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 The time of my life
Lukas Eulewald
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MessageSujet: The time of my life   The time of my life EmptyDim 20 Mai - 21:47

Quel bordel. Forcément, il avait fallu que ça tombe sur moi. Je grimace alors que je tente de bouger mon genou. Et va falloir que j’aille voir un médecin tu vas voir, parce que la rotule a une sale gueule quand même… elle est pas à cette place normalement… si ? Hum. Okay, ça fait un peu mal, mais c’est gérable. Je regarde de nouveau la voiture, vachement plus dépité pour elle que pour mes bobos. En vrai, ça va, j’ai connu pire, et puis, la douleur c’est dans la tête comme dirait le chef…. Ouais, bon, ça signifie au moins que t’es encore vivant, une connerie du genre, donc c’est du positif, faut juste arriver à la dépasser, et ça, je sais faire. J’ai quasiment plus mal à l’épaule et même les coupures au visage, ça va.
L’état de la caisse par contre… Je relâche le pare-choc, qui tombe directement au sol. Super. En même temps, vu que l’aile est quasiment totalement défoncée, c’est pas étonnant. Tout ça à cause d’une grognasse qui sait pas conduire. Alors j’essaie hein, de pas être misogyne et de pas faire de généralités, mais putain, c’est quand même toujours, TOUJOURS, des nanas qui foutent la merde et qui sont pas capables de tenir un volant correctement. Et qui savent pas respecter une priorité à droite. Il n’y avait rien de compliqué pourtant. Un stop, tu t’arrêtes, tu attends. Mais non, elle pensait avoir le temps, elle pensait que je ralentirais pour la laisser passer. Connasse. Je me pince l’arrête du nez en soupirant. Le pire étant qu’elle a essayé de dire que c’était pas grave et qu’on trouverait un moyen pour s’arranger… jusqu’à ce qu’elle voit ma gueule quand je me suis rendu compte de l’état de la voiture… Ou de voir ma gueule tout court quand elle a daigné la fermer et me regarder… Et sur le coup, j’ai même pas fait gaffe à ma jambe, malgré la carrosserie renfoncée et la roue qui se barrait en cacahuète… et elle a eu de la chance d’être une nana à vrai dire, super mignonne malgré tout, parce que le coup serait parti dans sa gueule sinon, pas sur ce qu’il restait de la bagnole.

Fait chier donc. J’ai réussi à faire ramener la voiture jusque-là après être passé entre les mains des urgentistes, mais vu les bruits qu’elle a fait quand j’ai tenté de redémarrer le moteur, c’est pas gagné. Et même si j’arrive à le remettre en état, ça réparera pas l’axe de transmission, ni la carrosserie. Même en occas, ça va coûter une blinde donc. Et je parle pas de moi et de la note me concernant… Ni de mon foutu genou qui commence quand même à bien me lancer maintenant que j’ai arrêté de bouger. J’aurais dû lui dire de ramener des bières tiens. Je ferme les yeux, la clope au bec, et je tente une nouvelle fois de faire le vide en levant le visage vers le ciel. Je souffle la fumée tout en me demandant si je devrais pas me lever pour aller chercher un foutu cachet… Mais j’ai la flemme. Je regarde la facture, avant de la ranger dans ma poche. Je jette un coup d’œil à mon téléphone. Il devrait plus tarder. Je grimace de nouveau, me demandant vaguement si je lui dis ou si je le laisse admirer directement le résultat. J’ai un sourire en le voyant arriver au loin. Ouais, lui désigner la bagnole des yeux, ça me semble bien… avant de lui glisser le montant des réparations, de la voiture et de moi, le tout avec le sourire désolé… pas amusé non, désolé… évidemment.
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Jean Raulne
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MessageSujet: Re: The time of my life   The time of my life EmptySam 2 Juin - 14:51

L’appel m’a inquiété dès que j’ai vu le numéro s’afficher sur l’écran. Ce n’était pas normal, un appel comme ça en pleine journée. Ca voulait dire problème ou service, le service découlant le plus souvent d’un problème, d’ailleurs. Je grogne dans ma caisse. Je quittais le siège pour aller aux bureaux de la sortie de la ville, pour présenter un nouveau rapport à deux des marques de la boîte. J’appelle mes collègues. Je serais absent les p’tits gars, j’ai une urgence familiale. C’est le mot. Comment expliquer sinon, que je suis toujours disponible avec ces mecs et ces filles de mon unité, ces gens qui étaient allés jusqu’en enfer avec moi… Qui avaient tué des dieux, avec moi. Qui avait fait tout ce que je leur avais demandé, et parfois bien plus encore. Eulewald n’est pas le plus difficile à gérer de toute l’équipe. Mais lui aussi, il a ses problèmes. L’appel qu’il avait lancé était très clair, après tout. Il allait être confronté à des médecins. Peut être à des flics. Et bien sûr à l’autre personne accidenté, ou les autres personnes. J’avais déjà vu Eulewald planter des mecs sans aucune pitié, sans la plus petite compassion dans ses yeux. Je savais bien qu’il avait un meilleur degré de maîtrise, de base, que d’autres de l’unité. Mais lui aussi avait été là au Götterdämmerung, et lui aussi avait été un fantôme pendant des années. De base, il pouvait très bien péter un câble et se mettre à coller des baffes.


Ou sortir une pétoire et commencer à allumer tous ces connards de civils qui nous pourrissaient la vie depuis des années.


Il fallait que j’arrive, et vite. Je me gare non loin du coin qu’il indique. Eulewald m’a décrit la scène comme s’il s’agissait d’une zone d’opérations. L’orientation des bâtiments, qui il y avait alentours, les points de repère. Tout ça à la fois. Je me gare et je me rapproche. L’allure calme, sûre, même si mon cœur bat un peu rapidement. Je me rapproche. Salue les gars en bleu d’un signe de tête. Comme si j’étais de la maisoN. J’ai toujours ma carte militaire, mes papiers d’identité. On n’indique pas les fantômes, dessus, ni le nom officiel de l’unité. Mais mon grade. La précédente affectation. La dernière, avant le retour à la vie civile. Compagnie de soutien logistique, avant la démobilisation. Je scrute le visage d’Eulewald en arrivant.



| Ca va ? | Je baisse le regard. Voit son genoux, et la gêne apparente de son corps découlant de ce point précis, de toute évidence. En quinze ans de guerre mondiale, j’avais vu des centaines de blessés. Des milliers peut être. De près ou de loin. Impossible de savoir. | Ton genou ? |

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MessageSujet: Re: The time of my life   The time of my life EmptyMar 12 Juin - 21:12

En vrai, je sais pas ce qui m’agace le plus. M’être fait avoir comme un bleu, même si c’est "que" un accident de circulation, ou me retrouver à poireauter là sans trop pouvoir me casser. Bon, agacer, c’est pas vraiment le bon mot, parce que plus les minutes passent, plus ça me gave pour de bon, mais bref, je pourrais encore gérer ça. Sauf que ça a attiré un peu de monde, outre l’ambulance qui a débarqué juste après, avec les ambulanciers qui voulaient m’emmener, et qui n’ont arrêtés que quand j’ai dit que j’avais pas de sécu. J’aurais dû fermer ma gueule et dire oui, j’aurais pas eu à l’entendre chouiner et faire sa malheureuse. Le pire ? C’est que des crétins me regardent comme si j’étais le méchant de l’histoire. Faut dire que ma gueule doit pas aider… elle, elle a quasi rien par je ne sais quel miracle, si ce n’est que sa bagnole a autant morflé que la mienne, mais faut croire que les coupures et mon regard font d’office de moi le connard de l’histoire. J’ai presque envie de leur sauter dessus en faisant bouh pour voir leur réaction. Sauf que je peux pas. Parce que mon putain de genou fait des siennes et commence lentement mais sûrement à pulser. Mais si y a bien un truc qu’on apprend rapidement à faire, avec les Fantômes, et surtout les Fox, c’est d’ignorer et dépasser la douleur. Donc ouais, je gère. A fond.

Ou pas. Je sais pas trop en vrai. Parce que pour le peu, des flics vont débarquer. Parce que la caisse est foutue. Parce que, financièrement, j’avais vraiment pas besoin de ça. Qu’on avait pas besoin de ça, vu que je vais sans doute devoir taxer le chef, à défaut de pouvoir taxer ma frangine… Fait chier. Ah bah tiens. Les flics. Super. J’essaie de les ignorer tant bien que mal, tendant malgré moi l’oreille. Non, j’attends pas que l’un d’eux ose sortir un truc pour ouvrir les yeux et lui foutre mon poing dans la gueule. Ce serait con. Jsuis pas comme ça. Jamais.
N’empêche que j’ai un sourire en coin en le voyant arrivé, vaguement soulagé. Je me rends compte que j’abuse un peu, de le faire venir pour ça, et que c’est complètement con de se reposer autant sur lui, mais ça m’empêche pas de me sentir comme un gosse avec son père. T’attends la rouste, mais tu sais que tu crains plus rien. Du coup, je souris un peu plus ouais. Sourire qui vacille même pas quand il m’examine, même si j’ai inconsciemment tendance à vouloir me reporter sur mon genou en mode tout va bien. Et okay, c’était une mauvaise idée. Je hausse les épaules en grimaçant un peu.

« La rotule. Parait qu’elle est plus trop à la bonne place et que ça a une sale gueule du coup. Et que ça se remet pas tout seul. J’ai même pas répondu que si tu peux la déboîter avec un coup bien placé, tu peux sans doute la remettre de la même façon. J’ai été sage. » Je hoche la tête pour appuyer mes propos. « L’épaule a un peu morflé aussi, mais rien de méchant... » Je renifle et désigne la bagnole… et les badauds et la nana et les flics donc. « Ma caisse est morte par contre… enfin, ça prendra du temps et de la tune de la remettre en état, je sais pas si ça vaut le coup… Et les flics ont l’air de se demander si je suis pas défoncé ou une connerie vu que j’ai l’air d’encaisser trop bien la douleur. Enfin, vu leur gueule, ça doit être ça... » Je jette ma clope au loin, jetant un coup d’œil à la nana. « Tu t’es jamais demandé ce que ça faisait d’être une nana toi ? Genre toute douce et gentille et innocente ? Que tout le monde croit malgré les preuves flagrantes ? »
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Jean Raulne
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MessageSujet: Re: The time of my life   The time of my life EmptyDim 17 Juin - 15:58

Dans les anciens de l’unité, beaucoup de mecs et de filles avaient subi des blessures plus ou moins graves. Mais le fait qu’on soit héliportés dans beaucoup de nos opérations avait impliqué quantité de blessures aux jambes, aux bassins, aux vertèbres. La Chevauchée des Valkyries avait abattu pas mal de gens chez nous, mais surtout avait provoqué des crashs et des chutes. Des hélicoptères qui virevoltent en combat aérien, ça se passe plutôt mal quand ils emportent des ribambelles de soldats. Il y avait eu des pertes en vol. D’autres en chute. Quantité au sol. C’était vraiment le bordel ce jour-là. Mais les morts n’avaient pas fini avec la fin de la guerre. Les suicides étaient la première cause de mortalité, sans parler des accidents de voiture, des pathologiques alcooliques ou de drogues. Lukas n’était pas un cas isolé. C’était un cas emblématique. Pas le meilleur des fantômes, ni le pire. Mais il était touché comme tous les autres parce que nous avions vécu à ce moment là. Je ne voulais pas perdre un homme valide non plus, d’ailleurs, car les Foxes avaient déjà Anders à se soucier sans qu’il ne puisse rentrer sur le champ de tir. Notre niveau d’efficacité en opérations finirait par décliner bien trop rapidement.


Eulewald fait le malin avec le coup de sa rotule, mais je soupire et pousse un juron entre mes lèvres, quand je me rends bien compte qu’il a mal et que c’est articulaire, et sérieux, ce qui permet déjà d’estimer qu’améliorer les choses prendra forcément du temps. Merde putain, quelle tuile ! Je devais prendre en compte la façon dont il mettrait à s’en remettre, et la durée aussi. Ca nous privait d’un élément lors de notre prochaine opération ; je ne pouvais accepter que des personnes 100% opérationnelles pour tout le boulot de terrain. Peut être pourrait il aider Anders sur la prochaine ? A voir, ce n’était ni l’endroit ni le moment.



| Tu veux un bon point ? Putain, et l’état de la caisse… Hors-jeu pour un moment, je crois. On va devoir confirmer ça. |


Il comprendrait sans aucun doute l’allusion sur la fameuse « voiture ». Je parlais de lui. Le reste je m’en fichais, on était tous devenus millionnaires en quelques semaines, alors ce n’était pas un peu de tôles de carbone et d’autres trucs du genre qui allaient nous ralentir. La chair était plus précieuse que le matériel, au fil du temps.


| Ca va aller, ou je t’amène à l’hosto ? Laisse tomber la voiture. Ca ne vaut pas le coup. Achète plus résistant. |


Je secoue la tête concernant la caisse.


| On sait tout les deux que personne n’est innocent. Pas plus les femmes que nous autres. Hosto, ou whisky ? |


Tant qu’à faire. Après le casino, j’avais pris la température pour tout le monde … Sauf lui.
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MessageSujet: Re: The time of my life   The time of my life EmptySam 23 Juin - 18:44

J’aurais dû me douter que ça le ferait pas rire. Pourtant, j’ai amené ça avec le sourire et tout, comme quoi, l’humour ne fait pas tout. Bon, après, soit, il en a pas des masses non plus je vous l’accorde, mais ça lui arrive de sourire au moins… Pas là en l’occurrence. Ça craint donc. J’en perds même un peu mon sourire alors que je grimace. Je sais bien que s’il s’inquiète pour moi, on sait que je m’en remettrais fort bien. Mais que je serai donc un poids pour les semaines à venir. Inutile. Retour de karma, fallait pas me foutre en chauffeur la dernière fois. Mais je vais éviter de le dire ouais.
De toute façon, j’ai déjà eu, sur le même genou, et ça m’étonne même pas de morfler là, après tout, c’est fragilisé, blablabla… Et même si j’ai mal, j’arrive à bouger, c’est que ça va. Non ? C’est pas comme ça que ça marche ?
Je le dévisage et mon sourcil se hausse, sans que je cherche à réprimer mon sourire en coin.

« J’sais pas, au cumul, on gagne des trucs ? » Je jette un coup d’œil à la voiture, sans vraiment la regarder, et je grimace de plus belle. « Ouais… Mais ça va que c’est un modèle récent, plus facile de la réparer et de la remettre comme neuve. Ça aurait été une vieille, je dis pas, mais là, y a pas vraiment de soucis à se faire. »

Ou pas trop. C’est vrai, je suis moins fragile que les grabataires qui m’entourent non ? Disons que je me remets mieux à minima, plus rapidement. Ouais, je vais finir par me prendre un regard réprobateur ou un taquet ou les deux. Mais je préfère dédramatiser, ça m’évite de trop m’énerver et prendre tout ça trop à cœur. Déjà que je vais péter un plomb si je suis immobilisé…
Je tente de bouger ma jambe quand il me parle d’hosto.

« J’aime pas les hôpitaux. » Oui, je sais, je suis trop grand pour faire des caprices, n’empêche que les hôpitaux, ce sont de foutus mouroirs surpeuplés, où les médecins sont surbookés, la bouffe toujours aussi dégueu et les infirmières bien moins sexy qu’avant. Alors non, j’allais pas y rester quoiqu’il en soit, mais j’aime pas. « Mais j’aimais bien cette caisse. Elle était classe… Oh, une Ford Gran Torino… Je pourrais m’acheter ça. Je vais y réfléchir. »

Personne pige mon amour pour les vieux trucs, que ce soit les films, les bagnoles ou les musiques, je pige pas non plus, mais je m’en fous.
Je souris de plus belle en le regardant.

« Tant de cynisme chef ! Il doit bien rester quelques trucs innocents. Ma sœur est innocente, le gamin de Kat aussi… sinon à quoi bon ? Tout le monde n’est pas non plus corrompu ou foutu… » Je soupire et secoue la tête. « Laisse tomber, la fièvre me fait délirer. Tu m’invites évidemment ? »

Je commence à marcher, presque sans boiter, et sans grimacer parce que je suis un bonhomme, un vrai, comme dirait ma sœur justement. Je lui jette un coup d’œil.

« J’espère que j’ai pas interrompu un truc important, genre un rencard. Si c’était du boulot, on s’en fout. Enfin, je m’en fous…
Les autres vont bien ? Et toi, ta vieille carcasse s’en remet ? »


En vrai, je suis un mec super sympa et sociable, vous avez vu ? Et oui, je m’éloigne sans prêter la moindre attention à la nana qui continue de chouiner, ni aux autres. Ça vaut mieux.
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MessageSujet: Re: The time of my life   The time of my life EmptyLun 25 Juin - 22:39

Eulewald a toujours été un gars en apparence sympathique et dévoué. Son sourire un peu canaille faisait un peu trop vite oublier, surtout aux jolies filles, que c’était aussi un fantôme, dans le temps. Et que lui aussi avait tué des dieux. IL avait un pète au casque comme tous les survivants de l’unité, et je l’avais déjà vu tuer totalement gratuitement. Penser que c’était un bon gars, un type « seulement » sympa, ce serait passer à côté de l’essentiel de ce qu’il était ; un tueur compétent et qualifié pour quantité de missions dangereuses. Il ne peut toutefois pas s’empêcher de jouer au plus malin ; il est comme Anders, il pense pouvoir désamorcer toutes les situations d’un petit sourire et hop là, tout le monde n’y voit que du feu. Je soutiens son regard quand il commence à parler diagnostic, me demandant à quel point il est sérieux, à quel point il est compétent, et à quel point donc, il pourrait avoir raison. C’était reconnu que dans le premier peloton, Eulewald n’était pas le plus mal servi quand on parlait bagnole. Moi je n’y connaissais rien, je me contentais le plus souvent de les crasher pour de bon. Et quand bien même, on avait aujourd’hui tous assez de liquide pour s’acheter des tonnes de bagnole s’il le fallait, alors dans ces conditions…


| Ok, dans ce cas fais ce que t’as à faire, et tiens moi au courant. |


S’il voulait s’emmerder à la réparer ou à la faire réparer, grand bien lui fasse. Moi j’étais plutôt occupé, et pas du tout intéressé par ce genre d’histoire à la con. Les dégâts matériels, franchement, quand on avait génocidé au moins un peuple et fait péter une arme atomique, on n’en a plus grand-chose à foutre de plein de choses ; l’atome fait relativiser tout plein de choses dans votre existence, croyez moi ! Maintenant, il essaie de bouger, et il râle. Je peux le comprendre. Quand on a fait un tour en hopital militaire, on n’a plus jamais envie d’y retourner. Ca sent le désinfectant, le sang et l’acier, et on a du mal à oublier l’odeur après. Mais le pire, c’est les cris. Ou les gémissements des gars anesthésiés qui encaissent la douleur malgré les médicaments. En tout cas, il refuse. Je hoche la tête. Là encore c’est lui qui décide, et il me parle bagnole, je vois de quoi il s’agit, mais je hausse les épaules. Je faisais tout à fait autre chose de mon fric, mais ce qu’il faisait du sien ne me regardait pas une seule seconde. Et là il me fait clairement marrer.


| C’est ça ouais. Et ce soir on enculera des bisounours. Me fais pas gerber, c’est moi qui viens te tirer de ce guêpier. Quant à ta sœur… Il n’y avait pas eu une cagnotte dans la compagnie, pour savoir qui allait la baiser quand on rentrerait ? Je me rappelle avoir touché un pourcentage sur ce truc. |


Je le taquine non sans brutalité, mais c’était ça l’humour de fantôme. Un peu comme quand j’étais gosse avec les copains du bahut. Foot, nanas et alcool. Les choses n’avaient pas vraiment changé. Je lui fais signe d’aller dans ma caisse, côté passager. Je règle les derniers détails avec le dépanneur, les deux flics, et la greluche.


| Rencard ? Je sais même plus qui je baise, ces derniers temps. Pas ma femme en tout cas. |


constatation un peu brutale mais néanmoins véridique. Ca fait trois mois qu’elle s’est tirée de la maison. Je ne conduis que sur trois rues avant de nous jeter sur une place où je me gare légèrement en biais, la flemme d’accomplir le moindre effort autre que celui de lever le coude. Double whisky pour chacun. Les gros verres sont agréablement remplis, et poussés dans notre direction.


| Les autres vont bien ouais. Wilson a repris la boîte de Nystrom, quand elle s’est tirée. Si t’y vas, tu paies, mais elle a de ces canons… Si c’est ton truc. Oppenheimer tient le coup, elle a su planquer ce qu’elle a bouffé dans la gueule. Anders et McHall, égaux à eux-mêmes. Par contre, ça va être la merde. ON est sur un nouveau coup, et celui-là, c’est pas que pour notre poche. |


Il était temps d’aborder, pendant qu’il avait un verre en main, le compromis pour lequel j’avais opté au lieux de risquer d’engager une guerre impossible à gagner contre la mafia sicilienne.
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MessageSujet: Re: The time of my life   The time of my life EmptyMer 11 Juil - 20:31

Je hoche sagement la tête, évitant de lever les yeux au ciel. Ouais, je tenterais, ça m’occupera sur mon temps libre, on verra bien ce que ça donne. Et au pire je m’achèterai une nouvelle voiture, c’est pas non plus la priorité du moment… et ça avait beau me faire chier, ça restait qu’une bagnole, de la taule et du cuir, ou un truc du genre. Du moins, j’essaie de m’en convaincre. De toute façon, c’est pas avec le chef que je vais en discuter, lui et les bagnoles, c’est pas tout à fait ça…
N’empêche que j’aurais préféré parler bagnoles, ça m’éviterait de parler de moi, et de me retrouver à bougonner, parce que les hôpitaux, ça craint, tout en sachant que je vais morfler un peu si j’arrange pas ça rapidement. Bah, je trouverai bien quelqu’un pour m’aider à remettre ça en place.
Je le fixe et soupire exagérément en secouant la tête. On peut même plus compter sur la générosité des vieux, c’est moche ça, si même eux commencent bienveillance et civilité, on est mal barrés, moi j’vous le dis.

«  Genre, je vais devoir te payer un coup ? Tu te fous de moi ? Je suis fauché moi, regarde ma caisse ! » Je pointe un doigt vers lui. « Et on parle pas de la même frangine. Quoique si, on a parié sur elle aussi, et j’ai gagné, parce que personne n’a réussi… L’autre… c’est pas mon problème par qui elle se fait sauter. »

Ni l’une ni l’autre à dire vrai, mais bon, question de principe, une connerie du genre, même si ça n’a aucun sens, surtout avec eux. Je monte dans sa bagnole, le suivant des yeux quand il s’occupe du reste, en en profitant pour essayer de voir, enfin sentir, les dégâts. Je lâche un juron et me laisse aller contre le dossier. Fait chier. Je secoue la tête, non sans lâcher un rire quand il revient.

« Tu veux dire à part ta main gauche ? C’est emmerdant si tu perds la mémoire même pour ça. » Je lui jette un coup d’œil, me faisant un poil plus sérieux. « Toujours pas de news ? Que des nids à emmerdes de toute façon les gonzesses... »

Que ça le fasse chier pour ses mômes par contre, je pouvais comprendre. D’un autre côté, s’il voulait les retrouver, ça lui prendrait une demi-journée max, c’est donc qu’il avait décidé de laisser couler… Peut-être mieux pour les gamines ouais. Et j’ai pas la peine de réfléchir davantage qu’on se retrouve déjà dans un bar, un verre à la main, ce qui ramène un nouveau sourire sur mon visage.
J’esquisse un sourire quand il commence à parler des autres, haussant un sourcil en commençant à siroter mon verre.

« J’aime autant ne pas payer pour ça, c’est pas comme si j’en avais besoin en plus. Oublie pas que je suis beau gosse, moi… » Je hoche la tête. « Okay, tout le monde va bien donc. Ça, c’est cool, c’est le principal même. »  Je grimace et finis mon verre quand il poursuit pas seulement parce que j’ai mal maintenant à froid non, avant d’en commander d’autres et de me tourner vers lui, les sourcils un peu froncés. « Pas que pour nous ? On bosse pour d’autres maintenant ? » J’ai un sourire en coin alors que je le fixe. « C’est quoi le plan chef ? On va devoir bosser pour qui… ou avec qui ? Un truc dangereux et intéressant au moins ? Allez, t’as réussi à éveiller mon intérêt, tu as toute mon attention. »
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MessageSujet: Re: The time of my life   The time of my life EmptyDim 15 Juil - 11:09

J’avais l’habitude de commander, de prendre des décisions rapides. Je n’avais jamais apprécié l’hésitation, ni chez moi, ni chez les autres. L’hésitation, c’était le symptôme de quelque chose de beaucoup plus grave, d’un mal beaucoup plus profond. L’indécision c’était la porte au doute, et le doute, c’était la porte de la mort. Je restais droit dans mes rangers en toutes circonstances, et même quand mon pragmatisme cynique ne m’aidait pas à prendre une décision, je faisais alors confiance à mon instinct et mettais mes réflexions en sourdine. Je tranchais rapidement. En toutes circonstances. Quand on dirige cent cinquante types qui peuvent mourir en seulement quelques minutes si on n’y prend pas garde, on apprend à ne pas tergiverser. Combien de chefs de corps hésitants s’étaient laissés scotchés sur place, enterrés sous les bombes dans leurs trous de souris ? Je n’étais pas ce genre de chef. Quand on se retrouvait bloqués, il y avait toujours une solution. Rideau de grenades. Charge à fond. Combien de fois ça avait surpris l’ennemi, cette recherche du contact ? On m’avait parfois soutenu que j’avais fait tuer trop d’hommes sur certaines opérations, mais je répondais alors froidement qu’on ne faisait pas d’omelettes sans casser les œufs. Il n’y a rien de plus destabilisant pour un mec qui vous canarde et qui a la trouille, que de vous voir lui foncer dessus couteau entre les dents et en rafalant comme un malade, sans le souci d’économie de ses forces ou de ses munitions. Je n’hésitais pas non plus avec Eulewald. Je commandais aussi sec, c’était dans ma nature.


| Je m’en tape, j’ai soif et j’ai pas de liquide. Avec les hackers popov, y’a plein de bars qui prennent plus la carte pour pas se faire siphonner leur pognon. Toi t’es un ancien, t’as toujours quelques billets. Tu paies. |


C’était clair, définitif, et il me connaissait assez pour savoir qu’il ne risquait pas de manquer un renvoi d’ascenseur. Je ne rebondissais pas sur l’histoire de la frangine, ce n’était qu’une simple vanne. Je ne ricanais ni ne m’émouvais de la vanne suivante d’Eulewald.


| Je me suis occupé pendant plus de douze ans d’une bande de branleurs. Vous m’avez tous passé l’envie de m’astiquer, et vu tout le pognon qu’on se fait dans le « civil », ça me ferait chier de pas me trouver un boule. Mais non, aucune news. Elle fait la morte. Et elle m’empêche de contacter directement les filles. Elle sait qu’elle a l’arme absolue contre moi, contre nous. Elle sait aussi qu’elle ne peut l’utiliser qu’en dernier recours. |


je faisais bien évidemment allusion aux Mad Foxes, et à tout ce qu’elle savait sur moi. Je ne lui avais jamais rien dit directement, mais elle avait compris beaucoup de choses. Ou m’avait entendu dans mon sommeil. OU avait entendu des brides de conversation dans nos soirées d’ex-fantômes. Quoiqu’il en soit, mes filles me manquaient. Maintenant que le gosse de Kat’ était à l’abri pour un moment, je devais continuer avec les Mad, pour mettre suffisamment de côté pour pouvoir le moment venu reprendre mes filles et disparaître des radars avec elles. Mais le voulaient-elles vraiment ? La question se posait, même si je l’évitais sans cesse. Je sirote le verre qu’il vient de payer, mais contrairement à d’autres fantômes, Eulewald ne fait pas la fine bouche. Une mission est une mission.


| Le Casino était sous contrôle de nos « amis » d’Italie du Sud et on a éliminé pas mal de candidats de leur coin. C’était ou accepter de faire un coup avec eux, ou livrer une guerre contre une entreprise infiniment plus grosse que la nôtre. Vu notre secteur d’activité, on ne va pas s’embarrasser de principes ; on n’est plus à l’armée. Et même à ce moment-là… bref. Tu vois le topo. Au cas où je ne pourrais pas être en « capacité » de mener le contrat à terme, vu le nombre de tuiles qui nous tombent dessus, c’est Kat’ qui prend le relais. Et c’est Demetria Leonetti, notre contact chez eux. Je ne sais pas si c’est elle la grande chef, mais en tout cas, elle a du pouvoir sur l’orga d’en face et sur ses filières. Retiens ce nom, Lukas. |
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MessageSujet: Re: The time of my life   The time of my life EmptyJeu 2 Aoû - 20:13

Je pourrais discuter et argumenter des heures, rien que pour le faire chier, ça changerait que dalle. C’est le chef. Alors ouais, on est plus dans l’armée, et même si on l’était, on est hors service, blablabla… Mais ça change rien. Il dit, tu fais, point. Pas de tergiversation, pas de doute, tu fais confiance et basta. Honnêtement, dans le fond, je m’en cogne totalement. Même si j’étais fauché pour de bon, pour un mec de l’équipe, je paierais un verre… des verres, enfin assez pour qu’on soit torchés je suppose. Je peux dire ce que je veux, et qu’on soit d’accord, j’adore les faire chier et les titiller, c’est la famille… Et lui… lui, comme dit, c’est le foutu chef d’une bande de cinglés, et rien que pour ça, il aurait presque mon admiration éternelle. Presque, parce qu’il est tout aussi barré, même si on dirait pas forcément à première vue. Bref.

« Si je suis un ancien, ça fait de toi un ancêtre ? Tu fais chier chef, c’est la pire excuse que j’ai jamais entendu. t’as de la chance que je t’aime tu sais ça ? »

Je souris de plus belle, avant de souffler un rire en secouant la tête et en lui faisant un geste obscène pour seule réponse. Je grimace quand il parle de sa femme.

« Derniers recours ouais… Tu crois qu’elle a des preuves ? Enfin, je veux dire, des soupçons et des paroles, c’est une chose, mais des traces… et sans garanties, elle peut rien faire... » Si, évidemment que si, rien que d’attirer l’attention sur chacun d’entre nous serait sans doute suffisant, mais bon, ça change rien au fait qu’il n’y a pas de traces… « Et ça veut dire que t’as essayé de les contacter ?… Ouais, ouais, je sais, mêle-toi de ton cul Eulewald. »

S’il avait besoin d’aide, il saurait le demander, même si c’était pas son genre pour les trucs persos. Et pour le peu de toute manière, il était déjà en train de s’en occuper je sais pas trop comment. Toute façon, toute l’équipe répondrait présente comme pour le gosse de Kat… D’autant plus pour lui du coup, chef ou pas, il était toujours là quand on a besoin de lui, alors évidemment que ce serait réciproque.
Et si je fronce un peu les sourcils quand il commence à parler, je l’écoute et m’intéresse néanmoins. Même si je me doute bien que ça va pas plaire à tout le monde, de bosser pour d’autres, de suivre d’autres règles, il nous a jamais foutu dans la merde et ses plans se sont toujours bien passés… Ouais, bon, presque bien, mais sans challenge ou emmerde, on s’ennuierait. Je le fixe et grimace un peu.

« Plus grosse ? ça nous arrête ça ? Genre on s’en est pas bien sortis contre les Valkyries et ces putains de dieux ? Les italiens sont pires que ça ?... » Je me passe une main dans les cheveux, avant de renifler. Je hoche la tête, et reprend mon verre, faisant tourner le liquide ambré. Et je le dévisage de nouveau, en sirotant mon verre. « Mais ouais, les principes du genre, c’est surfait, je suis d’accord. Donc… on leur a fait bobo, et pour faire passer le titillonnage, on bosse sur un truc pourri avec eux. Avec Kat en chef de substitution. » Je soupire, réfléchissant un peu, essayant de trouver des infos dans mon cerveau de simplet… ou de branleur ouais. « Demetria Leonetti ? Ca me dit rien… En dehors d’être notre contact, c’est censé me dire quelque chose ?... Et on doit faire quoi avec eux ? C’est quoi le deal ? »
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MessageSujet: Re: The time of my life   The time of my life EmptyVen 3 Aoû - 21:49

Je n’allais sans doute pas raconter tous les détails scabreux et inutiles pour Eulewald mais je prenais mes précautions. J’appliquais une façon de faire qui n’était pas si ancienne dans l’armée. Pendant des siècles, les chefs ne donnaient que peu d’informations à leurs hommes. Ils se contentaient d’obéir. Ou alors, ils faisaient redescendre la hiérarchie d’un ou deux crans. Depuis les deux guerres mondiales, les armées du monde entier avaient pris l’habitude de constituer des groupes ad hoc dont chaque soldat avait une connaissance poussée du plan, des protagonistes, des ressources tant civiles que militaires. On pariait moins sur des captures dans ce genre de cas, le genre d’évènement qui pouvait tout faire capoter à toute vitesse. Eulewald était un fantôme. Il avait l’habitude des plans certes brutaux et violents, mais aussi complexes. Il devait bien comprendre que je ne partageais pas ces informations par hasard, loin de là même. Je soupirais aux plaisanteries d’Eulewald, quand il me dit que j’étais un ancêtre.


| Ta gueule et paie, soldat. Et j’en ai rien à foutre que tu m’aimes, je suis pas ton petit copain. |


Et l’homme craint un peu la situation que je peux provoquer avec ma femme. Il me demande si elle a des preuves. Et si j’ai essayé de les contacter. Je coule dans sa direction un regard d’alerte, en mode « fais gaffe à ce que tu dis soldat sinon je te casse les dents ».


| Ca veut dire qu’elle sait. Et qu’elle représente un danger. On n’en est pas à provoquer notre propre Ordre 66, mais il va falloir penser à se couvrir et à tous se préparer un plan « au cas où » pour fuir la ville et fuir l’Union. |


Ca tombait comme une sentence abrupte, comme la mise en garde ultime. On savait tous qu’on risquait de sortir de toutes ces histoires les deux pieds devant et entre quatre planches. Il n’en restait pas moins qu’entendre qu’on serait peut être forcés d’abandonner avant cela… Comme déserter un champ de bataille alors que la boucherie n’était pas finie. Ca ne nous était jamais arrivé. Et je ne voulais pas que ça commence. Mais nous avions tous ou des proches, ou des complices, ou des témoins. Et encore, je parlais de ma femme à Lukas, mais je ne lui disais pas que j’avais sauté une Valkyrie sensée être morte depuis des années. Ou que j’avais eu une histoire avant même d’être un Fantôme, avec la fameuse patronne de la pègre dont je lui parlais maintenant. Fuir, donc. Mais où ? Mon choix était déjà fait. Je savais grosso modo ce que je ferais si on devait en arriver là. Il me demande si les spaghettis sont plus dangereux que les Valkyries.


| Oublie les nanas qui découpent les gens à coups d’épée. Les Ritals, c’est autre chose. Ils sont beaucoup plus nombreux et ils sont partout. Tu pourrais te faire couper les roubignoles par une salope que tu penserais venir d’aillerus, mais non, elle bosserait aussi pour eux. |


Je parlais tellement mal. C’était une des choses qui agaçait le plus ma femme, avant. Plus maintenant du coup. Je sirote mon verre. Eulewald demande des précisons que je suis en mesure de lui donner.


| Notre prochain coup, ce sont eux qui nous désignent la cible. Des rivaux. On les tape « au hasard » mais on fait d’une pierre deux coups ; on prend le fric pour nous et on les débarrasse d’un ennemi. On s’en tire à bon compte ; on ne doit même pas partager. Mais ça implique aussi un niveau élevé de danger. Et si on se foire, on aura une autre mafia au cul, alors il va vraiment falloir faire les choses proprement. |
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MessageSujet: Re: The time of my life   The time of my life EmptyVen 31 Aoû - 21:05

Note à moi-même : éviter de tenter de plaisanter trop, ou trop longtemps, avec le chef. Qui a décrété qu’il fallait être sérieux comme un mort pour faire l’armée ? Ou pour survivre à toutes ces merdes ? Personne soit, je suis en vie, je démens cette idée à la con tout seul. On peut dire que j’ai un peu le rôle du bouffon du roi oui. Bouffon que le roi peut tapoter sur la tête en récompense ou lancer dans la fosse aux ours le cas échéant. Et là, je vote pour les ours. Malgré tout, je peux pas m’empêcher de faire un pseudo salut militaire de la main, non sans commander os verres.

« T’es pas mon genre de toute façon. » Et je lève les mains en signe de rédittion quand il me regarde de nouveau. Oui, ce regard je connais. Je crois même ne pas en avoir tenue compte une fois, ça avait été vaguement amusant. Pas très longtemps, mais ça valait presque le coup. Je sais même plus pourquoi c’était, mais je sais que j’avais eu mal. « Okay. Quitter l’Union. C’est noté. Faire gaffe et prévoir… Les autres sont au courant ? Ce plan B a déjà des détails et point de rencontre, ou chacun pour sa gueule, ou tu nous diras en temps voulu ?… Je demande juste. »

Ca me ferait chier quand même d’en arriver là. Pas que j’aime cette ville pourrie jusqu’à la moelle, mais j’y ai un peu de famille à qui je tiens encore… Alors non, c’est pas pire que d’y rester, ou qu’il leur arrive un truc par ma faute on est d’accord. Mais de là à se casser… ça craint. Ça fait un peu lâche en plus non ? Enfin, je suppose qu’il a déjà bien soupesé tout le bordel… et qu’il a d’autres trucs dont il ne parlera pas. Il y tient encore à sa femme ? Sans doute un peu, sinon, ce serait déjà arrangé… ou alors il ne sait vraiment pas où elle est, mais j’ai un petit doute à ce sujet. Un accident c’est vite arrivé ouais. Je le fixe un instant quand il parle des italiens, Ritals, ça me fait tellement penser aux films sur Capone ou le parrain que je peux pas retenir un sourire en coin, et je hoche la tête.

« Ouais, des enfoirés pire que des rats, qu’on a pas intérêt de chatouiller donc. »  Super. « Ouais, le deal est pas si mal effectivement. Il y a combien en jeu ? Et c’est qui ces rivaux ? Pas que ça change grand-chose, mais faut bien mettre un nom dessus. Et on fait toujours ça proprement… enfin, façon de parler, mais ça vient pas de nous quand ça foire. » En général. « Quant au danger… Plus y en a, mieux c’est… ou un truc du genre le danger, tu sais, je me ris du danger hahaha. Et ça vaut pour nous tous. » Je fais signe au barman pour un nouveau verre. J’ai arrêté de compter, mais j’ai plus mal à la jambe, donc c’est cool. « Et c’est prévu quand ? »
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MessageSujet: Re: The time of my life   The time of my life EmptyMar 4 Sep - 17:10


Le Fantôme est rabroué et il encaisse, je vois bien à sa gueule son dépit que je ne vive pas son humour à m’en claquer les cuisses. Qu’est ce qu’il attend ? La guerre ne s’est jamais terminée, et les problèmes ne se sont pas arrêtés non plus. Il était clair, dès lors, que l’on risquait de se retrouver avec quelques petits écarts entre la liberté qui était maintenant théoriquement la nôtre, et les habitudes martiales, empreintes de discipline, qui avaient été les nôtres pendant aussi longtemps. Et puis, il fallait quand même avouer qu’il y avait toujours mon caractère pour tout bousculer... A savoir un bon gros caractère de cochon. Qu’est ce qu’il avait dit déjà à l’époque, Moltke ? Un cousin de la mort, un frère de la chance, et un fils de pute. Ca avait bien fait rire le QG de bataillon, et moi avec. Mais le vieux général n’avait pas dit ça pour amuser la galerie. Pas du tout même. Mais ça n’avait pas eu l’effet escompté... On revenait alors de l’usine de clonage du yang-tsé et il était clair pour tout le monde que si les fantômes avaient bel et bien accompli la mission, il y avait eu un peu trop de pertes et un peu trop de dommages collatéraux à justifier. C’était comme ça. Et le voilà qui salue.


Sourire en coin. Quel guignol. Difficile de croire que ce mec est capable de tordre le cou d’un nouveau né à mon commandement, quand on le connait pas. Je me concentre sur mon verre quand il m’interroge sur le plan B. Et je finis par hausser les épaules, après m’être accordé un petit temps de réflexion.



| Chacun pour sa pomme. Si on doit en arriver à fuir, ce sera la fin des Fantômes. Pour de bon. En groupe on nous repérera trop facilement de toute façon. |


Ce sera compliqué. Comme dire au revoir à sa propre famille, et ça je l’avais déjà fait quand Jenna s’était tirée avec mes filles. Nos filles. Comme elle avait dit. Ca m’arracherait les tripes et je n’avais absolument aucune idée de qui je pourrais être après ça, mais c’était comme ça. L’être humain adopte trois réactions possibles au danger. Faire face pour les plus cons représentants de notre espèce, mitrailler à tout va en espérant s’en tirer. Faire le dos rond, accepter son sort en espérant ne pas attirer trop d’attention sur soi, et s’en sortir avec le moins d’égratignures possibles. La dernière solution possible était la fuite. Mais alors il faudrait aller vite et loin, car l’Union avait des ramifications un peu partout et potentiellement ses infrastructures pour en entrer comme en sortir étaient étroitement surveillées. Je sens qu’Eulewald ne prend pas super sereinement la perspective qu’on s’en sorte mal. Et qu’on finisse en taule. Les Fantômes c’était pas fait pour être enfermés. On allait encore vite avoir à tuer des gens, vous pouvez me croire. Eulewald encaisse aussi la nouvelle concernant les italiens.


J’arrive à aiguiser sa vénalité et à stimuler un rien sa haine de l’ennemi. Je ricane quand il dit qu’on fait ça « proprement ».



| Proprement, comme la dernière fois ? La grenade a laissé du jus d’humains partout dans le PC sécurité et le reste a fichu un paquet de gens par terre qui saignaient de plein de trous qu’on leur avait fait dedans. |


Je fais signe au serveur de nous ramener la même chose. Et laisse un billet sur la table.


| La semaine prochaine, samedi soir. Je sais pas qui est derrière cette autre boite. Avec ces foutus gangs... mais probablement un qui vient de la finesse, l’entreprise qu’on va toquer est « clean » d’un point de vue juridique. En façade au moins. Et d’après les estimations, entre 5 et 10M, soit à peu près un chacun. Comme la dernière fois.|
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MessageSujet: Re: The time of my life   The time of my life EmptyJeu 13 Sep - 21:44

Je me suis jamais vraiment demandé si c’est parce que je suis plus jeune ou parce que je suis moins cinglé qu’eux, que je parviens encore à donner le change. En vrai, je crois que c’est juste que j’ai un caractère de merde enrobé de conneries. Ou alors je suis encore plus cinglé, genre le Joker face à Batman dans les vieux films, le mec qui se fout de tout et se marre pour n’importe quoi. Mais faut pas pousser, je suis carrément plus sexy que lui. Mais avoir une Harley Queen, ça pourrait être cool non ? Et puis, en vrai, je saurais pas faire autrement. Ça doit être hyper chiant de jamais déconner et de toujours tirer la tronche. Un jour, je lui poserai la question. Un autre jour. Pas là, là, j’ai déjà un peu tiré sur la corde je crois. D’autant qu’on passe à des sujets carrément emmerdants qui me donnent pour le coup moyen envie de déconner. Je le dévisage, me demandant le pourcentage de chances pour que ça arrive, et je grimace.

« On va espérer ne pas en arriver là alors. »

Dire au revoir à mes frangines est une chose que j’ai déjà du mal à envisager, dire adieu aux Fantômes… J’y arrive pas. Si ça doit se faire, ça se fera, mais j’aime autant pas imaginer ce que ça donnera. Même si ce sera toujours mieux que de se retrouver en taule ou dans la tombe effectivement. Quoique je suis pas certain pour le dernier cas. Mais on y est pas, on va donc se focaliser sur le présent, ça me semble pas mal. Parce que partir dans des suppositions à la con, ça réussit jamais à personne, surtout pas à moi. D’autant qu’il est déjà reparti sur un plan à la con le chef, et que ça a l’air amusant. Même si on doit se coltiner les italiens donc.

« J’ai dit façon de parler. On a pas laissé de traces, et les gens ont qu’à pas être là où il faut pas s’ils veulent pas se retrouver avec des trous partout. » Non mais pour de vrai en plus. « Les dommages collatéraux, c’est dommage, mais il y en a toujours. La mission est remplie, on laisse pas de traces, c’est du bon boulot, donc c’est tout ce qui compte. »

Je hausse les épaules, avant de saisir mon verre de nouveau rempli. Je hoche la tête, calculant mentalement le temps qu’il me faudrait pour que ce genou soit en état. Je supporterai la douleur, c’est pas tant la question, c’est plus qu’il me lâche pas sur place, ça ferait tâche.

« Ouais, et on sait très bien que rien n’est clean de nos jours, surtout pas les grosses boîtes. Okay. Matos habituel ? Y a que nous ou on a du "soutien" comme la dernière fois ?… Plus important, qui joue le rôle de ce foutu chauffeur de merde ce coup-ci ? Me dis pas encore moi sinon je viens en Coccinelle... »
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MessageSujet: Re: The time of my life   The time of my life EmptyDim 16 Sep - 18:01

Lukas est un Fantôme pur et dur. On vit en collectif, tous proches les uns des autres depuis notre intégration dans l’unité. Combien de soldats avais-je perdu au fil du temps ? L’unité avait été plusieurs fois décimée et reconstituée avec des remplaçants, de nouveaux hommes qu’il avait fallu ré-entraîner, re-formater… Pour ensuite envoyer au charbon. Tous les Fantômes n’avaient pas survécu à leur période d’incorporation, et moins nombreux encore avaient été ceux à survivre à plusieurs campagnes. Il avait fallu se battre et se battre encore, sans jamais se retourner de peur de voir l’étendue de l’hécatomble. Eulewald n’est peut être pas le plus instable des Fantômes. Mais c’est un tueur comme les autres. Si je lui demande d’étouffer un gosse, il le fera sans hésiter. C’est là-dessus qu’on a bâti notre réputation, pas tant sur l’horreur elle-même que la discipline la plus inflexible dans les situations les plus extrêmes. Si jamais on doit tous se barrer et se carapater en sauve qui peut généralisé, ça fera forcément très mal. On n’avait tout simplement plus l’habitude d’affronter des épreuves tout seuls. Je hoche la tête en guise d’acquiescement. Il a raison, il ne faut pas se louper.


Lukas est dans l’expectative, visiblement mal à l’aise avec l’idée. De mon côté, je me demandais si on n’aurait pas dû faire ça beaucoup plus tôt. Est-ce que ça n’aurait pas été plus facile de se porter en avant et d’en finir une bonne fois pour toutes en coupant les ponts ? J’étais presque sûr que ça n’aurait pas fonctionné. Jamais. Il était clair que nous avions maintenant trop de travers et de défauts, trop de violence ancrée en nous pour nous fondre parfaitement dans la population qui essayait d’avancer, de vivre autre chose que la guerre. Nous, nous nous étions perdus en cours de route. Et nous méritions amplement notre surnom de fantôme, errant ce monde, et le hantant de nos errements du passé.



| C’est vrai, t’as raison Eulewald. |


En tout cas, j’espérais que sa blessure du jour n’allait pas pour autant l’handicaper, car on aurait besoin de tout le monde. Je coule vers lui un sourire sauvage, quand il demande qui est le chauffeur.


| Si ton genou est en vrac, tu seras au volant. J’ai besoin d’un pilote alors il va falloir te sortir les doigts, parce que là ça sera sur un grand axe, et ce sera vraiment la merde si ça commence à sentir le roussi. On aura les mêmes soutiens. Le plan préparé en amont. Wilson et Oppenheimer sur mes talons. Toi dans le véhicule. Anders nous assistera à distance et McHall sera en tireur libre avec une ligne de vue sur le bâtiment qu’on va attaquer. Si tout va bien, on minimise les pertes adverses et on se tire facilement le butin. Si ça piétine, on risque gros. Mais c’est ça maintenant, notre vie. |


Je fais signe qu’on nous re-remplisse nos verres.


| La popov qui nous rancarde sur les plans des lieux, j’ai que moyen confiance en elle. Tu pourrais faire un saut chez elle et voir comment sécuriser son matos et ses enfants ? T’as le droit de lui mettre un coup de flippe. Il faut pas qu’elle croit que son boulot s’arrête à la prestation qu’elle offre. |
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MessageSujet: Re: The time of my life   The time of my life EmptyMer 10 Oct - 21:59

J’aime pas ça. D’accord, c’est pas surprenant, aucun d’entre nous n’aimerait ça. Comment expliquer à des mecs qu’ils vont devoir vivre seuls quand toute leur vie tourne autour de leur unité ? Quoique c’est pas tant vivre seul le souci. C’est vivre seul sans plus de chef ou d’ordre ou un quelconque chemin à suivre. Avoir un semblant de vie normal, c’est facile, quand à côté, tu peux te défouler et faire des conneries. T’intégrer et faire semblant, c’est possible parce que tu gardes le plus noir pour d’autres moments. Parce que c’est pas pour rien qu’on l’avait tous suivi aveuglément, qu’on avait dit oui pour toutes ces conneries, faut arrêter de se mentir, c’était même pas pour le môme de Kat, ou pas que du moins… Avoir un objectif, des missions, ça permet de se canaliser et de contenir le reste, ce que les bonnes gens ne veulent pas chez eux, ce que les gouvernements réclament lors des guerres en pays étrangers, mais qu’ils craignent et refusent aussi sur leur territoire. Et dans le genre gentils monstres, les Fantômes sont pas mal. Et on sait tous ce que ça donnera si on se retrouve chacun livré à soi-même… Aucun de nous ne pourra vraiment se fondre dans la masse, malgré tous ses efforts, et à un moment ou à un autre, ça finira mal. Voire très très mal.
Mais bon, comme dit, on va éviter de trop s’y appesantir, ça sert à rien et on verra le moment venu hein ? Advienne que pourra. Victoriae mundis et mundis lacrima. Bon, ça ne veut absolument rien dire, mais je trouve que c’est assez dans le ton. Un truc du genre.

Et je suis pas plus réjoui de devoir bosser avec d’autres, pour d’autres, mais il a l’air sûr de lui, et ma confiance aveugle dépasse largement le peu d’hésitations que j’ai. Un gros groupe à emmerder, des kaboum en perspective, des billets à ne plus savoir qu’en faire encore une fois, que demander de plus ?

« Evidemment que j’ai raison. J’ai toujours raison. »

Et si je plaisante, mon sourire se fige alors que je le dévisage, lui et son sourire d’enfoiré. Ah putain je le savais ! Mon sourire disparaît et laisse échapper un juron, avant de finir mon verre cul sec et de me tourner à nouveau vers lui.

« Tu fais chier chef, tu le sais ça ? Et ouais, j’apprendrais ma leçon d’ici là, t’en fais pas, je saurais nous sortir de là si besoin. » Je hoche la tête pour le reste. « Ouais… évidemment tu te gardes les nanas et nous on est les pauvres cons en solo, y a vraiment aucune justice en ce monde, ça craint. Et le pire, c’est qu’il y a que ça qui devient amusant pas vrai ? Le tout pour le tout. »

Je hoche la tête en remerciement pour le verre et je lui jette un coup d’oeil, sourcil levé.

« Ouais, ça pourrait se faire. Elle est mignonne ? Je la surveillerai même si c’est pas le cas va. Elle sera sage et déconnera pas, je trouverai bien quelque chose pour ça. » Je lui offre un grand sourire avant de vider à nouveau mon verre. « Et mon genou en vrac t’emmerde au fait, je sais plus si je te l’avais dit… »

Spoiler:
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MessageSujet: Re: The time of my life   The time of my life EmptyMar 16 Oct - 22:18

Je savais que l’homme écoutait mais qu’il n’était pas énormément porté sur l’individualité. Paradoxalement, nous étions tous des individus grégaires, chez les Fantômes, alors que nous souffrons tous de pathologies souvent attribuées à des loups solitaires, à des détraqués qui recherchaient la lumière mais qui ne se comportaient finalement bien que dans les ténèbres. Nous étions de ce genre-là, quelque part, car nous n’avions apprécié les honneurs qu’éphémères, et nous n’avions jamais réussi à faire éclore à nouveau nos talents dans la lumière. Nous étions des animaux de l’ombre, de la nuit. Créatures nées de l’obscurité et de la peur qu’elle inspirait. Je savais aussi que le rôle que je lui donnais ne lui suffisait pas au sein de l’équipe, mais par défaut c’était bel et bien lui qui était le plus efficace un volant entre les mains. C’était une simple question de choix et de placement des meilleures personnes aux meilleures endroits. Question d’attribution des moyens, d’optimisation.


Il fallait encore faire d’autres choix d’ici à ce que tout soit terminé. Priver Eulewald de la manipulation des explosifs comptait aussi dans le lot, on ne pouvait pas profiter des fruits d’un braquage quand on faisait tout payer. Je trinque à ce que dit le soldat.



| C’est toi qui devrait être le chef, peut être. |


Je disais cela pour le provoquer, le défier, et aussi avec une nuance de menace dans la voix. Le chef, c’était moi. Ca n’avait jamais été négociable, même après la démobilisation. Parce qu’il fallait bien avouer que je n’allais pas laisser la main à quiconque. C’était dans mon caractère de commander, et il y avait aussi la sincérité à avoir que je ne pouvais pas laisser les rênes des Foxes à n’importe qui d’autre, en dehors peut être de Katerine peut être, mais les autres étaient des chiens fous, des tueurs professionnels, mais qu’il fallait canaliser, respecter et surtout, s’en faire respecter.


| Je fais chier ouais, mais le jour où les nanas de l’équipe apprendront à conduire correctement tu reprendras ta place en première ligne. |


Je haussais les épaules quand il parlait des nanas. Je repensais à Liv, évidemment… Mais ce n’était pas l’éclat’, c’était le moins que l’on puisse dire. Je hoche la tête avec un sourire.


| Baise-la si tu veux, je m’en tape. Elle est bonne ouais. Facile à manœuvrer. Mais elle est bien plus intelligente que toi alors fais gaffe quand même. Bon. On va y aller, ok ? Je suis mort avec tes conneries, et on a beaucoup de taf pour préparer le prochain. |

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MessageSujet: Re: The time of my life   The time of my life EmptyVen 9 Nov - 20:53

Je le fixe une demi-seconde en trinquant avec lui, avant de souffler un rire. Rien que de m’imaginer à sa place, ça ferait rire n’importe qui. Comme si je pouvais canaliser ces cinglés. Comme si on se démolirait pas la gueule avec Anders avant même que j’ouvre la bouche. Comme si j’avais envie de réfléchir et devoir mesurer les risques et tout ce bordel. Je reprends ma respiration en hochant la tête, un immense sourire toujours collé aux lèvres.

« Ouais, carrément, si t’as envie de tout foutre en l’air en quelques secondes, ou quand tu voudras nous voir jouer les kamikazes sur un coup de tête, je serai ton homme. Sans problème. D’ici là, raison ou pas, je tiens à ma peau et j’aime autant laisser ton caractère de merde donner les ordres chef. C’est toi qui as les emmerdes en plus, c’est tout bénéf pour moi. C’est bien de jouer les moutons parfois. »

Ouais, ou le loup déguisé en mouton. Enfin, le renard… Bref, t’as pigé. Je suis pas le chef et j’ai carrément aucune envie de l’être. Je le suis pas depuis aussi longtemps pour rien, comme nous tous. On a beau être de bons petits soldats à la base, ça fait longtemps que c’est plus le cas et qu’on a largement dépassé ce stade. Et lui, on a choisi de continuer à le suivre et à lui obéir, c’est pas sans raison. J’ai un nouveau rire.

« Ah te servir du truc comme quoi les femmes sont des dangers publics avec un engin entre les mains pour me convaincre c’est bas. Je suis totalement d’accord, mais c’est mesquin… et elles vont râler quand je leur dirai. » Je grimace un sourire. « Avant d’acquiescer parce que ça leur permet de rester avec un flingue à faire mumuse… »

Je le dévisage et hausse un sourcil.

« La moitié des mecs bourrés dans ce rade sont plus malins que moi si on écoute ce qui se dit. Mais ils sont moins beaux gosses. Et contrairement à la ruskv, ils ont pas de nichons donc. » Je finis mon verre avec un sourire. « Mais si en plus, j’ai ta permission pour la sauter, je peux qu’aller lui dire bonjour. » Je me relève, mon genou toujours en vrac, mais j’ai ingurgité suffisamment de whisky pour rien sentir pour le moment. Et puis, ça guérira. « Mes conneries te fatiguaient pas autant avant, tu te fais vieux. »

Je vais encore avoir le droit à un regard noir ? Ou alors je le fatigue vraiment trop et il me lâche là après m’avoir foutu une droite. Peut-être qu’il va se contenter de grogner en réprimant un sourire. J’ai un sourire en coin. Ouais, et les bisounours, tout ça…
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Jean Raulne
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MessageSujet: Re: The time of my life   The time of my life EmptyMer 21 Nov - 14:06

Il était temps d’y aller. Il n’était pas si tard, mais on avait tellement de choses à gérer en ce moment que je ne me sentais pas de passer la nuit ici à picoler. Enfin, ce n’était pas comme si j’escomptais arrêter de consommer d el’alcool, compte tenu des réserves encore balaises qu’il me restait niveau whisky, à la maison. Tiens, je devrais peut être penser à remonter une bouteille de Glen Deveron, je ne parvenais pas à me rappeler s’il m’en restait après la soirée d’hier où j’avais lu les plans de Pachkov au lit. Même en essayant de visualiser la table de chevet et le fait qu’elle soit ou non remplie, j’avais plutôt du mal. Ma mémoire devenait de plus en plus bancale. Encore un contrecoup du Gotterdammerung, sept ans plus tôt, cet épisode chaotique qui nous avait tous mis le cerveau en vrac. A moins que ça soit l’alcool, les merdes que je mangeais en permanence, ou bien encore tout le reste de ce que je faisais dans ma vie et qui ne devait certes pas aider.


Lukas continue de me parler avec sa franchise habituelle. Je le laissais faire. Tant qu’il faisait son taf, je ne lui éclaterais pas la gueule. Et on n’était plus non plus dans l’armée. A sa petite saillie sur le fait de suivre les ordres, je lui offre un sourire véritablement carnassier.



| Le genre de moutons qui a les crocs, pas vrai ? De toute façon, ça te rapporte trop de m’écouter, t’aimes trop le fric pour renoncer juste parce que tu veux retrouver ta liberté. |


On était tous comme ça après tout, de véritables chiens de guerre. Ca ne changeait rien à nos natures qu’on essaie de nous rebiffer contre l’ordre établi ; nous tous avions besoin de laisser s’exprimer notre rage et notre violence, d’accomplir ces saloperies qui nous trituraient l’esprit avant, pendant et après la guerre. Nous avions tous été des fantômes, nous étions donc tous des tueurs et des psychopathes dans le civil avant notre recrutement. C’était comme ça. Ca me rappelait comment les japonais avaient décri les marines américains pendant la guerre précédente ; des fous furieux, taulards forcenés et frénétiques qui ne trouvaient le repos que dans la satisfaction de leur grande soif de sang. On était tout autant incapables de se tenir. Eulewald rebondit sur l’histoire de la bagnole. Je hausse les épaules ; on ne dirigeait pas un groupe de soldats en fonction des aspirations de chacun.


| Chacun son domaine de compétences. Elles, elles sont les meilleures nettoyeuses que j’ai connues en espaces confinés. Toi, tu te débrouilles bien qu’avec un levier de vitesse sous la main. Qu’est ce que j’y peux si une vie de branleur t’as amené à être un putain de panzer ambulant. |


Bon et il n’était pas manchot non plus, loin de là, mais il était clair que j’avais besoin de quelqu’un avec des réflexes, et qui avait un talent inné pour la conduite et l’instinct de préservation, pour nous ramener chaque fois à bon port. Quelqu’un d’aussi nerveux que Wilson nous planterait tous ou essaierait de passer au travers des obstacles plutôt qu’à les éviter, tandis que j’avais besoin de Kat pour liquider le plus vite possible tout opposition. L’homme me confirme qu’il va sans doute se faire la Ruski. Bah. Qu’il le fasse, qu’il s’amuse tant qu’il peut. Qui aurais-je été pour l’en empêcher, compte tenu du fait que moi aussi je tringlais une ancienne ennemie ? Ce monde était définitivement sens dessus-dessous. Je secoue la tête quand il me traite de vieux.


| C’est cette putain de vie civile qui me ramollit. Il est temps d’aller casser quelques têtes. A tout’ | dis-je en lui tapant dans la main avant de me barrer.
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