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 [Livre I - Terminé] Future Starts Slow
Jean Raulne
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Au revoir, à jamais
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MessageSujet: [Livre I - Terminé] Future Starts Slow   [Livre I - Terminé] Future Starts Slow EmptyLun 19 Fév - 1:42


La foule est grouillante à cette heure. Les gens se pressent. Noël est tout juste passé, Nouvel an aussi, mais en ce samedi il y a du monde quand même, comme si les gens avaient déjà d’autres achats à faire, des cadeaux à trouver… Ou à échanger. J’étais assez indifférent à tous ces gens, et à leurs préoccupations. Dix jours plus tôt, juste avant noël, l’équipe avait forcé son second fourgon blindé. Une succession rapide de deux objectifs, opérations prestement exécutées. Les convoyeurs de fonds n’avaient rien pu faire. Avec les piratages en ligne, les gens avaient plus confiance aujourd’hui dans l’argent liquide. Ce moyen de paiement, autrefois désuet, avait retrouvé ses lettres de noblesse pendant la guerre, quand les pays se livraient une bataille terrible de devises, ou de « sanglantes » batailles de pirates informatiques, à décrypter les communications de l’ennemi, à intercepter et détourner ses fonds et revenus. L’argent pouvait être volé, bien sûr. Mais à quoi bon payer des milliards en protection web quand il revenait beaucoup moins cher d’armer quelques mecs déterminés ? C’était avant que de nouveaux criminels, dont je faisais partie, ne fassent finalement surface. La guerre, comme la criminalité, c’était l’art de prévoir. D’essayer d’anticiper le prochain coup, et de combattre ce que l’ennemi avait déjà découvert. Deux casses en un mois, c’était beaucoup. On n’avait pas de banquier, ni de bailleur de fonds. On n’avait personne pour écouler autant de cash.


Si Kat’ pouvait sans doute écouler tout son liquide auprès de cette clinique véreuse qui seule, « garantissait » la survie de son gamin, il n’en restait pas moins que nous autres aurions plus de mal à justifier de tels dépôts en banque… De toute manière, à quoi me servirait tout ce fric ? En deux casses, j’avais gagné une quantité phénoménale de petites coupures… Sans en avoir besoin. J’avais le grade d’officier depuis plus de vingt ans. La retraite n’était pas énorme, mais se cumulait à mon salaire de cadre, dans ma boîte. Je n’avais jamais eu besoin d’argent, car même si mon salaire était depuis longtemps reversé sur le compte commun, avec Jenna… Et bien, elle avait peu de besoins, et mes filles aussi. J’étais assis sur un paquet de pognon depuis longtemps, sans ayant eu d’occasions de le dépenser après vingt ans de guerres de par le monde. Et c’était paradoxal ; j’étais assez riche pour ne pas me soucier de fric pendant des années, mais trop pauvre pour aider Kat’. Chienne de vie. Union de merde. Kat’ avait aussi donné vingt ans de sa vie, sa santé et son âme toute entière, pour un pays qui ne voulait rien faire pour soigner son gosse, atteint d’une maladie rarissime, chronique, potentiellement fatale… Mais Kat’ avait de la ressource. On ferait tout pour protéger nos gosses.


Même les suivre. Les surveiller. Mes deux filles mangeaient une glace de chez Kokoa. Elles n’avaient pas l’air mal, ainsi attablées. Avec Jenna, qui jetait des coups d’œil furtifs autour d’elle, soulevant visiblement les interrogations de mes filles. Je connaissais ce petit rituel. Et les autres. J’avais été capitaine d’une bande, à plein effectif, de 146 tueurs. Pendant plus de douze ans, et avant ça, j’étais déjà officier chez des troupes d’assaut. Les manies, les habitudes, c’est la première chose qu’on détecte et qu’on utilise. Mais contrairement à ce que j’aurais fait auprès de mes hommes, je me contente de regarder. Je ne bouge pas. Je ne fais pas le moindre geste. Je les regarde. Mains dans les poches. C’est samedi, alors je ne suis pas en costume. Jean d’un bleu sombre, chaussures montantes, parfaites pour marcher, pull épais, et veste de cuir par-dessus. Elles ne me voient pas. J’ai le cœur serré à les regarder. Pourtant, mon organe se comprime un peu plus lorsque je ressens quelque chose. Dans mon environnement immédiat. Encore ce sentiment… Aussitôt, je bascule. J’oublie ma femme, qui s’est barrée, et mes filles, qui me manquent atrocement. Tout me pousse vers elle… Sauf ce sentiment de danger. Pressant. Je ressens l’urgence… Et me déplace en conséquence.J’ai l’esquisse d’un geste pour revisser mon béret sur la tête… Avant de me rappeler que le béret noir, frappé de l’écusson des Fantômes, je ne le porte plus depuis des années. Je me faufile dans la foule à toute vitesse. Comme une anguille, m’insinuant dans la fluidité des parcours qui se croisent et s’entrecroisent... Pour attendre derrière un virage, faisant mine de regarder mon téléphone, et relevant les yeux d’instinct, lorsque je ressens le même sentiment de danger que précédemment. Je sais que toutes ces émotions sont factices ; la traduction non littérale, mais imaginée, de ce que mes sens de vieux guerrier ont capté, les signes d’un danger.


Une jeune femme, qui passe devant moi, un peu rapidement. Je fronce les sourcils en la voyant. Je n’étais pas misogyne ; j’avais eu d’excellents éléments féminins dans mon peloton, puis ma compagnie. Mais je ne m’attendais pas à voir une personne aussi jeune sur mes talons. Et pourquoi ? J’avais le sentiment de l’avoir déjà vue. Une appelée au contingent, pendant la guerre ? Un conscrit ennemi ? Une pute, des rades de Coal district ?



| Vous vouliez me voir ? Moi, j’aimerais vous parler. |


Je parle assez fort pour dominer, sur les deux mètres qui nous entourent, le brouhaha ambiant. Qu’elle m’entende. Qu’elle sache. J’en avais assez, des masques. Pour le moment.


[HJ je vais être foncedé demain !]
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MessageSujet: Re: [Livre I - Terminé] Future Starts Slow   [Livre I - Terminé] Future Starts Slow EmptyLun 19 Fév - 20:06

Future Starts Slow
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Seule ma curiosité expliquait ma présence dans ce lieu bondé de monde. La foule ce n’était pas mon truc car cela faisait trop de monde à surveiller ; le danger pouvait venir de n’importe où et de n’importe qui. Une chance pour moi le centre commercial dans lequel je me trouvais était assez ouvert et possédait certains endroits rappelant la nature… enfin, c’était l’impression qu’ils étaient censés donner car tout cela n’était qu’une illusion. Mais je m’y sentais assez bien pour m’installer et observer, mine de rien, la mère et ses deux filles. Dans quel but ? Je n’en savais rien mais cela était une occupation comme une autre non ?! Bien sûr, j’aurais préférer le suivre lui mais je ne l’avais pas encore aperçu aujourd’hui. Ma balade en moto avait duré plus longtemps que prévu, tout comme mon entraînement que j’avais réalisé loin du commun des mortels. Cela m’avait fait un bien fou mais j’hésitais et me demandais si je n’aurais pas préféré pouvoir m’adonner à mon petit jeu avec Jean. Car oui, c’était presque devenu un jeu… pour ne pas dire une obsession ! Lorsque je ne bossais pas et que je ne faisais pas des recherches pour retrouver une quelconque trace de mes Dieux, je passais mon temps avec cet homme ou sa famille sans que les intéressés ne le sachent.
Je cessais de faire semblant de lire lorsque je remarquais que les trois femmes mangeaient ce qu’Isa avait voulu me faire gouter l’autre fois. De la glace ! Bien sûr je n’avais pas dit que je ne connaissais pas ce truc et j’avais prétendu que je n’aimais pas ça. La gérante du café m’avait regardé comme si j’étais une folle. Peu importe, j’en avais l’habitude ! Je fronçais les sourcils en me rendant compte que ce trio avait l’air d’apprécier cette étrange nourriture… assez pour que je me demande quel goût cela pouvait avoir. J’aurais presque eu envie d’aller m’asseoir à une table moi aussi mais l’on me fit changer d’avis.



- Envie d’une glace ?

- Non merci ! répondis-je en roulant mon magazine sans adresser le moindre regard à l’homme qui m’avait fait cette proposition.


Je détestais cela ! Cette manière que les mâles avaient de m’aborder. J’entendis parfaitement son « Tant pis » qui semblait presque déçu et amical mais je n’y prêtais aucune attention. Je détestais me retrouver face à ce que je ne connaissais pas et les hommes étaient pour moi un mystère. Une fois hors du champ de vision du type je jetais un nouveau coup d’œil en direction de la table que j’observais quelques minutes auparavant. Mais cela ne dura pas longtemps car toute mon attention fut attirée ailleurs ! Malgré toute la foule, mon regard avait reconnu Jean. Je remarquais que lui aussi semblait espionner Jenna et les filles. Je constatais également que contrairement au reste de la semaine, il portait une tenue plus décontractée et qu’elle lui allait assez bien. Moi j’avais mon éternel jean slim gris, mes bottes en cuir noir, mon perfecto de la même couleur qui cachait un chemisier blanc. Une tenue passe-partout que je trouvais des plus pratiques. Je n’avais pas le temps d’observer l’homme plus longtemps car une fillette vint vers moi pour me vendre je ne savais trop quoi. Pour couper court à la discussion je lui donnais un billet qui sembla la ravir et récupérais ce qu’elle me tendait. De la nourriture… des gâteaux ! Sans réfléchir, je glissais le paquet dans le sac de courses d’une femme âgée sans qu’elle ne s’en aperçoive et me rendais compte que Jean n’était plus là.
Mon regard se posa sur la table des femmes avec qui il ne vivait plus mais il n’était pas là non plus. Une chance pour moi, je le repérais assez vite alors qu’il était en train de filer. Ni une, ni deux je prenais la même direction que lui et j’accélérais le pas. Avait-il un rendez-vous pour marcher si rapidement ? Je n’en savais rien. Ou alors il m’avait repéré ! Je n’eus pas le loisir de réfléchir à cette hypothèse car derrière un virage, il se trouvait là, immobile et consultait son téléphone. Je passais donc devant lui sans vraiment le regard et d’un pas rapide. Pourtant, j’entendis parfaitement ses paroles… car oui, j’étais sûre que c’était lui qui avait parlé et qu’il s’adressait à moi ! Je m’arrêtais sans me tourner de suite. Mon poing gauche se serra dans la poche de ma veste !

Puis la curiosité et la tentation furent trop fortes. Je me retournais pour observer cet homme que je suivais depuis si longtemps ! Je fis un pas, un seul pas dans sa direction et me rendis compte que je n’avais jamais été aussi près de lui que depuis ce jour fatidique. C’est sûrement cette pensée qui me fit m’arrêter sans que je ne lâche son visage du regard… Une moue curieuse et sceptique s’afficha sur mon visage alors que j’avançais à nouveau. Il m’avait donc repéré, mais depuis quand ? M’avait-il seulement reconnu ? Je n’en n’avais pas l’impression… Avait-il réellement oublié mon visage et tous ceux de mes sœurs qu’il avait massacrées ?



- De quoi aimeriez-vous me parler ? demandais-je en me rendant compte que je m’étais rapprochée plus que je ne l’avais cru.


Mais ce fait n’était pas important car en cas de problème je pourrais fuir. J’étais plus rapide et agile que lui… s’il n’avait pas une de ces fichues armes à feu !

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MessageSujet: Re: [Livre I - Terminé] Future Starts Slow   [Livre I - Terminé] Future Starts Slow EmptyLun 19 Fév - 23:33

Impossible pour moi de « remettre » cette inconnue. C’était quoi ce bordel, hein ? Comment elle pouvait me dire quelque chose, sans que je m’en rappelle plus précisément ? D’habitude, j’avais une mémoire excellente. Quand on est officier et qu’on doit bien connaître ses hommes dans une unité de près de 150 types, forcément… Entre ça et les briefings, règlements, informations matérielles et logistiques, connaissances du combat, de la tactique, de la culture générale et tout ça… J’avais une sacrée tête, niveau mémoire. J’étais capable de citer encore, sans hésitation ou presque, le niveau de dotation en équipements lourds d’une division blindée russe, ou de vous retracer de tête le plan des opérations dans l’usine de clonage du Yangtsé. Mais son visage continuait de me titiller sans pour autant que j’arrive enfin à me remémorer qui elle était. Tant d’hésitation et de flou ne pouvaient vouloir dire que deux choses ; où elle n’avait été qu’un visage parmi tant d’autres, ou je l’avais rencontrée aviné. Et si c’était le cas… Ca n’avait peut être pas été qu’une simple rencontre. Mais au point de ne pas m’en rappeler ? Je ne savais pas. Et ce n’était pas cohérent avec mon instinct, qui me criait danger.


Jenna m’avait traité de parano depuis mon retour de la guerre. Elle avait voulu que je voie un psy, que je parle à quelqu’un sinon à elle. Je n’avais pas osé argumenter à l’époque que je voyais déjà mes anciens soldats, mes frères et sœurs d’armes, et que ça me suffisait. Jenna avait toujours eu un point de vue particulièrement tranché sur la question… Alors inutile sans doute, d’en rajouter ! Bref. La jeune femme semble « normale » en tout point, mais mes signaux d’alarme n’arrêtent pas pour autant de sonner dans ma tête. L’inconnue fait un pas vers moi et rompt la distance. Elle semble me jauger, me dévisageant ouvertement. Je plisse les paupières, l’analysant moi aussi, de haut en bas. Apparence normale, mais corps svelte, élancé. Elle ne joue pas les surprises ou les ingénues, elle ne bat pas en retraite. Un bon point pour elle.


Mais cela ne me rassure pas pour autant. Je fronce les sourcils à nouveau. Décidément, j’en suis certain désormais ; je la connais.



| De la raison qui vous pousse à me suivre. Je ne suis pas le genre d’homme qu’on essaie d’approcher à la légère. |


Le ton n’était pas menaçant ; c’était une constatation. Dans le civil, j’étais discret, donc il fallait une bonne raison pour m’aborder. Et pis, pour me suivre. Et en tant qu’ancien Fantôme… C’était un fait, que c’était dangereux que de se mettre dans ce genre de position. Elle ne nierait pas, du moins, je l’aurais parié ; elle avait déjà accepté la confrontation, ce n’était sans doute pas pour la fuir maintenant.


| Qui êtes-vous, et que me voulez-vous ? |
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MessageSujet: Re: [Livre I - Terminé] Future Starts Slow   [Livre I - Terminé] Future Starts Slow EmptyMar 20 Fév - 0:26

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Plus je jaugeais les réactions de l’homme qui me faisait face plus j’étais persuadée qu’il me reconnaissait ou que la lumière était sur le point de se faire dans son esprit. Notre rencontre avait été brève mais je n’avais jamais pu oublier le visage de cet homme qui se tenait aujourd’hui face à moi. Ses yeux… ce sont eux qui m’avaient le plus marqué à l’époque et que je fixais aujourd’hui. C’étaient eux qui me poussaient, intriguée, à me rapprocher sans être trop près non plus alors que je répondais à ses paroles. Ma voix n’était pas forte mais lui m’entendrait parfaitement, j’en étais persuadée.


- A vrai dire je ne suis pas certaine d’en connaître la raison moi-même, avouais-je. Mais je sais à quel point il peut être dangereux de suivre un guerrier Monsieur Raulne, déclarais-je sans ciller en le fixant.


Sa vie n’avait plus l’air d’être celle d’un guerrier mais les apparences pouvaient être trompeuses. Il lui arrivait parfois de disparaître complètement sans que je ne sois arrivée à savoir où. Il n’était pas à son travail, ni avec sa famille ou ses anciens camarades et c’était à ces moments là que je suivais les femmes de sa vie…
Mon esprit aurait alors pu se remettre à imaginer à nouveau tout un tas d’hypothèse mais la question de Jean me fit entrouvrir la bouche de surprise. Presque choquée, je reculais d’un pas en serrant le poing droit de toutes mes forces. Je secouant légèrement et brièvement la tête de manière négative… Il ne pouvait pas m’avoir oublié ! Il m’avait sauvé ! C’est grâce à lui que j’étais là ou à cause de lui… En cet instant je n’étais plus sûre de rien. Tout ce que je comprenais c’était qu’il ne savait pas qui j’étais et qu’il avait certainement oublié tous les visages de mes sœurs tombées ce jour-là.



- Qui je suis ? répétais-je en desserrant légèrement le poing. Vous ne me reconnaissez pas ? demandais-je incrédule. Vous m’avez oublié ? … … Je me rendais compte que je pourrais partir et tourner la page. J’avais imaginé qu’il pourrait être un danger s’il me recroisait car il connaissait ma véritable identité. Mais il ne me reconnaissait pas. Avez-vous également oublié mes sœurs ? demandais-je froidement en le fixant. Ou même notre demeure ?


Bien sûr je bluffais pour le coup car je ne savais pas s’il était aussi mêlé à la destruction du Grand Temple et des Pierres. Il y avait tellement d’hommes ! Un autre groupe s’était peut-être chargé de réduire à néant ce qui était ma vie, ma mission, tout simplement ma raison d’être.
Pis soudainement, mon poing se desserra complètement et sans lâcher du regard l’homme qui me faisait face je mimais le geste qu’il avait eu à mon attention il y avait maintenant près de sept ans. Celui de garder le silence !



- Je n’ai jamais oublié ! déclarais-je d’une voix neutre.


Quoi donc ? Qu’est-ce que je n’avais jamais oublié ? C’était une question qui pouvait se poser. Le fait qu’il avait massacré mes sœurs ? ou alors qu’il m’ait épargné sans raison flagrante ?

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MessageSujet: Re: [Livre I - Terminé] Future Starts Slow   [Livre I - Terminé] Future Starts Slow EmptyJeu 22 Fév - 21:03

Je suis sur mes gardes. Alerte, prêt à réagir au quart de tour si la situation le nécessitait. Je ne peux en aucun cas me permettre de montrer la moindre hésitation, dans la situation présente. Si jamais je suis menacé, je devrais sans doute prendre des mesures assez expéditives pour gérer la menace. Je n’étais plus responsable, plus directement en tout cas, de ma propre famille. En revanche, de moi et de ma liberté dépendait aussi celle des autres Mad Foxes, ces frères et sœurs d’armes que je connaissais depuis près de vingt ans et avec qui j’avais tout connu, et tout traversé. Je ne pouvais pas prendre le plus petit risque… Pas pour moi, mais bien pour eux. La jeune femme qui me fait face, je ne sais pas d’où elle sort. Mais elle est dangereuse ; je le vois bien, de cet œil averti et habitué à devoir juger des personnes, que ce soit en tant que soldat, officier et analyste. Il y a un je ne sais quoi dans son attitude… Est-ce l’absence totale de peur, ou peu s’en faut ? Je plisse les paupières lorsque l’inconnue entérine le fait qu’elle ait bien conscience de ce que j’étais, et qu’en sus, elle connaissait jusqu’à mon nom de famille.


| Vous semblez avoir un avantage sur moi. Vous savez comment je m’appelle. Mais je ne sais pas qui vous êtes. |


Façon comme une autre de lui demander de décliner son identité : si son visage ne suffisait pas à réveiller des souvenirs chez moi, alors il y avait des chances pour que son identité, elle, suffise à combler cette lacune de ma mémoire. Ca ne restait qu’incertain malgré tout, car j’avais sans doute connu des milliers de noms, en vingt ans de service en pleine guerre mondiale et conflits divers. Je m’étonnais quand même de l’emploi du « monsieur ». Rares étaient les jeunes gens à donner ce genre de marque de politesse, et jeune, elle le semblait bien. Il y avait un vague accent étranger dans sa voix, mais de là à savoir d’où il venait… Rien que dans ma compagnie, il y avait une trentaine de nationalités, sans parler de ceux qui parlaient d’obscurs jargons régionaux. Etrangement, que je lui dise que je ne me rappelais pas d’elle semblait l’agacer, et pire que ça même. Cela me rendait un peu plus dubitatif encore. J’étais sûr qu’elle n’avait jamais servi sous mes ordres. Mes fantômes, morts ou vivants, je me rappelais de chacun d’eux. Elle s’agace, reprend ma question, doute encore du fait que je ne la reconnaisse pas. D’une voix calme mais ferme, je lui concède cette vérité.


| C’est le cas, je ne me souviens pas. |


La menace semble enfler. Elle parle de ses sœurs. Là, je sens anguille sous roche. Et demeure. Victime d’une opération des fantômes ? Si c’est le cas, les choses ne vont plus du tout tarder à devenir vraiment moches. Physiquement, elle n’avait rien d’une asiatique ou d’une africaine, russe alors ? Sans doute. Je n’avais pas eu le temps de beaucoup me battre sur ces terres gelées et maudites, mais les combats nous avaient beaucoup coûté. Et là, je me fige totalement, surpris, décontenancé. Je sais ce qu’elle va faire alors même qu’elle n’a pas encore achevé son geste. Le doigt sur la bouche. Un flash me transporte dans une tempête de neige, les flocons qui tombent tout autour de moi. Des corps déjà à demi recouverts par le givre et par la neige. Je retourne le cadavre d’un fantôme qui appartient à une autre compagnie. Le garçon a eu le visage enfoncé d’un coup d’épée ou de masse… Et sous lui, une jeune femme. Brune. Le visage taché de sang. Blessée. Je ne savais pas qui elle était vraiment, mais elle était une ennemie. Une de plus dans une guerre qui prenait un nouveau tournant, qui se transformait et me dépassait. Aussitôt, mon cœur se gonfle et mes muscles se raidissent sous l’afflux de sang ; je suis sur la défensive, prêt à me battre. Je lâche, d’une voix assourdie par l’afflux d’adrénaline et de sang, qui me serre la gorge.


| Vous… |


J’expire longuement, me rendant compte que sous le choc et la surprise, je n’avais plus repris mon souffle depuis quelques dizaines de secondes. Ma femme, la guerre, mes copains et soldats morts sous mes yeux, toutes ces femmes que j’avais dû abattre, le massacre plus inutile que tous les autres dans ce temple des montagnes, juste avant… Juste avant la fin de tout, l’explosion de ma conscience, ou de ce qu’il en restait. J’inspire calmement par le nez. Je me calme. Je redeviens maître de moi-même. J’abolis toute distance en faisant deux pas de plus. Les yeux dans les yeux.


| Si vous êtes venue pour me buter, vous aurez d’autres morts sur la conscience. |


Je me sentais acculé, pris au piège… Et prêt à me défendre.

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MessageSujet: Re: [Livre I - Terminé] Future Starts Slow   [Livre I - Terminé] Future Starts Slow EmptyMar 27 Fév - 14:06

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A force de rester à l’écart de ce monde et de l’observer, j’avais appris à déchiffrer les comportements humains. Jean était sur la défensive et il n’y avait rien d’étonnant à cela. Depuis tout ce temps où je le suivais, je ne l’avais jamais vu se faire aborder et encore moins suivre par une autre personne que moi. Dans le cas inverse il aurait fallu que cette personne fasse preuve d’une très grande discrétion. *Plus que moi d’ailleurs !* Cette pensée me fit soupirer. La rencontre était inattendue et je n’aimais pas ça… J’aurais voulu me préparer. A quoi ? A ce que je devais dire ou faire. En réfléchissant à ce face à face je n’aurais peut-être pas dévoilé de suite le fait que je connaissais son nom. Cette information sembla d’ailleurs interpeller Jean et je penchais la tête pour l’observer…
Qu’est-ce que cela pouvait faire si je connaissais son nom ? Ce n’était pas un secret d’état… contrairement à son nom de guerrier ! Car il devait en avoir un. J’en étais certaine. Craignait-il un quelconque… piratage ? C’était ce que certaines personnes étaient capables de faire apparemment. Pour ma part je n’avais pas grand-chose à me faire pirater à l’exception d’un téléphone et d’un compte en banque. Tout ce qui touchait à l’informatique était un mystère pour moi et me révulsait, moins que les armes à feu certes, mais tout de même. Je fronçais donc les sourcils en le fixant, me demandant ce qui était à dire ou pas. J’optais pour la franchise… et prenais un ton neutre malgré le fait qu’il ne me reconnaissait pas !



- Je sais aussi que vous vous prénommé Jean, que vous êtes marié à Jenna avec qui vous avez deux filles, Tabitha et Jennifer. A présent elles ne vivent plus avec vous, déclarais-je le plus naturellement du monde. Je ne sais pas pourquoi ; c’est sûrement pour cela que vous les observiez de loin, ajoutais-je pensive. Moi je suis Lily Bradbury ! Mais cela ne vous aidera pas à me reconnaître.


Je précisais cela car il voulait savoir qui j’étais mais lui donner mon identité factice ne l’aiderait en rien ! Même si je lui avais donné mon véritable prénom il n’aurait pas su qui j’étais car il ne l’avait jamais su et surtout il m’avait oublié. La colère qui m’envahissait et me faisait serrer le poing venait du fait que l’homme en face de moi ne semblait pas être hanté par ce qu’il avait fait subir à mes sœurs. J’avais l’impression qu’elles n’avaient été pour lui qu’une simple… mission !
Lorsque Jean me confirma qu’il ne se souvenait pas, je le fixais avec rage. Pour la première fois depuis que je l’avais retrouvé j’avais envie de le voir mort ! Peu m’importait qu’il m’ait sauvé. C’était peut-être une erreur de sa part ; un moment de faiblesse pour que l’une d’entre nous venge la mort des autres !



- Comment peut-on oublier ça ? demandais-je froidement plus moi-même que pour l’homme qui me faisait face.


Je jetais alors un coup d’œil autour de nous. Il y avait du monde, beaucoup de monde ! Le tuer me ferait entrer dans la liste des personnes recherchées, si je ne me faisais pas arrêter ou tuer avant. Mais peut-être que le jeu en valait la chandelle. Peut-être que si je le tuais, ma culpabilité serait moins intense et moins douloureuse.
Mais je voulais qu’il se souvienne, qu’il se rappelle qui j’étais et je sus ce que je devais faire pour cela. Ce geste venu du passé lui rafraîchirait la mémoire. Cela ne faisait aucun doute ! Son regard, son attitude changèrent… A présent il savait.



- Liv ! C’est comme ça que je m’appelais à l’époque, dis-je sans le lâcher du regard.


Puis je gardais le silence et ne faisais pas le moindre mouvement. La dague que je dissimulais dans ma botte droite pourrait m’aider à mettre un terme à la vie de cet homme. Il s’attendait sûrement à ce que je m’en prenne physiquement à lui mais je restais plus rapide et plus forte… s’il n’était pas armé. Sur ce point, j’avais des doutes ! Les guerriers n’aimaient pas être sans arme, et il devait forcément en avoir une sur lui… mais où ?
Je n’eus pas le temps de l’observer avec plus d’attention que Jean se rapprocha de moi et le fit sans prévenir ce qui me surprit. Je détestais la proximité et c’était davantage le cas lorsqu’elle m’était imposée. Sans réfléchir, je le poussais à deux mains sans prendre le temps de doser ma force et je déclarais.



- Si c’était le cas, je l’aurais déjà fait !


Puis je me taisais avant de demander des précisions sur ses propos. Le mot ‘mort’ ne plaisait pas aux foules et avait le don de provoquer des crises de panique ! J’imaginais que c’était davantage le cas lorsqu’il était prononcé après une bousculade.


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MessageSujet: Re: [Livre I - Terminé] Future Starts Slow   [Livre I - Terminé] Future Starts Slow EmptyMar 27 Fév - 20:30


Si je dois le faire, je me battrais. Et comme à chaque fois que j’avais dû prendre les armes dans ma vie, je l’avais fait jusqu’au bout. Je ne m’étais jamais contraint. Comme l’avait jadis dit Napoléon, j’avais toujours prévenu tout le monde. Si je tire l’épée, je ne la remettrais au fourreau qu’une fois l’ordre restauré. Ca m’avait poussé à commettre le pire, au nom du meilleur.


Je recommencerais sans hésiter.


J’étais libre de la peur ; je la ressentais, mais je l’utilisais, je la dominais. Je l’avais depuis longtemps épousée, avais fait d’elle ma maîtresse, ma confidente. Dans une relation asymétrique, où je lui prends tout, et ne lui laisse que le minimum d’emprise que pour assurer la continuité de notre relation, de notre vieux partenariat. C’était comme ça. Et je n’allais pas changer. Ni maintenant, ni jamais. Je n’hésiterais pas une seule seconde à faire du mal à des inconnus ce soir si cela me permettait de survivre à cette confrontation avec cette jeune femme qui ne m’était d’un coup plus inconnue. Je revoyais son visage, son beau visage, doux et délicat, moucheté du sang de ses blessures et de celles qu’elle avait infligées à des soldats comme moi. Elle m’explique qu’elle connaît mon prénom, et qu’elle connaît aussi le nom de ma femme et de mes filles. Qu’elles ne vivent plus avec moi. Et elle se présente comme Lily Bradbury. Je serre les dents. Je la dévisage, regard sombre, lueur de meurtre dans le fond des yeux.



| Vous m’avez suivi depuis plus d’un mois, donc. Vous êtes bien renseignée. Et pourtant, vous êtes encore là, plutôt que sur un autre continent. Vous êtes stupide, d’être restée dans les parages. |


Je n’avais pas rebondi sur son identité ; cela ne servait à rien et je notais l’information bien précieusement dans un coin de ma tête. Elle allait resservir, si je survivais à cette rencontre. De nos jours, un nom et un prénom suffisent à savoir beaucoup de choses sur quelqu’un, via internet, les réseaux sociaux, et les registres administratifs qu’il existe dans notre bonne vieille Europe bureaucratique. Je choisissais une posture totalement sincère vis-à-vis d’elle. J’avais bien conscience que cela pourrait contribuer à l’agacer, voire à l’énerver, mais tant pis. Si elle faisait preuve d’un peu plus d’émotion, comme lorsque je lui avais fait la surprise d’avoir oublié les circonstances de notre rencontre, alors cela la pousserait à plus d’imprudence… Je haussais donc les épaules, levant les sourcils.


| Honnêtement, j’ai participé à tellement de bains de sang… Ce n’était pas la première fois que je tuais quelqu’un. Ni même la première fois que j’abattais des femmes Et pas la dernière, sans aucun doute. |


Pourtant, j’avais trouvé ce massacre incompréhensible et inutile. Pourquoi avoir intervenu ? Pourquoi elles-mêmes s’étaient impliquées dans une guerre qui ne les concernait en rien ? Je n’avais pas d’explication à cela, mais il était clair pour moi que quelque chose avait cloché, et que notre mission pour une fois, n’avait pas été nécessaire, pas justifiée. Je n’avais jamais eu le moindre problème à me salir les mains, avant ça. Parce que j’estimais que même les pires crasses étaient parfois nécessaires. Mais pas là. J’avais eu beau tout tortiller dans tous les sens, dans ma tête, je n’avais pas réussi à comprendre pourquoi. Ca ne m’avait pas hanté pour autant. J’avais déjà tellement de choses sur la conscience… Et même si ce massacre avait été inutile, ces femmes-là avaient été dangereuses. Beaucoup de soldats de l’Union avaient été tués. La jeune femme me repousse brutalement en arrière alors que je me rapproche. Des regards commencent à se tourner vers nous, alors que les dents serrées, je réplique.


| Alors, que me voulez-vous bordel de merde ? Vous m’espionnez, vous me suivez, mais vous ne voulez pas ma peau après tout ce que j’ai fait ? Je ne vous vendrais aucun de mes camarades. Ils sont presque tous morts, de toute façon. Vous n’aurez rien de moi. Je n’ai pas d’explication ; je ne savais rien. Je ne sais pas pourquoi tout ça s’est passé. Vous en savez sûrement plus que moi. Et le passé ne m’intéresse pas, Lily. |


Trop douloureux, trop périlleux, et finalement aussi incertain que l"était l’avenir.
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MessageSujet: Re: [Livre I - Terminé] Future Starts Slow   [Livre I - Terminé] Future Starts Slow EmptyMer 28 Fév - 13:41

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Tout dans l’attitude de l’homme me prouvait qu’il était prêt à se battre mais je n’avais pas peur ! J’étais née pour être une guerrière et uniquement une guerrière se devant de protéger ses Dieux jusqu’à leur réveil. C’est Jean et ses camarades qui m’avaient privé de tout ça et qui m’avaient obligé à vivre dans leur monde… monde que j’avais toujours autant de mal à comprendre. C’était à cause d’eux si j’étais obligée de me faire passer pour une simple coach dans un quartier sordide. Et là, je me rendais compte que je le détestais… lui et ses hommes, je les haïssais ! Ils m’avaient volé tout ce que j’avais. Ma demeure, mes Dieux et mes sœurs ! Je savais que je ne pourrais jamais vivre à nouveau dans le Grand Temps mais je gardais cet espoir infondé de retrouver les deux autres. Nos Dieux ne pouvaient pas avoir complètement disparus, n’étaient-ils pas censés être immortels… et il était impossible que je sois la dernière valkyrie. C’était cet espoir fou qui m’empêchait de devenir folle, c’était lui qui m’avait permis de réfléchir et de m’inventer cette vie.
Mais cette vie ne comptait pas réellement et me battre ne me faisait pas peur. Peu importait la dette que j’avais envers Jean, je n’hésiterais pas à le frapper, pas une seule seconde ! Mon poing se serra à son insulte…



- Stupide ? Non, je ne le suis pas. Il aurait fallu que je vous craigne pour que cette idée me vienne à l’esprit et ce n’est pas le cas !


Et puis l’honneur voulait que je paie la dette que j’avais envers lui. Le sauver, comme il l’avait fait ! Et si l’envie me prenais de le tuer par la suite pour venger mes sœurs, je le ferais. Bien sûr, je me rendais compte qu’une telle façon de penser était illogique mais j’étais incapable de la changer.
La seule différence venait de l’avenir qui s’offrait à nous. Avant de rencontrer Jean, lorsque je le suivais, mon désir de le voir mort s’était atténué sans que je ne sache vraiment pourquoi. Mais son comportement vis-à-vis de moi changeait beaucoup de chose ! Il m’avait oublié, oublié mes sœurs qu’il avait massacré… mêmes mes cadettes au Grand Temple qui n’étaient que des enfants. Mes poings se contactèrent et ma respiration s’accéléra sous l’effet de la colère.



- Nos cadettes n’étaient que des enfants, elles savaient à peine se battre… Elles n’étaient pas prêtes mais vous les avez massacrées ! dis-je froidement. Vous avez tout anéanti sans nous laisser la moindre chance de nous relever et de nous reconstruire. Voilà donc ce que vous êtes ? Des tueurs de femmes et d’enfants ? demandais-je incrédule.


Le rôle qui m’avait été donné à la naissance était celui de gardienne d'un patrimoine ancien... mais je ne comprenais pas ou plus. Nos Dieux étaient censés veiller sur les hommes mais ces derniers n’étaient-ils pas des monstres ? C’était l’impression que j’avais en entendant parler Jean sans la moindre compassion des personnes qu’il avait tué, et dont certaines étaient mes sœurs. Était-ce la disparition de nos Dieux qui les avait rendus ainsi ? Je n’en savais rien !
Perdue, en colère et sur la défensive, je repoussais violemment l’homme qui s’était approché sans prévenir. Cette proximité était dangereuse, principalement pour lui et mon honneur. Ses paroles, cruelles, risquaient de me faire perdre le contrôle. Je ne le lâchais pas du regard lorsqu’il reprenait la parole et gardais mes poings serrés au point de me faire mal.



- Que je le veuille ou non, j’ai une dette envers vous ! déclarais-je d’un ton glacial. Et concernant vos camarades vous n’avez pas assez prudent. Je sais par exemple que Kat est une ancienne camarade et que son enfant est malade. Il est surprenant de voir à quel point les enfants malades sont plus courageux que les autres, expliquais-je pensive. Des menaces ? C’est sûrement comme cela que Jean le prendrait mais ce n’en était pas… Ce gosse était innocent contraire à sa mère et ses camarades. Puis j’eus un léger rire ironique. Vous ne saviez rien ? Vous n’êtes qu’un menteur, accusais-je en me rapprochant. Votre désir de détruire nos Dieux sans que nous sachions pourquoi nous a obligées à nous dévoiler… mais peut-être était-ce ce que vous vouliez pour nous massacrer, tentais-je de deviner en m’adressant dans un murmure menaçant à l’homme.


Ce passé qui ne l’intéressait pas avait pourtant détruit mon avenir, ma mission… me laissant sans but ! Cette vérité me fit l’effet d’une gifle violente ce qui rendit ma réaction tout aussi violente. Sans même réfléchir, je décochais un coup de poing à Jean et visais le visage !


***************


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MessageSujet: Re: [Livre I - Terminé] Future Starts Slow   [Livre I - Terminé] Future Starts Slow EmptyMer 28 Fév - 13:41

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MessageSujet: Re: [Livre I - Terminé] Future Starts Slow   [Livre I - Terminé] Future Starts Slow EmptyMer 28 Fév - 17:15


J’avais toujours su qu’un jour ou l’autre, toutes mes saloperies reviendraient toquer à ma porte. Je ne parlais pas du fait d’être travaillé nuit et jour par ce que j’avais fait, d’en être hanté à chaque moment de mon existence ; ça je le vivais déjà depuis plusieurs années. Non, ce que je savais, c’était qu’à un moment où à un autre, une de mes victimes, ou l’un de ses proches, m’approcherait pour me foutre en l’air. Pour se venger. C’était la loi immuable de l’Humanité, la vengeance. Une de ses pulsions les plus destructrices. C’était finalement aujourd’hui. Dans une galerie commerciale. A deux pas de ma femme et de mes filles, mais elles ne semblaient pas impliquées quand les événements. Sans doute étaient-elles déjà parties plus loin, vers leurs boutiques de fringues préférées. Il fallait bien que Jenna occupe les filles, et les empêche de penser à leur taré de père. Ma victime revient vers moi pour qu’on puisse en finir une bonne fois pour toutes avec cette histoire, que l’on puisse avancer vers l’issue inéluctable de la disparition de l’un de nous deux. Elle se défend d’être stupide, mais je fais diversion pour dévier son attention sur autre chose que mes pieds et mes poings ; j’accrochais donc son regard, et je lisais la colère brûler dans le sien.


| Tu devrais me craindre. J’ai tué tes Dieux. |


La sentence est absolue, presque irrévocable. Il est clair pour moi que ce que j’ai fait allait bien au-delà du « simple » meurtre ; j’avais tout détruit, j’avais mis en pièces l’Histoire et le folklore, l’âme même de ces gens. Au nom de quoi ? Je n’avais jamais su. Pour le Colonel Gantz, il était temps, à ce moment-là, d’assurer la suprématie de l’humain sur sa propre Terre, mais ça me semblait être une formule particulièrement alambiquée pour quelque chose de très simple : on avait la capacité de les tuer, tout comme on savait se débarrasser des indésirables. On savait le faire, alors on l’avait fait.  La jeune femme enrage encore plus. Je n’étais pas fier de ce que j’avais fait dans son temple. Mais je l’avais fait quand même.


| J’ai fait ce pourquoi je suis fait, comme toi, non ? Maintenant si tu veux que le monde entier sache qui tu es, parles encore plus fort. Moi, je m’en tape, on m’a déjà pris pour un fou. Mais toi ? T’es la gardienne de ta culture. Je serais toi, je ferais pas trop la conne. |


Je ne niais pas. A quoi bon ? Des femmes et des enfants, j’en avais déjà tué. Pas mal même. Et encore, je ne me rappelais que ceux que j’avais vu directement tomber sous mes tirs ou ma lame, mais pas ceux qui étaient au sol lorsque je mitraillais depuis un hélicoptère, ou tirais au mortier sur une position éloignée dans les furieux combats urbains de Chine et du Japon. La colère de ma vis-à-vis dérape et elle m’accuse de tous les maux, y compris d’avoir prémédité l’assassinat de ses « sœurs » et de ses « dieux ». Si elle savait à quel point je n’avais rien compris à cette histoire… En revanche, je fronce les sourcils et serre la mâchoire quand elle parle de Kat’ et de son enfant.


| Ne t’approche pas d’eux. Ne t’approche pas de mes soldats. Ou tu perdras le peu qu’il te reste. |


Regards sur nous, les gens ont peur et s’éloignent, tandis que la jeune femme explose et m’envoie son poing en plein visage. Je trébuche en arrière, la lèvre fendue et un filet de sang s’en écoulant, la couvant d’un regard assassin, meurtrier. Les gens s’écartent en courant maintenant, et d’autres témoins appellent la sécurité à grands cris. Je crache un glaviot ensanglanté sur le côté. Cette connasse cogne dur, bordel de merde, j’avais oublié la force de ces guerrières.


| Je ne savais rien. Tout ce qu’on nous a dit, c’était que des allumées débarquaient de nulle part pour massacrer nos troupes, et qu’on devait vous neutraliser. Pareil pour le temple, on devait le « cleaner », ce n’est qu’après que nos ordres ont changé. Je sais pas qui voulait votre peau, mais vous étiez mortes à partir du moment où vous êtes venues tuer des soldats de l’Union. |


Je me redresse vers elle et je cours dans sa direction, en vue de la plaquer au sol.
[HJ tu jettes un dé action pour la sécurité ?]

***************



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MessageSujet: Re: [Livre I - Terminé] Future Starts Slow   [Livre I - Terminé] Future Starts Slow EmptyMer 28 Fév - 17:15

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MessageSujet: Re: [Livre I - Terminé] Future Starts Slow   [Livre I - Terminé] Future Starts Slow EmptyMer 28 Fév - 19:11

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Comment cet homme avait-il pu m’épargner ? Pourquoi l’avait-il fait ? J’avais longuement espérer trouver une réponse en le rencontrant mais toutes ses paroles m’embrouillaient l’esprit. Je ne savais plus quoi penser et je perdais pied. Durant un bref instant j’osais même jeter un coup d’œil rapide vers l’issue de secours un peu plus loin. En moins de temps qu’il ne fallait pour le dire je serais capable de la rejoindre… mais je n’en faisais rien. Je restais là alors que Jean avait envers moi une attitude provocante. Selon lui j’aurais dû le fuir mais je n’avais pas peur… non, je ne le craignais pas, même si je n’étais pas folle au point de le croire inoffensif. Les hommes avaient des ressources et c’était encore plus le cas lorsqu’ils étaient surentraînés comme l’était Jean.
La réplique qu’il prononça lorsque je lui annonçais que je n’avais pas peur de lui me fit contacter la mâchoire de rage. Son manque de respect était une insulte que je ne pouvais supporter ! Il n’y avait rien d’extraordinaire dans l’acte qu’il avait accompli avec ses hommes… Détruire un temple et tuer des Dieux endormis ainsi que celles qui les protégeaient. Je ne me rendais même pas compte que je me mettais à le tutoyer comme il venait de le faire. Je secouais la tête, en plus de la colère que je ressentais j’avais mal. Je ne pouvais pas croire que celui qui m’avait épargné soit comme ça, presque fier d’avoir réduit à néant les raisons de mon existence.



- Comment peux-tu dire ça ? Comme si cet acte était glorieux ? demandais-je incrédule. Tu te vantes de les avoir tués alors qu’ils étaient sans défense, endormis !


Ma rage était telle que toute mon attention avait fini par se concentrer sur ce seul homme, oubliant la foule qui nous entourait. J’aurais d’ailleurs continué à l’ignorer si les paroles de Jean ne m’avait pas fait jeter un coup d’œil autour de nous. Je constatais qu’il ne mentait pas ! Certains badauds nous observaient avec une curiosité que je trouvais malsaine et d’autres avec un regard craintif.  
Peu m’importait ces étrangers, ils ne représentaient rien pour moi… ou presque ! Il était un danger pour mon identité secrète mais avait-elle réellement de l’importance ? Il est vrai que j’aidais plusieurs jeunes femmes qui avaient besoin d’apprendre à se défendre mais un autre coach pourrait faire le même travail avec elles. Je soupirais !



- Tu n’es pas moi, déclarais-je. Et qu’aie-je à garder maintenant que tu nous as laissé sans rien ? demandais-je en le fixant. Nous ne vous avions jamais rien fait alors pourquoi vous avez fait ça ?


Pourquoi ? Cette question se répétait en boucle dans mon esprit depuis des années. Si j’avais su pourquoi les hommes avaient décidé de s’en prendre à nos Dieux tout cela aurait peut-être été plus simple… mais ça ne l’était pas ! Et cet homme continuait à me faire du mal aux travers des mots qu’il prononçait alors je décidais de faire pareil. Le menacer avec des paroles… mais qui ne le concernaient pas directement. Non ! J’évoquais ses hommes et cette femme dont l’enfant était malade.
Jean ne me connaissait pas et il ne se doutait pas que je ne toucherais pas à l’enfant. Cela étant, ce fut bien de ses guerriers qu’il parla. Je ne devais pas les toucher sinon je perdrais le peu qui me restait. Et là, j’éclatais de rire ! Un rire glacial qui fit reculer deux trois personnes dont je me fichais complètement.



- Tu me menaces ? Je te l’ai dit… je n’ai pas peur de toi, lui rappelais-je. Et dis-toi qu’en dehors de ma vie, je n’ai rien à perdre. Plus de sœurs, pas de famille, absolument rien !


J’étais une âme errante sans but… enfin, avec l’espoir fou et infondé de retrouver une de ses sœurs ou ses Dieux ! Et ce destin tragique était la conséquence des actes de l’homme qui me faisait face. Tout cela était de sa faute et je voulais lui faire mal ; voilà pourquoi je le frappais avant même de réfléchir. Puis je me figeais en voyant les gens partir en courant, en le voyant cracher du sang mais surtout en entendant les paroles qu’il prononçait.
C’est impossible ! Il mentait… Sa façon de raconter l’histoire donnait l’impression que nous les avions attaqués sans raison mais ce n’était pas vrai. Les sœurs supérieures avaient eu la vision du Grand Temple attaqué et nous avions pris les devant pour le protéger lui, les Pierres et nos sœurs. Se pouvait-il que tout cela n’est été qu’…



- Un piège !? murmurais-je avant d’être surprise par l’attaque de Jean. Je poussais un râle alors que ma tête cognait violemment contre le sol. Légèrement sonnée, je me débattais. Tu mens… dis-je les yeux remplis de larmes de douleur et de rage. Nous n’étions pas la pour tuer mais pour nous défendre, déclarais-je en lui assénant un nouveau coup de poing mais dans les côtes.



***************


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MessageSujet: Re: [Livre I - Terminé] Future Starts Slow   [Livre I - Terminé] Future Starts Slow EmptyMer 28 Fév - 19:11

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MessageSujet: Re: [Livre I - Terminé] Future Starts Slow   [Livre I - Terminé] Future Starts Slow EmptyMer 28 Fév - 21:29

Le direct me cueille en pleine poire, me déchire la lèvre, me fait voir trente-six chandelles aussitôt balayées par la douleur dans ma bouche ; l’intérieur de mes lèvres s’est égratigné contre mes dents, et j’ai du sang plein la bouche. Elle cogne dur, j’ai la tronche en vrac. Mais je réagis au quart de tour. D’instinct, j’ai compris qu’elle était physiquement plus forte que moi malgré mon épaisseur double. J’avais beau n’avoir jamais renoncé au sport, vue l’entreprise dans laquelle je travaillais, je n’étais pas autant en forme qu’elle. Grande, fine et élancée. Taille de cible plus petite, et coups puissants. Agilité plus grande. Mon seul espoir, en dehors de la chance ou de l’intervention de tiers, ça restait de réduire la distance, pour lui laisser moins de place pour déployer ses coups et pour caler les miens plus précisément, et avec plus d’impact. Je lui rentre dedans avec toute ma carrure et ma force, décuplées par la vitesse de mon élan, alors que les gens commencent à sortir leurs téléphones. Bordel de merde. Ils vont finir par filmer, si la sécurité n’arrive pas.


Etre présent sur une vidéo de téléphone portable, c’est la porte ouverte aux pires emmerdes.


Nous roulons au sol et elle se cogne la tête. Je me place entre elle et les téléphones de la galerie, leur offrant mon dos. On ne verrait que l’arrière de mes cheveux poivres et sel et ma veste, que je jetterais en sortant. Encore fallait-il que l’on puisse se tirer d’ici en un seul morceau, mais la sécurité semblait tout aussi incapable que la police, dans ce fichu pays. La Valkyrie, puisque c’était ce qu’elle était vraiment, avait les larmes aux yeux à cause du choc à la tête. Elle me cogne férocement dans les côtes et du sang s’échappe de ma bouche pour tomber sur son visage, sous moi. La force de l’impact me soulève sur le côté et me chasse d’au-dessus de son corps. La respiration coupée par le choc, je profite de son propre étourdissement pour la saisir par les cheveux.



| La meilleure défense, c’est l’attaque. |


Je la pousse de toute mes forces et la balance tête la première vers la porte de secours qu’il y a derrière l’espèce de sas où nous nous trouvons. La jeune femme la percute violemment, le choc l’ouvre. Je la suis alors que les gens crient encore derrière nous ; c’est la bousculade. Je la suis dehors, dans la cage d’escalier du parking. J’imagine que l’utilisation intempestive de l’issue de secours a dû déclencher une alarme quelque part mais… Pas le choix. Je reclaque la porte derrière nous et retire la chaîne de sécurité de l’escalier de service, pour enrouler les deux barres d’ouverture de la porte de secours. Tranquilles. Pour un moment. Il faudra vite partir. J’ai accompli tout ça avec force économie de gestes et de souffle, mais là, j’ai du mal à reprendre ma respiration. La jeune Valkyrie se relève.


| Je ne tire aucune fierté de ce que j’ai fait. Mais je l’ai fait… Parce que je le devais. Vous avez débarqué de nulle part et flingué des tonnes de soldats. L’armée nous a envoyés pour vous combattre. Je ne sais pas comment ils connaissaient votre temple. Je ne sais pas qui a donné l’Ordre 66. Tu m’en dois une, tu me disais ? Parfait. Fous-moi la paix jusqu’à ce que le gosse de Kat’ soit à l’abri. Fous-la paix aux gens que je connais. Sitôt que nous aurons réuni assez de pognon, tu pourras faire ce que tu veux de moi. Je suis prêt à payer pour tous les autres. Il arrive de toute façon un moment où l’ardoise est pleine, et où il faut passer à la caisse. J’ai compris que c’était mon tour, mais pas tout de suite, ok ? |


Je parle vite, d’un ton tranchant, incisif, d’une voix habituée à commander et à assumer. Je savais qui j’étais. Je savais où j’allais. Et le premier objectif était de se sortir de ce guêpier. Je lui tends la main. Elle peut l’utiliser pour me balancer par-dessus la rambarde, sans doute. Elle en a la force. Quitte ou double. Comme toujours dans ma vie.


***************



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MessageSujet: Re: [Livre I - Terminé] Future Starts Slow   [Livre I - Terminé] Future Starts Slow EmptyMer 28 Fév - 21:29

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MessageSujet: Re: [Livre I - Terminé] Future Starts Slow   [Livre I - Terminé] Future Starts Slow EmptyMer 28 Fév - 22:55

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Il ne faisait pas le poids contre moi et s’il était désarmé c’était encore plus le cas. Mon apparence si frêle par rapport à la sienne n’était qu’une supercherie, j’étais plus forte que lui alors que si j’avais été une simple femme cela n’aurait pas été le cas. La force de mon coup de poing sembla d’ailleurs étonner quelques personnes dans la foule mais je n’y prêtais pas attention alors que je risquais de mettre ma couverture en danger. J’avais l’excuse d’être une coach mais tout de même, de là à fracasser un guerrier surentraîné. Mais en cet instant je ne m’intéressais pas aux conséquences de mes actes et me perdais même dans mes pensées après avoir entendu les paroles mensongères et accusatrices de Jean.
Cela lui fit une bonne diversion puisqu’il arriva à me faire basculer. Le choc fut assez violent pour me faire tourner la tête mais aussi pour me faire enrager. Sous le coup de la colère j’aurais presque récupérer mon arme dissimulée dans ma botte si je n’avais pas été si restreinte au niveau de mes mouvements. Cela me rendait folle, tout comme ces gens armés de leur téléphone. Que cherchait-il à faire ? Je ne pouvais pas le savoir car Jean m’obstruait la vue. Pas pour longtemps !
Après les mots, je frappais de toutes mes forces. Être à sa merci m’était insupportable et me donnait l’impression de suffoquer. Je manquais d’air comme lorsqu’il m’avait trouvé sous le corps de ce guerrier et je respirais à nouveau lorsque mon coup porté dans ses côtes le fit se décaler. Malheureusement le répit fut de courte durée puisque l’homme m’attrapa par les cheveux. Technique d’attaque très basse selon moi et je poussais un cri de rage.



- Lâche-moi !


Je n’eus rien le temps d’ajouter à cela. Jean me balança avec une violence inouïe contre la porte de l’issue de secours, celle-là même que j’avais regardée un peu plus tôt. La brutalité du choc la fit s’ouvrir tandis que je me cognais contre ce qui devait être une rambarde de sécurité. J’étais sonnée et la tête me tournait tandis que je constatais une entaille au niveau de mon front. Jean était là et je secouais la tête pour retrouver mes esprits avant qu’il n’attaque à nouveau. Mais rien ! Il se contentait de verrouiller la porte. Je récupérais ma lame en me relevant alors que lui prenait la parole.
Je ne faisais pas le moindre geste et l’écoutais sans tenir compte du brouhaha qui avait lieu de l’autre côté. Je secouais la tête ! Nous n’avions fait que nous défendre et oui, pour cela nous avions utilisé l’attaque. Et en l’entendant parler, je me demandais moi aussi comment les hommes avaient eu connaissance de notre Temple. Puis je le coupais…



- C’est quoi l’Ordre 66 ?


Mais Jean continua en me rappelant ma dette ce qui me fit froncer les sourcils. Ce n’était pas comme ça que ça fonctionnait ! Je devais lui sauver la vie et là, on serait quitte. C’était ça le deal. Alors je n’allais pas lui foutre la paix et quoi… ? De quoi parlait-il ?
Je n’en savais rien mais je me méfiais. Je ne comprenais pas ce qu’il me disait ! Il voulait que je le laisse tranquille pour que je puisse ensuite le tuer ! C’était insensé… Il était fou. Et tout ce qu’il racontait n’était peut-être qu’un piège. Je prenais sa main dans la mienne mais avec rapidité je le plaquais contre le mur, ma lame sous sa gorge puis je me stoppais avant de commettre l’irréparable, mon arme toujours contre sa peau.
Je comprenais enfin le sens des paroles de Jean… l’enfant de Kat’, le pognon, le temps dont il avait besoin. J’avais compris que la progéniture de sa camarade était malade et que l’établissement médical était onéreux. Visiblement, il était même au-dessus des moyens de la mère de l’enfant. Ou alors tout ça n’était qu’une excuse !



- Tu essaie de te servir de cet enfant comme excuse ? demandais-je en le fixant. Ou sa vie est-elle réellement en danger ? Je marquais une pause. Et si toi et tes amis n’avez pas l’argent comment allez-vous le trouver ? En claquant des doigts ? En braquant des fourgons et banques ?


Après tout c’était une activité à la mode ces derniers temps si on en croyait les journaux que je lisais tout les matins en buvant mon café chez Isa. Attendant une réponse, je me rendais compte que cette proximité me gênait mais je ne pouvais pas le laisser reprendre le dessus et je voulais une réponse.
Je ne prêtais même pas attention au sang qui coulait sur mon visage.



***************


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MessageSujet: Re: [Livre I - Terminé] Future Starts Slow   [Livre I - Terminé] Future Starts Slow EmptyMer 28 Fév - 23:35

La Valkyrie me lance de la lâcher, mais je n’obtempère pas, ou plutôt pas vraiment. Est-ce que ça compte comme l’ayant lâchée si je l’envoie droit dans une porte de service ? Son corps claque contre la barre d’ouverture qui se déclenche et la fait passer de l’autre côté. Voilà qui coupait court à tous les cris et à toutes les imprécations. C’était une Valkyrie, d’accord. Une guerrière de légende. Je ne savais pas grand-chose d’elles ; juste ce qu’on m’avait inculqué pour les tuer. Mais je savais qu’elles étaient physiquement meilleures que nous autres, simples mortels, humains de bas étage. Ca ne changeait finalement rien ; je n’étais pas un esthète du combat à mains nues, j’étais une brute. On ne m’avait pas appris à me battre pour faire beau, pour accomplir des acrobaties et d’autres prouesses artistiques, lorsque j’avais fait mes classes. Cogner pour tuer. Cogner pour affaiblir en vue de tuer. Plus tard, j’avais rajouté à mon panel de techniques, le « cogner pour ne pas tuer mais pour faire parler » ou ce genre de choses. Ça avait plutôt bien marché, en fait. J’avais eu un brillant parcours militaire, décoré de nombreuses fois… Mais sans avoir le droit de parler de tout ça de mon vivant, en théorie.


Liv reprend la parole, en même temps qu’elle essaie de récupérer ses esprits après le choc des plus violents qu’elle vient de connaître. Ce n’est pas très grave dans l’absolu ; elle n’en mourra pas, et n’en portera sans doute les traces que pendant quelques jours. Et voilà qu’elle me demande ce qu’était l’Ordre 66. Est-ce que je devais tout lui dire, ou est-ce que je devais me claquemurer dans mon silence habituel. J’en avais déjà beaucoup dit… D’un autre côté, l’ordre de confidentialité ne s’appliquait qu’aux extérieurs à ces opérations. Au pied de la lettre, Liv en faisait partie. Même si elle en avait été victime. Je coupais la poire en deux.



| Terre brûlée. On détruit tout avant de décoller, et on ne laisse aucune trace de ce qui était là avant qu’on arrive. |


En Afrique, ça avait voulu dire exécuter les sujets d’expérience d’Areva. En Asie, ça avait été la crémation au lance-flammes des usines de clonage du Yang-Tsé. Pas besoin d’entrer dans les détails. Pour liquider un temple en montagne et assassiner des dieux, il avait fallu une charge nucléaire tactique, du genre à faire sauter un immense barrage ou une série de fortifications dans une région frontalière. Le genre d’arme qu’on a normalement besoin d’utiliser qu’une seule fois, surtout en endroit clos. Mais je n’ai pas le temps de réagir lorsque je lui tends la main que déjà, la Valkyrie se jette sur moi et menace de me trancher la gorge. D’abord surpris par la rapidité de son attaque, je ne bouge pas, je ne fais rien contre. Le sang bat dans mon artère, contre sa lame. Je souffle contre son visage, les yeux dans les yeux :


| Qu’est ce que ça peut te foutre. Ce gosse a été engendré par les monstres qui ont génocidé ton peuple. Et il est défendu par eux. On n’a pas de pognon. Mais on fera ce qu’il faudra. C’est ce que je t’ai dit tout à l’heure. Je suis comme je suis. Et je fais ce pourquoi je suis fait. Quoiqu’il en coûte. Alors maintenant, choisis, Valkyrie. Tranche-moi la gorge ou laisse-moi partir. Mais quoi que tu décides, tu dois le faire vite, ou la Valkyrie que tu es finira en rat d’expérience dans un laboratoire gouvernemental. |


***************



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MessageSujet: Re: [Livre I - Terminé] Future Starts Slow   [Livre I - Terminé] Future Starts Slow EmptyJeu 1 Mar - 1:02

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Je n’aurais jamais imaginé que ma première rencontre avec Jean se passerait de cette façon et je me rendais compte que j’avais été naïve. Comment cela aurait-il pu en être autrement ? Notre passé commun avait assuré une confrontation lors de nos retrouvailles et c’était sûrement pour cela que je m’étais contentée de le suivre de loin et de l’observer. Je voulais le tuer tout autant que ce besoin me révulsait ! A vrai dire, je devais le tuer si je voulais venger mes sœurs mais est-ce que je le désirais vraiment ? Je n’en savais rien car il m’avait épargné et je n’avais eu aucune réponse jusque là… aujourd’hui ! Jusqu’à ce que je comprenne que notre massacre n’avait été qu’une mission de plus ! Rien de plus que des cibles… voilà ce que mes sœurs et moi avions été pour lui.
Et cela je ne pouvais l’accepter ! Nous vivions à l’écart de ce monde sans jamais nous y mêler… La seule utilité de son existence était celle de la procréation mais voilà qu’ils s’en étaient pris à nous sans aucune raison. Alors oui, je frappais cet homme qui ne resta pas sans se défendre et c’est à ce moment j’oubliais celle que je devais être et redevenais celle que j’étais, une valkyrie !  Peu m’importait la finalité de ce combat que j’avais provoqué, je n’abandonnerais pas. Voilà ce qui me traversait l’esprit alors que, sonnée, je tentais de me redresser. Je le faisais en me rendant compte que nous étions à présent à l’écart, seuls  et en récupérant mon arme.
Cependant, je n’attaquais pas de suite, la curiosité me poussant à lui demander ce qu’était ce fameux Ordre 66. Dans un premier temps, je croyais qu’il ne me répondrait pas mais je me trompais et sa réponse me laissa perplexe. La description de l’ordre était à l’opposition de ce qu’il avait fait. J’en étais la preuve vivante ! Pourquoi ne m’avait-il pas tué ?



- Pourquoi ? demandais-je alors.


Mais je ne précisais pas ma pensée car mon esprit s’embrouillait. Je restais encore sonnée alors que je devais faire mon possible pour rester sur mes gardes. Cet homme demeurait celui qui avait exterminé mon peuple et je ne savais pas si ses paroles étaient sincères ou des pièges. Voilà pourquoi, perdue, j’avais collé ma lame contre sa gorge avec l’intention de le tuer sans le faire pour autant. Je me répétais mentalement tout ce qu’il venait de me dire ! Et ce que je comprenais c’est qu’il m’avait épargné alors qu’il n’aurait pas du le faire par le passé, à présent il faisait son possible pour sauver une personne innocente en se foutant des conséquences ! Pouvais-je réellement le tuer ? Cela ne serait-il pas une insulte à mes Dieux ? En même, cet homme était le fautif de leur disparition !
Mes pensées s’atténuèrent lorsqu’il reprit la parole de manière agressive. J’appuyais à nouveau la lame lorsqu’il déclara que je devais choisir mais je ne faisais pas couler son sang…



- Peu importe qui est à l’origine de cet enfant et qui le défend, c’est une personne innocente ! Une personne qui doit vivre, dis-je. Car tu te trompes, tous les hommes ne sont pas des monstres… j’en suis persuadée ; il y a encore du bon en l’humanité, déclarais-je. J’avais vu ce que l’amour et l’entraide faisaient en observant ce monde… et cela était beau mais tristement rare. La plupart du temps, cela venait des enfants. Les détenteurs de cette innocence sont vos enfants ! Puis je me taisais à nouveau, en baissant mon arme cette fois et en le fixant droit dans les yeux. Pourquoi as-tu désobéi à l’Ordre 66 ? Pourquoi tu ne m’as pas tué ?


Avait-il seulement la réponse ? Après tout ce qui venait de se passer je n’en étais plus certaine. Ou alors peut-être avais-je vu juste ! Cela était peut-être une simple erreur de sa part et dans un tel cas il représentait un danger pour moi.



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MessageSujet: Re: [Livre I - Terminé] Future Starts Slow   [Livre I - Terminé] Future Starts Slow EmptyJeu 1 Mar - 1:58

Pourquoi ? C’était la question à un milliard. Pourquoi j’avais fait tout ça dans ma vie ? Sans nécessité, sans urgence, sans besoin vital, irrépressible. C’était comme ça. Je m’étais souvent posé la question, en particulier lorsque j’étais jeune et que j’étais en quête de réponses à mes questions ; pourquoi aimais-je autant me battre ? Depuis la toute première fois, j’avais été incapable d’imaginer ma vie sans me vouer à autre chose qu’à la guerre, au malheur et à la bagarre. J’avais beau tourner et retourner le problème dans tous les sens il était insoluble. J’avais donc adopté des maximes pour expliquer ce que j’étais. Le genre de phrase bête et toute faite qui explique tout et n’importe quoi sans se fouler. Je suis comme je suis. Je fais ce pourquoi je suis fait. Et ce n’était finalement pas vraiment à moi de me décider, pas vrai ? Le même genre de dilemme semble occuper les pensées de la jeune femme. Me tuer, ou pas ? Je ne sais pas ce qu’elle choisira, mas ce qui est sûr, c’est que sa décision risque de la changer, et profondément avec ça. Jusque là, elle avait tué pour une cause. Mais sa cause était morte. Si elle me tuait maintenant, elle ne ferait jamais que me tuer pour elle-même. Ce n’était d’un coup pas du tout la même signification.


Et de mon côté… Me battre becs et ongles, je savais faire. J’y avais été déterminé, même un rien plus tôt. Mais là, je me rendais compte des circonstances. Il y avait des choses que je ne pouvais pas affronter… Mais je me mentais. J’en eus presque aussi vite la certitude ; si j’avais la moindre ouverture, je retournerais ce poignard contre elle et le plongerais sous ses côtes, jusqu’à fouailler ses organes internes. Sans le moindre respect pour le dialogue que je venais moi-même d’instaurer. Je serais prêt à survivre, envers et contre tout. Si mes arguments ne lui parlaient pas, alors je recommencerais à me battre, à tout faire pour en réchapper. C’était dans ma nature. Même quand ça ne servait à rien, même quand j’étais en tort, je ne pouvais pas m’empêcher de lutter. Je ne peux étouffer un ricanement sarcastique quand elle dit qu’il y a du bon dans l’humanité.



| Tous les hommes n’en sont peut être pas, mais les bons sont morts depuis longtemps. Il ne reste plus que nous, maintenant. Les monstres, les fous, les cupides et les envieux. |


Mais elle avait raison, le gamin de Kat’ devait vivre. Parce que je connaissais son gosse, et par esprit de loyauté, de camaraderie. Que nous restait-il, si nous n’étions pas capables de nous défendre entre nous ? De nous serrer les coudes ? L’Union nous avait utilisés, puis nous avait rejetés. Si nous ne pouvions pas compter sur nous-mêmes, il ne nous resterait plus rien, de fait. Je sens toujours sa lame contre mon cou, son corps bloquant le mien. Elle finit par baisser son arme, défendant les enfants, me demandant pourquoi je n’avais pas obéi aux ordres. Je fronçais les sourcils, reprenant mon souffle et essuyant le sang sur ma bouche d’un revers de manche. Au loin, on entendait une alarme. Il fallait se presser.


| Je ne sais pas. Je n’ai pas réfléchi, sur l’instant. Tout ça ne rimait à rien. Je veux dire, pourquoi d’un coup vous auriez fait mille bornes pour vous battre entre les russes et l’Union, sans crier gare ? Des femmes qui se battent avec casque, épée, bouclier. Des femmes qui ne meurent pas aussi facilement que nous. D’un coup, comme ça ? Je ne sais pas. J’ai toujours obéi aux ordres, quels qu’ils furent. Mais celui-là, ça sentait l’entourloupe à plein nez. Et à peine t’avais je épargnée qu’on atomisait votre antre. Comme si nos chefs avaient eu peur de vous. Je ne sais pas. Et tu ne sais pas non plus pourquoi vous nous avez attaqués. Ca pue la merde, ce carnage. C’est le plus bête que j’ai commis de ma vie. Pourtant, j’en ai fait des saloperies… Attaquer des villes, tuer des civils, assassiner tout un tas de gens… Mais il y avait toujours une justification ; protéger le cul de nos soldats sur le terrain, éviter que des scandales n’entachent la poursuite de la guerre, priver l’ennemi de ses propres « outils » biologiques… Mais là, la raison ? Je ne l’ai jamais comprise. Et je ne la comprends toujours pas maintenant. |


Mais tout ça, ça n’était jamais que de la poudre aux yeux.


| Je t’ai sauvée, parce que pour une fois, je ne voyais pas la nécessité d’un peu plus de cruauté, dans un conflit que je ne comprenais plus. |


Mais le lendemain matin, je participais comme tout le monde au massacre des siens…


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MessageSujet: Re: [Livre I - Terminé] Future Starts Slow   [Livre I - Terminé] Future Starts Slow EmptyJeu 1 Mar - 16:31

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La question était floue et restait sans réponse pour le moment… Comme beaucoup de questions. Pourquoi toutes ces guerres et tous ces morts ? Pourquoi ces maladies ? Pourquoi cette injustice ? Ce mot précédait tellement de fois des questions sans réponse que j’étais certaine que la mienne n’aurait que le néant comme écho, alors je n’insistais pas ! Mon esprit s’embrouillait déjà assez avec ce que je savais ou pensais croire et les informations que me donnait Jean. Ses mots n’étaient pas ceux que je pensais entendre ! Non, ils étaient contradictoires, accusateurs mais ils ne m’apportaient aucune vraie réponse. Du moins ce fut le cas dans un premier temps ! Puis de nombreux points semblèrent s’éclaircirent et je saisissais le sens des paroles de l’homme que je menaçais de ma lame.
Pourtant je ne le comprenais pas Jean. Sa manière de penser était tellement illogique que je n’arrivais pas à me mettre à sa place, chose déjà difficile avec des personnes aussi simple à déchiffrer qu’Isa. En écoutant parler le guerrier qu’il était je me rendais compte qu’il avait perdu foi en son peuple qu’il dénigrait. Il ne semblait pas croire en l’humanité alors que lui-même avait montré qu’il n’était pas totalement un monstre ! Il m’avait épargné et il faisait son possible pour sauver un enfant. Il ne pouvait donc pas être aussi mauvais qu’il prétendait l’être. Ou alors ces actes n’étaient qu’une façon de tenter de se racheter, un acte de rédemption… mais en faisant cela, il prouvait qu’il avait une conscience et qu’il voulait tout de même faire le bien non ? Je secouais la tête… Perdue, incapable de comprendre qui était véritablement cet homme ! Bon ? Mauvais ? Un tueur froid ? Un homme manipulé ? Je n’en savais rien !



- Non… C’est faux ! déclarais-je sûre de moi. Et si vous pensez réellement cela c’est que vous n’avez pas assez observé votre monde. Il reste de l’espoir ! Si ce n’était pas le cas nous serions tous condamnés et il ne servirait à rien de se battre pour sauver des innocents.


Je ne savais même pas pourquoi j’essayais de le convaincre ! Après tout, il pouvait bien penser ce qu’il voulait de son monde ; cela ne me regardait pas. Mais de mon côté, je ne baissais pas les bras ! Il restait forcément d’autres valkyries en vie et je devais les retrouver. Réunies, nous serions plus fortes pour ramener nos Dieux et avant cela, retrouver leur trace. S’il en existait une !
Je chassais cette pensée de mon esprit… et je demandais enfin à Jean des explications tout en baissant mon arme ! Je voulais savoir pourquoi, je voulais aussi comprendre. J’aurais dû être morte depuis des années mais j’étais encore là et je le devais à sa seule volonté.
Le début de ses explications furent floues mais plus il parlait, plus je comprenais ! J’avais l’impression que lui, comme moi, avions été manipulés et cela engendrait d’autres questions. Pourquoi avaient-ils eu l’impression que nous étions les agresseurs alors que nous ne faisions que défendre le temple qu’ils allaient attaquer ? Pourquoi les sœurs supérieures avaient-elles eu la vision de ce massacre si ce n’était pas vrai ? Ma main passa brièvement sur mon front plissé par l’incompréhension.



- C’est le Temple que tu aurais dû épargner... pas moi, dis-je pensive. Je marquais une pause. Tout ça ressemble à une manipulation… mais de la part de qui ? et pourquoi ? Je l’ignore, continuais-je plus pour moi-même.


Puis je me reculais… et je l’observais. J’étais persuadée qu’il dirait que m’avoir épargné était une erreur mais je m’étais trompée. Il n’avait pas voulu tuer une nouvelle fois inutilement. Se doutait-il à ce moment que je chercherais à le retrouver ?


- Regrettes-tu de m’avoir laissé en vie maintenant que je t’ai retrouvé ? demandais-je en m’éloignant encore un peu plus.


J’aurais pu lui dire que je n’avais jamais voulu le tuer mais cela aurait été un mensonge. J’avais toujours été hésitante sur ce point et je l’étais encore.



***************


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MessageSujet: Re: [Livre I - Terminé] Future Starts Slow   [Livre I - Terminé] Future Starts Slow EmptyJeu 1 Mar - 20:39

Je ne savais pas trop ce que je devais faire, maintenant. J’avais évité le pire, et je n’avais visiblement pas eu à la tuer ; j’avais réussi sans trop savoir comment à la convaincre, ou en tout cas à soulever une partie de son adhésion. Ce n’était pas si mal. Ça évitait d’avoir du sang sur les mains devant témoin. Les Mad Foxes pourraient vivre un jour de plus… Hourra pour moi ! Mais rien n’était quand même joué, en définitive. Même si elle finissait par baisser sa lame, elle l’avait quand même levée. Et elle l’avait toujours en main. La situation était dangereuse, malgré une légère diminution de la tension, on se rendait compte que tout pouvait basculer à nouveau. Et elle était déterminée, de toute évidence. Liv. Cette espèce de guerrière sortie du fond des âges, dont j’avais participé au massacre de son peuple… Tout était confus, chamboulé. Je ris de plus belle, de si bon cœur, que j’ai l’impression que ça fait péter toutes les barrières qui existaient sur mon visage depuis des années. Cette fille, décidément, c’était quelque chose. Je ris à en perdre haleine. Je ris à en pleurer. Je continue de me frotter la bouche. Je la prends par la main, lui fait un clin d’œil complice en mode « fais moi confiance, on doit se tirer ». Je ris encore un moment, jusqu’aux larmes. Jusqu’au désespoir le plus profond, qui me rend à mon silence plus habituel. Je m’essuie les yeux d’un revers de manche.


| Mais enfin. D’où tu débarques! Je ne me suis jamais battu pour des innocents. Ce n’est pas moi. Je me bats parce que c’est la seule chose que je sais faire. |


Je lâche sa main, sitôt que nous retrouvons la quiétude relative d’un parking bondé de gens. L’altercation est presque déjà oubliée pour tout le monde. Les vigiles ont été trop lents à intervenir. Ils nous ont perdus, et ne nous retrouverons jamais. Je la laisse plus en paix, avec plus de distance aussi. Je ne sais pas vraiment où je vais, avant de me rendre compte que je suivais d’instinct la direction de l’endroit où ma voiture était stationnée. Je souffle, reconnaissant ma défaite et mon abandon sur au moins un point.


| Je ne sais pas. Et je m’en fiche. Vous êtes venues toutes seules chercher votre destin, et mon job, c'était de vous le faire rencontrer. |


Au moins j’étais honnête. Le devoir était précisément le devoir quand il ne nous plaisait pas le moins du monde, et sa vraie valeur, c’était d’être accompli malgré tout. Même si ça ne m’avait pas plu sur le moment, abattre les siens avait été mon devoir. Ni plus, ni moins. Ca nous avait coûté beaucoup de monde. Et après ça, les Fantômes survivants n’avaient plus du tout été les mêmes. Finalement, ça ne m’avait pas plu d’être manipulé, utilisé. Mais si je voulais être honnête avec moi-même, j’avais toujours su que je l’étais, depuis le tout début. A quoi bon former un régiment de psychopathes, un bataillon entier des plus chtarbés, si ce n’était pour leur refiler les saloperies que d’autres rechignaient à exécuter ? Je n’avais pas hésité une seule seconde. Je soupire, lorsqu’elle me demande si je regrettais de l’avoir laissée en vie.


| Maintenant que tu m’as mis ton poing dans la gueule, j’ai un peu moins de fierté à ce sujet. Mais ce qui est fait est fait. Je ne reviendrais pas dessus. Sauf si tu m’y forces. Et dans ce cas là, je t’abattrais sans sourciller. |





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MessageSujet: Re: [Livre I - Terminé] Future Starts Slow   [Livre I - Terminé] Future Starts Slow EmptyJeu 1 Mar - 22:32

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J’avais beau les observer, les hommes étaient complexes et tellement différents les uns des autres. Je m’en rendais compte chaque jour et c’était davantage le cas face à Jean. Sans que rien ne nous y oblige, nous étions sincères dans ce que nous nous disions mais je restais persuadée que mon comportement était plus facile à décrypter pour l’homme que cela ne l’était pour moi envers lui. D’ailleurs, j’eus presque un léger sursaut quand il se mit à rire… Qu’avais-je dit pour qu’il réagisse ainsi ? Je le fixais en fronçant les sourcils, intriguée mais sur mes gardes. Et voilà qu’il pleurait… qu’il pleurait de rire ! Je savais que c’était possible mais cela ne m’était jamais arrivé et je trouvais cela étrange. Soudain curieuse, je penchais la tête en l’observant, me demandant si j’aurais une explication à ce rire ou si je devrais lui poser la question. Mais alors que je m’apprêtais à le faire, je me stoppais.
Sa main venait de prendre la mienne et avant que je ne le repousse avec force je voyais son clin d’œil. Son attitude n’avait rien d’agressive et ma main ne quitta pas la sienne tandis que je le suivais. Jean nous éloignait de la porte, du danger ! Il me sauvait en même temps qu’il se sauvait… J’écoutais ses paroles que je ne comprenais pas. Ce qu’il disait n’était pas vrai ! J’allais le lui dire quand quelque chose changea…
Jean venait de me lâcher la main. Je la regardais libre à nouveau, ressentant l’air frais du parking et non plus la chaleur de ce contact humain. Perturbée, j’essuyais le sang de mon visage avec le revers de ma manche, sans succès.



- Tu fais tout pour sauver l’enfant de Kat’, déclarais-je. Et si tu ne t’es jamais battu pour les innocents auparavant c’est ce que tu fais maintenant ! Je marquais une pause. Si l’argent manque, tu te bats forcément pour en trouver… peu importe la manière dont tu t’y prends. Tu prends sûrement des risques et tu ne le fais pas pour toi mais pour cet enfant !


Puis alors qu’il marchait pour aller je ne savais trop où, je ne me rendais même pas compte que je le suivais en lui parlant. Je lui disais qu’il aurait dû épargner le Temple à ma place mais de ça, il s’en fichait. Le passé était le passé et il avait raison mais comment pourrais-je oublier tout ce que j’avais perdu. Lui n’avait fait que son job.
Je soupirais.



- Notre destin était donc de mourir… pourtant, je suis là, lui rappelais-je, sans réel but !


Je pensais à voix haute mais cela n’était pas grave… il savait qui j’étais et pourquoi j’existais. Ma mission n’avait plus lieu d’être puisque mes Dieux n’étaient plus ! Ma main se serra autour de ma lame que je rangeais rapidement de nouveau dans ma botte. Elle ne me servait à rien car je ne le tuerais pas… pas aujourd’hui et peut-être même jamais.
Mais lui, regrettait-il de m’avoir laissé en vie ? Je lui posais la question et sa réponse me fit esquisser un de mes rares sourires sincères. Puis je fronçais légèrement les sourcils, intriguée.



- Sauf si je t’y force ! répétais-je. Je le fixais et me rapprochais d’un pas. Il y a eu tellement de fois où j’aurais pu te tuer sans que tu ne me voies arriver. Je me disais que je devais le faire, je le devais pour elles mais… mais je ne faisais rien. Parce que ça ne les ferait pas revenir, parce que tu ne ressentirais pas ce vide, ce néant que j’ai en moi depuis l’anéantissement de mon monde. Je me taisais. Plus que te voir mort, je voulais que tu ressentes cette douleur, cette culpabilité et cette rage qui me hante.


Alors oui, j’avais envisagé de m’en prendre à des personnes proches de lui mais je n’avais rien fait. Sa famille, ses camarades étaient toujours en vie.




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MessageSujet: Re: [Livre I - Terminé] Future Starts Slow   [Livre I - Terminé] Future Starts Slow EmptyJeu 1 Mar - 23:19

Et voilà, on était en relative sécurité, suffisante en tout cas pour ce soir, tandis qu’il était clair pour moi qu’il y avait désormais comme une trêve tacite entre nous, qui au moins me laissait le temps de souffler. Elle était jeune, mais terriblement puissante. Je pense qu’elle pourrait me battre au bras de fer. Sans soucis. Alors que j’étais bien plus musclé qu’elle. Mais il y avait une vigueur dans ce corps d’apparence si fragile… Et une volonté de s’en servir. La volonté, c’est toujours ce qui compte le plus. Et c’est ce qui la rend redoutable. Elle ne m’a pas l’air beaucoup plus stable que nous autres, fantômes. Si rapide à se saisir de la violence comme unique recours au problème qui nous occupait, s’en était presque suspect. Cette fille n’était pas nette. Elle ne comprend même pas qu’elle ne dit que des conneries, des principes d’un autre âge, s’ils avaient seulement existé un jour. Et elle continue de me contredire, ce qui me fait soupirer. Elle me dit que je me battais bien pour quelqu’un d’innocent. C’était vrai, mais c’était plutôt une conséquence qu’une cause. Je m’explique ; je me battais pour le petit parce que je n’avais rien de mieux à faire, parce que Kat’ m’avait demandé mon aide, et parce que je défendais toujours mes hommes, même aujourd’hui, même si longtemps après la guerre. Je me massais le dessus des yeux, avec mon pouce et mon index, comme pour chasser une migraine, ou me calmer en expliquant à un enfant hyperactif qu’il doit se tenir tranquille.


Tiens, cette comparaison ne tenait pas trop mal la route.



| Katerine. Se sont ses amis qui l’appellent Kat’. Je le fais pour les gens auxquels je tiens. Et je tuerais pour ça, s’il le faut. Y compris d’autres femmes, d’autres enfants, des vieux même, si je dois le faire. Tu saisis ? Je suis pas le bon gars de l’histoire. J’ai tué tes copines, il y a sept ans. Je n’ai peut être pas décidé d’envoyer mes hommes sur place, mais c’est moi qui ai pressé la détente. Et toi aussi, tu as tiré ton épée, et t’as étripé des copains. On a fait ce qu’on avait à faire, et ça n’avait aucun rapport avec le bien ou avec le mal. Ok ? |


Elle pouvait parer sa propre action de tout le lustre qu’elle désirait, il n’en restait pas moins que ce qu’elle avait fait, ça s’appelait un meurtre. Dans mon monde, dans le sien, partout. C’était les Valkyries qui étaient sortie de nulle part pour nous attaquer. On avait bien entendu répliqué avec force, avec cruauté même, mais il n’en restait pas moins que c’était elles qui étaient venues pour nous foutre en l’air à grands coups d’espadons ; j’avais vu des mecs se vider de leurs tripes dans la neige, ou se tordre de douleur en s’agrippant aux restes d’un membre sectionné d’un coup de hache ou d’épée. Elle était aussi fautive que moi, malgré tous ses grands principes, c’était une bouchère au moins autant que nous. La jeune femme soupire, déboussolée, perdue, et elle me dit qu’elle erre là, sans but. Je lui jette un regard peu compatissant.


| On en est tous là. Tu crois vraiment que j’étais fait pour cette vie ? J’ai jamais su revenir. Moi aussi, je suis mort là-bas. Ma femme s’est tirée, avec mes filles. T’as vu en me suivant ce qu’étaient devenues nos vies ? Y’a rien de différent, entre toi et nous. |


Ou si. Elle n’était pas humaine. Pas vraiment. Mais ce n’était peut-être pas le moment rêvé pour le lui rappeler, ça manquerait sans aucun doute de délicatesse. Je ne savais pas si elle se croyait vraiment humaine, ou si elle était fière de sa nature de valkyrie, qui était bien plus qu’un simple statut une fois qu’on l’avait vue combattre. Elle se rapproche à nouveau, lorsque je la préviens. Ma voix se fait glaciale, alors qu’elle menace à dmei-mots les miens.


| Et ça va, tu t’es bien paluchée en m’espionnant ? T’as pris ton pied, quand ma femme s’est tirée, quand mes gamines se sont mises à me détester ? Quand j’ai entraîné mes hommes dans une nouvelle aventure qui pourrait tous nous tuer ? A quel point ça t’a fait kiffer, de voir que ma vie était déjà en ruines ? |
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MessageSujet: Re: [Livre I - Terminé] Future Starts Slow   [Livre I - Terminé] Future Starts Slow EmptyVen 2 Mar - 17:04

Future Starts Slow
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Le regard que Jean posait sur moi me rappelait beaucoup celui des personnes que j’avais croisées au tout début de mon errance. A l’époque je ne le comprenais pas car je ne savais rien de ce monde mais là je voyais clairement qu’il me prenait pour une dingue. Grand bien lui fasse ! Pour commencer, il n’avait pas tort et d’un point de vue purement humain mon équilibre mental laissait à désirer… Je le savais parfaitement ! Ensuite je l’avais suivi depuis des mois et il ne fallait pas être saine d’esprit pour faire cela, sauf si on était détective. Ce que je n’étais pas. Mais surtout, c’était de sa faute si j’étais devenue comme ça… à moitié tarée, répliquant souvent avec violence à ce que je ne comprenais pas. Alors s’il s’en rendait compte je m’en fichais…
Je continuais de l’interroger mais aussi de le contredire ce qui ne semblait pas lui plaire car il n’avait pas l’air d’aimer donner des explications. Je levais même les yeux au ciel en le voyant faire ! En se massant le dessus des yeux comme il le faisait on avait vraiment l’impression qu’il allait s’adresser à une demeurée et je ne l’étais. Je me rendais compte de la folie qui me gagnait parfois mais je n’étais pas bête. Si cela avait été le cas je n’aurais pas pu l’espionner aussi longtemps sans qu’il ne remarque rien, je me serais fait démasquer depuis longtemps par les autorités. Mais non ! J’étais là, libre et face à lui.
Je croisais les bras en soupirant lorsqu’il me reprit sur le prénom de sa camarade. Je n’avais pas eu accès à ses papiers d’identité à celle-là et je n’avais fait que répéter le prénom que je pensais être le sien.
« Adorable ! » J’avais murmuré ça froidement alors qu’il continuait en m’expliquant que ses actes étaient intéressés. Il agissait pour lui et les personnes auxquelles ils tenaient ; ce n’était pas plus compliqué que cela. On aurait dit qu’il faisait tout pour que je le considère comme un monstre.


- Ok ! Ça n’avait rien à voir entre le bien et le mal, répétais-je d’un ton sans conviction. Et effectivement nous avons fait ce que nous devions, ce pour quoi nous étions formés… du moins, on a essayé ! Je marquais une pause. Et nous avons visiblement échoués tous les deux.


Pour ma part je n’avais pas réussi à protéger mes Dieux et lui n’avait pas complètement obéi… S’il avait suivi sa mission, cet ordre 66, je n’aurais pas du me trouver ici. Il comprendrait sûrement le sens de mes paroles ou pas et me prendrait pour une folle ! A vrai je m’en fichais royalement. Son avis à mon égard m’importait peu, comme celui du monde entier à vrai dire. Je n’étais pas comme eux, ils ne pouvaient pas me comprendre et même en essayant, personne ne serait capable d’y parvenir. Il fallait être une valkyrie pour me comprendre, pour savoir qu’elles pouvaient être mes pensées…
Mais j’étais la seule et mes recherches n’aboutissaient pas, me faisant douter sur les raisons de ma présence en ce monde. Sans réfléchir, je partageais ces pensées qui me traversèrent l’esprit et la réponse de Jean ne me plut guère. Je lâchais un rire mesquin à ses derniers mots !



- Rien de différent entre vous et moi ! répétais-je avec ironie. Rien mis à part le fait que tu as encore tes camarades, ta famille et que tu es à ta place ici. C’est ton monde !


Moi je découvrais encore des choses chaque jour. Mais je ne devais pas m’en étonner car lorsque c’était le cas on me dévisageait comme si je venais de m’échapper d’un asile de fous. Si les réactions des gens n’avaient pas été si négatives j’aurais été plus curieuse et j’aurais sûrement adopté un mode de vie plus en adéquation avec ce monde qui était à présent mon refuge.

Lorsque j’apprenais enfin que m’épargner n’avait pas été une erreur selon Jean, je cherchais à en apprendre plus et n’étais pas étonnée d’apprendre qu’il me tuerait si je l’y forçais. De mon côté, je me montrais honnête en lui disant que j’avais voulu le voir mort avant de souhaiter qu’il ressente la même douleur que moi.
Mais ce fait étant, je n’avais jamais rien tenté contre aucun de ses proches. Sans vraiment le préméditer je m’étais même rapprocher de certains, une personne en particulier. Mais Jean ne sembla pas le réaliser et s’adressa à moi froidement… utilisant même des mots et autres expressions que je ne saisissais pas !



- De quoi tu parle ? m’emportais-je. Je ne comprends pas la moitié de ce que tu dis ! Vos expressions sont si… si incompréhensibles, déclarais-je. Je ne comprenais déjà pas pourquoi tu vivais avec ces femmes, annonçais-je sans réfléchir. Les voir partir ne m’a donc pas choqué mais j’ai vu que cela vous faisait tous souffrir… Le truc c’est que je ne comprends pas pourquoi parce que je ne vous comprends pas. Je marquais une pause. Tu dis protéger les personnes auxquelles tu tiens mais tu les mets en danger, tu les rends tristes ! Tu t’infliges à toi-même ce que je ne t’ai pas fait ! Pas parce que je ne le voulais pas… parce que je ne pouvais pas !


Mon désir de vengeance était violent par moment, souvent même, mais je n’avais pas voulu l’atténuer en tuant des innocents comme ces femmes qui vivaient avec lui ou ses camarades dont la présence lors du massacre n’était pas certaine à cent pour cent.


***************


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MessageSujet: Re: [Livre I - Terminé] Future Starts Slow   [Livre I - Terminé] Future Starts Slow EmptyVen 2 Mar - 18:45

La jeune femme comprend bien que je ne la considère pas tout à fait comme quelqu’un de parfaitement serein et sain d’esprit. C’était évident pour moi qu’elle ne l’était pas ; entre tarés, on se reconnaissait forcément, quelque part. En plus de ça, pour ce que j’avais su du mode de vie de son peuple, elle n’avait peu ou pas de contacts avec l’extérieur. Alors elle avait dû un peu tomber des nues, quand elle s’était rendu compte que ce « monde à protéger » n’était finalement rempli que de crevures. Elle avait dû descendre de son perchoir en se mangeant quelques branches au passage. Rien de dramatique, puisqu’elle était encore là, c’était donc que quelque part elle avait bien réussi à s’adapter. De sa tenue à sa coiffure, elle ne dénotait pas trop avec son environnement, même si je lisais dans ses yeux la capacité de tuer, et la volonté qui allait avec. Le genre de regard intense qui n’appartient qu’aux fous ou aux meurtriers. Et je ne parvenais pas à la convaincre ; elle avait donc encore un certain côté innocent, un aspect cucul la praline qu’elle ne parvenait pas à gommer même après qu’on ait atomisé ses dieux, et qu’on ait tué toutes ses petites copines. Je lâche, sarcastique :


| Ouais enfin, l’un de nous deux a plus échoué que l’autre. |


Elle comprendrait sans aucun doute que je la provoquais, vaguement taquin, mais en tout cas pas sérieux pour autant. Puisqu’elle m’avait suivi, elle devait bien un peu me connaître, non ? Cela dit, elle marquait un point, bien que relatif, en m’envoyant que j’avais encore mon monde, sous entendant avec raison qu’on avait dévasté le sien. Il fallait bien avouer qu’on n’y était pas allés de main morte. J’avais encore mes camarades, c’était vrai. Ma famille était aussi en sécurité. Mais étais-je vraiment là ? Parfois, j’en doutais. C’était le genre de sentiment qui était souvent partagé par les militaires revenus de longues campagnes à l’étranger.


| Et alors, c’est le concours de celui qui a la vie la plus pourrie, maintenant ? |


Moyen comme un autre de couper court à l’argumentaire qui ne nous menait nulle part, sinon à continuer de lui rappeler ce que nous étions sensés faire, au fond ; buter l’autre. Il fallait qu’on passe à autre chose, là franchement, ça ne m’aidait nullement. Je ne devais pas compromettre l’opération ni mettre ses gens en danger, autrement je prenais des risques supplémentaires ; la jeune valkyrie semblait totalement hors de contrôle. Nous arrivons finalement à ma voiture. J’ouvre. Je lui fais signe de monter dedans. A l’intérieur, nous n’avions au moins l’avantage de ne pas pouvoir être entendus. Je passe outre le fait qu’elle ne comprenne pas pourquoi je vivais avec ma femme et mes filles. J’imaginais, au ton de sa voix, que c’était simplement un souci culturel, et qu’elle n’émettait pas directement un jugement. Si j’avais pensé le contraire, je lui aurais éclaté la tronche, comme j’avais commencé à le faire à l’intérieur. Je n’allais pas commencer à lui expliquer la vie dans un parking. Et nous n’étions rien l’un pour l’autre, en dehors d’anciens ennemis que la vie avait montés l’un contre l’autre par une succession de hasards, de coups du sort. Je soupire sans retenue.


| Ecoute, ces gens, là, ces anciens soldats. Ils sont tout ce qu’ils me restent. Et ma famille ne mérite pas de subir quoi que ce soit par ma faute. Est-ce qu’on a un moyen de régler ça maintenant sans qu’on s’entretue, ou qu’on reporte à plus tard ? Je dois le savoir tout de suite, parce que je ne pourrais pas partir la prochaine fois avec une épée de damoclès au dessus de la tête. Qu’est ce qu’il te faut, pour me laisser faire mon boulot ? |


Franc, direct. J’aurais applaudi des deux mains, si j’avais été seul.

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