avait dit qu’elle tiendrait Fallon au courant en venant ici ne sachant pas du tout comment ça allait se passer. Sa mère avait parié sur le fait qu’elle ne rentrerait pas et il était vrai qu’en cet instant, le canapé lui faisait bien plus d’oeil que la porte. Mais avant d’en arriver là, l’étudiante avait besoin de savoir la vérité, de savoir comment tout cela s’était passé dans la tête de son petit ami. Alors elle lui posa une question qui allait sûrement laisser transparaître ses attentions.

Qu’as-tu fait depuis hier, une fois que je suis partie ?
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Henry Watford
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MessageSujet: Re: [Livre I - Terminé] Please forgive me but I had to do it ...   [Livre I - Terminé] Please forgive me but I had to do it ... - Page 2 EmptyLun 18 Mar - 15:05

23 Mars 2050

« Non, je … Je sais que je ne te l'impose pas mais … C'était malpoli de ma part de payer le serrurier et de déchirer ton chèque alors que tu avais dit que tu le ferais. »

L'argent n'était clairement pas une raison pour laquelle Kate était avec moi. En fait avant récemment, je doute même qu'elle ait su que mon loft ne reflétait pas l'aisance dans laquelle je pourrai vivre. Je ne parlais pas de millions bien sûr, enfin pas encore avec la négociation des droits et la suite des publications dès que mon second roman serait prêt les choses pourraient changer, mais j'avais fait des investissements après les ventes de mes romans. Plutôt que de dépenser bêtement j'avais mis l'argent sur des placements sans grands risques. Alors oui, ça rapportait peu par rapport à ce que j'aurai pu gagner mais ce que ça me rapportait me suffisait amplement. Je n'aspirais pas à la grande et belle vie richissime des millionnaires. Une petite vie simple, une existence ordinaire aux côtés de ma petite amie ferait amplement mon bonheur. Je n'avais besoin ni de la grande villa, ni du jet privé ou de la nouvelle supercar au moteur sur-gonflé pour rouler à 50 kilomètres à l'heure dans les meilleurs moments de la ville et sa circulation dense. Kate était étudiante, cela me gênait qu'elle dépense de l'argent pour moi ou à cause de moi. Et puis franchement … on parlait d'une serrure. Même si elle avait prix le nec plus ultra plutôt cher, ça restait une somme qui n'avait rien d'effrayant.

Concernant le sujet de la clef, bien plus important à mon cœur, Kate me fait savoir qu'elle a un doute, qu'elle ne veut pas que j'ai pris cette décision sans y réfléchir. C'était réfléchi et je n'avais aucune intention de me faire machine arrière. Je lui fais savoir par le geste d'abord, puis par la voix. Mais mes mots sont peut-être mal choisis, ils sont peut-être maladroits, elle ne comprend pas comment j'ai pu croire qu'elle ne reviendrait pas. Seulement ce ne sont pas les mots qui me touchent, c'est le manque de confiance qui s'y entend. C'était presque comme si elle me demandait si je ne lui faisais pas confiance. Se rendait-elle compte qu'elle est peut-être la plus belle jeune femme de la ville et que presque tous les hommes se tournaient sur son passage ? Ceux qui ne se retournaient pas étaient en compagnie de leur aimée et craignait trop la réaction de ces dernières.

« Après tout ce que j'ai dit hier, tous ces mots que je ne pensais pas. Je … Je voulais te blesser, je voulais réussir à te toucher et te faire mal alors quand tu es partie parce que tu ne pouvais plus en prendre d'avantage je … Une douleur physique ça s'estompe, ça s'efface tôt ou tard. Une douleur morale, provoquée par des mots c'est plus insidieux. Je t'aime, Kate. Et je sais que c'est aussi ton cas. Pourtant hier … alors que j'aurai pu faire avec ta douceur et ta tendresse je t'ai rejetée et je t'ai fait partir en te bombardant de paroles mauvaises qui ne visaient qu'à te faire mal. Alors si tu n'avais plus eu envie de me revoir, quelque part ça aurait été logique. »

Douloureux mais logique. Cela dit elle était là et c'était ce qui comptait vraiment le plus. D'ailleurs puisqu'elle avait débriefé sur mes réactions, que j'avais enfin mis le doigt sur ses motivations grâce à ses explications qu'elle avait répété pourtant bien des fois, je pouvais conclure sur son choix. Elle a fait le bon choix. Pour voir ce que sont mes points forts et mes point faibles c'était la chose à faire, créer une situation pour voir comment j'allais réagir et ce que je faisais le mieux. Ou le moins bien. C'est difficile de le dire parce que le souvenir restait désagréable, ma nuque en témoignait quand je bougeais la tête. Finalement je lui demande quand elle compte commencer les entrainements et elle me reprend rapidement.

« Donc je note : ne pas t'appeler professeure et on commence quand j'aurai récupéré. J'imagine que si je te dis demain que tout est bon qu'on peut commencer tu ne seras pas d'accord ? »

Ce n'était pas que de l'humour dans ma phrase, même s'il y en avait. J'avais à la fois peur et hâte de commencer, j'étais excité et terrifié en même temps, c'était un mélange étrange d'émotions pour le coup.

« Je me suis douché, j'ai ressassé, j'ai souffert, j'ai pleuré, j'ai fait du rangement, j'ai écris un chapitre entier de mon roman sur l'agression d'un proche de mon héroïne, j'ai écris une lettre à ma petite amie, j'ai avalé un whisky quadri-dosé avant de me coucher, j'ai pratiquement pas dormi, j'ai déposé la lettre avant d'aller bosser. »

C'était déjà une première partie sans grand détail mais il n'y avait pas beaucoup à rajouter, je pense qu'elle comprendrait tout.

« Après la lettre j'ai passé la matinée à me faire du mauvais sang en espérant revoir celle que j'aime, à midi j'ai été déçu et inquiet de ne pas la trouver chez moi, cet après-midi j'ai entamé la première discussion sur les droits filmographiques de mon roman et enfin je me réconcilie avec ma petite amie en pensant aller de l'avant. »

Voilà pour le programme de ma journée, maintenant pour en revenir à l'actualité.

« Là tout de suite je vais demander à ma charmante étudiante ce qu'elle a fait depuis qu'elle est partie mais aussi si elle était sérieuse quand elle parlait de me masser. »

Depuis que nous étions ensembles, il m'était arrivé souvent de la masser, c'étaient des préliminaires que j'adorais même si tous mes massages ne dérapaient pas. En revanche je m'étais toujours éclipsé quand elle proposait de me rendre la pareille. J'adore les massages mais je trouve ça toujours si égoïste de profiter de douces attentions de ma partenaire … C'est idiot parce que j'adore la masser, pouvoir la faire se détendre sous mes doigts et que c'est sûrement son cas aussi … Si je la laissais faire. Alors que ça soit moi qui soit demandeur cette fois d'un massage avait de quoi la surprendre.
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Kate Ward
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MessageSujet: Re: [Livre I - Terminé] Please forgive me but I had to do it ...   [Livre I - Terminé] Please forgive me but I had to do it ... - Page 2 EmptyLun 18 Mar - 17:31

23 Mars 2050

La brunette ne pouvait contredire son petit ami. Si elle avait mal pris le fait qu’il déchire son chèque, ça n’était pas pour rien. Même si le jeune homme avait agi en pensant bien faire, en voulant payer pour ne pas lui laisser cette tâche, il avait agi de manière irrespectueuse. Le fait qu’il en soit à présent conscient suffisait largement à l’étudiante qui ne comptait pas remettre de l’huile sur le feu. Elle n’avait clairement pas envie de quitter à nouveau le loft le coeur lourd. La jeune femme espérait au fond ne pas quitter l’appartement du garçon avant le lendemain matin. Seulement, elle n’était pas en position pour souhaiter, demander ou encore exiger une telle chose. Elle préférait donc garder le silence, attendant de voir comment la soirée continuerait son petit bout de chemin. Ce qui était sûr, c’est que même si certains sujets étaient fâcheux ou plus tendus que d’autres, ils discutaient tous les deux assez sereinement. Ou plutôt, les deux amoureux parlaient le coeur ouvert, en toute honnêteté. Et même si certaines choses n’étaient pas toujours agréables à entendre, cela était bien plus facile de l’accepter quand l’autre ne faisait qu’énoncer son point de vue, sans remuer le couteau dans la plaie, sans s’énerver.

Les aveux d’Henry concernant son envie de la blesser la veille faisaient partie des choses bien moins agréables à entendre. D’un autre côté, elle s’en était bien rendue compte toute seule. Elle avait eu tellement mal qu’elle avait fui les paroles acerbes de son petit ami pour rentrer se réfugier chez elle, pleurant la tête dans l’oreiller comme une enfant de dix ans. Elle aurait aimé rester chez lui, avec lui. Mais Kate avait eu l’impression que sans qu’elle disparaisse de son champ de vision, le jeune homme ne se serait jamais arrêté. Elle comprenait ses mots et son point de vue, mais cela était valable dans les deux sens et ça, il semblait l’avoir oublié. La brune le regarda tendrement, compatissante mais également totalement amoureuse de ce crétin qui la faisait vriller autant qu’elle le faisait vriller.

Moi aussi je t’aime Henry. Et toi aussi tu aurais pu ne plus avoir envie de me revoir je te signale … On a tous les deux commis des fautes mais je reste la responsable parce que tout est parti de ma décision. Alors te voir être compréhensif finalement … Merci à toi.

Elle était vraiment émue que le beau brun trouve aussi facilement la force de lui pardonner son geste. Même si la décision avait été prise dans son intérêt, cela n’était pas forcément évident d’admettre que la jeune femme avait fait le bon choix concernant sa manière de le tester et d’initier son entraînement au combat. La volonté de commencer le plus tôt possible faisait plaisir à voir mais il ne fallait pas mettre la charrue avant les boeufs. Et puis, l’étudiante ne serait pas disponible de la journée demain. Elle préférait déjà tâter la sensibilité de son petit ami au niveau de ses blessures avant de se prononcer mais cela, elle ne pourrait le savoir que s’il acceptait qu’elle le masse. Kate se contenta de lui faire un signe négatif de la tête, gardant ses réflexions pour elle dans un premier temps. Elle enchaîna alors sur une petite question dont le but n’était pas du tout désintéressé. La brune voulait savoir à quel point elle avait pu le faire souffrir, ce dont elle était responsable de part son agression simulée et son absence après coup. De toute évidence, Henry ne cherchait pas à l’épargner mais à être le plus franc possible. Il avait peu dormi, cela n’était guère étonnant. Il enchaîna sur le dépôt de sa lettre et sa déception lorsqu’il ne l’avait pas vu le midi chez lui. Le rouge monta un petit peu aux joues de l’étudiante qui ne méritait pas qu’il se soit soucié d’elle ainsi.

Désolée je n’ai ouvert ta lettre que vers une heure de l’après-midi, je suis rentrée un peu tard de mon examen et le temps d’en parler à ma mère … La discussion pour les droits filmographiques s’est bien passée au moins ?

Il ne manquerait plus qu’elle est fichue en l’air une chose d’une telle importance et la jeune femme serait élue pire petite amie de la planète. Non mais sans rire, depuis qu’ils étaient ensemble, la jeune femme semblait faire bêtise sur bêtise. A croire qu’elle testait toutes les manières possibles et imaginables de repousser l’homme qu’elle aimait sans y parvenir. L’écrivain ajouta une remarque qui gêna un peu plus la belle et la fit un peu sourire.

Je n’ai pas fait grand chose de différent que toi. Je suis rentrée m’effondrer après avoir réalisé mon erreur. J’en ai parlé avec ma mère le soir qui m’a confirmé que j’aurais pas dû. Ce matin je suis allée à mon examen et après manger, après avoir lu ta lettre, je suis sortie en trombe faire les courses avant de venir ici grâce à ta clé pour préparer le repas en espérant que ça m’aide à me faire pardonner et de toute évidence oui.

Attrapant son verre d’eau, Kate prit le temps de boire une gorgée, sentant sa gorge asséchée par toutes ses paroles et ses émotions. Reposant son verre, son regard émeraude se plongea à nouveau dans les prunelles noisettes du chauffeur.

Disons que j’avais pensé me faire pardonner également en t’aidant à récupérer musculairement. Se masser la nuque et le dos seul n’étant pas franchement l’idéal, je pensais que je pourrais te faire un massage oui, afin d’aider tes muscles à récupérer.

D’un commun accord, ils rangèrent rapidement la cuisine avant de se diriger dans sa chambre où la jeune femme alluma les bougies laissant le beau brun prendre place torse nu. Elle avait l’impression qu’il était tendu, anxieu. L’étudiante allait devoir commencer très délicatement pour le mettre en confiance. Prenant un peu d’huile dans ses mains, elle commença à le masser au niveau des épaules pour le détendre. Toucher les zones sensibles en premier n’était clairement pas conseillé de base alors vu la tension du garçon, c’était impensable. Puis le temps passé et Kate s’appliquait, appréciant la confiance de son petit ami tandis qu’elle inspectait la couleur des hématomes qu’elle lui avait fait. Lorsque finalement elle se dit que cela serait suffisant pour ce soir, elle se rendit compte que son petit ami s’était endormi. Son visage d’ange était à tomber. Comment avait-elle fait pour avoir la chance de se retrouver dans sa vie ? Le décalant un peu d’un côté, elle rabattit la moitié de la couette sur lui avant d’éteindre une première bougie. Puis faisant le tour du lit afin d’éteindre la seconde, elle se rendit compte qu’elle n’avait pas franchement envie de s’éloigner de lui. Alors elle prit place au sol, bêtement, les genoux repliés contre sa poitrine, adossée au mur, observant ce visage angélique qu’elle aimait tant et qui avait encore plus de charme avec la lueur de la bougie qui se reflétait dessus. Zieutant son téléphone, il s’était déjà écoulé une heure. L’envie de se blottir contre lui était grande mais si elle avait déjà eu la chance de pouvoir passer cette soirée avec lui et de pouvoir le masser, la jeune femme ne comptait pas pousser sa chance trop loin. Aussi lorsqu’elle commença à piquer du nez, Kate se leva et alla rejoindre le canapé, s’allongeant sur le côté, toujours vêtue de son débardeur et son jean, dos au dossier, elle rejoignit bien vite les bras de Morphée elle aussi. Il faut dire qu’elle n’avait pas franchement dormi la veille. Elle s’était enroulée de son pull comme elle avait pu pour lui tenir un peu chaud mais ce dernier lui échappa bien vite une fois qu’elle eut rejoint le pays des songes.
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MessageSujet: Re: [Livre I - Terminé] Please forgive me but I had to do it ...   [Livre I - Terminé] Please forgive me but I had to do it ... - Page 2 EmptyLun 18 Mar - 18:34

23 Mars 2050

« Oui, on a tous les deux faits des fautes. Idiote et crétin. Ca fait un joli couple. »

Même si mes sourires sont encore peu affirmés et semblent fait de verre, prêt à craquer en morceau sans raison apparente, c'est un petit sourire qui apparaît sur mon visage à cette bêtise qui semblait être le thème de la soirée. Elle était une idiote d'avoir agi comme elle l'avait fait, d'avoir décidé de m'agresser pour me tester en situation réelle, elle avait été une idiote de penser que je comprendrai pourquoi elle a fait. J'avais été un crétin de réagir comme je l'avais fait, d'avoir eu pour elle les mots que j'avais tenu, j'avais été un crétin de la rejeter par mes paroles alors que je ne voulais que la tenir dans mes bras et l'enlacer encore et encore. Beaucoup d'erreurs avaient été commises par sa faute mais également par la mienne. Elle semblait vouloir porter tout le poids des bourdes commises la veille mais elle n'avait pas la seule primeur de la connerie dans tout ce qui a été fait et dit. Elle tenait à en être l'instigatrice et franchement, je n'ai pas envie de me battre avec elle sur cela. Je pourrai arguer que si je savais me battre elle n'aurait pas eu à faire ça mais je doutais que ça lui plaise. Je préférais donc oublier et penser à autre chose, passer à d'autres discussions et puisqu'elle lançait un sujet différent, je n'allais pas me faire prier pour répondre.

J'ai hésité à répondre en restant vague pour ne pas la toucher, pour ne pas la blesser mais finalement je décidais de répondre avec franchise. Je ne voulais pas que ce moment vire à l'interrogatoire parce que je restais trop dans le vague en lui répondant. Apparemment inquiète de mes mots sur son absence à midi, elle m'explique la situation et je hoche la tête en entendant cela. Je me demande si son intérêt concernant la discussion pour les droits du film est réel ou si c'est une question simplement de pure politesse. Dans les deux cas, je réponds avec franchise.

« Les producteurs ne sont pas vraiment heureux que je veuille avoir l'oeil sur le scénario, le script, le choix des acteurs, des costumes et des décors. Mais je crois que ce qui l'a surtout achevé c'est quand j'ai dit que je voulais une première projection privée avec la personne de mon choix et que si je décidais que le film ne sortirait jamais, il ne sortira jamais. Ils m'ont dit qu'ils allaient étudier toutes mes demandes. »

Je voulais bien leurs faire comprendre que ce livre est mon bébé, que mon héroïne est ma protégée et l'univers que j'ai inventé mon royaume. Je voulais le protéger, quoi de plus naturel, finalement ?

Ecoutant le restant de journée de Kate avec attention, une moue passe sur mon visage. Je pensais qu'elle en avait parlé à Fallon avant de le faire. Savoir dans quel état ça m'a mis et qu'en plus sa mère n'était pas d'accord avec son choix avait dû être terrible pour elle. Son examen ! Putain de merde ! J'avais complètement oublié son examen ! La fin provoque un sourire, je l'imaginais avec la musique de Benny Hill, en train de courir et déraper dans les allées d'un supermarché pour attraper de quoi préparer le repas.

« C'était une super façon de te faire pardonner. J'avais oublié ton examen … Je n'aurai pas dû agir comme je l'ai fait, dire ce que j'ai dit, pas avant un de tes examens … Ca s'est bien passé au moins ? »

Je crois bien qu'une réponse négative, provoquée par ses pensées à mon égard plutôt que sur son travail, serait comme si une guillotine claquait sur ma nuque. Kate revient rapidement sur sa proposition de massage et même si je n'ai pas l'habitude de me laisser masser, je hoche la tête à son offre.

« Oui, c'est une bonne idée. »

**********

Mon bras se tend, ma main cherche son contact mais il n'y a personne à côté de moi. Un soupir m'échappe. Elle n'est pas restée. Terrassé par la fatigue, un estomac plein, le soulagement de savoir que ma petite amie m'aimait toujours et ce massage tellement agréable qui me détendait, j'avais fini par m'endormir. Sans m'en rendre compte j'avais glissé dans le monde du sommeil et je me réveillais seul. Seul et furieux. PLUS JAMAIS DE MASSAGE. Cette fois c'était une évidence à laquelle je ne me soustrairai plus. Je pousse un soupir et me lève, quittant la chambre, énervé contre moi-même. Seulement à peine la chambre derrière moi, un sourire inonde mon visage. Elle est allongée sur le canapé, en train de dormir. Mais qu'est-ce qu'elle fait sur le canapé ? J'attrape la couverture du lit et vient délicatement la couvrir. Un baiser dans ses cheveux provoque un petit gémissement d'aise, elle serre la couverture, y enfouissant son visage. La matinée est encore naissante, c'est que je me suis endormi très vite pendant son massage et surtout très tôt. Je décidais de laisser la jeune femme dormir encore une heure et c'est une délicieuse odeur de crêpes et de café qui vient chatouiller ses narines une heure plus tard quand mes lèvres se posent sur sa joue. Une main caressant délicatement son bras à travers la couverture.

« Bonjour. »

Un petit murmure et une protestation de ma petite amie qui se recouvre jusqu'au haut de son visage. Je souris. Je ris. Je dépose un baiser dans ses cheveux.

« Alors comme ça on ne veut pas se lever ? J'imagine que ça fera plus de crêpes pour moi. »

Je dis cela comme une petite menace taquine.

« Ou alors je pourrai m'enfuir avec la couverture. »

C'était un petit peu ma vengeance pour m'avoir laissé dormir seul. D'ailleurs mes doigts ont attrapé la couverture et la tirent doucement vers le bas, caressant sa joue au passage. Le mouvement est volontairement très lent, elle pourrait toujours retenir la couverture si elle le souhaitait et qu'elle voulait dormir encore.
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MessageSujet: Re: [Livre I - Terminé] Please forgive me but I had to do it ...   [Livre I - Terminé] Please forgive me but I had to do it ... - Page 2 EmptyLun 18 Mar - 23:17

23 Mars 2050

Henry ne semblait pas vouloir admettre qu’elle était la fautive numéro un alors que c’était clairement le cas. Pour autant, les faibles sourires qui apparaissaient par moment sur son visage réchauffaient le coeur de l’ex-barmaid. Elle ne put s’empêcher de répondre à son sourire par un sourire un peu plus visible et sûr que le sien. Elle devait arrêter de se prendre la tête pour les choses qui n’en valaient pas la peine et si clairement se réconcilier était important, savoir qui était fautif l’était beaucoup moins. La brune pouvait s’admettre chanceuse d’avoir rencontré un tel homme, capable de la faire changer d’avis sur ce qu’elle attendait de la gente masculine, sachant qu’il ne cherchait qu’une chose lui faire plaisir, être gentil avec elle. La faire rentrer dans sa vie était probablement la plus belle bêtise que le jeune homme n’aura jamais fait dans toute sa vie, mais c’était aussi une très belle preuve de la sincérité de ses sentiments. Être aux côtés de l’étudiante signifiait mettre sa vie en jeu, être sali par son passé. Mais de toute évidence, rien de tout cela ne faisait peur au beau brun qui était prêt à faire avec son sale caractère en prime du reste. Derrière, en racontant sa journée, il lui apprit avoir discuté des droits filmographiques de son best-seller au cours de l’après-midi. Henry lui expliqua comment il souhaitait gérer la chose, le fait qu’il voulait avoir l’oeil sur beaucoup d’éléments dans l’adaptation du livre au cinéma. Si les premiers éléments lui semblaient évident, la jeune femme ne comprit pas très bien pourquoi il souhaitait une projection privée pour décider si le film sortirait accompagné. Qu’il ait son mot à dire, ça elle comprenait et forcément, pour que le beau brun puisse se prononcer, il devait avoir vu le film en entier, terminé.

J’avoue que je comprends parfaitement pourquoi tu veux avoir la main sur tout ça. Je me doute que tu ne veux pas qu’on massacre ton livre. Mais y a un truc que je comprends pas, pourquoi une projection privée “accompagnée” ? Tu ne penses pas pouvoir te décider seul ? Tu comptes demander à la personne qui te représente chez ton éditeur de venir avec toi pour avoir son avis ?

Puis l’écrivain lui retourna la question, ce qui n’avait absolument rien d’étonnant. Alors Kate se mit à raconter la fin de la journée de la veille ainsi que le début de celle-ci. Elle lui expliqua au passage qu’elle n’avait pas pu venir entre midi et deux ayant terminé son examen un peu tardivement. Elle ne comprit pas tout de suite pourquoi le garçon semblait si dépité. Mais elle apprit bien vite que la culpabilité avait dû l’envahir à l’idée de s’être disputé la veille d’un de ses concours. La brune lui offrit un joli sourire, très sincère.

J’avais bien révisé enfin, on m’avait bien fait réviser alors ça s’est sans étonnement bien passé.

Même si sa concentration avait été bien plus dure à trouver de part sa fatigue et la nécessité de penser au chauffeur en permanence suite à leur dispute, l’étudiante avait su faire la part des choses finalement et avait réussi son épreuve. Mais cela expliquait aussi pourquoi elle avait fini si tardivement elle qui finissait toujours en avance habituellement. Les tourtereaux optent pour un petit moment tranquil et la jeune femme en profita pour faire un massage long et délicat au beau brun afin d’aider ses muscles à se dénouer et à récupérer de ses assauts. Le garçon finit pour cela torse-nu sur son lit et si bien des idées auraient pu traverser l’esprit de l’ex-barmaid à cette vue, cela ne fut certainement pas le cas ce soir là. Tout en délicatesse, de peur de briser cette confiance qu’il remettait à nouveau dans ses mains, elle s’appliqua jusqu’à ce que l’écrivain tombe de sommeil. Lui rabattant la couette dessus, Kate n’osa pas s’installer à ses côtés, préférant l’observer un long moment avant d’aller se reposer sur le canapé, enroulée dans son pull, frigorifiée. La nuit fut mouvementée. Avec leur dispute, malgré leur réconciliation, elle ne s’était pas sentie de s’imposer physique au beau brun et son coeur et son esprit lui faisaient payer en rêve. Son cerveau semblait la garder captive du monde des rêves tandis que ce sommeil ne semblait pas du tout réparateur. Puis d’un coup, un apaisement, comme si elle avait inconsciemment senti la présence de son petit ami. Cela fut bref mais telle une vague de chaleur ça lui fit tout de même du bien, même si cela ne dura pas. Très vite quelques gémissements de plaintes sortirent de temps en temps d’entre ses lèvres, d’un niveau sonore très faible. Puis finalement elle sentit d’avoir un baiser sur sa joue puis une main sur son bras qui faisait quelques allers-retours. Elle entendit un mot et sembla partagée entre le rêve que cela représentait et le cauchemar que cela allait probablement devenir lorsqu’elle se réveillerait loin de cette tendresse. La brune tira la couette sur son visage, comme pour se cacher avant de réaliser qu’elle ne s’était nullement endormie avec une couette la veille. Un doux son enfantin parvint à ses oreilles puis un nouveau baiser, dans les cheveux cette fois. L’étudiante rabaissa légèrement la couette laissant dépasser ses yeux qui avaient dû mal à s’ouvrir. Même si elle n’avait pas si bien dormi que cela, c’était toujours mieux que la nuit précédente et puis le réveil était à tomber.

Salut ...

Emergeant tout doucement, le jeune homme semblait enclin à se moquer d’elle jusqu’au bout. Forcément lorsqu’il lui parla de crêpes, elle huma l’air, réalisant à quel point cela sentait divinement bon.

C’est pas que je ne veux pas c’est que c’est dur ...

Elle savait parfaitement de quoi elle avait besoin hier soir et encore ce matin. Il s’agissait des bras chaud et rassurant de son petit ami. Seulement, elle n’y avait plus le droit tant que le beau brun ne lui disait rien. Ce dernier la menaça alors de lui prendre la couette qu’il lui avait probablement mise ce matin lorsqu’il s’était levé. Mettant bien vite ses menaces à exécution, le garçon lui caressa la joue tout en baissant la couette petit à petit. Si la couette était bien assez large pour qu’elle puisse attraper une autre partie, c’est sur la main du beau brun que la jeune femme referma la sienne. Ce nouveau contact lui fit l’effet d’un électrochoc. Est-ce qu’il allait dire quelque chose ?

Je te l’ai laissé pour toute la nuit, tu ne voudrais pas m’en priver pour le peu de temps où je pourrais l’avoir ?

Un petit regard de chien battu clairement, Kate était loin d’être éveillée mais s’il fallait tirer dessus un peu plus fort, elle le ferait. Et comme l’écrivain insista, c’est ce qu’elle fit, attirant non seulement la couette mais son petit ami près d’elle. La brune était incapable de dire si elle était plus gênée par cette proximité soudaine ou ravie de cette dernière, laissant place à une potentielle satisfaction de ses envies de câlins et de baisers. Elle perdait totalement ses moyens et se retrouva bien vite à balbutier la question la plus banale et inutile qui lui passa par la tête.

Euh … ça fait longtemps que t’es debout ?
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MessageSujet: Re: [Livre I - Terminé] Please forgive me but I had to do it ...   [Livre I - Terminé] Please forgive me but I had to do it ... - Page 2 EmptyMar 19 Mar - 6:06

23 Mars 2050

« Accompagné par mon représentant chez l'éditeur ? Pourquoi voudrais-tu qu'il m'accompagne ? C'est toi qui m'accompagnera parce que je voudrai un avis neutre et désintéressé. Mon éditeur ne pense qu'à l'argent, comme tout bon éditeur, et dira probablement que le film est génial vu qu'il va faire de la promotion au livre. Et si le film est mauvais il dira que c'est la faute de la réalisation et que le livre est tellement meilleur qu'il faut s'en tenir à lui. Toi, en revanche, je sais que tu me donneras un avis honnête. »

Cela voulait dire aussi que je devrai faire l'effort de ne lui donner aucun indice, aucune piste sur ce que je pensais pendant le tournage. Ca serait sans doute la phase la plus compliquée si elle me posait des questions sur mes journées mais qu'importe. Les siennes de journées seront déjà certainement pleines et occupées entre son travail et ses sorties nocturnes. J'espère qu'elle n'oubliera pas de faire rentrer "crétin de petit copain" de temps en temps dans son planning qui sera sans doute surchargé. Je ne peux que sourire à sa remarque le fait qu'on l'ait bien faite réviser, conscient qu'elle parlait de nos deux semaines ensembles où j'avais parfois confisqué ses cours pour réaliser un véritable interrogatoire.

« Ah oui, celui qui t'as fait réviser. Un vrai dictateur avec son bombardement incessant de questions mais tu sais ce que c'est le pire ? Je ne suis même pas sûr qu'il ait compris la moitié de ce qu'il t'a demandé. »

Il y avait eu des termes drôlement techniques dans les questions et réponses que nous avions eu et franchement certains n'avaient eu aucun sens pour moi avant d'ouvrir un dictionnaire et de m'intéresser un peu plus au domaine dans lequel Kate voulait se plonger. J'en avais découvert assez pour savoir que ce n'était clairement pas un milieu pour moi. Ca la passionnait elle et moi ça me donnait une migraine de tous les diables rien qu'à relire ce qu'elle avait écrit. Pas qu'elle écrivait mal, c'était même très lisible mais tout simplement que les termes employés, la logique nécessaire, cela n'était ni mon milieu, ni mon domaine, tout simplement. D'ailleurs ce n'est pas dans mes habitudes non plus de me laisser masser et pourtant je le fais ce soir. Laissant la belle brune poser ses doigts sur mon dos, d'abord très loin de ma nuque et l'endroit où elle avait préféré. Si je sens ses doigts très délicats sur les zones douloureuses de ma hanche et ma nuque, je sens le poids de son regard et les reproches qu'elle se fait de m'avoir frappée de la sorte. Je réalisais de plus en plus combien contre-nature ce qu'elle avait fait devait lui sembler à elle aussi.

Soudainement je me réveille. On est déjà le matin et Kate n'est pas à mes côtés. Le temps que mon cerveau refasse le chemin de la soirée, je me suis endormi pendant son agréable massage et … elle est partie. Cette pensée me tord le cœur et génère une vague de colère contre moi-même, c'était la première et la dernière fois que j'autorisais Kate à me masser. Il faut dire que ses mains avaient fait des miracles pour m'entrainer vers la somnolence puis le sommeil. Alors, emporté contre moi-même, quel n'est pas mon bonheur de trouver la jeune femme allongée dans le canapé. Mais que diable fait-elle dans le canapé ? Elle n'avait pas voulu s'imposer dans le lit alors qu'elle aurait dû le faire, qu'elle y avait sa place. Je constatais que toutes les plaies de l'agression simulée n'étaient pas encore refermé. Je ne l'avais pas touchée hier soir, pas embrassée, pas enlacée et je percutais : elle avait dû prendre mes agissements comme un rejet physique. Pourtant je l'avais laissée toucher les zones les plus sensibles et douloureuses de mon corps hier ! Comment avait-elle pu croire que je ne voulais pas d'elle ?

Comme il apparaissait qu'elle ne voulait pas quitter les bras de Morphée. Sa remarque provoque un sourire, c'est sûr que se blottir sous la couette allait rendre tout ça beaucoup plus facile. Moi qui avais espéré que l'odeur des crêpes, que j'avais disposé sur un plateau lui-même sur la table basse à quelques centimètres aurait raison de toute motivation à rester endormie. Quand je descends un peu la couette, je sens sa main attraper la mienne et une demande qui ressemble à une supplique. Je souris timidement.

« Non, bien sûr que non. »

Je m'assois au bord du canapé, serrant ma main dans la sienne, liant nos doigts comme la veille et voilà qu'elle semblait gênée et mal à l'aise ce qui ne manque pas de provoquer un petit sourire rapide.

« Assez pour avoir décidé de ne plus jamais me laisser masser si tu ne promets pas que je me réveillerai à tes côtés et faire du café ainsi que des crêpes. C'est la première fois que je fais une pâte à crêpes, je suis content de ne pas avoir de grumeaux mais j'espère qu'elle sera bonne. »

Doucement je me glisse sur le canapé, m'y allongeant sur le dos, laissant ma petite amie s'allonger comme elle aime le faire, à moitié sur moi, sa tête reposant sur mon torse. Sa main posée sur mon épaule serre doucement le tissu, comme si elle avait peur que je parte, juste retour des choses, ma main dans son dos serre doucement son débardeur. Un baiser sur son front, je fredonne doucement un air doux, sentant la jeune femme encore fatiguée par le manque de sommeil de la veille et ce qui semblait avoir été une nuit courte et agitée, contrairement à la mienne. Après quelques minutes ainsi, je sens sa respiration parfaitement mécanique, régulière comme le battement d'une trotteuse suisse. Le baiser dans ses cheveux ne trouve aucune réponse. Je reste là, immobile, laissant la jeune femme profiter d'encore une petite heure de sommeil. Le café et les crêpes, ça se réchauffe.
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MessageSujet: Re: [Livre I - Terminé] Please forgive me but I had to do it ...   [Livre I - Terminé] Please forgive me but I had to do it ... - Page 2 EmptyMar 19 Mar - 8:40

23 Mars 2050

Kate ne s’y attendait pas pour le coup. Si elle n’avait pas songé au fait que l’avis de son éditeur risquait d’être biaisé, elle n’avait très certainement pas pensé que le beau brun souhaiterait que l’accompagnant soit autre qu’elle-même. Mais les arguments qu’il mit en avant firent légèrement rougir la jeune femme qui devait se rendre à l’évidence, il avait totalement raison. D’un autre côté, cela faisait peser une lourde responsabilité sur les épaules de l’étudiante. Elle espérait grandement qu’ils soient du même avis le jour où la projection aurait lieu, si les producteurs acceptaient ses conditions. Ce fut alors à son tour de mettre un coup de pression, bien malgré elle, à son petit ami. La brune le rassura sur sa journée d’examen, précisant qu’avec les révisions intenses qu’il lui avait fait faire, elle ne pouvait être que prête. Elle passa sous silence évidemment ses difficultés à se concentrer au départ de l’épreuve liées aux événements de la veille. Le jeune homme n’avait pas besoin de savoir ça, il n’avait pas à culpabiliser étant donné qu’elle avait tout de même réussi l’épreuve. Sa réaction la fit sourire. Retrouver autant d’innocence et d’humour dans leurs échanges était très agréable. Elle ne put s’empêcher d’échapper un petit rire à l’idée que le garçon avait réussi à poser autant de questions sur ses cours sans comprendre un traître mot de ce qu’il avait pu lire ou entendre.

Ce qui compte c’est le résultat non ?

Le moment de passer côté nuit arriva alors, poussant l’écrivain a ôté son tee-shirt pour qu’elle puisse le masser correctement. Si l’envie de se blottir contre lui était tentante, aucun signe apparent de la part du garçon avait laissé entendre à la jeune femme qu’elle pourrait le faire. Et c’était ainsi qu’elle s’était retrouvée assise par terre, regardant ce visage angélique assoupi dans un sommeil paisible, se posant tout un tas de questions sur ce qu’elle pouvait ou non faire avec Henry. Ses actes de la veille avaient tout remis en question et si deux jours auparavant elle se serait glissée dans ses bras, ce soir là, elle n’eut pas le courage de prendre ce risque, de peur qu’il la rejette dès qu’il s’en rendrait compte. Finalement tombant de sommeil après une bonne heure à admirer son petit ami, Kate alla s’effondrer sur le canapé. Contre toute attente, alors que la brune tentait de retenir la couette pour gagner quelques minutes supplémentaires, le temps d’émerger définitivement, le jeune homme s’installa au bord du canapé, liant leurs doigts au passage, électrisant le corps de la belle par ce simple contact rassurant. La réponse à sa question idiote la fit tomber des nues. Si ses attentions pour le réveil étaient adorables, l’esprit de la scientifique resta bloqué sur le fait qu’il semblait lui en vouloir d’avoir dormi seul. Elle était tellement sans voix qu’elle laissa son petit ami s’allonger sur le canapé sans rien dire. Vu sa position, l’étudiante souleva la couette et vint se mettre à moitié sur lui, comme un réflexe, rabattant la couette sur eux deux. Cela semblait être trop beau pour être vrai. Et pourtant sa main dans le dos de la belle et ce baiser dans ses cheveux la firent frissonner. Être ainsi contre le beau brun l’attira tout droit dans les bras de Morphée, sans qu’elle n’ait son mot à dire. La jeune femme était totalement apaisée et détendue au contact de l’écrivain. Ce contact lui avait tellement manqué, avec le contrecoup des émotions liées à leur dispute.

Lorsque Kate se réveilla, son visage s’était à nouveau blotti dans le cou du jeune homme dans ce réflexe qu’elle avait pris depuis qu’ils étaient ensemble. Elle était partagée entre le plaisir d’être ainsi blottie contre lui et la gêne de cette position qui les rendaient très proches l’un de l’autre sans savoir ce qui pouvait traverser l’esprit de son petit ami. Bougeant légèrement, elle indiqua par ce biais à l’écrivain qu’elle était réveillée. La brune hésita à s’éloigner mais sentit bien vite la main d’Henry dans son dos qui ne semblait pas vouloir en décoller. Relevant la tête, elle croisa les prunelles noisettes qu’elle aimait tant avec une proximité déroutante. Elle n’avait qu’une envie, c’était d’embrasser ses douces lèvres et de caresser de ses mains de joli visage.

Désolée de m’être rendormie.

Commençant à craquer, l’étudiante leva sa main tout doucement, avec une lenteur excessive vers le garçon pour caresser sa joue du bout des doigts. Elle avait l’impression que ses actes avaient mis une barrière entre eux. Et il faut dire que la jeune femme n’avait aucune idée de comment rattraper la chose. Si être contre son petit ami était réconfortant, la proximité de leur corps éveillait également d’autres choses. son regard émeraude toujours plongé dans les prunelles noisettes enivrantes d’Henry, elle ajouta :

C’est quand même mieux de dormir au chaud, contre toi … Désolée pour hier soir je … je n’ai pas osé ..
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MessageSujet: Re: [Livre I - Terminé] Please forgive me but I had to do it ...   [Livre I - Terminé] Please forgive me but I had to do it ... - Page 2 EmptyMar 19 Mar - 14:10

23 Mars 2050

Nous étions moins de quarante-huit heures après que ma petite amie ait simulé une agression pour voir comment je réagissais. Moins de deux jours après qu'elle m'ait mis KO en frappant ma nuque, qui se portait mieux grâce à son massage mais qui demeurait encore gênante quand je la faisais pivoter. Pourtant elle dormait contre moi, la tête reposant sur mon épaule, le visage enfoui dans mon cou, un geste qu'elle m'avait expliquée faire parce qu'elle aimait venir y trouver mon odeur. C'était bienheureux d'ailleurs pour moi puisque j'adorais le parfum de ses cheveux, or dans cette position j'ai tout loisir de pouvoir respirer le parfum de ses cheveux et déposer sur le haut de sa tête de doux baisers. Rien ne laissait présager ce scénario quand j'avais parlé avec véhémence à son égard lorsqu'elle avait pris la décision de m'agresser. Je n'avais rien apprécie de ce moment, c'était son objectif finalement, une agression qu'on apprécie ce n'est pas une agression. Seulement là où elle m'avait blessée physiquement et moralement, ne comprenant l'intérêt qu'elle avait eu à agir de la sorte, je l'avais agressée en retour par le biais de mes mots et mes paroles. Chaque mot choisi avec précision dans le but seul et unique de lui faire mal, de l'atteindre, de provoquer une réaction désagréable chez elle. J'avais si bien réussi que j'avais trouvé sa limite et je l'avais dépassée, la poussant ainsi à tourner les talons et partir, m'abandonnant avec ma connerie et ma colère.

Mais elle était revenu hier, invitée par mes soins par le biais d'une lettre et d'une clef de mon loft. Sa clef à elle. Avec laquelle elle pourrait désormais venir dès qu'elle le souhaite, autant qu'elle le souhaite. J'espérais qu'elle la mettrait à profit de temps en temps, j'ai bien compris sa gêne à "profiter" de moi mais cette clef c'était une vraie invitation, c'était ma façon de lui dire qu'elle est la bienvenue dès qu'elle le souhaite et qu'elle ne doit surtout pas hésiter à en profiter. Restait à espérer qu'elle le ferait effectivement. La soirée s'était passée, j'avais fini par renouer un contact physique avec elle même si une partie de moi avait redouté cette idée. Finalement quand j'avais vu sa détresse, que prendre sa main avait été un geste naturel de réconfort, tout avait été très vite et très naturellement. Quand je m'étais rendu compte lui tenir les mains, le "mal" était déjà fait et la peur physique s'était envolée. Ensuite était disparue l'incompréhension qui semait un trouble moral dans mes pensées et mon raisonnement. Finalement un massage et me voilà au pays des songes à passer une douce et longue nuit pour me réveiller en pleine forme dans un lit trop vide.

Tout cela conduisant à ce moment qui ressemblait énormément à un câlin de la plus grande tendresse. La jeune femme allongée à moitié sur moi, comme elle aime s'installer et le fait très souvent, visage niché dans mon cou, couette rabattue sur nous, baiser déposé dans ses cheveux. J'ai fredonné doucement pour la raccompagner vers les bras de Morphée, la poussant à s'endormir pour un peu plus d'une heure en supplément. Lorsqu'elle se réveille, elle provoque un sourire, elle s'excuse à nouveau et après les excuses de la veille celles-là me font sourire. Elle est incorrigible. Je fais pareil je sais bien mais ça me fait toujours sourire quand elle le fait. Je ne dis rien, sentant sa main caresser timidement ma joue. Je penche ma tête pour accentuer le contact, lui faire comprendre que je tout le mal est derrière nous, que je n'ai aucun problème à ce qu'elle me touche. Son geste est clairement une invitation à s'embrasser mais elle ne semble pas oser le faire, même si je n'attends que ça. Au contraire, elle préfère s'excuser une fois de plus. Je souris doucement.

« Et c'est tellement plus agréable de me réveiller à tes côtés plutôt que de m'en vouloir de m'être endormi pendant ton massage et que tu sois parti parce que je ne t'ai pas invitée à rester. »

Je tourne un peu plus la tête, dépose un baiser sur le bout de ses doigts avant de caler à nouveau ma joue dans le creux de sa main. Un peu plus sérieux, mais toujours joueur, je décide de la taquiner.

« Tu t'excuses pour hier soir, de t'être endormie mais tu ne t'es toujours pas excusée de ton plus grand péché. »

Je laisse un instant ma phrase en suspend avant de la conclure.doigts.

« Embrasse-moi … Idiote. »

Elle n'avait envie que de ça, son regard le montrait, sa main appuyait sa volonté et moi … Et bien je n'avais envie que de retrouver le goût de ses lèvres sur les miennes.
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MessageSujet: Re: [Livre I - Terminé] Please forgive me but I had to do it ...   [Livre I - Terminé] Please forgive me but I had to do it ... - Page 2 EmptyMar 19 Mar - 15:47

23 Mars 2050

Il était difficile de faire plus doux réveil que ce second éveil ce jour là. La jeune femme se réveilla en sentant en premier lieu son odeur préférée, celle de son petit ami. Si elle était gênée par cette position, ce n’était aucunement vis à vis d’elle. Elle s’inquiétait des pensées du beau brun qui avait eu de nombreuses hésitations la veille lors des rares contacts qu’ils avaient eu. Lorsqu’elle repensait à cette soirée de rattrapage de la Saint Valentin, elle n’en revenait pas de constater la différence de comportements qu’il pouvait y avoir chez l’un comme chez l’autre. Et même si cela remontait à quelques jours seulement, il y avait eu du mouvement entre temps. C’est pourquoi à son réveil, son premier réflexe fut de s’éloigner du jeune homme. Seulement ce dernier ne semblait pas réellement désireux de mettre de la distance entre eux, appuyant un peu plus sa main dans son dos. Ce geste poussa la brune a cédé un peu à ses envies, venant caresser du bout des doigts la joue de son amoureux. Si son geste était des plus hésitants, cela fut moins le cas à partir du moment où le garçon vint plaquer sa joue contre sa main, lui montrant par cette réaction son désir d’avoir une vraie caresse, de ne pas simplement être effleuré. Comprenait-il pourquoi elle agissait ainsi ? Dans le doute, Kate s’excusa une nouvelle fois pour l’avoir abandonné hier soir. Il lui confirma bien vite que des excuses étaient de rigueur, lui faisant comprendre qu’il aurait préféré lui aussi se réveiller dans ces conditions, avec la femme qu’il aimait dans les bras.

Je n’étais pas partie … Mais hier ...

L’étudiante laissa sa phrase en suspens, allant trouver la mort sans jamais avoir été complété. Henry en profita pour tourner la tête, déposant un baiser sur sa main avant de lui faire face de nouveau. Si cela était si simple, son petit ami l’aurait embrassé depuis longtemps déjà. Et pourtant, ni hier, ni aujourd’hui il ne laissait transparaître une quelconque envie de cela. Il devint plus sérieux et lui fit une remarque qui la tendit rapidement. Il ne semblait pourtant pas si énervé que ça par la bêtise qu’elle semblait avoir faite. Plusieurs secondes s’écoulèrent sans que la jeune femme ne sache exactement ce qu’il lui reprochait. Puis finalement, levant le suspens, il lui avoua. Le beau brun voulait un baiser, allant jusqu’à lui rappeler une fois de plus combien elle était idiote. Clignant des yeux comme pour réaliser qu’elle ne rêvait pas, elle s’approcha du beau brun et scella ses lèvres avec les siennes dans un baiser qui se voulait amoureux, tendre mais également possessif. Cela faisait tellement de bien de retrouver une sensation pareille. Ils mirent fin à ce baiser à peu près en même temps, lorsqu’ils furent tous les deux à court d’air. Un frisson parcourut l’échine de la belle. Ce baiser avait été plus intense qu’elle ne le souhaitait au départ mais la brune s’était laissée emballer par ses émotions donc cette joie de retrouver son petit ami, cet homme qui faisait battre son coeur. Une fois le souffle un peu récupéré, Kate ne put s’empêcher de lui dire :

Si tu voulais un baiser, rien ne t’empêchait de venir le réclamer avant.

Après tout, le jeune homme ne se privait pas habituellement. Et d’ailleurs, elle n’avait absolument pas envie de se priver maintenant qu’elle savait pouvoir l’embrasser et le toucher à première vue comme avant. Aussi, l’étudiante se redressa pour se placer totalement sur son petit ami avant de venir capturer à nouveau ses lèvres dans un baiser qui n’était qu’à moitié sage. Avec la frustrastion, la colère, la déception qui avaient été ressenti sur ses deux derniers jours, c’était devenu un besoin vital que de ressentir cette tendresse, cet amour et cette envie de la part de l’autre. Peut-être que Henry ne ressentait pas la même chose aussi mit-elle le “Ola” pour ne pas le perturber. Il ne fallait pas non plus que abuser des bonnes choses le fasse regretter de lui avoir donné le feu vert. Mettant un terme à ce nouvel échange, un sourire de satisfaction aux lèvres, heureuse, la jeune femme tourna la tête pour observer le plateau qu’il avait préparé posé sur la table basse.

T’es trop gentil d’avoir préparé le petit déjeuner merci.

L’odeur de crêpes s’était un peu estompée mais était toujours présente, ravissant les narines de la belle. Cela ne fallait pas son odeur préférée, l’odeur de l’écrivain, mais c’était tout de même très agréable à sentir, il n’y avait pas à dire. Puis d’un coup, un coup de stress la prit et elle attrapa son téléphone pour regarder l’heure avant de constater que le beau brun était soit bien en retard pour le travail, soit qu’il ne travaillait pas. Un peu paniquée, elle ne put s’empêcher d’avoir un mouvement pour s’éloigner, pour se relever, tandis qu’elle lui disait :

Dis-moi que tu travailles pas et que je t’ai pas mis en retard pour ta journée ...

Seulement, le jeune homme l’avait rattrapé et elle se laissa glisser contre lui de nouveau, se maintenant à l’aide de ses bras pour ne pas écraser le garçon. Il ne semblait pas le moins du monde stressé, au contraire, il semblait plutôt se rire de la situation.
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MessageSujet: Re: [Livre I - Terminé] Please forgive me but I had to do it ...   [Livre I - Terminé] Please forgive me but I had to do it ... - Page 2 EmptyMar 19 Mar - 17:03

23 Mars 2050

Hier était déjà du ,passé et franchement je préférais ne pas trop repenser à ces derniers jours. Clairement hier avait été une amélioration par rapport à avant-hier mais malgré tout, je préférais amplement ce matin ou même la fin de journée hier. Quand nous nous étions réconciliés, quand nous avions pris le temps de nous parler, de nous comprendre et de relancer notre relation sur de bonnes bases. Finalement jusqu'à maintenant nous n'avions eu que peu de disputes à proprement parler en rapport avec notre couple. C'était plutôt notre application de la vie de couple qui posait soucis. Définitivement, Kate n'était pas une petite amie ordinaire, bien au contraire et cela créait parfois des soucis de compréhension. Je ne doute pas qu'une tueuse à gages comme Fallon aurait compris la démarche de Kate et probablement que ma petite amie aurait compris une telle agression venant de Fallon mais moi, j'avais eu beaucoup de mal à comprendre. Maintenant que c'était fait, après de nombreuses explications qui m'avaient laissé perplexes, j'avais maintenant retrouvé le cours ordinaire de mes pensées. Et ce moment câlin faisait beaucoup de bien. Il ne manquait pas grand chose pour qu'il soit parfait. Tout ce qui me manquait était un baiser. Je sentais qu'elle en avait besoin au moins autant que moi, alors je la charrie, je la provoque un peu et je me laisse embrasser jusqu'à en perdre mon souffle. Ca fait un max de bien. Du genre beaucoup de bien. A un point stupide.

« Je n'étais pas certain que tu voulais que les lèvres qui t'ont fait mal se posent sur les tiennes. »

Exactement comme elle avait redouté que je ne veuille plus la toucher, j'avais redouté de l'embrasser et qu'elle ne veuille pas d'un baiser donné par des lèvres qui l'avaient agressée. Nous étions exactement ce que j'avais dit, un crétin et une idiote qui, au lieu de se parler ouvertement, gardaient des peur stupides en eux. J'avais eu envie de l'embrasser dès que je l'avais vu hier, sans doute autant qu'elle avait dû avoir envie que je la prenne dans mes bras.

Un nouveau baiser m'envoie très près du paradis et de son indécence, ça fait tellement de bien de retrouver ce genre de douceurs et de tendresses. La remarque de Kate provoque un sourire, j'avais préparé des crêpes, mes toutes premières, juste pour lui faire plaisir. Sarah avait été la reine des crêpes chez nous, jamais un grumeau, une super recette que j'avais retrouvée et réalisée en suivant très précisément cette dernière.

« Attends de les avoir goûtées, ceux sont mes toutes premières. Normalement elles sont bonnes mais … C'est la première fois que je suivais cette recette. »

Soudain, Kate a une réalisation pleine d'inquiétude sur mon travail et je la ramène contre moi, tout contre moi.

« Tout va bien, je ne travaille pas aujourd'hui et de toute façon je vais sans doute démissionner. J'ai autre chose sous le coude mais j'hésite. Mes rentes me suffisent largement et j'aimerai me concentrer sur mon roman. »

Je l'embrasse à nouveau et puis vient l'heure du petit déjeuner et de la matinée qui file à toute allure, jusqu'à ce qu'il soit l'heure d'emmener Kate au centre d'examen. Un dernier baiser dans la voiture, passionné, brûlant et un sourire.

« Déchire tout, Chérie. »

Elle sourit, m'embrasse et quitte la voiture. Je la regarde marcher et s'éloigner, elle me manque déjà. Rien ne sera plus jamais comme avant son agression parce qu'elle m'avait donnée une importante leçon : Je dois devenir beaucoup plus forte pour elle. Une dernière pensée alors qu'elle me fait un petit signe de la main.

*Je déteste te voir partir … mais j'adore te regarder t'en aller.*
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