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 [Livre I - Terminé] Et avec ça, qu'est ce que je vous sers ?
Sasha Pachkov
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MessageSujet: [Livre I - Terminé] Et avec ça, qu'est ce que je vous sers ?   [Livre I - Terminé] Et avec ça, qu'est ce que je vous sers ? EmptyJeu 22 Fév - 19:14


Je plisse des yeux alors que je fixe mon sac à dos posé bien sagement dans mon casier. Je sais que je devrais être en train de finir de me préparer mais j’ai un méchant mal de crâne qui a décidé d’apparaître là, comme ça, sans la moindre raison. Surtout que, pour une fois, j’étais même pas en train de faire des conneries sur mon pc et de me balader là où je dois pas. Enfin bref… du coup, j’hésite. Parce que c’est pas comme d’habitude en fait et j’ai pas spécialement envie de prendre des cachetons et d’être à moitié shootée pour bosser. Pas que ce soit pas déjà arrivé hein, mais je préfère les prendre que quand j’ai super mal. Je me mordille la lèvre, réfléchissant deux minutes avant de me décider à gober une seule pilule. Au lieu des trois habituelles. C’est un bon compromis non ? Mouais bon, je sais, t’en as qui seraient totalement stones juste avec ça.

Je grimace alors que j’enfile ma tenue de boulot. Petite jupe noire et chemise blanche. Je déteste ça. Sauf le petit nœud papillon, il a un côté marrant. Mais je vais pas me plaindre, j’avais aucune expérience, aucun diplôme, rien qui me permettait de trouver un vrai job pour me couvrir auprès de l’institut. Du coup, quand ce café m’a embauchée, à mi-temps au début, j’étais ravie. J’y bosse à plein temps maintenant et, même si c’est pas le métier le plus passionnant du monde, il est situé à un endroit parfait. Les banquiers, courtiers et autres hommes d’affaires font pas vraiment gaffe à la petite serveuse qui leur sert leur café tous les jours. Alors ils parlent, de trucs anodins au premier abord mais, quand on écoute bien, on peut glaner des informations intéressantes. Et ça me sert, quand je me glisse dans la peau d’Atlas une fois la nuit tombée.

Je sors des vestiaires, nouant mon tablier avec application et je me colle sur les lèvres mon habituel sourire commercial. Ça marche pas trop mal et ça me permet d’avoir des pourboires sans avoir à déboutonner mon chemisier. De toute façon, y a rien à montrer alors bon, ça sert à rien de s’y risquer, j’aurais l’air plus ridicule qu’autre chose. Et la routine habituelle commence. Les clients se succèdent, les commandes aussi. Je fais pas plus attention que d’habitude à ce qui se passe autour de moi, songeant vaguement que tout ce lierre que j’aperçois de temps en temps quand je m’approche des vitres et qui recouvrent les murs en face de moi est juste ridicule. Enfin c’est surtout un truc de friqués qui pensent pouvoir cacher tout ce qui est pourri derrière des jolies plantes en se disant que personne ne se rendra compte de rien. Sauf qu’on les voit leurs petites magouilles, derrière leurs beaux costards et leurs discours écolos. Je secoue la tête, essayant de focaliser mon attention sur mon boulot. Je suis pourtant pas trop du genre à dérailler comme ça, trop occupée à ma propre survie qu’à celle de la planète ou des mecs qui m’entourent. Mais là, je sais pas, ça m’a pris comme ça, d’un coup.

Je m’approche d’un nouveau client, dont la tête ne me dit absolument rien et je brandis mon pad, mon joli sourire, avant d’arquer un sourcil dans sa direction. « Bonjour ! Vous avez choisi ? On a un super latte au lait de soja avec une pointe de cannelle, une vraie tuerie. Et un cheesecake au... » Ah merde, c’est quoi le dessert du jour ? Ah ouais ! … je crois… hum… ou pas donc… dans le doute, je vais proposer un truc bien girly, les mecs prennent rarement des gros trucs. Ouais, ouais, vive les clichés, je sais. « … double chocolat blanc et noir. » Tout en parlant, je pose les poings sur les hanches en l’observant avec curiosité. Après l’habituelle grosse vague de 18h00, tout est beaucoup plus calme, alors je peux me permettre de faire mine de m’intéresser aux gens qui m’entourent. Un minimum quoi. Et j’avoue que ce que je vois me laisse un rien perplexe. C’est peut-être pour ça que je souffle, d’un ton amusé. « Alors, j’veux pas faire du délit de faciès hein, mais vous avez carrément pas la gueule de mes clients habituels. Vous êtes perdu ? » Quoi, ça se dit pas ? Mais, au pire, avec mon petit accent russe, ça passera tout seul non ?
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Jean Raulne
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MessageSujet: Re: [Livre I - Terminé] Et avec ça, qu'est ce que je vous sers ?   [Livre I - Terminé] Et avec ça, qu'est ce que je vous sers ? EmptyJeu 22 Fév - 22:05

J’ai dû cuisiner Anders pour qu’il me dise d’où venaient les infos, pour le dernier fourgon. C’est arrivé bêtement. Quand je lui ai demandé la veille au soir s’il avait la doc sur notre prochain projet d’un peu plus grande envergure, il avait répondu que ce n’était « pas encore arrivé ». J’avais tiqué immédiatement. Pas arrivé ? Bon, le gars ne faisait pas franchement le malin quand il m’avait dit qu’il était certes devenu un crack en informatique, puisqu’il était jadis notre opérateur communications et référent sur tout l’appareillage militaire électronique qu’on se trimballait, mais que pour cracker des infos aussi sensibles que celles des trajets de camions de transports de fonds ou sur les banques en elle-même, il avait eu besoin d’un coup de main. Quelqu’un connut sur le Dark Web ou je sais pas quelle connerie. Une jeune femme. Il ne l’avait jamais vue en vrai, du moins, c’était ce qu’elle pensait, mais il avait « tout bien fait » et l’avait suivie, le temps d’en savoir assez pour « lui faire confiance ». Je connaissais Anders. S’il l’avait eue sous la main, elle aurait sans doute passé un sale quart d’heure. Mais malgré tous ses problèmes, le bonhomme restait solide. Un colosse aux pieds d’argile, comme nous tous. Bref. Il y avait donc un autre tiers d’impliqué. La sœur d’Anders, passe encore vu le profil. Mais elle, cette espèce de petite hackeuse ? Je ne savais rien d’elle. Le savoir c’est le pouvoir, et son absence totale, c’est un danger difficile à éviter.


Il y a du monde, là où elle bosse. Son job officiel. Ca permet toujours de repousser un peu la deadline d’une enquête, lorsque les choses risquent de déraper. Ça fait un moment que je l’observe, tout en notant qu’il y a décidément beaucoup de monde dans cet endroit. Un café… Je n’étais jamais venu dans ce genre d’endroit que depuis la fin de la guerre, lorsque je passais des entretiens d’embauche. Certaines boîtes de consultants aimaient bien rencontrer les gens dans un lieu assez neutre, en dehors du lieu de travail. Ce n’était pas vraiment mon cas. Qu’importe. J’attends que le volume disparaisse, et je passe moi-même dans divers endroits des environs, pour ne jamais l’observer du même point. Lorsque j’entre enfin, je suis trempé. Il pleut des hallebardes dehors, et c’est la fin de la journée. Je me rapproche des tabourets près du comptoir et m’y installe en virant mon gros caban détrempé, et en me passant une main dans mes cheveux dégoulinants, comme pour leur redonner une forme, un volume… Geste pour se redonner un rien de contenant, mais finalement assez inconséquent. La jeune femme, assez jolie et visiblement pleine d’entrain, me propose une boisson que je ne pourrais sans doute avaler, me rappelant trop les « cocktails » que j’avais parfois dû boire à l’armée, qui se ravitaillait et approvisionnait avec tout ce qu’elle avait sous la main. Je dénoue un peu ma cravate autour de mon cou. Et la voilà qui me tance. Avec un accent russe.


Putain de merde, Anders a recruté une popov.


Je ne me laisse pas démonter, après tout, une partie des attendus chez les fantômes, c’était l’adaptabilité de ses sociopathes.



| Pas vraiment ; je cherchais un « Atlas » en matière de café, vu ce que vous me proposez, vous avez l’air bien calée dans le domaine. Vous avez quoi, plus fort en goût, et qui peut m’empêcher de dormir toute la nuit ? |


L’air de rien, poli, presque jovial, je pose mes billes.
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Sasha Pachkov
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MessageSujet: Re: [Livre I - Terminé] Et avec ça, qu'est ce que je vous sers ?   [Livre I - Terminé] Et avec ça, qu'est ce que je vous sers ? EmptyVen 23 Fév - 17:38


Depuis que je suis arrivée à Europolis ou, surtout, depuis que je suis sortie de l’institut, j’ai toujours fait en sorte de cloisonner au mieux mes deux personnalités. Enfin, je suis pas bipolaire hein, pas que je sache en tout cas. Mais je fais en sorte de séparer au mieux mes deux modes de vie. Parce qu’ils sont pas super compatibles et que, surtout, j’ai envie d’une certaine… normalité. Je sais, vu mon passif, c’est un peu utopique, d’autant que ça finit toujours par me rattraper d’une façon ou d’une autre. Mais la plupart du temps, ça fonctionne quand même. La plupart des gens que je croise pensent que je suis juste une serveuse souriante qui leur fait oublier quelques secondes leur journée.

Et j’arrive à oublier mon mal de tête, les questions qui me taraudent, ce genre de trucs, alors que l’après-midi défilent lentement mais sûrement. La pluie a fini par se mettre à tomber et je grimace vaguement à l’idée qu’on va devoir passer un bon coup de serpillière quand ils seront tous partis. J’avoue que ce genre de pensées basiques a quelque chose de rassurant et je m’y raccroche, tant bien que mal. Quand je serais partie d’ici, j’endosserais l’identité d’Atlas et plus rien ne sera sûr. Mais j’aime ça aussi. Faut juste que ce soit quand je le décide. En attendant, je me focalise sur un des rares clients qui reste encore dans le coin. Il a pas l’air super frais quand même, mais je m’en amuse. La plupart du temps, ça permet de créer un lien suffisant pour pas qu’ils oublient le pourboire en partant. Voire mieux, qu’ils reviennent le lendemain.

Sauf que là, ça se passe pas exactement comme je le supposais. Je me fige un peu, mon sourire se crispant alors que je le regarde en battant des cils. Comme pour faire une mise au point. Pas super probant en tout cas. Je m’attendais pas vraiment à ça mais je me reprends rapidement. Enfin, autant que je peux quoi. Ce serait pas la première fois que je mens sur mon identité mais je suis pas habituée à devoir le faire aussi frontalement en réalité. « … un Atlas hein. Vous êtes sûr de pas vous être trompé de boutique ? Ca me dit rien en fait… On a pas ça sur la carte. Et on fait pas vraiment dans les… trucs spéciaux. » Ouais voilà, comme si on parlait de drogue. C’est bien ça non ? Bon, je sais, ça fera pas long feu, surtout que le mec a pas l’air d’être trop là pour déconner, malgré son petit air joyeux, comme s’il parlait de la pluie et du beau temps. Je continue, comme si de rien était, imitant son ton sans même vraiment m’en rendre compte. « Et pourquoi vous avez besoin de trucs forts en goût ? Sans vouloir vous vexer, vous avez pas l’air du type qui veut… passer des nuits blanches. Enfin qui veut de l’aide pour ça quoi. » J’essaie de me convaincre qu’il me prend pour une dealeuse, ça serait carrément mieux que la vérité. Si ça se trouve, c’est un flic sous couverture en fait, ou un truc du même genre. Faut dire que les trafics, dans le coin, c’est monnaie courante. Tous ces traders qui ont besoin de tenir le coup et de garder le sourire dans ce quartier si parfait, si éco-reponsable. Donc, ce serait pas déconnant qu’il cherche des informations comme il peut. Et donc, rien à voir avec moi en vrai. Non ?
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Jean Raulne
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MessageSujet: Re: [Livre I - Terminé] Et avec ça, qu'est ce que je vous sers ?   [Livre I - Terminé] Et avec ça, qu'est ce que je vous sers ? EmptyDim 25 Fév - 19:06

Je reste concentré, malgré mon attitude taquine et un rien irrévérencieuse. Je sais bien que je ne peux pas me montrer trop amical, car ce n’était pas l’objectif recherché par cette petite entrevue que de me faire une pote, et cela pouvait aussi fausser ses réactions. Je venais ici aussi bien pour me présenter que la challenger elle, sur sa discrétion et sur tout ce qu’elle savait au nom de toute l’équipe. Je ne pouvais pas prendre plus de risques que nécessaire… Et si bien sûr, notre occupation actuelle était forcément du genre à être risquée, il n’en restait pas moins que je pouvais quand même limiter la casse en prenant garde à ce que je faisais, à ce que je disais, et aux informations que je laissais transparaître. Pour avoir été officier dans une compagnie d’infanterie pendant toute une guerre mondiale et ses conflits secondaires, j’avais bien conscience que l’on ne pouvait jamais prétendre tout contrôler, tout dominer par sa seule volonté. Les impondérables, l’aléatoire, étaient des éléments que l’on ne pouvait jamais tout à fait prévoir. Etre bon analyste ne suffisait pas ; encore une fois, je limitais les risques en anticipant le plus possible les conséquences endogènes de chaque action, mais pour l’extérieur, la « friction » comme l’appelait Clausewitz… C’était une autre paire de manches.


Je n’étais pas non plus de ceux à estimer que les jeunes femmes à l’air inoffensif l’étaient forcément, loin de là. L’informatique n’avait pas eu le développement escompté un demi-siècle plus tôt, car les systèmes physiques comme de réseau restaient immensément fragiles. Il n’en restait pas moins que l’utilisation des données virtuelles restait un avantage déterminant, pour qui savait élever ainsi le niveau d’informations auquel il avait accès. Le sourire de la jeune femme se fige, et je la sens se tendre imperceptiblement. Mon regard se fait rieur, mon verbe lui aussi, se fait un rien plus incisif. Elle est russe, le danger s’accroit donc. Délit de faciès, xénophobie ou ressentiment né de la guerre, expliquez ça comme vous voulez, il n’en reste pas moins que je sais d’expérience qu’on a suffisamment fait morfler ces mecs pour qu’ils puissent travailler totalement sereinement avec nous.



| Je parlais de votre connaissance des cafés, de toute évidence, elle est importante. Mais je note que vous ne faites rien de spécial. Dommage. |


Je pousse mon avantage, quitte à la déranger un peu, quitte à la pousser un rien dans ses retranchements. Je note toutefois qu’elle ne relève pas ce que je lui dis et qu’elle continue de faire comme si je n’étais pas venu ici en sachant parfaitement, ou peu s’en faut, qui elle était. Je continue de rétorquer, amusé par la situation.


| Devrais-je me justifier de mes goûts, mademoiselle ? J’aime les choses qui en valent la peine. Quant au fait de dormir, j’ai toujours considéré que c’était une perte de temps. Indispensable, mais perte de temps malgré tout. |


Soit, elle ne veut pas voir ma vérité en face. Je vais la forcer à regarder.


| Il n’y aurait pas de fourgon au menu, cette semaine ? |


Ton innocent, mais voix haute. Il n’y a que ceux qui écouteraient vraiment, en se concentrant, qui se demanderaient s’ils n’avaient pas mal entendu. Elle en tout cas, ne pourrait plus avoir aucun doute.
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MessageSujet: Re: [Livre I - Terminé] Et avec ça, qu'est ce que je vous sers ?   [Livre I - Terminé] Et avec ça, qu'est ce que je vous sers ? EmptyMar 27 Fév - 18:44


Non mais c’est quoi ce type ? Un flic ? Un mec qui a trouvé mon petit secret et se sent plus alors il vient me provoquer jusque-là ? Non, j’avoue que cette option-là colle pas trop à sa gueule… bon, je sais, j’avais promis que j’arrêtais de faire dans le délit de faciès mais c’est plus facile à dire qu’à faire. Mais quand même, je pige pas trop où il veut venir avec son mélange de pseudo subtilité et sa façon de mettre les deux pieds dans le plat joyeusement. Le pire ? C’est que ça a l’air de l’amuser, ou qu’il prend ça avec vachement de recul. Moi je me tends et j’ai l’impression que je vais choper une crise de migraine bien différente de celles de d’habitude. Rien à voir avec mes compétences donc, juste un mec qui me prend la tête. J’arrive quand même à garder un calme de façade, juste ce qu’il faut pour pas alerter les soupçons des gens autour de nous. Pour lui, je pense que c’est totalement cramé en vrai, mais on s’en fout.
 
Mais okay, il veut jouer on dirait. Sauf que je connais pas trop les règles et encore moins ce qu’il y a au bout. Enfin, ça se saurait si je m’arrêtais à ce genre de détails. Du coup, j’esquisse un sourire à sa remarque et je hausse une épaule. « Des trucs spéciaux, je peux en faire. Quand je connais le client. Et on parle toujours de café hein, allez pas vous imaginer que je fais la pute ou un truc dans le genre, sinon je serais obligée de vous jeter une cafetière entière à la gueule et ça serait mauvais pour mon karma professionnel. » Je lui décoche mon plus beau sourire, essayant d’occulter le fait que la nervosité n’a fait que relever mon accent. Mais je trouve que je pourrais m’en sortir moins bien que ça. Je tousse un rire au reste de ses propos, réalisant à quel point cette conversation pourrait être tellement mal interprétée. « Bah on sait jamais. Le fait de justifier vos goûts me permettrait peut-être de piger ce que vous faites là. Une perte de temps indispensable ? C’est pas un peu contradictoire comme idée ? Enfin je dis ça… »
 
Et il finit par être encore plus direct. Je pensais même pas que c’était possible en fait. J’ai un regard autour de moi, pour m’assurer qu’on est vraiment tranquilles, ce qui est le cas. Y a plus que deux clients à l’autre bout de la salle qui ont plus l’air occupés à se regarder dans le blanc des yeux et à roucouler qu’à faire à ce qu’on raconte et les filles sont déjà en train de nettoyer derrière. Du coup, je sais pas si je dois être rassurée ou m’inquiéter pour ma propre sécurité. Un peu des deux probablement. Je croise les bras et je le regarde longuement avant de lâcher, d’un ton un peu sec. « Je vois pas de quoi vous parlez. Je vous apporte la carte si vous savez pas ce que vous voulez. » Et sans lui laisser le temps de répondre, je m’éloigne, attrapant un bloc-notes dans lequel je griffonne, d’une écriture aussi claire que possible « derrière la boutique dans 10 minutes », avant d’arracher la page et de lui tendre le menu bien fermé. Je relève le menton et je repars vers ma collègue, arguant que j’ai besoin d’une pause sans lui laisser le temps de réagir plus que ça. Elle se contente de hausser les épaules et d’esquisser un sourire sans chercher plus loin. Elle est pas du genre du curieuse et j’avoue que ça m’arrange fortement. Je finis par me rendre dans la ruelle sur laquelle s’ouvre la porte de la réserve et je m’adosse contre le mur, les bras croisés, la mine un peu fermée. Je me demande à quel point je fais une connerie mais là, je vois pas trop comment j’aurais pu faire autrement de toute façon.
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MessageSujet: Re: [Livre I - Terminé] Et avec ça, qu'est ce que je vous sers ?   [Livre I - Terminé] Et avec ça, qu'est ce que je vous sers ? EmptyMar 27 Fév - 21:37

J’y vais plutôt franchement, niveau implication. Elle ne peut pas ne pas comprendre, et j’exclue totalement avoir eu un malentendu avec Anders ; nous avons fait la guerre ensemble pendant près de douze ans et il y avait peu de choses chez lui que j’ignorais. J’étais certain de bien le comprendre, de bien saisir ce qu’il me disait, et parfois, ce qu’il se contentait de sous-entendre. C’était mon frère d’armes, le genre de liens qu’on n’acquiert pas dans le secteur familial ou amical, mais au-delà, au travers de défis gigantesques et dangereux, incommensurables d’apparence tant qu’on se trouve en pleine tempête. Bref. Elle joue à la coconne pour le moment, mais ça ne durera pas. Et si elle avait un rien d’intelligence, alors elle comprendrait sans nul doute que c’était un peu dangereux que d’adopter cette posture avec moi. Bah, elle semblait jeune… Elle pouvait donc commettre des erreurs d’appréciation. Ce n’était pas si important au final, pas directement en tout cas. Mais ça resterait clairement révélateur de sa propension à gérer les imprévus et les crises. Ca ne jouait pas en sa faveur, pour le moment en tout cas.


D’apparence en tout cas, elle semble un peu tendue et fatiguée, mais le regard extérieur ne notera rien d’anormal pour une serveuse en fin de journée de travail. C’était un job éprouvant que d’être toute la journée au contact des gens, vous pouvez me croire. Je souris plus franchement, quand elle me menace d’une cafetière.



| Vous ne voulez pas tenter l’expérience, je pense. | avançais-je avec aplomb.


J’étais sûr de ce que je disais. Elle pouvait me menacer et changer le sujet en le faisant dévier de son objet initial, il n’en restait pas moins que je comprenais mieux qu’elle la situation, et qu’elle avait bien du mal à s’en dépétrer.


| Non, ce n’est pas parce que quelque chose est indispensable que c’est forcément du temps bien occupé. |


J’avais répondu avec franchise et neutralité, comme depuis le début de la conversation, mais je hoche la tête quand la jeune femme, à bout de patience et surtout d’excuses, me répond sèchement qu’elle va me montrer la carte. Mais je comprends directement que son changement d’attitude n’est certainement pas dû à sa déception ou à sa frustration, non. Elle craint la tournure que peuvent prendre les choses. Le rendez-vous est bien vite fixé. Pas si mal. Elle aurait pu donner le change si elle n’avait pas été aussi fanfaronne, quand je l’avais abordée. Elle m’avait ouvert la porte et j’avais achevé de la dégonder à coups de pied. Je termine un expresso demandé à sa collègue, tranquillement, sans me presser, avant de retourner manteau en main vers l’extérieur. Je me grille une clope avec nonchalance, avant de contourner le bâtiment, et de retrouver la jeune femme de l’autre côté. Je tire sur ma clope, et lui tends mon paquet.


| C’était pas super glorieux, à l’intérieur. Si un flic vous chope, vous allez vous décomposer. |
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MessageSujet: Re: [Livre I - Terminé] Et avec ça, qu'est ce que je vous sers ?   [Livre I - Terminé] Et avec ça, qu'est ce que je vous sers ? EmptyMer 28 Fév - 19:19


Bon, pour un peu, je commencerais quand même presque à m’inquiéter en fait. Parce que je suis franchement pas à l’aise. Faut dire que je suis plus un rat de… nan pas de laboratoire… enfin si, je l’ai été mais ça fait un moment déjà et… bref. Je disais quoi ? Ah oui, je suis pas vraiment le genre de nana à se jeter dans l’action, à jouer des coudes, à frapper, taper ou je sais pas quoi encore du même genre. Je reste planquée derrière mon écran, bien au chaud dans mon petit studio et je me pose pas de question sur les incidences des infos que je peux filer. Ça reste un peu abstrait en fait et c’est… ouais c’est un jeu pour moi. Sauf que j’avais pas vraiment prévu que ça pouvait déraper comme ça. Je me frotte le nez, nerveuse, avant de froncer les sourcils à sa répartie. J’esquisse tout de même un sourire en réponse au sien, plus par réflexe qu’autre chose et je souffle, haussant une épaule. « Je confirme que non, j’ai pas spécialement envie de tenter l’expérience. Et vous non plus je suppose. » Ou pas. Si ça se trouve c’est son délire. Ce serait super bizarre, je veux bien le reconnaître mais y a des tarés partout.

J’arque un sourcil, voyant qu’il garde toujours le même ton tranquille. Ça a de quoi agacer en fait, de voir à quel point il maîtrise une situation qui me dépasse totalement. « Va quand même falloir m’expliquer comment un truc indispensable n’est pas du temps bien occupé… » Enfin bref, je veux bien tenter de digresser mais visiblement, ça marche pas terrible en fait. Il est quand même impressionnant à garder le cap comme ça alors que moi, plus ça va et moins ça va en fait. J’hésite quand même franchement à me barrer en courant sans demander mon reste, mais j’ai comme l’impression qu’il serait capable de me retrouver, où que j’aille. Si je commence un peu à stresser, j’essaie quand même de réfléchir un minimum. Qui pourrait savoir ce genre de trucs sur moi ? A part l’autre que je rencarde depuis quelques temps, je vois pas trop. Mais je sais pas, je l’imaginais pas comme ça. Du coup, je suis un peu… bon, beaucoup d’accord… perturbée. Et je fais un peu n’importe quoi en fait. Comme lui filer rencard dans la ruelle derrière le magasin.

Je grimace quand je le vois arriver. Ouais, j’avais vaguement espéré qu’il vienne jamais en fait, ça m’aurait arrangé. Et j’attrape une clope sans réfléchir avant de l’allumer avec le briquet que j’ai dans la poche avant de ma jupe. Je soupire à ses propos et je hausse les épaules, la mine agacée. « Désolée de pas être habituée à ce qu’un type sorti de nulle part débarque et de me balance des trucs totalement improbables. Comment je sais que vous êtes pas un flic ou un type qui est là pour le coincer ? Ca pourrait ! Et si c’est le cas, je tiens à dire que tout ça, c’est n’importe quoi. » Ouais, paie ta défense de merde, je sais, je sais. Je me pince l’arête du nez, inspirant longuement une bouffée de cigarette avant de reprendre, avec une moue. « … bon, vous êtes… qui ? Quoi ? Je sais pas trop ce qui conviendra le mieux pour le coup... »
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MessageSujet: Re: [Livre I - Terminé] Et avec ça, qu'est ce que je vous sers ?   [Livre I - Terminé] Et avec ça, qu'est ce que je vous sers ? EmptyMer 28 Fév - 22:12

La jeune femme est anxieuse. Ca se sent plus que ça se voit, mais même un inconnu verrait quand même que quelque chose cloche ; elle apparaît tendue. Ce n’est pas très grave en soi, et ce n’est pas non plus un mauvais signe direct ; à sa place je le serais sans doute également. Non, l’important, c’était qu’elle puisse ressentir l’angoisse à la mesure de la situation. Un flic pouvait être décontenancé par quelqu’un qui avait trop d’aplomb. Ou sentir l’arnaque si on se chie dessus en le voyant arriver. Le mieux, c’était de rester relativement naturel, avec le minimum de crainte à avoir dans ce genre de cas. La peur n’est jamais inutile de toute façon. Elle sourit, la jeune femme. Accent de l’est, d’ailleurs. J’avais vaguement noté quelque chose comme ça tout à l’heure, mais maintenant j’en suis sûr. Je la transperce du regard, sondant ce qui lui tenait lieu d’âme. Je savais d’expérience que les criminels n’étaient jamais que des gens comme les autres, qui se donnaient simplement des moyens en dehors de la légalité et de la moralité pour atteindre leurs objectifs. Je continue sur ma lancée, pour continuer de lui dévoiler un peu plus quel genre d’homme je suis tout en l’inquiétant raisonnablement… Mais en gardant une pointe d’humour.


| Un truc indispensable pourrait être de vous tuer, si vous m’y poussez. Ce ne serait pourtant pas du temps bien occupé ; j’ai quantité d’autres choses à faire, et je pense que vous seriez plus productive en vie. Mais ça reste encore à déterminer. |


Regard complice, mais je ne vais pas jusqu’au clin d’œil ; cela ne ferait que la fourvoyer sur le message réel que je mettais dessus et je préférais éviter de diluer l’information essentielle de ma venue ce soir, qui était importante aussi bien pour ma propre organisation, ma sécurité personnelle, que la sienne. Il fallait prendre garde à ne pas trop en faire, quoi. Elle se prend une cigarette et se l’allume, alors que je termine de griller la mienne. Je fume peu, mais depuis que Jenna s’est tirée, j’ai pas mal repris, quand même. Ma jeune vis-à-vis se montre assez acerbe, finalement. Je m’assure qu’il n’y a personne alentours.


| Black Fox. A ce stade, c’est tout ce que vous êtes sensée savoir. Vous connaissez déjà mon visage et le son de ma voix. C’est beaucoup pour quelqu’un qui se donne la discrétion comme maître mot…. Dans l’idéal. |


Je tire sur ma cigarette.


| On a besoin de faire de nouveaux coups, et rapidement. Je viens m’assurer que vous êtes fiable. Et jusqu’à quel point. Si j’ai su vous retrouver, d’autres y arriveront sans doute. |

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MessageSujet: Re: [Livre I - Terminé] Et avec ça, qu'est ce que je vous sers ?   [Livre I - Terminé] Et avec ça, qu'est ce que je vous sers ? EmptyJeu 8 Mar - 12:10


La prochaine fois qu’il me vient l’envie de filer des tuyaux à un braqueur de banques, je ferais mieux de me mettre la tête dans le four. Bon, c’est un four électrique. Du coup, l’image fonctionne pas terrible. Et en plus, il est tellement petit que je suis pas sûre que ma tête rentre dedans. Hum. Bref. Je vais arrêter de m’attarder sur des détails, sinon je vais totalement perdre le fil et ce sera encore plus moche. Je me frotte le nez, écarquillant les yeux quand il parle de me tuer. Avant de souffler, en levant les sourcils. « … vous savez que c’est hyper flippant de parler de tuer des gens avec un sourire comme ça ? Dans le genre psychopathe, vous êtes pas mal hein… Et c’est bien aimable de dire que je serais éventuellement plus productive en vie. J’aimerais bien arriver au vénérable âge de 25 ans si possible. » Je toussote, me dandinant d’un pied sur l’autre et me demandant quand même si je serais en mesure de me tirer. Oh, ou sinon, je lui dis de regarder ailleurs et je saute dans la poubelle ? Sur un malentendu, ça marcherait peut-être. Et ce serait tellement débile qu’il y croirait même pas.

Bon, du coup, au lieu de continuer à penser à n’importe quoi, je tire sur ma cigarette. En vrai, je fume quasiment jamais. C’est trop cher et j’ai déjà assez de problèmes d’addiction comme ça. Mais vu la situation, me faut un truc pour me détendre, sinon ça va pas le faire. Et je risque de gueuler comme une hystérique sans qu’il comprenne d’où ça sort. J’arque un sourcil quand il regarde autour de lui et je souffle, à mi-voix. « Y a jamais personne dans cette rue. Sauf quelques camés et des nanas qui se font sauter par les banquiers contre quelques pilules. Mais c’est trop tôt pour ça. » Je sais même pas pourquoi j’ai dit ça en fait, histoire de reprendre un semblant de contenance peut-être, j’en sais trop rien. « Black Fox donc. Je dois dire enchanté ? Et visiblement, je dois bosser sur ma discrétion, c’est ça le truc ? Vous savez qui je suis de A à Z c’est ça ? Sinon, quand je… bosse, les gens m’appellent Atlas. Mais c’est pas une information que vous ignoriez hein…» Je parle trop, je sais. Mais c’est toujours comme ça quand je suis nerveuse.

Et puis, il continue. Je dresse un index dans sa direction pour faire mon offusquée, mais je me rends bien compte qu’il a raison. « J’suis dans la merde, c’est ça ? » Et mon index retombe alors que je soupire longuement. « … du coup, je suis fiable ou pas ? Et pour vos gros coups. J’peux aider ouais. Je demande même pas le but du jeu en plus, je suis pas spécialement curieuse. Enfin si, mais je préfère rester en vie à choisir. Et je suis douée. Genre vraiment. Je dis pas ça pour me vanter, mais je me démerde sacrément bien avec un pc entre les mains. Enfin ça, vous le savez, sinon vous m'auriez déjà flinguée hein... » Bon, à quel moment il m’encastre dans le mur parce que je parle trop donc ? Je me rends pas compte.
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Jean Raulne
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MessageSujet: Re: [Livre I - Terminé] Et avec ça, qu'est ce que je vous sers ?   [Livre I - Terminé] Et avec ça, qu'est ce que je vous sers ? EmptyLun 12 Mar - 22:04

Impertinente et irrévérencieuse. C’était de bonne guerre, le sarcasme et l’ironie, quand on avait fait ce que j’avais fait pour l’aborder ; je n’avais pas joué franc jeu. C’était le but de la chose, mais il n’en restait pas moins qu’elle pouvait ressentir une grande méfiance, et répliquer par l’effronterie pour masquer sa gêne, ou en tout cas la juguler. Cela dit, ses traits d’humour m’arrachent quelques sourires ; elle est loin d’être stupide et elle n’est pas non plus dénuée d’esprit. Forcément, quand on faisait son boulot, il fallait de la matière grise et des compétences précises, en plus d’un esprit de grande et profonde logique. Maintenant, il fallait encore que je vois à quel point elle était dotée en nerfs, en robustesse. Il fallait qu’elle tienne bon à un simple coup de pression comme ceux qu’un inconnu pouvait lui mettre,pas vrai ? Je hausse les épaules quand elle me qualifie de flippant. C’était ce que j’étais ? Quand j’étais un Fantôme, un vrai, pourquoi pas. Tuer quelqu’un, c’était facile. Un corps humain n’est jamais qu’un amoncellement de chair et de sang, et si on savait où crever cette baudruche humaine à l’endroit le plus efficace, c’était vite terminé. Mais coller la peur ? C’était un art, un art de mise en scène. J’étais surpris de son âge, plissant les yeux.


| Psychopathe. Oui, ça expliquerait certaines choses. Mais ne t’y trompe pas ; je le ferais. Si tu montres que tu n’es qu’une flipette de quoi du coup, 23, 24 ans ? On s’en tape. A toi de me convaincre que t’as l’estomac pour ce boulot. |


Me convaincre. C’était ça. Elle avait peut-être convaincu Anders mais lui n’avait jamais que de voir des yeux de biche et un sourire en coin, et pan, le voilà qui rentre en rut. Qu’importe. Je suis là pour la double vérification… Et la jeune femme m’explique qu’on est tranquille, dans cette zone. En tout cas à cette heure ; c’était la nuit que l’endroit devenait véritablement animé. Et elle réagit à mon pseudonyme. Je hausse les épaules quand elle demande si elle doit être enchantée.


| Atlas. Ne soyons pas enchantés trop vite, d’accord ? Etre enchanté, ça rend con. Etre con ça rend aveugle. Etre aveugle, dans notre domaine, ça rend mort. Non, je ne sais pas grand-chose de vous, et je suis justement là pour y remédier. |


Je coupe court à son déballage. Elle parle beaucoup pour noyer le poisson. Elle parle trop, surtout.


| Tu parles trop, et tu vas finir par dire des conneries qui vont te compromettre. Réfléchis, au lieu de parler. Le but, tu l’as forcément compris, on monte pas au braquo pour choper des cartes à collectionner. |


Je m’approche d’elle. Près. Trop près. Nos souffles se mêlent et je regarde vers le bas, vers sa gorge, ses lèvres, puis je redresse un regard mort, un regard noir de squale, droit dans ses yeux.


| Je le fais parce que j’ai besoin de thunes. Parce que je laisserais pas un petit garçon crever ni mes hommes se foutre dans la merde sans couvrir leurs arrières. Ces gens sont tout ce qu’il me reste, tu comprends ? Tout ce qui se mettra en travers de notre route, ou qui peut menacer leur liberté, je le ferais disparaître. J’ai passé quinze ans à les protéger deux-mêmes. Mais je sais très bien les protéger des autres, aussi. C’est clair, pour toi ? |


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MessageSujet: Re: [Livre I - Terminé] Et avec ça, qu'est ce que je vous sers ?   [Livre I - Terminé] Et avec ça, qu'est ce que je vous sers ? EmptyMar 13 Mar - 11:35


Ce mec a un sérieux pet au casque. Ouais, je sais, c’est moi qui dis ça et vu mon profil, je devrais probablement m’abstenir de juger qui que ce soit. Mais quand même, y a un truc qui tourne pas rond chez lui. Et le pire dans tout ça ? C’est qu’au lieu de réfléchir à la façon dont je pourrais prendre mes jambes à mon cou, je suis curieuse. De savoir comment il m’a trouvée, de savoir qui c’est ce type et ce qu’il fait. Bon, peut-être parce que je sais que mes chances de survie sont nulles si je détale comme un lapin. Et au fond de moi, je suis morte de trouille, je m’en rendrais juste compte plus tard. Mais en attendant, je me fais bravache, parce que je vois pas vraiment d’autres façons de gérer la situation. Et ça doit pas trop mal marcher vu que je suis encore en vie pour le moment. « Bof, c’est facile de tout mettre sur l’étiquette du psychopathe. Genre c’est pas de votre faute quoi. Et je sais… que vous le ferez. Je le vois dans vos yeux. Je l’ai vu dans leurs yeux à eux quand ils nous ont tiré dessus. Vous avez le même regard. » Je hausse une épaule, comme si le sujet n’avait pas son importance et je souffle, d’un ton aussi désinvolte que possible. « 24.. voyez, mon prochain anniversaire est pas si loin, ce serait sympa de pas me buter tout de suite. »

Du coup, il s’appelle Black Fox. « Je suis rarement enchantée des nouvelles rencontres, en général, ça apporte que des emmerdes. » Et pour l’instant, c’est un peu le cas. Beaucoup même. Et j’ajoute, incapable de m’en empêcher. « Pink Fox était déjà pris en fait ? » Je vais voler dans la poubelle, je l’aurais pas démérité, j’avoue. Mais je continue, comme si de rien était. « Par vous vous entendez moi ou … un groupe de gens ? » Et je grimace quand il continue, prenant sur moi et puisant dans je ne sais quelle réserve de courage que je ne pensais même pas avoir pour ne pas reculer quand il se rapproche au point d’être beaucoup trop prêt. Je relève la tête pour le fixer. « Je parle peut-être trop mais y a rien de ce que je dis qui ne soit pas réfléchi. Ca perd les gens quand on est aussi… volubile en général. Ils en oublient l’information principale et ont juste envie de me cogner. Mais c’est con, j’aime bien les cartes à collectionner. J’en ai plein mes murs. » Oui, je pousse un peu loin, j’en ai parfaitement conscience. Parce que ce que je lis dans ses yeux là, c’est à la fois horriblement familier et totalement nouveau. Ça se voit qu’il est vraiment prêt à tout et que je ne suis qu’un pion dont il peut se débarrasser sans scrupule et sans le moindre problème. Pas comme si ça pouvait me surprendre hein, qu’on soit bien d’accord. J’arrive quand même à soutenir son regard, même si je déglutis et que j’ai du mal à respirer correctement. « C’est pas des conneries cette histoire de môme ? Vous… faites vraiment ça pour un gamin ? » Parce que si c’est vrai, ça change la donne. Aider un gamin à survivre moi, ça me plait. J’ajoute, dans un murmure, alors que je fronce les sourcils, assimilant chacun de ses propos. « C’est clair… je crois… mais… c’est qui… qui vous protège, vous ? » Quoi, ça se demande pas ? Au point où j’en suis de toute façon, peu importe non ? Et le pire, c’est que j’arrive à pas être totalement en flip. Alors que je devrais pourtant.
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MessageSujet: Re: [Livre I - Terminé] Et avec ça, qu'est ce que je vous sers ?   [Livre I - Terminé] Et avec ça, qu'est ce que je vous sers ? EmptyJeu 15 Mar - 21:53

Je ne prends aucun plaisir à foutre la pétoche à cette jeune femme. Cen’est pas mon kif. Pas dans ces circonstances en tout cas. Moi je préférais voir quand les gens comprenaient qu’ils auraient dû nourrir un peu plus de peur que cela, de se montrer plus prudent, et de ne surtout pas joueur au mariole. Là pour le moment, j’en étais à fixer le cadre et les limites de nos relations et de son professionnalisme, qui ne serait peut être pas toujours bien rentabilisé mais dont le cadre lui ne serait jamais à géométrie variable. Je souris plus franchement encore au commentaire de la jeune femme à propos des psychopathes. Je me rendais bien compte qu’elle avait raison ; c’était l’opinion couramment partagée par les gens bienveillants d’une société en bonne santé. Mais se rendait-elle compte vraiment de qui elle parlait ? Non, pas encore. Mais ça viendrait. En revanche, je comprends très moyennement ce qu’elle est en train de m’expliquer. Ok, elle a un accent de l’est, et visiblement, elle a déjà eu des démêlés avec des types armés, mais encore ? Est-ce que ça lui scierait les deux jambes de m’expliquer ce qu’elle voulait dire ?


| Ah, mais c’est totalement de mon fait, ce que je… provoque ? Cause ? On s’en fout. Et vous savez quoi. J’aime bien faire ça. C’est tout ce que je sais faire, et putain de merde, je sais bien le faire. Et donc, vous avez déjà rencontré des mecs comme moi vous dites ? |


Je pars d’un petit rire ironique, me rapproche encore, provoquant sans aucun doute un nouveau recul de sa part. Je lui souffle ma réponse comme un murmure susurré sur l’oreiller.


| J’en doute. Moi, j’ai survécu. |


Ce n’était pas le cas de beaucoup, dans un camp comme dans l’autre. Cela faisait peut être de moi quelqu’un de plus chanceux, mais je n’y croyais pas. Il n’y avait pas que la chance, pas plus que le talent pur et les compétences. Il y avait la détermination. J’avais vu d’excellents soldats s’effondrer aux premières tirs reçus, incapables d’avancer. D’autres, infiniment moins bons objectivement, qui se transcender sous un tonnerre d’acier pour atteindre les objectifs qu’ont nous avaient indiqués. Elle se moque de moi, la petite ruski, avec mon pseudo.


| Nan, je n’assumais pas mon goût pour le rose. Et toi, tu te surnomme Atlas par ironie ? |


Ok, les blagues mysogynes étaient passées de mode mais tant pis, ça faisait toujours du bien d’attaquer quelqu’un sur ses qualités et éléments intrinsèques. Je ne rebondis pas sur ce qu’elle me raconte et qui n’a pas le moindre intérêt ; son goût pour les cartes et pour la diversion. Au contraire des gens qu’elle semble connaître, je ne me laisse pas décontenancer. Je neme laisse pas atteindre non plus, en aucune manière. Je passe sur l’histoire de môme… En fait non, je ne devais pas passer par-dessus.


| Ca change quelque chose ? Des enfants, j’en ai tué, aussi. On fait ça pour nous. Et vous faites ça pour vous, aussi. On en reste là. |


Inutile d’aller chercher plus de détails, évidemment. Et quant au reste.


| Je n’ai jamais eu besoin de personne. |

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MessageSujet: Re: [Livre I - Terminé] Et avec ça, qu'est ce que je vous sers ?   [Livre I - Terminé] Et avec ça, qu'est ce que je vous sers ? EmptyMar 20 Mar - 16:44


Bon alors… A quel moment la situation va totalement m’échapper au point que je vais me demander si ma dernière heure est pas venue ? Ah ? C’est déjà fait ? Bon, j’en suis pas à me dire ça mais faudrait être stupide pour croire que je maitrise encore quelque chose. Surtout avec ce putain de psychopathe qui au lieu de me filer les pétoches me donne envie de savoir ce qui peut se tramer derrière tout ce bordel. Du coup, au lieu de faire ma flipette, je laisse filer, avec un sourire amusé. « Ah ouais, le psychopathe assumé. J’avais encore jamais vu tiens. Pourtant, vu mon grand âge, je pourrais me vanter d’en avoir vues de belles…» Je me renfrogne quand même un peu quand on parle des types comme lui. Et je marmonne, en fronçant les sourcils. « … ouais. Et j’ai survécu. Etonnant non ? Pourtant, c’est pas faute de m’être faite canarder la gueule et d’avoir vu mes proches tomber. Enfin ma proche. C’était limité, je vous l’accorde. Tout ça pour empêcher des migrants de passer les frontières de votre foutu pays. »

Je plisse des yeux quand il se rapproche, m’intimant quand même cette fois de pas bouger. Je lui ferais pas ce plaisir et surtout, je sais qu’il est en train de me jauger. Si je fais ma pleureuse, j’aurais tout foiré jusqu’au bout. Du coup, je relève la tête, serrant les poings avant de hausser une épaule. « Parait qu’on survit à tout. C’est vrai ? » On s’en fout de la réponse non ? Peut-être pas tant que ça mais je suis pas sûre que c’est qui pourra allumer la lumière à ce sujet en tout cas. J’arrive quand même à balancer une connerie, retrouvant, même un bref instant, mon allant habituel. Et je me paie le luxe de pouffer de rire à sa réponse. « Ça vous irait super bien au teint je parie. Je vous pensais être du genre à assumer pourtant. Et ouais… l’ironie de croire que je suis capable de porter le monde à bout de bras… j’aime bien. Surtout vu ma gueule et ma situation. »

J’aime pas trop quand même le fait de pas pouvoir lui retourner la tête à raconter mes conneries. Il est beaucoup trop concentré sur ce qu’il fait et ça fait que mettre en évidence le fait que je suis encore une petite joueuse malgré tout ce que je peux penser. Bon, je me voyais pas non plus comme la reine des hackeuses hein, faut pas déconner, mais j’avais envie de croire que je me démerdais pas si mal. Sauf qu’il me pète toutes mes illusions une par une depuis que j’ai croisé son regard. Le con. Et je souffle, avec un haussement d’épaules. « Ca devrait pas je suppose. Mais ça change des trucs pour moi. » De savoir qu’il y a encore des types avec une conscience, même s’ils en butent d’autres. De me dire qu’il y a des mecs vraiment capables de tout pour veiller sur leurs proches. Le truc que je connais pas et que je connaitrais probablement jamais, on va pas se mentir. Et est-ce que c’est un problème ? Aucune idée vu que je sais pas ce que je perds en vrai. Mais de toute façon, il s’en fout visiblement. J’arque un sourcil, le fixant longuement alors que je décroise les bras. « On… c’est pas possible ça. On a toujours besoin de quelqu’un. Sinon on devient complètement dingue à être tout seul. Moi je deviens dingue en tout cas. » Parce que c’est ça le truc non ? J’ai besoin … qu’on ait besoin de moi ? Possible. J’en sais rien. Jusqu’à ce qu’il débarque, je m’étais pas posé la question et j’avais pas tiqué d’à quel point je me sens seule depuis que je ici. Et merde.
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MessageSujet: Re: [Livre I - Terminé] Et avec ça, qu'est ce que je vous sers ?   [Livre I - Terminé] Et avec ça, qu'est ce que je vous sers ? EmptyDim 25 Mar - 19:57

On apprenait l’essentiel sur les gens qui nous entouraient à partir du moment où on leur flanquait la frousse. L’adversité agissait toujours comme l’un des meilleurs révélateurs de l’âme humaine. La jeune femme avec son accent russe, elle parlait trop, et elle posait beaucoup de questions aussi. J’en venais à déduire deux choses, qui agissaient comme des ressentis… Qui pouvaient être modifiés ou au contraire, s’affirmer. Elle allait parler, si elle se faisait choper. Mais elle résisterait. Ca ne changeait rien parce qu’en définitive elle parlerait, mais ça nous permettrait au moins de prendre les devants, de disposer d’un délai, même léger, pour nous retourner, la libérer ou l’abattre. C’était une nouvelle donnée à prendre en compte dans notre « système de sécurité », notre propre surveillance. On payait ce genre de prestataire pour s’assurer de la nôtre en opérations, mais cela ne voulait pas dire qu’on fermait les yeux sur tout ce qui se passait autour de nous. Ou qu’on fermerait les yeux sur les actions de nos propres prestataires. Je hausse les épaules, quand son ton se fait accusateur.


| T’étais pas obligée de venir. Prenons le manque de professionnalisme des mecs qui t’ont manquée comme une chance pour les Mad Foxes. |


D’accord, je ne me fais pas super compatissant, mais c’était déjà difficile en temps normal d’en ressentir, ce n’était pas pour commencer à la singer au premier instant. Elle serre les dents, elle se vénère. Ca me fait pas ressentir de proximité, de compassion, ou de pitié. Rien. Elle dit qu’on survit à tout. Je ne suis pas d’accord.


| Non, on ne survit pas à tout. Ceux qui le pensent n’ont jamais vu une détonation nucléaire. Mais si on ne craque pas entretemps, les épreuves traversées rendent plus solides. |


Je l’écoute déblatérer ses conneries à propos du rose, de mon teint, et de ce qu’elle aimait bien faire. Elle dit que pour elle, qu’on se batte aussi pour un gosse, ça change quelque chose. Elle est plus stupide qu’elle n’en a l’air, alors, parce que si elle voyait ce qu’on était tous capables de faire pour ça… Elle réviserait bien vite son jugement. J’étais à peu près certain qu’elle n’avait jamais vu un mec se faire peler tout vivant pour des informations qu’il détenait. Ou de voir une nana se faire couper ce qui la distinguait d’un mec juste pour faire parler son mari, ou pour lui faire cracher l’endroit où elle cachait des armes. On révise tous son jugement devant la vie, quand on est confronté à l’horreur. La jeune femme m’explique alors son point de vue sur la solitude, et sur la folie. Je dévoile mes dents en un large sourire sans joie, quand elle apporte sa conclusion.


| Qui a dit que j’étais encore sain d’esprit ? |


Je la dévisage une dernière fois de haut en bas.


| Tu as gagné un répit, je t’accorde le bénéfice du doute. | dis-je sans vouloir trop lui donner confiance. | On te recontactera bientôt. On a besoin d’un gros coup. Les détails suivront. |


Et je tourne les talons et me dépêche de filer à la fantôme, comme si je n’étais qu’un simple promeneur.

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MessageSujet: Re: [Livre I - Terminé] Et avec ça, qu'est ce que je vous sers ?   [Livre I - Terminé] Et avec ça, qu'est ce que je vous sers ? EmptyMar 3 Avr - 19:46

J’avoue, j’aime pas trop la façon dont il me regarde. Il me fout les jetons un peu. Mais, comme depuis le début de cette foutue discussion, hors de question que je baisse les yeux et que je m’avoue vaincue, quand bien même c’est particulièrement stupide. Enfin, au point où j’en suis, ça peut difficilement être pire quand même non ? Bon, oui, en vrai, ça peut totalement être pire, j’avoue. J’arque quand même un sourcil à ses propos avant de hausser une épaule, un rien fataliste. « On a pas toujours le choix dans la vie. Je pensais qu’un grand garçon comme vous le savait. Mais ouais, on va dire que c’est une chance pour vous. Et pour moi je suppose. »

Bon, au moins, il essaie pas de jouer au mec sympa. Je devrais pas m’en plaindre, je déteste ça. Surtout que bon, ça ferait pas vraiment avancer les choses. Mais je m’énerve un peu toute seule, sans vraiment m’en rendre compte. Avant de grimacer. « Ouais bon, si vous employez les grands mots aussi. Normal qu’on survive pas à une explosion nucléaire ou alors, ça doit être sacrément dégueulasse. Et… si vous le dites. Ca voudrait dire que je suis plus solide qu’avant ? Un truc du genre ? » Je m’attends pas vraiment à une réponse de toute façon, il a pas l’air d’être vraiment du genre à jouer au mentor, guide ou une connerie du genre.

Et voilà que j’essaie de piger ce qu’il me raconte. Ou plutôt, de donner du sens à tout ça. Mais est-ce qu’il y en a vraiment un ? Plus ça va et moins j’en ai l’impression en vérité. Je sais que c’est pas comme si c’était important mais, quand même, j’aurais bien aimé me dire que je pouvais avoir un semblant de vie… normale ? C’est possible ça ? Difficile à dire mais quand on voit dans quoi je m’embarque, j’ai comme l’impression que c’est quand même sacrément mal barré. Et, quand il me répond, j’ai un rire nerveux alors que je secoue la tête. « Franchement ? C’est pas moi qui vais le dire en tout cas. Mais on s’en fout, c’est ça ? »

Apparemment ouais, c’est l’idée. Je me frotte nerveusement le nez alors qu’il me dévisage, un peu mal à l’aise. Bon okay, totalement mal à l’aise. Et je réprime un soupir de soulagement quand il me dit que j’ai gagné un peu de répit. « n class="Gp_Freak">Cool, je vais pas finir morte dans une poubelle. J’aurais pas perdu ma soirée. » Et je cille au reste de ses propos, un peu sur le cul. Ils veulent de moi ? Pour un vrai truc ? Et pas uniquement pour déconner ? J’y crois pas, j’avoue. Mais je relève la tête et j’esquisse un sourire, pour faire genre je maitrise totalement la situation. « Okay. Votre pote sait où me trouver de toute façon. Et vous aussi on dirait. » Et je le regarde partir, sans même avoir le temps de lui dire au revoir. Je soupire longuement, réalisant que j’ai les jambes qui tremblent alors que je m’adosse contre le mur en fermant les yeux. Je m’allume nerveusement une clope alors que, dans ma tête, 10 000 trucs se bousculent dans tous les sens. Le pire ? C’est que je vais devoir retourner bosser. Fait chier. Surtout que maintenant, je vais pas arrêter de me demander ce qui va se passer.
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MessageSujet: Re: [Livre I - Terminé] Et avec ça, qu'est ce que je vous sers ?   [Livre I - Terminé] Et avec ça, qu'est ce que je vous sers ? Empty

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