Cela faisait déjà une semaine que Kahlan avait retrouvé son vieil ami dans des circonstances qu’elle n’aurait jamais imaginé. A la suite d’un attentat au centre commercial où elle s’était retrouvée en très mauvaise posture, échappant de peu à des blessures qui auraient pu avoir raison d’elle ainsi qu’aux forces de l’ordre qui auraient pu la conduire à l’hôpital, ce qui lui aurait donné un passe-droit pour le laboratoire, elle avait ressenti le besoin d’évasion. Dès qu’elle avait plongé dans la mer, la jeune femme s’était laissée guider par son instinct jusqu’au bateau d’Alcide, cherchant consciemment ou inconsciemment de l’aide et une échappatoire pour la nuit. Elle ne s’était toutefois pas attendue à ce que la soirée et la nuit dérapent de cette manière. Boire un coup en sa compagnie était plus dans l’idée que la brune s’était faite d’une soirée loin de tous ses ennuis. Elle n’avait pas pensé une seconde que ce moment pourrait déboucher sur une nuit entière dans les bras de son premier amant. Etait-ce lui qui était doué ou elle qui n’avait pas de chances avec ses autres amants incluant son mari ? Aucune idée, mais la nuit qu’elle avait passé dans les bras de l’Atlante avait été marquante et pleine de plaisirs. Seul le réveil, la fin de ce moment, fut difficile, gênant et surtout incompréhensible. La minute d’avant, la brune était blottie contre le jeune homme, se détendant après la dernière chevauchée et la minute d’après, il avait bondi sur ses pieds, se conduisant comme un goujat, se moquant d’elle, autant tout moment de tendresse. Faisait-il ainsi avec les autres femmes qu’il côtoyait ? Il avait semblé ne jouer que la comédie jusqu’au moment où il avait pu agir par lui-même. Autrefois pourtant, il avait été d’une tendresse infinie, jusqu’au bout de la nuit, jusqu’à leur séparation. S’inspirait-il de ça pour agir comme une femme pourrait vouloir sans que cela ne lui plaise à lui ? Trop de questions avaient traversé son esprit et Lara avait finalement préféré mettre cela de côté.

Ce soir là, c’était pour une toute autre raison qu’elle devait le retrouver. Le beau brun avait accepté de l’entraîner, de l’aider à s’améliorer pour être capable de faire face à son mari ou son père si l’un des deux devait refaire surface un jour ou l’autre. Seulement, la belle fut abasourdie par les instructions qu’Alcide lui donna en vue de cet entraînement. Il lui avait demandé de venir en tenue de soirée, le but étant à priori de lui permettre de faire face en n’importe quelle circonstance. Se rendait-il compte qu’elle ne mettait jamais ce genre de tenue ? A vrai dire, elle n’avait même pas de robe qui faisait vraiment bien habillée. L’Atlante s’était donc retrouvée à demander un coup de mains à son amie Ana qui était passée boire un café entre deux affaires pour lui filer une magnifique robe rouge foncé, lui demandant en contrepartie une photo d’elle lorsqu’elle la porterait. Aussi, une fois prête dans son studio, maquillée plus que nécessaire, plus que ce qu’elle aimait, et portant la magnifique robe, elle se prit en photo avec son téléphone comme elle put et l’envoya à l’Amazone. Heureusement qu’elle l’avait fait à ce moment là, n’imaginant pas du tout la suite. Arrivant sur les lieux, suivant les indications que son vieil ami lui avait envoyé par message, elle finit par trouver la ruelle où ce dernier l’attendait, vêtu d’un pantalon noir, d’une chemise blanche et d’une veste noire, tenue classe mais décontractée. La brune ne pouvait nier que cela lui allait plutôt bien avec ses talons aiguilles d’une hauteur pas extravagante. Alcide l’accueillit d’une bise au coin des lèvres, à mi chemin entre l’amical et le plus si affinité. Le compliment qui suivit lui amena un peu de rouge aux joues avant qu’elle ne lui réponde :

Je dois dire que tu n’es pas mal non plus même si je ne comprends pas où tout cela va nous mener.

Récupérant oreillette et micro, Kahlan était loin d’imaginer que ces outils allaient leur permettre de converser non pas à deux mais à trois. A vrai dire, Louise ne se manifestant pas pour le moment, elle n’en sut toujours rien une fois qu’elle fut équipée. Une fois l’équipement en place, le jeune homme lui offrit son bras et après un temps de réaction lié à sa surprise, elle s’en saisit et se laissa mener. Ce qui était sûr c’est qu’un tas de questions fourmillait dans l’esprit de la brune à commencer par qu’est-ce qu’ils faisaient ici et pourquoi lui avoir demandé de venir dans une telle tenue, d’autant plus dans ce coin craignos d’Europolis ? Alcide se décida à reprendre la parole. Attentive, elle espérait clairement avoir un peu plus d’informations sur le pourquoi du comment de leur présence ici. Seulement si le brun lui parlait, il ne lui expliqua toujours pas pourquoi il l’avait fait venir ici. Écoutant ses paroles, elle avait l’impression d’entendre un beau parleur et pas du tout son vieil ami. Quel était le lien entre son entraînement, la tenue qu’il lui avait demandé de porter et le sens de ses mots ? La jeune femme ne voyait absolument pas où il voulait en venir. Il comptait de toute évidence lui faire faire quelque chose mais quoi ? Regardant autour d’elle, les lieux n’étaient pas très rassurants. Attentive, elle continuait d’écouter l’Atlante, le laissant prendre son manteau sans aucune réaction. Il faisait frais mais cela ne la dérangeait pas. Les membres de son peuple étaient tous assez résistants à de telles températures. Seulement, alors qu’elle réfléchissait à tout ce qu’il lui avait dit jusqu’au fait de lui faire confiance, même si c’était la dernière fois, il en profita pour totalement changer son apparence allant jusqu’à déchirer la belle robe prêtée par Kethryn :

Mais ça va pas dans ta tête !

Seulement il ne s’arrêta pas au bas de la robe, venant déchirer le haut du côté opposé. Tombant des nues devant l’attitude incompréhensible d’Alcide, les mots qu’il lui adressa après lui avoir ôté une de ses chaussures n’avaient pas de sens à ses yeux. Et puis c’est à ce moment là que la jeune femme se demanda si son ami n’était pas tout simplement tombé sur la tête. A quoi jouait-il ? Voilà qu’il se claquait tout seul, faisait un raffut pas possible et termina son esclandre en l’insultant de manière horrible. C’était impossible pour Lara de ne pas prendre ce genre de mots personnellement, surtout après ce qu’ils s’étaient passés entre eux la dernière fois. Etait-ce sa manière de confirmer que cela n’arriverait pas de sitôt de nouveau et qu’elle n’était qu’un numéro ? Parce que vu son attitude depuis leur retrouvaille, la brune n’avait pas besoin d’un tel message de sa part pour lui apprendre la nouvelle, elle avait craqué à ses avances en étant largement en connaissances de causes. Elle commençait à regretter de ne pas avoir demandé à Anastasy de l’entraîner. Ecoutant son discours, totalement statique, Kahlan se sentait humiliée et surtout trahie par un homme qu’elle pensait être son ami et une personne de confiance. A quoi rimait tout cela ? Espérait-il l’endurcir ou l’entraîner à la dure en poussant six humains à s’en prendre à elle ? Se rendait-il compte qu’il n’avait suffit que de l’un d’entre eux pour l’amener au bord de la mort une semaine plus tôt ? Si plus aucune trace n’était visible sur son corps à l’heure actuelle, les plaies béantes avaient belles et biens existaient, elles avaient même effrayé son ex-amant lorsqu’il l’avait aperçu dans l’eau.

T’es un grand malade ...

Enervée, elle l’était et pourtant, c’était dans un murmure qu’elle avait parlé, sans penser au micro. Le haïr n’allait pas être un problème et elle comprenait mieux maintenant pourquoi il s’y était attendu car elle le haïssait profondément pour ce qu’il était en train de faire, comprenant où il voulait en venir.. Mais avec tout ça, la jeune femme sentait également la trahison et la peur la prendre aux tripes. Le couteau à cran d’arrêt sortit par l’un d’eux ne lui échappa pas, ni les gestes obscènes d’un autre. Non elle ne voulait pas se faire frapper, non elle ne voulait pas non plus qu’on fasse d’elle ce qu’ils voulaient. Anastasy lui avait dit qu’elle ne devait pas se laisser faire, ni par eux, ni par personne y compris le salop qui l’avait amené ici en trahissant sa confiance. Le groupe d’hommes se mit à se disputer sur les démarches à suivre, certains préférant d’abord à mettre au sol tandis que d’autres préféraient tenter d’accéder à ce corps qui était bien trop exposé à leurs yeux par les façons de faire débiles de l’Atlante. L’un d’eux s’éloigna du groupe et s’approcha de la belle dans l’intention plus dans profiter que de l’attaquer. C’est ainsi sans mal qu’elle évita sa main crasseuse et lui en mit une.

Il me reste 8 Points de Baston avant de tourner de l’œil.
J’ai encore 0 Bonus de Marave à cramer.

Lancer de dés a écrit:

Dé d'attaque A&P : Le poivrot n°1 profite de la dispute entre ses camarades pour s'approcher de Lara seul.
Dé d'attaque SoT : Lara riposte

Poivrot 1 : 1/3 dégâts avant de tourner de l'oeil. (-1 ce tour)
Poivrot 2 : 0/3 dégâts avant de tourner de l'oeil.
Poivrot 3 : 0/3 dégâts avant de tourner de l'oeil.
Poivrot 4 : 0/3 dégâts avant de tourner de l'oeil.
Poivrot 5 : 0/3 dégâts avant de tourner de l'oeil.
Poivrot 6 : 0/3 dégâts avant de tourner de l'oeil.

Le membre 'Lara Jensen' a effectué l'action suivante : Lancer de dés

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#1 'A&P Combat Rapproché' :


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#2 'SoT Combat Rapproché' :

Fesses collées contre un mur, mains en appui sur les cuisses, je restai la tête en bas à guetter l’inévitable coup d’œil qu’un des types jetterait sur moi. Curieux ou intuitif, il y en avait toujours un pour sentir le coup fourré.
Ce fut Bonnet Vert qui s’y colla, tête dévissée sur l’épaule comme un hibou.
J’ai alors craché, bavé par terre en simulant un hoquet, comme si je venais de dégobiller ou m’apprêtais à faire la vidange mon estomac. Le fils de pute s’est fendu d’un sourire complice, celui du soulard qui avait laissé sa gerbe acide sur bien des trottoirs, puis il a rejoint le reste du groupe.

Je me suis alors redressé, frais comme un coq à l’aurore. Mes longs doigts se sont emparés d’un paquet de clopes – sans filtre. Je calai une tige à la pointe de chaque oreille, puis une troisième entre mes lèvres.
Si Kahlan s’en sortait pas trop mal, je n’aurais pas à intervenir avant cinq ou six intoxications des poumons. Voire pas du tout, si elle combattait comme une déesse de l’Océan.
Mais j’étais trop sobre pour croire aux miracles.

Un grand malade, m’avait-elle qualifié.

J’étais au contraire un remède à sa faiblesse. Le traitement qui révèlerait sa force, ses énergies enfouies – refoulées par son connard de paternel et son bâtard de mari.
Depuis la nuit extatique et épuisante que nous avions passée à bord du Narval, j’étais convaincu qu’elle portait toujours en elle ce potentiel. Pas celui d’une tueuse, mais d’une eau calme capable de déchaîner une tempête avec la stimulation adéquate.
Un rôle que jouait cette bande d’enculés vaguement irlandais. Les vrais Irlandais savaient boire, restaient fidèles à leur compagne. En tout cas, ne se regroupaient pas à six pour abuser d’une femme dans une sombre impasse. Ces rebuts de l’humanité ne méritaient même pas qu’on les qualifie d’hommes.

Grésillements dans l’oreillette.

— Al, j’ai un portable en visuel. Je crois que Poil de carotte veut filmer.

Louise émettait sur le canal 2 ; j’avais réglé l’oreillette de Kahlan pour qu’elle reçoive uniquement le canal 1.

Je plissai les yeux, distinguai les contours d’un objet rectangulaire s’agiter dans le chahut du groupe, entre les doigts d’un rouquin.
La meute de chacals se disputait déjà le butin ?

— Attends que Cheveux roux se mette à l’écart des autres et explose-moi ce foutu portable. C’est pas un entraînement public.

— Le lieutenant Jones dirait que c’est pas un entraînement tout court.

— Jones est mort, tout le reste de la section avec lui. Nous, on respire encore.

Ma voix tranchait comme la lame du glaive dissimulé dans mon dos.
Louise l’avait bien cherché.

Kahlan aussi, lorsqu’elle avait accepté de se fier à moi et d’accepter les épreuves que je lui soumettrais. Je l’avais prévenue que mes méthodes s’éloignaient des traditions.
Il fallait dix ans pour former un guerrier atlante digne de ce nom. Redoutable au combat rapproché, incapable de gérer les armes à feu de la Surface.
Or on n’avait pas dix putains d’années devant nous. Quant à Europolis, la glorieuse capitale européenne, phare de la civilisation humaine, elle ressemblait chaque jour davantage à une zone de guérilla urbaine.
L’école de la rue, en situation réelle, offrait l’apprentissage accéléré dont Kahlan avait besoin pour survivre. Pour ne plus se faire marcher sur les pieds.

— Reçu, sergent. Terminé.

Pendant que les loubards débattaient de l’ordre de passage ou d’une connerie du même genre, un petit malin qui se tenait un peu à l’écart se détacha de la bande. Un cancrelat qui paraissait tripler de volume avec sa grosse doudoune.

Pas étonnant que les autres t’ignorent, Crevette.

Il se dirigea vers Kahlan en tenant les bras écartés, comme pour l’étreindre.
Celle-ci ne semblait pas d’accord ; elle avait même l’air furibarde.

Parfait.

L’Atlante reçut son premier prétendant avec une mandale dans la gueule.
Une frappe qui manquait néanmoins de peps.

Je parlai dans le micro.

— Eh, Kahlan, image que cette grosse merde a la tête de ton père. Ou celle de ton mari. Ou même la mienne, si tu préfères. Tant que ça te motive à cogner plus fort.

Bilan de la baston a écrit:

Crevette à la doudoune → 1/3 blessures puis kaput.
Bonnet vert → 0/3 blessures puis kaput.
Grand blond → 0/3 blessures puis kaput.
Pantalon serré → 0/3 blessures puis kaput.
Grosse barbe → 0/3 blessures puis kaput.
Poil de carotte → 0/3 blessures puis kaput.

Alcide était vraiment en train de se foutre d’elle. La jeune femme n’appelait pas ça un entraînement mais un appel au meurtre, le sien en l’occurrence. Elle ne comptait pas sur lui pour l’aider. A vrai dire, elle ne compterait très certainement plus jamais sur lui à l’avenir. Son vieux voisin ne l’avait jamais entraîné ainsi tout simplement parce que ça n’était pas un entraînement mais une boucherie qui allait avoir lieu. Le temps passait et ses neurones s’activaient dans tous les sens pour trouver une solution à cette horrible situation où la brune avait l’impression d’avoir été jeté en pâture aux lions par son ex-amant. Comment un homme qui avait pu être aussi doux et tendre avec elle une semaine auparavant pouvait-il se comporter comme un parfait salaud ce soir, du même genre que l’était son époux ? Après la scène qu’il lui avait tenu lorsqu’elle lui avait avoué que son mari n’avait pas été différent de son géniteur, l’Atlante ne s’était pas attendue à ça. Elle se sentait humiliée, trahie et blessée … A croire qu’il avait pris plaisir à la mettre dans son lit, de jouer avec elle afin d’assouvir ses besoins sexuels mais également ses besoins d’action et de baston. Est-ce que tous les membres de la gente masculine agissaient de la sorte ? Lara commençait à comprendre un petit peu mieux pourquoi les Amazones et les Valkyries n’utilisaient les hommes que pour se reproduire mais ne les invitaient pas à vivre à leurs côtés. La brune n’avait pas franchement le temps de songer plus longtemps à tout ça. Le groupe d’hommes semblait plus que ravi de la tâche qui venait de lui être confié, moyennant paiement. Lorsque le premier individu commença à s’écarte du groupe, elle se rendit compte que cela allait marquer le début du combat.

La crevette s’approcha de Kahlan comme si elle était une inoffensive poupée avec laquelle il allait pouvoir jouer de bien des manières. Elle n’eut donc aucun mal à esquiver sa tentative de frappe, profitant même de l’opportunité pour lui en retourner une. Elle savait que par ce geste, elle allait donner le coup d’envoi de sa mise à mort. Mais l’Atlante ne voulait plus encaisser les coups, ni physiques ni mentaux. Peu lui importait si ces idiots voulaient la frapper ou profiter de son corps, elle les repousserait quoi qu’il arrive jusqu’à ce qu’elle ne puisse plus. Dans le meilleur des cas, elle allait se transformer en punching-ball ou en jouet à partir du moment où elle serait mise à terre. L’homme à la doudoune poussa un cri après que le poing de Lara ait heurté sa joue gauche, prenant son visage dans ses mains. Elle aurait pu faire mieux, elle aurait dû faire mieux. Mais le combat n’était pas dans sa nature, ça ne correspondait pas à son caractère, sa façon d’être. Tous les autres se retournèrent sur la scène, comprenant rapidement que l’un d’eux avait voulu les doubler et qu’il s’en était prise une. A ce même moment, la jeune femme entendit la voix d’Alcide dans son oreille. Instinctivement, elle attrapa l’oreillette et la balança sur le côté, avant que ce dernier n’ait eu le temps de mentionner le fait qu’elle pouvait imaginer le frapper lui. Elle était bien assez énervée comme ça sans entendre la voix de son amant lui dicter quoi faire après l’avoir mise dans la merde.

Le grand blond et celui à la grosse barbe n’apprécièrent pas de s’être fait doubler et encore moins que la donzelle ne réagisse en rendant les coups. Lançant des remarques misogynes à tour de rôle, c’est le barbu qui fut à ses côtés en premier. Celui-ci voulut l’attraper et Kahlan en profita pour esquiver de nouveau. C’est lorsqu’elle voulut faire comme au précédent qu’elle commit sa première erreur. C’était prévisible, c’était évident. D’un autre côté, coincée au fond d’une impasse, elle n’avait d’autres choix pour passer de les amocher voir de les mettre hors d’état de nuire, tous autant qu’ils étaient. Seulement, le grand blond ne vit pas la chose de la sorte. Attrapant son poignet alors que son poing allait s’abattre sur son second adversaire, il en profita pour l’attirer à lui, l’amenant un peu plus au milieu du groupe avant de lui mettre un coup qui l’envoya contre une poubelle. Sa joue gauche était douloureuse, sa lèvre inférieure avait été fendu par l’anneau qu’il avait à la main. Ne la laissant pas réaliser, ce fût celui qu’il avait protégé qui s’avança vers elle, lui inculquant un coup de poing dans le ventre qui la poussa à se rapprocher du sol, le souffle court. Ils n’étaient que deux pour le moment mais ils étaient six en tout. Lara ne voyait pas bien comment elle allait pouvoir se sortir de là. Concentrée sur sa respiration, elle tentait vainement de reprendre pied. La brune venait d’accuser deux coups assez mauvais mais elle ne devait pas rendre les armes aussi vite. Elle ne s’en sortirait jamais si elle capitulait à la première difficulté et elle préférait mourir en s’étant battue que sacrifiée après qu’ils aient fait ce qu’ils voudraient d’elle.

C’est à ce moment là que le grand blond écarta son camarade, clamant haut et fort qu’il avait gagné le premier tour en la maîtrisant aussi facilement. L’attrapant par les cheveux, la faisant remonter face à lui, il lui murmura à l’oreille qu’il allait apprécier d’embrocher pareille créature de bien des manières, donnant envie de vomir à l’Atlante. Instinctivement, elle se rappela de ce que le vieil homme lui avait appris. Levant le genou avec violence, ce dernier percuta l’entrejambe de l’énergumène avant que son poing droit ne vienne appuyer à son tour dans le creux du ventre. A la suite de cela, elle se décala rapidement sur le côté pour faire une cravate au grand blond, le faisant s’évanouir par manque d’oxygène.

Il me reste 4 Points de Baston avant de tourner de l’œil. (-4 ce tour ci)
J’ai encore 0 Bonus de Marave à cramer.

Lancer de dés a écrit:

Dé d'attaque A&P : Grand blond ramène sa fraise pour punir la femme.
Dé d'attaque A&P : Grosse barbe s'emmêle aussi, la femme devant respecter l'homme.
Dé d'attaque SoT : Lara riposte

Crevette à la doudoune → 1/3 blessures puis kaput.
Bonnet vert → 0/3 blessures puis kaput.
Grand blond → 3/3 blessures donc kaput.
Pantalon serré → 0/3 blessures puis kaput.
Grosse barbe → 0/3 blessures puis kaput.
Poil de carotte → 0/3 blessures puis kaput.

HRP : J'ai lancé doublement les dés en accord avec Alcide pour accélérer les choses.

Le membre 'Lara Jensen' a effectué l'action suivante : Lancer de dés

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#1 'A&P Combat Rapproché' :


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#2 'SoT Combat Rapproché' :

Le membre 'Lara Jensen' a effectué l'action suivante : Lancer de dés

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#1 'A&P Combat Rapproché' :


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#2 'SoT Combat Rapproché' :

— Putain de salope, maugréai-je lorsque Kahlan arracha son oreillette avec rage pour la jeter au sol.

Gloussement de moquerie dans mon oreillette.

— Ta pouliche n’a plus trop l’air d’apprécier ta voix, mon mignon.

Une pouliche que je ne chevaucherai sans doute plus jamais, mais cela vaut mieux pour tout le monde.

— Va t’faire foutre, Lou. C’est pas le moment de me péter les couilles.

J’ai craché ma clope comme un vieux chewing-gum dégueulasse. Ma main s’est instinctivement dirigée derrière mon manteau. Le contact familier de la poignée de mon glaive attisait mon envie de passer à l’action.
À quoi bon poursuivre, maintenant qu’elle n’entendait plus mes conseils ?

À en juger par sa manière de se débattre, de riposter, j’avais réussi à réveiller chez Kahlan une première vague d’instincts guerriers. Toute créature, aussi douce soit-elle, lutte pour sa survie. Même les putains de dauphins à la gueule rieuse savaient mordre et donner des coups de rostre aux requins.
C’était bien mon seul motif de satisfaction, car elle s’y prenait comme un manche pour gérer ses adversaires. Zéro sens tactique, aucune utilisation du terrain.
Je m’y attendais, et c’est pourquoi j’escomptais la guider sur le vif. Méthode brutale, mais de loin la plus efficace pour qu’un enseignement s’imprime dans la conscience et les nerfs d’une élève.

Elle en a quand même eu un, constatai-je lorsque le grand blond bascula sur le goudron, inconscient, tel un chêne centenaire abattu par la foudre.

Dans le meilleur des cas, Kahlan en abattrait un deuxième avant que la bande de salopards l’immobilise. Lui déchire ce qui lui restait de robe, lui arrache ses sous-vêtements avant de se quereller pour établir l’ordre de la tournante.
Ce je n’autorisais pas. Jamais. Ni à Kahlan ni à personne d’autre. Pas même à mes pires ennemis.

Un moment d’hébètement frappa le petit groupe, puis le type à la Grosse barbe se mit à rigoler, immédiatement suivi par les autres. Même la Crevette à la doudoune se laissa gagner par un rire nerveux, se massant la mâchoire à l’endroit où Kahlan l’avait cogné.

— Trooop coool ! s’extasiait le rouquin en pointant son portable sur le corps inanimé.

— Putain, j’veux m’la faire tout d’suite, c’te bonasse ! s’emporta l’homme au Pantalon serré en se touchant l’entrejambe.

J’aurais mis ma main au feu que cette grosse merde bandait. Criai intérieurement à Kahlan de lui écraser la queue avec le talon de sa chaussure. De la broyer, de lui faire remonter les couilles jusqu’à sa gorge hurlant de douleur.

À cet instant le téléphone du rouquin vola en éclat.
Poil de carotte en resta béat, trop saoul pour comprendre ce qui venait de se produire.

Grésillement dans l’oreillette.

— Téléphone détruit.

Entre la distance et le silencieux, même moi n’avais pas entendu la détonation du fusil de sniper.

— T’es la meilleure, Lou. Tant que t’y es, bute le barbu. Pas de projections de sang, je ne veux pas encore qu’ils paniquent.

Nous nous étions mis d’accord avec ma vieille partenaire : les sous-hommes qui accepteraient de tabasser – et sans doute essayer de violer – Kahlan contre une poignée d’eurodollars ne méritaient pas de vivre.
Dès lors, les six déchets de la verdoyante Irlande s’étaient condamnés à mort à la seconde où ils avaient accepté mon offre.

— Reçu.

Je passai de l’autre côté de l’impasse, plus sombre, et commençai à avancer en direction du groupe. Lentement, discrètement.

Grosse barbe s’écroula alors qu’il fonçait sur Kahlan, coupé net dans son élan. Il gisait sur le dos, comme foudroyé d’une crise cardiaque. Je devinai que Louise avait touché le cœur par l’arrière. Qu’elle avait attendu la bonne posture pour que sa cible tombe du côté de la blessure et la compresse.

Un rictus de satisfaction est apparu sur mes lèvres.
Pour briser un groupe, abattez les fortes têtes en premier, m’avait-on inculqué. J’ai eu l’occasion de vérifier la pertinence de cet enseignement à maintes reprises. Le reste du groupe s’effondrait généralement comme un château de cartes.

— Cible éliminée. Pas de salissures, mais le sang va finir par se répandre.

— C’est parfait, ma belle. Bordel, c’est toi que je devrais chevaucher.

Je perçus son sourire à travers l’oreillette.

— Faudra d’abord me passer sur le corps.

— Je relève le défi quand tu veux.

Bonnet vert s’accroupit à côté de son pote barbu. Lui posa une main sur l’épaule et secoua le corps inanimé.

— Hé, Sean ! Qu’est-ce qui t’arrive ?!

Seul Pantalon serré gardait son regard libidineux rivé sur Kahlan – sur la poitrine qu’il désirait mordre à pleines dents.

Bilan de la baston a écrit:

Kahlan → 4 Points de Baston.

Crevette à la doudoune → 1/3 blessures puis kaput.
Bonnet vert → 0/3 blessures puis kaput.
Grand blond → KO.
Pantalon serré → 0/3 blessures puis kaput.
Grosse barbe → mort.
Poil de carotte → 0/3 blessures puis kaput.

Dé L&D #1 → tir de Louise sur téléphone de Poil de carotte.
Dé L&D #2 → tir de Louise sur Grosse barbe.

Le membre 'Alcide Keranos' a effectué l'action suivante : Lancer de dés

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'L&D Tir à distance' :

Si Kahlan venait de mettre l’un de ses adversaires hors d’état de nuire assez rapidement, elle était loin d’être sortie d’affaire. Elle avait bien vu que son ami s’était énervé lorsqu’elle avait viré son oreillette et l’avait insulté mais elle s’en moquait éperdument. Qu’il aille au diable lui et ses jeux humiliants. Si ses mots et son attitude l’atteignaient et la blessaient, elle comptait bien ne plus lui donner l’occasion que cela se reproduise à l’avenir. Le soucis était que dans la situation présente, la brune avait d’autres choses à penser, bien plus urgentes et importantes pour sa survie. Elle avait déjà encaissé plusieurs coups et cela risquait de ne pas s’arrêter là. L’Atlante n’arrivait pas à vider son esprit pour focaliser ce dernier uniquement sur la situation présente. Tout un tas de questions ne cessait de jaillir dans son esprit concernant Alcide, ne comprenant pas ses agissements. Cherchait-il à lui prouver à quel point il avait changé ? Voulait-il s’éloigner d’elle sans savoir comment lui dire ? Le rejet, la haine, le déni de sa personne, la jeune femme connaissait que trop bien. Seulement, venant de la part de son vieil ami, celui qui l’avait libéré le temps d’une nuit, celui qui semblait vouloir prendre soin d’elle par moment, cela faisait mal. Cela faisait extrêmement mal et cette pensée ne cessait de perturber la belle.

La façon dont elle avait agi semblait avoir refroidi un peu le groupe d’hommes. Peut-être avait-elle marqué un bon point mais il ne fallait pas trop espérer. En effet, le répit fut de courte durée et très vite le barbu éclata de rire, rapidement imité par les autres. C’est à ce moment là que Lara aperçut le téléphone portable pointé sur elle. Il ne manquait plus que ça, qu’elle se fasse remarquer. Cela ne serait pas bon pour elle par la suite, si toutefois elle survivait à cette soirée. Et tout portait à croire que cela n’allait pas être le cas. Les commentaires fusèrent et la jeune femme sentit un frisson d’effroi traverser l’entièreté de sa colonne verticale. Déshonorée, humiliée, elle l’avait été plus d’une fois. Seulement, depuis qu’elle vivait à Europolis, elle avait pensé que cela n’arriverait plus, qu’elle pourrait finalement profiter de sa vie, chercher à venger ses camarades ainsi que ses amies Valkyries et Amazones. Mais son ex-amant semblait en avoir décidé autrement. Si son regard s’alternait entre chacun de ses adversaires et ce téléphone qui était devenu un élément perturbant dans son esprit, cela s’arrêta d’un coup, lorsqu’elle vit l’appareil voler en éclats. Comment était-ce possible ? Ne comprenant pas vraiment ce qu’il s’était passé, elle vit surtout celui à la grosse barbe s’approchait d’elle. Kahlan ne savait plus du tout où se trouvait son soit-disant ami. Cependant ce dernier continuait de préoccuper ses pensées, à son plus grand désarroi. Prête à réagir au mieux face à l’adversaire qui s’avançait vers elle, elle le vit s’écrouler au sol d’un coup, sans crier gare ni comprendre ce qui avait pu arriver.

Ils s’arrêtèrent tous de rire, ne comprenant pas plus qu’elle ce qu’il s’était passé. Crevette à la doudoune semblait tétanisé alors que Bonnet vert s’avança hésitant, s’accroupissant aux côtés de son ami pour tenter de comprendre ce qu’il se passait, le secouant comme pour le réveiller. Ce moment de flottement qui apporta de nouvelles questions dans l’esprit de la belle permit à Pantalon serré de s’approcher rapidement de l’Atlante. Évitant un premier coup, bloquant un second, il poussa la jeune femme à reculer finissant par la rapprocher du mur, la gênant ainsi dans ses mouvements. Puis, un sourire carnassier aux lèvres, sa main se saisit du cou de Kahlan et la plaqua au mur avec brutalité, l’étourdissant un peu sur le moment. S’approchant de son visage, l’homme vint humer son cou de bas en haut, manière perverse et dégueulasse avant de lui murmurer à l’oreille :

Il est clair que ton mari doit être fou pour ne plus vouloir de toi.

Resserrant sa prise sur le cou de la brune, la faisant manquer d’air petit à petit, il vint faire glisser sa langue du bas de son menton jusqu’au bord de son oeil, humidifiant toute sa joue et écoeurant l’Atlante au plus haut point. Il fallait qu’elle réagisse, qu’elle se ressaisisse. L’air allait finir par lui manquer complètement et elle serait alors complètement à leur merci. Reprenant sa respiration au mieux, alors qu’elle sentait l’homme presser son corps contre le sien, faisant sentir son engin en érection contre son entrejambe plutôt à découvert, son genou se leva vivement, venant écraser sa virilité dans un geste vif et récupérant un peu de son espace vital, malgré la honte qu’il venait de lui infliger. Pantalon serré s’écarta de quelques pas sous le coup de la colère avant de lui jeter un regard furibard, se tenant toujours l’entrejambe.

Il me reste 2 Points de Baston avant de tourner de l’œil. (-2 ce tour)
J’ai encore 0 Bonus de Marave à cramer.

Lancer de dés a écrit:

Dé d'attaque A&P : Pantalon serré saisit sa chance.
Dé d'attaque SoT : Lara riposte

Crevette à la doudoune → 1/3 blessures puis kaput.
Bonnet vert → 0/3 blessures puis kaput.
Grand blond → KO
Pantalon serré → 1/3 blessures puis kaput.
Grosse barbe → Mort
Poil de carotte → 0/3 blessures puis kaput.

HRP : J'ai lancé doublement les dés en accord avec Alcide pour accélérer les choses.

Le membre 'Lara Jensen' a effectué l'action suivante : Lancer de dés

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#1 'A&P Combat Rapproché' :


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#2 'SoT Combat Rapproché' :

Cette bande de trognes pouvait cogner et étrangler Kahlan, ça ne m’émouvait pas. Cela faisait partie du jeu, des règles de cet entraînement en situation réelle. Dans un combat on reçoit des coups, on en distribue. Quand on frappe plus fort que l’autre ne peut encaisser, on remporte la victoire. Principe élémentaire de survie depuis que les premiers eucaryotes s’étaient mis à bouffer leurs voisins.
En revanche, mon sang atlante s’est mis à bouillonner lorsque moule-bite a glissé sa langue sur ma sirène. Putain de merde, ce connard libidineux donnait l’impression de lécher une glace à la pistache. Sa bave de gros merdeux s’étala sur la peau douce que j’avais cajolée des heures durant, dont le goût marin régalait encore mon palais.
Je relâchai le manche de mon glaive fixé à mon dos. Trop rapide.

— Lou, protège Kahlan de la limace qui lui bave dessus, mais essaie de pas le buter, s’il te plaît. J’le veux pour moi.

— D’accord, mais ça va pas être facile. Il est trop près, même pour moi.

— Fais de ton mieux. Je m’occupe du reste. Prépare la bagnole quand j’aurai la situation sous contrôle.

— Reçu. Terminé.

J’avais progressé dans l’impasse crasseuse à la faveur de l’obscurité, comme à l’époque où on « apportait la paix » dans les taudis africains grouillants de milices paramilitaires. Aucun des Irlandais n’eut le réflexe de jeter un œil dans ma direction, trop absorbés par Kahlan et l’homme à terre.
Puis j’ai surgi de l’obscurité comme un fauve hors de sa tanière.

D’un puissant coup d’épaule, j’ai envoyé valser le poids plume du groupe, dont la grosse doudoune ne trompait guère mon œil exercé. La silhouette grotesque s’envola comme un autruchon aux plumes douveteuses, retomba sur le dos et roula sur elle-même jusqu’à se perdre dans un tas de cartons moisis.

Un léger sifflement sur ma droite attira mon attention : le violeur en puissance se tenait à deux pas de Kahlan, plié en deux, mains entre les cuisses.
Louise avait manifestement manqué sa cible. Cependant un rictus ressemblant à un sourire de hyène ornait mes lèvres : Kahlan avait repoussé son agresseur d’elle-même, et de la meilleure façon qui soit.

Les autres regards s’étaient tournés dans ma direction. À leurs expressions hébétées, je devinai que leurs neurones imbibés d’alcool peinaient à trouver un sens logique dans cette succession d’événements insolites.
Alors je les ai mis au parfum :

— La fête est finie, les gars. Vous allez tous mourir dans les deux minutes qui suivent.

Bonnet vert baissa la tête, cligna des yeux en regardant son compagnon étendu au sol. Une marre de sang s’étendait à présent autour du cadavre.
Il poussa un cri, partit vers l’arrière dans un sursaut et échoua sur les fesses. Ses yeux paraissaient vouloir se faire la malle hors de leurs orbites.

— En voilà un qui vient de capter, marmonnai-je entre mes dents.

J’ai cogné le rouquin à la gorge, avant qu’il ne réagisse à son tour. Un coup de poing frappé avec les phalanges, droit sur la glotte. Poil de carotte emprisonna son cou entre ses mains, regard affolé, cherchant à aspirer de l’oxygène comme un poisson tiré hors de l’eau.

J’ai alors lancé un regard à Kahlan, froid et impassible.

— Quand tu affrontes un groupe, efforce-toi de les diviser. (J’ai désigné l’homme à terre, celui qui s’était agenouillé auprès de lui, puis le gringalet que j’avais projeté.) Commence par neutraliser les plus forts, ceux qui représentent un danger immédiat. Puis ceux que tu peux abattre facilement, dont la mort terrorisera le reste de tes adversaires.

Elle n’en avait certainement rien à foutre de mes conseils. Mais cette soirée resterait longtemps gravée dans sa mémoire, plus sûrement que dans une salle de sport. Un jour, la réminiscence de mes mots et de mes gestes lui sauverait peut-être la vie.
Et ça importait plus que ma cote de popularité.

J’ai lancé le tranchant de mon pied sur le genou du rouquin. Un craquement sec a crevé l’atmosphère lourde du carnage en suspens ; il s’est affaissé en hurlant. D’un geste vif, j’ai glissé une jambe derrière sa nuque, emprisonné sa tête dans l’étau de mes cuisses, imprimé un mouvement de rotation sans quitter Kahlan du regard.
Nouveau craquement, plus sinistre que le précédent.
Le corps de Poil de carotte s’est affaissé sur le macadam telle une poupée de chiffon désarticulé. Son visage formait un angle improbable avec son dos ; il n’émettait plus un son.

— Filmer ce qui fallait pas lui a mis la tête à l’envers, ai-je commenté sans l’ombre d’un sourire.

Le type au Pantalon serré avait assisté à la scène sans bouger un cil, figé dans la posture du pauvre-con-qui-s’est-mangé-un-coup-dans-les-burnes.
Il chuta à terre, foudroyé d’une balle à l’épaule.

Je le pointai du doigt, continuant à parler à Kahlan.

— Profite de chaque opportunité qui te fera prendre le dessus sur un adversaire, sans te préoccuper de son origine.

J’ai sauté sur le violeur agonisant. Collé son dos au bitume, me suis positionné à califourchon sur lui.

— Et quand un mec te fait chier, libère ta colère pour lui infliger le châtiment qu’il mérite.

J’aurais dû laisser cette pourriture à Kahlan, afin qu’elle l’achève de ses propres mains.
Mais l’image de sa langue baveuse sur le visage d’albâtre repassait en boucle dans ma tête, accroissant chaque fois ma colère.
Pour une raison qui m’échappait, ce minable Surfacien m’évoquait le mari de Kahlan. La crevure qui la battait et la baisait en même temps.
Alors j’ai saisi son crâne envers mes mains vindicatives. Tiré vers le haut, poussé brutalement vers le bas, au contact du sol. Encore et encore.
Un filet de bave glissa entre mes dents tandis qu’il hurlait, s’efforçait de briser mon étreinte mortelle de ses bras fatigués.
Des cheveux se mêlèrent aux traces de sang sur le macadam, plus nombreux après chaque claquement. Il cessa de crier quand des morceaux de cervelle s’invitèrent dans la mixture, mêlés de débris d’os. L’arrière de son crâne ne formait plus qu’une bouillie.

J’ai alors senti une vive douleur gagner mon dos. Une douleur familière, qui me fit serrer les dents.
Mes mains pleines de sang relâchèrent leur prise ; tentèrent de saisir la lame qui s’était logée dans mes muscles.
Trop visqueuses.
Bonnet vert retira son couteau à cran d’arrêt. Il suffoquait, reculait lentement, comme s’il venait de mesurer les conséquences de son geste. Son regard passait de moi à Kahlan, de Kahlan à moi.

— Abruti, aboyai-je. On m’avait déjà harponné des centaines de fois alors que tu tétais encore le sein de ta putain de mère.

Je me redressai sans précipitation, tel un félin se préparant à bondir sur sa proie.

— J’imagine que tu l’as laissé faire pour te venger de moi, lançai-je à Kahlan. Ce genre de mesquinerie peut nous coûter la vie à tous dans un combat. (Je plongeais mes yeux dans les siens.) Tu dois toujours savoir qui sont tes alliés, et qui sont tes ennemis. Tu peux haïr les uns et éprouver de la sympathie pour les autres, ça n’a aucune importance lorsqu’il faut déterminer qui doit vivre, et qui doit mourir.

Bilan de la baston a écrit:

Alcide → 7 Points de Baston.
Kahlan → 2 Points de Baston.

Crevette à la doudoune → 1/3 blessures puis kaput.
Bonnet vert → 0/3 blessures puis kaput.
Grand blond → KO.
Pantalon serré → mort.
Grosse barbe → mort.
Poil de carotte → mort.

Dé L&D #1 → tir de Louise sur Pantalon serré
Dé L&D #2 → tir de Louise sur Pantalon serré
Dé Action #1 → Alcide envoie valser Crevette à la doudoune
Dé Action #2 → Alcide tente de récupérer le couteau de Bonnet vert
Dé SoT #1 → attaque d’Alcide sur Poil de carotte
Dé SoT #2 → attaque d’Alcide sur Pantalon serré

Le membre 'Alcide Keranos' a effectué l'action suivante : Lancer de dés

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#1 'L&D Tir à distance' :


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#2 'Action' :


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#3 'SoT Combat Rapproché' :


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#4 'A&P Combat Rapproché' :