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 L'invitation au voyage
Nimhoë Matveyev
Nimhoë Matveyev
Messages : 455
Célébrité : natalie portman.
Alias : calixte.
Métier officiel/officieux : photographe - reporter / infiltrée russe

Dossier Central
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MessageSujet: L'invitation au voyage   L'invitation au voyage EmptyLun 29 Avr - 2:52

L'invitation au voyage

Les jours s’écoulent sans réelles envies, et cette histoire te rend malade, malade, tu as mal à la tête, il n’y a alors que les nuits qui te ravivent. Seule les étoiles illuminent ton être et dévoilent ta nature. Manteau et cuissardes à talons, tu t’habilles du noir qui endort tes émotions refoulées. Encore une fois, Liev t’a convoqué. Tu crains les bâtons qu’il va abattre sur ton âme déjà en ruine. Le passé t’enchaîne encore à son destin, mais l’avenir petit à petit se dessine, et tu sais que bientôt, il ne fera plus partie de ton existence comme il a pu l’être. La marionnette que tu es, se ferait-elle rebelle ? Tes désirs infernaux déchaînent la tempête qui s’empare de tes entrailles, puissent les astres te susurrer ses astuces fiables. Ce soir tu ne fais que suivre ses ordres, car pour l’instant, rien ne t’attire plus que le chemin que Liev te montre. Mais au moindre croisement, tu réfléchiras à deux fois avant de faire un choix. Si ton créateur ne te permet plus d’expier tes pulsions, alors tu devras trouver un autre moyen d’assouvir tes ardeurs, car il n’y a plus qu’elles que tu écoutes. Tu as conscience de tout ce que Liev t’a offert, tu as conscience de ce qu’il a fait de toi. Éveillée au monde, il n’y a qu’à lui que tu dois ta richesse. Il t’a créé, il t’a révélé, il t’a mis au monde. Tu n’as de sens que depuis qu’il en a donné un à ta vie. Mais bien qu’auparavant tu te sentais redevable de ce cadeau, la rancœur prend le pas sur le reste. Et la haine que tu éprouves à son égard, effrite l’admiration que tu lui portes. Et la haine que tu entretiens dévoile la satisfaction que tu aurais à provoquer sa perte. Ton appétit inassouvissable te pousse à céder à tes plaisirs fous, mais c’est avec jouissance que tu y succombes.

Le parc vidé se comble de l’absolu noirceur, signature d’une nuit profonde. Le silence oppressant la nature endormie, se brise à chacun de tes pas frappant le chemin goudronné. Quelques lampadaires dessinent ta silhouette morbide que l’on devine errer dans les limbes. Devant toi, une ombre apparait. Tes démons accompagnent ta démarche assurée qui te mène jusqu’à cet homme. Arrivé à ta hauteur et dans un mutisme complet, il te remet une enveloppe que tu saisis, avant que vous ne disparaissiez tous les deux dans la pénombre. Fantômes de l’inconnu, quel combat à jamais reconnu continuerez-vous de mener ? Cette mascarade t’exaspère et tu te lasses des mensonges et cachoteries. Pourquoi tant de secrets ? De quoi ont-ils si peur ? De voir le monde s’écrouler sous les montagnes de vérités malsaines qu’entretient l’humanité ? Qu’il s’écroule donc, au bord d’un tel gouffre, rien ne le rattrapera de sa chute, maintenant ou demain, la précipitation n’en sera pas moins douloureuse. Elle n’attend que ça, l’humanité, l’écroulement de ses illusions. Et tu seras celle qui la poussera au fond des abysses, dans lesquelles déjà tu résides.

Dans l’enveloppe vibre un téléphone que tu attrapes et décroches : « Identification ? » « Calixte. » Un silence de réflexion : « Identité confirmée. » Le temps que l’appel s’achemine à une autre ligne, tu t’enfonces dans la verdure foisonnante aux ombres cauchemardesques : « Comment vas-tu ? » Tu retiens un soupir. Tu aurais beau lui vomir toute la fébrilité de ta condition d’enchaînée, jamais il n’écouterait un mot : « Ça va. » C’est lui qui soupire, tu sens l’agacement de son souffle et l’impatience dans sa voix. Ton instabilité et tes caprices, commencent à l’accabler : « J’ai une mission secondaire pour toi. » Tu t’arrêtes, tu es sur le point de trouver Jean et de, peut-être, trouver des réponses au mystère qui plane sur cette ville, ce n’est pas le moment de t’encombrer d’une nouvelle tâche. Coupant court à toute plainte, il continue : « Des services secrets associés ont envoyé un de leur homme en mission à Europolis, étant nous-même sur place, ils nous demandent de vérifier discrètement s’il est toujours du bon côté, ce dont ils doutent. Tu vas donc te rapprocher de cet homme et tenter de savoir s’ils peuvent toujours compter sur lui. » Ta mâchoire se contracte : « Je suis déjà sur une mission qui bientôt, portera ses fruits, je ne peux m’écarter de mon objectif. » La fermeté du ton n’équivaut pas celui de ton maître : « Ce n’est pas une proposition, c’est un ordre. Ne m’oblige pas à te rappeler ce que tu es à chacun de nos entretiens. Ou bientôt tu n’auras plus besoin d’objectif. » Ton poing se sert à en blanchir ta main, tu préfères ne pas répondre, bien que tes yeux brûlent d’un langage étouffé : « Respires, Calixte. Je suis sûr que tu seras ravie de cette mission mais rappelle-toi, aucune éclaboussure. Terminé. »  La ligne se coupe, et ses mots te laissent figer dans l’ignorance. Les questions t’assaillent et seule la révélation calmera ton encombrante curiosité. Ne serait-ce pas une offrande plus qu’un fardeau ? Penchant l’enveloppe, une clé usb tombe dans la paume de ta main et, jetant le téléphone après l’avoir écrasé de l’autre, tu n’es déjà plus là.

Sur l’écran de ton ordinateur défile les maigres informations concernant ton prochain jouet. Mais son identité comble toute amertume, Aleksei Pachkov. Aleksei. L’étrange sourire qui lacère ton visage nacré ne se défait pas de tes lèvres, depuis que tu as lu son nom. Des bribes de souvenirs défilent de ta mémoire, tel un film sur pellicule. Plus d’une fois, lui et son équipe te sont venus en aide lors de missions compromises, comme tu les as aidé pour certaines des leurs. Une entente aphone, dont tu as apprécié chacune des représentations. Néanmoins, rien ne t’informe sur ce qu’il fait ici, sur sa mission, sur ses relations. Qu’importe, tu comptes le rejoindre dès ce soir, ainsi tu seras très vite fixée. Mais ton désir de le rencontrer vient davantage de ton amusement personnel que de la mission. Créature au cœur glacé, la connaissance de sa présence enflamme ton âme. Il est ici sûrement celui qui en sait le plus sur toi et ton passé, sur ce que tu es. Sur ce que tu fais. Tu te demandes s’il a conscience de l’abomination qui te nourrit. Avec lui, il n’y aura pas de faux-semblants, seulement quelques sombres desseins inavouables. Tu ne sais encore à quoi t’attendre, mais la perspective du jeu t’est électrisante. Ton cher Aleksei se serait-il perdu ? Tu l’espères, une âme en perdition est toujours plus amusante. Après avoir tout lu, tu détruis la clé et te prépares à partir.

Devant sa porte tu tentes d’entendre du mouvement de l’autre côté, paupières closes, attentive au moindre froissement, tu patientes. Ne percevant rien tu crochètes la serrure et te laisses aspirer par l’espace, spectre des enfers. Tant de propreté, tant d’ordre, toi qui ne survis que dans le chaos, tu souris. Deux mondes encore qui se rencontrent, tu te sens ici comme le virus s’immisçant dans le système immunitaire. Saleté de poison se faufilant dans les veines, dont l’unique but est de pourrir l’existence. Ne constatant aucune réaction à ton intrusion, tu en juges qu’il n’est pas là et claques la porte derrière. Tu décides de la laisser ouverte, autant qu’il sache que quelqu’un est entré. Tes doigts viennent effleurer les murs et les meubles, que tu scrutes sans vergogne. Tes prunelles avides de savoir, hurlent leur impatience de le voir. Tu ne sais pas encore quelles seront les règles du jeu, tu espères juste qu’il acceptera de jouer avec toi. Malgré la flagrante volonté de propreté et l’apparence saine des lieux, insolente tu décides d’allumer une cigarette. Les talons claquant sur le sol, tu viens t’affaler sur le canapé, ta tête reposant sur l’accoudoir tes yeux fixent le plafond. La noirceur te fait un lit, sourire toujours accroché, tu expires voluptueusement la fumée qui enveloppe la pièce. Tu entends bientôt la porte s’ouvrir et une silhouette apparait dans l’encadrement : « Dobry vetcher, Aleksei. » Tes iris scintillants se posent sur l’ombre méfiante, tandis que tes canines se dévoilent dans un nouveau rictus.



(c) AMIANTE
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Iwan Laska
Iwan Laska
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Célébrité : Tom Hardy
Alias : Aleksei Pachkov (réelle identité)
Métier officiel/officieux : Lieutenant dans les forces spéciales de la police / Agent dormant des services secrets russes , ancien capitaine dans les spetsnaz

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MessageSujet: Re: L'invitation au voyage   L'invitation au voyage EmptyVen 17 Mai - 23:10

Le crime n’attendait pas dans cette ville, elle connaissait une criminalité de premier ordre. Cette dernière ne cessait de s’affirmer et de croître, les divers faits divers retranscris par la presse en étaient une preuve parmi tant d’autres.  Iwan se battait contre elle au quotidien, depuis qu’il était arrivé à Europolis et qu’il avait intégré les forces de police de cette ville. En réalité, il avait combattu toute sa vie, et c’était toujours dans le but d’assurer la gloire et la puissance de son pays. Cela n’avait pas changé aujourd’hui, sa mission, il savait pourquoi il était là, ce qu’il devait faire, c’était important. Essentiel s’il voulait donner une chance un jour aux siens de se venger, que leur patrie retrouve un jour sa puissance d’antan. On l’avait entraîné à cela depuis son plus jeune âge, la volonté d’un père, décidé à se servir de son fils comme un outil pour être utile au pays le moment venu.

Non il n’avait pas oublié. Pourtant ce n’était pas aussi évident. De se mettre dans la peau d’un personnage, d’une identité sans se prendre pleinement au rôle. De ne pas être affecté par les événements que l’on pouvait traverser. Même s’il avait un objectif premier, il s’était tout de même attaché quelque peu à cette vie, à ce rôle qu’il jouait, à son métier et aux personnes qu’il rencontrait jour après jour. C’était humain. Son unité dans les forces d’intervention était la première concernée, ces individus qui étaient placés sous sa responsabilité avec qui il collaborait tous les jours, qui couvraient ses arrières. Ce n’était pas évident de ne rien ressentir pour eux et encore moins de jouer totalement la comédie dans une telle situation. En réalité, Aleksei n’était certainement pas suffisant préparé à cela lorsqu’il avait accepté la mission que les services de renseignement lui avaient confié.

Si bien, lorsqu’il avait perdu des membres de son unité lors de la dernière opération, il s’était retrouvé assailli par divers sentiments. La tristesse. La colère. Se venger, oui, c’était certain qu’il voulait en arriver là également.  Cette femme blonde, son visage restait gravé dans son esprit, il ne l’oublierait pas de sitôt, il l’avait fais reproduire et diffuser auprès des forces de police de la ville pour qu’ils la retrouvent. Hors de question qu’elle s’en réchappe, non elle aurait bien méritée ce qui lui tomberait dessus le moment voulu.  C’était personnel oui, Aleksei apprenait de chaque échec et en ressortait encore plus fort, apprenant de cette erreur, mais cette fois-ci il en sortirait victorieux, il le devait. De plus la blonde devait être une grosse pointure de la mafia locale, après tout elle avait réussi à faire accourir tout un tas de porte-flingues à sa rescousse quand elle s’était retrouvée coincée.

S’il lui mettait la main dessus, entendez par là qu’il la bouclait ou s’il la tuait, il pouvait gagner pas mal de points pour une promotion à venir. Du moins l’espérait-il. Dans tous les cas, lui mettre le grappin dessus ne serait pas chose aisée, c’était certain. La journée avait été rythmée par deux interventions, ça avait été l’occasion pour les remplaçants dans son équipe de faire leurs preuves. Ils ne remplaceraient jamais leurs prédécesseurs de toute évidence…Le lieutenant ne savait trop quoi en penser,  il assimilait les pertes de cette unité à celles connues lorsqu’il était chez les spetsnaz. Alors que ça ne devait pas être similaire. Ce n’était qu’une mission, du moins essayait-il de s’en convaincre.  C’est donc l’esprit pensif qu’il termina le service et qu’il rentra chez lui, impossible de trouver le sommeil à cette heure-ci, surement qu’un peu d’exercice lui ferait le plus grand bien et l’aiderait à penser à autre chose.

Il ne devait pas réagir de cette façon, foutue mission, il se sentait perdue, en manque de repère. Gravissant deux par deux les marches des escaliers qui le séparaient de son étage où était situé son appartement, comme son habitude il se dirigea vers la porte de ce dernier lorsqu’il constata que la porte présentait un jour. Il la verrouillait bien à chacun de ses départs, aucune erreur possible sur ce point-là, malgré que son esprit pouvait s’avérer ailleurs ces derniers jours. Quelqu’un était rentré. Peut-être qu’il retrouverait son appartement entièrement vidé des biens précieux, aussi bien le voleur serait reparti avec un bien maigre butin au vu de la décoration sommaire. Ou bien l’attendait-on, les criminels arrivaient parfois à obtenir l’identité de policiers et appréciaient se venger d’eux en dehors de leur service. Prêt à toute éventualité, sa main se porta au niveau de sa ceinture pour dénicher son pistolet de son holster, retirant la sécurité et engouffra une balle dans la chambre, il s’avança d’un pas prudent vers la porte.

Ses sens étaient en alerte, ils le guidaient, il poussa doucement l’ouverture et s’engouffra à l’intérieur de sa demeure. L’avancée était minutieuse, rien de retourné dans son chez lui, une odeur de tabac  flottait dans l’atmosphère, celui ou celle qui avait allumé une cigarette n’avait pas intérêt à avoir mis des cendres partout ! Il avait claqué la porte derrière lui, la verrouillant, s’il y avait quelqu’un, il ne s’en sortirait pas si facilement.  Le russe s’avança dans l’appartement, son aventure le mena jusqu’à son salon, son arme se braqua immédiatement vers une silhouette étendue sur le canapé. Un sourire aux lèvres carmin, un visage qu’il n’eut pas de mal à reconnaître. Calixte. Sa présence le perturbait, cela faisait des années qu’il ne l’avait pas vu, interloqué, son visage s’en retrouvait marqué par la surprise. Il baissa légèrement le canon de son arme, bien que son doigt fût toujours posé sur la détente.

Quelques secondes passèrent après les salutations de celle qui connaissait bien des éléments de son passé et qui l’avait sauvé de nombreux mauvais pas, il finit par lui répondre dans sa langue natale, inutilisée pendant des années.« Dobry vetcher, Calixte. » Un nom de code, comme il en avait pu en avoir lui-même lors de ses opérations, pourtant il ignorait totalement sa réelle identité, elle cachait bien son jeu, alors que de son côté, elle avait tout un tas de données sur sa personne. Elle devait l’attendre depuis un moment et avait pris ses aises dans son salon, malgré la propreté de rigueur qu’il essayait de maintenir,  d’un léger mouvement du canon, il désigna ses pieds :  .« Si tu veux garder tes pieds sur le canapé, je vais te demander de te déchausser.»

Question de propreté, il ne passait pas tout son temps à nettoyer son appartement pour le retrouver salopé à la première intrusion. Que faisait-elle là ? Il se le demandait, la question lui brûlait les lèvres, bien que dans un sens, ça lui faisait plaisir de revoir un visage familier, cela lui manquait.  Avait-elle suivi sa propre voie  ou était-elle encore rattachée à son agence de renseignement ? Peu probable après la défaite de leur patrie, mais après ce qui lui était arrivé, tout était possible après tout, il mit les pieds dans le plat et lui demanda sans ménagement : « Qu’est-ce que tu fais ici, Calixte ?»
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