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 In my body [Jean Raulne]
Sorcha Howl
Sorcha Howl
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MessageSujet: In my body [Jean Raulne]   In my body [Jean Raulne] EmptyMar 14 Mai - 16:12

J'ignorais pourquoi j'étais revenu là. Enfin, non en réalité je le savais pertinemment. Depuis que Ethan m'avait retrouvée, ma mémoire me faisait toujours défaut et j'avais éprouvé le besoin de revenir au premier souvenir que mon être avait réclamé : l'eau.
Evidemment je n'en avais rien dit à mon petit brun. Notre relation évoluait sur des œufs, nous avions un mal fou à nous comprendre, mais j'avais besoin de lui. Quelque chose dans sa présence m'apaisait même s'il m'agaçait la plupart du temps. Quant à ce qu'il s'était passé entre nous, avant, je n'en savais pas plus. Ethan ne m'avait finalement pas dit la vérité et je n'avais pas cherché à en savoir d'avantage. Il avait ses secrets et j'avais les miens. S'ils appartenaient à un passé révolu alors pourquoi chercher à les déterrer ?

Aussi, j'avais attendu qu'il parte travailler pour me sauver à mon tour. J'avais beau me persuader que je pouvais repartir de zéro, que finalement peu importait ce que j'étais, je pouvais devenir ce que je voulais, mon cerveau ne semblait pas d'accord avec ça. Il cherchait dans les moindres recoins, dans les moindres mouvements qui m'entouraient des bribes, des sources afin d'ouvrir les vannes de ma mémoire.
C'était épuisant et frustrant.
Je ne savais pas gérer cette frustration, la plupart du temps, elle me donnait des envies de meurtre mais je ne pouvais pas tuer Ethan. Je ne pouvais tuer personne en fait.
Parfois, je ressentais cet espèce de feu qui couvait sous les cendres de mon être, une rage et une force que je ne m'expliquais pas mais qui était bien présente.
J'aurais donné n'importe quoi pour découvrir son origine et surtout, comment la nourrir sans me brûler. J'avais peur de souffrir, peur de ce que mon passé pourrait me révéler, peur de découvrir que je n'étais en réalité qu'une pute un peu paumée et qui avait trempé dans ses histoires pas nettes.
Restait la question concernant mes capacités hors du commun. Je pouvais respirer sous l'eau, parler et je nageais comme un poisson. A l'idée d'être une putain de sirène qui avait le pouvoir de conserver ses jambes et sa chatte une fois à l'eau, j'avais envie de me gifler.

Il faisait nuit noire lorsque j'étais arrivée sur les docks du Coal District. A cette heure-ci, il n'y avait plus personne, les travailleurs vidaient leurs bourses dans les pub et les putes à côté. Plus tard dans la nuit, ils viendraient zoner en titubant, incapable de rentrer chez eux comme les putain de soûlards qu'ils étaient.
Mais à cette heure-ci, le territoire était à moi. Dans une ruelle non loin, je m'étais déshabillée et j'avais planqué mes fringues en boules dans un trou du mur du bâtiment le plus proche.
Alors, drapée dans l'obscurité, j'avais plongé sans hésiter. Immédiatement, l'eau glissant sur ma peau m'avait rassérénée.
J'ignore combien de temps j'avais nagé ni même jusqu'où, mais une petite alarme interne m'avait ordonné de revenir car le temps m'était compté.
Alors j'avais quitté les eaux après un rapide coup d'oeil à proximité. L'eau dégouttait encore sur ma peau pâle tandis que j'essorais mes cheveux sur le côté. Secouant la tête pour me débarrasser des dernières grosses gouttes, je m'immobilisais dans la foulée. A une dizaine de mètres de moi, seulement éclairé par un réverbère grésillant, il y avait la silhouette d'un homme. Grand, brun, sa carrure se détachait dans la nuit sombre, la lumière créant des aplats sur son visage et sur son torse. Ce n'était pas Ethan et je fronçais les sourcils, méfiante.
Le fait était que...pour pouvoir récupérer mes fringues, je devais passer devant lui. Quelque chose me disait que ce n'était pas une bonne idée.
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Jean Raulne
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MessageSujet: Re: In my body [Jean Raulne]   In my body [Jean Raulne] EmptyJeu 23 Mai - 22:17

L’homme a été facile à trouver. Sur les réseaux sociaux, les types qui hurlent aux monstres, qui sont certains d’avoir trouvé la perle rare, qui savent qu’ils ont mis le doigt sur quelque chose. Les plus malins, ou les plus fous, sont ceux qui réclament une récompense. Il n’y en a pas beaucoup en réalité qui sont dignes d’intérêt, mais je fais vite le tri. Je n’ai pas envie d’hésiter, de tergiverser. Je n’ai pas la patience de toute façon, alors j’en prends trois, et je les rencontre coup sur coup. Le premier disait qu’il avait obtenu un authentique glaive de Valkyrie des mains d’un soldat revenu du théâtre de l’extrême nord, après la guerre. Bien essayé. Ca avait l’air véridique. Mais il n’y avait que ceux qui n’avaient absolument jamais touché d’arme de leur vie qui pouvaient se laisser prendre. Le poids. C’était de l’impression 3D. Indigne de mon attention. Et les histoires liées à sa trouvaille sonnaient fausses. Forcément, avec un objet de ce genre, à quoi s’était-il attendu ? Pâle type ! Je ne l’avais même qu’à peine secoué, et j’étais passé au suivant.


Le suivant avait quelque chose. Il ne savait pas quoi. Il pensait que c’était lié. C’était une plume, mais son logiciel d’analyse craqué sur internet, avec son modélisateur 3D, n’avait pas été capable de retracer l’espèce à laquelle appartenait la plume. C’était étrange. Le mec avait l’air de parler des ailes de plume des casques de jadis, il pensait de trouver un truc des anciens celtes ou je ne sais pas quelle connerie. N’importe quel fantôme reconnaîtrait sans aucun doute le plumage des créatures ailées qui avaient servi de montures de guerre à ces salopes caparaçonnées. Mais ça ne m’aidait toujours pas à retrouver les survivantes d’aujourd’hui. Je le laissais partir, même si la mine que j’avais arborée l’avait laissé à même de se dire qu’il touchait un truc. Je le regardais s’éloigner, muselant le vieux soldat qui voulait tirer son crève-coeur et obéir à l’antique ordre 66, qui me poussait à vouloir protéger la vérité à tout prix. Mais non. Qu’il répande sa vérité. Je m’en fichais. Ca ne me concernait plus. J’étais un crime de guerre et un paria, et maintenant, on se fichait bien de ce que je pouvais faire, tant que je ne résistais pas trop à la mort quand elle viendrait me cueillir.


Allez tous vous faire foutre.


Folie et paranoïa étaient mes compagnes. Le dernier avait quelque chose en main qu’il disait valoir de l’or. Un écusson, en fait. Que j’avais d’abord pris pour un vulgaire bout d’uniforme, tenu dans sa main sale. Mais je n’y trompais pas, à la lumière des lampadaires de la capitale. Un petit blason, dans un rond de tissu qui a été décousu. Un crâne blanc, entouré d’épées croisées. De petits points sombres ne sont pas des erreurs d’impression ou de couture. C’est du sang.


Ce fils de pute a récupéré un écusson de Fantôme. Il voit quelque chose dans mes yeux. Balbutie. Crie. S’enfuit. Il dérape sur les quais rendus glissants par la pluie. Pas moi. Je le contourne. Paté de bâtiments suivants. Mains dans les poches, mais je triture la garde de mon crève-coeur. Je longe le front de mer, et comme d’habitude, ça balance de l’écume glacée de partout. Alors que je sens qu’il va repasser devant, mon regard est attiré sur le côté. Au début, je crains d’être ivre.


Mais non, je n’ai rien bu.


Nom de dieu. Une femme à poil. Une vraie déesse. Je la reconnaissais.


Elle, ici ? Mais merde, qu’est ce que c’était encore que cette histoire ?


Pourtant, l’autre gars déboule par le croisement de la rue perpendiculaire. Il me voit trop tard. D’instinct, j’oublie la bombasse toute mouillée. Je le rattrape, crève-coeur au poing. Le fait tomber. Moi sur lui. Coup de lame dans l’épaule, il gueule. Pourtant son attention est attirée par autre chose. Merde, la distraction. Je le plante encore, mais un coup dans les dents lui permet de se glisser et de commencer à courir, alors que je me masse la mâchoire.


En fait, je devais être fou. Ca ne pouvait pas être cette malade, la coincidence devait être impossible. Je devrais courser le gars… Mais j’ai du mal à détacher mon regard d’elle. Pas pour sa nudité, mais pour son regard. Merde, c’est quoi ça, une espèce d’apparition ? L’ancienne elle aurait sans doute bondi pour m’arracher la tête ou défoncer l’autre mec, qui s’était fait dessus ; les embruns ne masquaient même plus l’odeur de pisse.



Il me reste tous mes Points de Baston avant de tourner de l’oeil 
J’ai encore tous mes Bonus de Marave à cramer.  


Dernière édition par Jean Raulne le Jeu 23 Mai - 23:07, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: In my body [Jean Raulne]   In my body [Jean Raulne] EmptyJeu 23 Mai - 22:17

Le membre 'Jean Raulne' a effectué l'action suivante : Lancer de dés


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MessageSujet: Re: In my body [Jean Raulne]   In my body [Jean Raulne] EmptyVen 24 Mai - 14:38

Le type marchait tranquillement, longeant le front de mer. Sur le qui-vive, j'avais stoppé mes pas et m'étais légèrement décalée sur le côté afin d'être moins visible. Mon regard sombre ne quittait pas la haute stature de l'homme qui avançait toujours, les mains dans les poches. Au fond de moi, je sentais que quelque chose s'agitait. De la peur peut-être et surtout, de la méfiance. Était-ce son attitude ou simplement sa présence qui faisait bouillonner mes sens ? Naturellement, mes muscles se tendirent et mes lèvres se pincèrent, devenant une ligne fine à la moue boudeuse, barrant le bas de mon visage.
Sourcils froncés, je persistais à l'observer, me décalant d'avantage afin de ne pas me retrouver dans son chant de vision. La mer était agitée ici pendant la marée montante, elle crachait son écume dense et mousseuse qui se dissolvait dans l'air, tout autour du type. J'aurais aimé m'y fondre, m'y laisser tomber, juste pour me camoufler. Je fis d'ailleurs un pas, puis un second, convaincue qu'il s'agissait de la meilleure chose à faire : revenir plus tard, ne pas le croiser.

Puis soudain, je le vis tourner la tête dans ma direction et je me maudis intérieurement. Nos regards se heurtèrent de loin, puis s'ancrèrent un court instant. Il semblait surpris et en même temps, comment aurait-il pu ne pas l'être ? Une femme sortit de nulle part complètement nue en pleine nuit. Ethan allait me gonfler avec ça s'il l'apprenait et je ne pus réprimer mon soupir agacé.

Au même moment, un autre type déboula de la rue perpendiculaire.
Et Merde.
Ni une ni deux, le grand brun lui sauta dessus et à travers leur bagarre, il me sembla apercevoir l'éclat d'une lame qu'il enfonça par deux fois dans le corps du type. Je ne voulais pas assister à ça, mais dans le même temps, je sentais une espèce d'excitation éveiller mes sens.
La peur, songeais-je, ce ne pouvait-être que la peur.
Mon poing se serra tout seul et je ne le remarquais que lorsque mes jointures commencèrent à me faire mal. Il fallait que je me tire d'ici.
Sans hésiter, je commençais à m'éloigner, longeant à mon tour le quai juste au cas où, gardant cette issue disponible si je devais fuir.
Un bruit sourd me fit tourner la tête vers la rixe et je remarquais alors que le plus petit, le blessé s'était tiré en courant tandis que l'autre se redressait en se massant la mâchoire.
Il me regardait toujours et je n'avais toujours pas la moindre idée de comment réagir...
Pouvais-je faire la fille apeurée, survivante d'un viol ou d'une attaque ? Quelque chose me disait que je n'étais pas suffisamment bonne actrice pour cela.
Une gerbe d'eau glacée me chatouilla les chevilles, et je fis un nouveau pas de côté sans quitter le brun des yeux.
L'atmosphère sembla s'alourdir, devenir plus électrique et je déglutis, les mâchoires serrées.

Finalement, je finis par lever les mains en signe de paix.

- Je n'ai rien vu, assurais-je avec un sourire gêné.
Il était armé et faisait une bonne tête de plus que moi. Rien que la taille de son bras semblait faire la largeur de ma cuisse. La peur me noua les entrailles et l'odeur de pisse portée par le vent me fit froncer le nez.
Pour autant, je continuais à m'éloigner lentement, tel un félin se déplaçant dans la nuit, sans bruit et avec une certaine nonchalance. Faire comme si de rien n'était, agir comme si je n'étais pas une menace. Je n'avais aucun intérêt à balancer ce type à la police, je ne voyais même pas son visage correctement et puis, quelle police ? Je ne pouvais pas les contacter sous peine d’être placée moi-même en examen pour identité non vérifiée.

Je cherchais à conserver un angle qui me permettrait de le tenir à l'oeil, au cas où il décide de s'approcher, menaçant. Alors il me suffirait de plonger.
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