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 Soulless and heartless
Camden Hodge
Camden Hodge
« Darkness is my candle »
Messages : 172
Célébrité : Iwan Rheon
Alias : Golden Face
Métier officiel/officieux : Valet de chambre / Nettoyeur des scènes de crimes.

Dossier Central
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Points de Baston: 7
Points de Marave: 0
« Darkness is my candle »
MessageSujet: Soulless and heartless   Soulless and heartless EmptyVen 19 Avr - 11:14

HODGE
Camden

MATVEYEV
Nimhoë

Soulless and heartless
C'est un matin comme les autres. Il éteint le réveil qui sonne et se lève de son lit doucement à 6:00 pile. Il se frotte les yeux, s'étire et rejoint la salle de bain pour une toilette minutieuse. Dans la pièce encore envahie par les vapeurs d'eau chaude, il passe un chiffon propre sur le miroir pour faire face à son reflet et penche légèrement la tête sur le côté. Il n'a jamais eu d'avis tellement tranché sur ce qu'il pensait de lui, de son physique. Il n'a jamais vraiment été beau. Ni laid. Pas d'après les critères sociaux en tout cas. Ses yeux ronds au regard un peu fou et sauvage, ses oreilles légèrement décollées, son nez aussi peut-être, légèrement trop épaté, sont autant de détails qui, d'après bon nombre de gens, sont un obstacle à un beau physique. Mais ça n'a pas d'importance pour Camden. Pas aujourd'hui, tout du moins. Il se détourne finalement de son reflet et repart dans sa chambre où, sur une chaise, sa tenue du jour est déjà prête et correctement pliée. Enfin, il fait soigneusement sont lit, ouvre les volets électriques et la fenêtre pour aérer un peu la pièce et s'en va préparer son petit-déjeuner devant un dessin animé ridicule qui le fait sourire. Un œuf à la coque, du muesli, une salade de fruits frais, un yaourt grec, une tasse de thé vert et un grand verre d'eau. S'il prend soin de son hygiène alimentaire ? C'est peu de le dire. Au moins autant que toute autre forme d'hygiène, maniaque et nosophobe comme il est. D'ailleurs, son T1 de 25m² totalement impersonnel, rangé et nettoyé comme une pièce aseptisée de laboratoire en est la preuve évidente.

Une fois la vaisselle sale lavée et rangée impeccablement, il prend le temps d'aller humidifier les feuilles de son bonsaï et de le tailler un peu, puis de nourrir le poisson combattant rouge vif de son petit aquarium joliment décoré. Ce sont là ses seuls compagnons de vie si on peut dire. Un poisson et une plante. C'est propre, facile d'entretien et surtout... silencieux. Il a encore du temps devant lui. Du temps aménagé exprès pour préparer son déjeuner du jour, bien emballé dans un tupperware, faire un petit ménage quotidien, histoire qu'aucun grain de poussière ne traîne, mais aussi pour programmer une machine, vérifier le trafic et la météo du jour, sortir une veste ou un manteau s'il faut en conséquence, faire un peu de paperasse si nécessaire... et il peut enfin attraper son sac et sortir de chez lui pour prendre son bus. Il lui arrive très fréquemment que son lieu de travail change, il n'a pas de contrat fixe dans un hôtel en particulier, il fonctionne plutôt comme extra. Quelques minutes plus tard, il est enfin prêt à redevenir un valet de chambre invisible, payé 8,50 €/heure pour douze chambres quotidiennes à briquer. Il travaille environ huit heures par jour. Il n'a jamais eu du mal à terminer son quota de chambre de la journée, il est beaucoup trop bien organisé pour ça et heureusement, parce qu'avec son côté ultra maniaque, autant dire que cela prend du temps pour que tout soit parfait à ses yeux. Il travaille toujours seul, vite et en silence. Les qualités d'un valet de chambre, ce sont avant tout la discrétion et le souci du détail. Deux domaines dans lesquels il excelle.

Ce qu'il n'aime pas dans ce travail en revanche... ce sont les clients. Ceux qui s'entêtent à rester dans la pièce alors qu'il doit travailler ou les tâches bizarres qui ne comprennent pas du nettoyage, comme ce matin-là. En effet, cinq princesses arabes arrivent avec seize valises. Elles prennent cinq chambres, en demandent une supplémentaire pour les bagages et le prient de déballer les malles. À genoux, il aligne alors cinquante paires de Louboutin, classées par couleur, et il se dit que ce luxe n’a aucun impact sur lui. Les belles voitures, les tissus riches, les montres de collection et autres bijoux... très peu pour lui. Environ une demie-heure plus tard, les chambres ne conviennent pas aux princesses, il a dix minutes pour tout remballer. Il prend ensuite sa pause de midi, seul, attablé au fin fond du réfectoire. Ses collègues ne s'en formalisent plus, ils sont habitués. Même si Camden ne travaille pas tous les jours ici, tout le monde le connaît. À 12h30, il court presque, poussant le lourd chariot jusqu’à la 8, la chambre d’un oligarque. Il faut la faire avant 13 heures. Papiers, mouchoirs et bouteilles sont jetés à côté des poubelles, strings propres ou usagés et robes de soirée jonchent le sol, et la chasse d’eau n’a pas été tirée. Il grimace à peine malgré son dégoût profond pour la saleté. C’est comme ça tous les jours, de toute façon. En silence, armé de ses gants, il ramasse robes, chaussettes, strings et soutien-gorge, mais pousse un glapissement horrifié lorsqu'une couche de bébé dégoûtante tombe d’un escarpin Prada. Mais enfin, une demi-heure plus tard, la porcherie est devenue paradis.

Parfois, c'est amusant. Les femmes de chambre et les équipiers trouvent ça évidemment horrible, mais lui, ça le fait toujours sourire quand une cliente ou un client lui fait des avances. De temps en temps, lui ou ses collègues retrouvent un homme nu attendant dans le lit. Certains se tripotent même pendant qu'on nettoie leur chambre. De son point de vue, c'est très drôle, surtout ces épouses de milliardaires qui s'ennuient et qui proposent des plans à trois ou juste quelques gâteries pendant que l'autre regarde. Est-ce qu'il cède à ce genre de demandes obscènes et déplacées ? À celles ou ceux qui lui ont posé la question, il a simplement répondu par un large sourire énigmatique et narquois. Allez savoir...
Bref, une fois sa longue journée terminée et une bonne douche prise dans les vestiaires, il rentre chez lui. Nettoyer, c'est ce qu'il fait de mieux et il y prend plaisir. Mais ce qui lui plaît le plus, c'est quand il doit non pas éponger l'eau du sol d'une salle de bain... mais de larges flaques de sang sur une scène de crime afin de faire disparaître toutes traces. Il a eu mainte fois l'occasion de le faire, toujours sur demande. Il commence tout doucement à se faire connaître pour ce genre de service, mais dans le milieu du crime ou parmi les forces de l'ordre, personne encore ne sait qu'il est le Golden Face, ce meurtrier sadique et sanguinaire qui tue au hasard depuis bientôt sept ans. D'ailleurs, cette nuit, il a justement l'intention d'aller se défouler un peu.

C'est ainsi qu'aux environ d'une heure du matin, dans l'horrible quartier des usines et plus précisément dans un des entrepôts désaffectés du coin, il traîne une victime supplémentaire attrapée au hasard jusque dans une pièce préparée pour l'occasion et recouverte de bâches transparentes. C'est que voilà, c'est tout de même beaucoup plus facile à nettoyer une fois le travail terminé et ça ne laisse aucun indice. C'est fou tout de même, cette manie qu'ils ont de gueuler si fort lorsqu'on se met à les malmener un peu avec des outils coupants ou tranchants. Heureusement qu'il les bâillonne bien comme il faut. Enfin bon, celui-là, il l'a pendu à des chaînes au plafond par les chevilles, comme un gros jambon. À chaque fois que le sang monte trop à la tête de Monsieur et qu'il commence à perdre conscience, Camden s'arrange pour le réveiller un peu. À sa manière. Si bien qu'au bout de plusieurs heures de tortures et de supplices, le type finit par rendre l'âme, après une agonie interminable, entièrement recouvert de sang, dont les gouttes carmines tombent en petite pluie fine sur la bâche au sol. Comme c'est joli ! Dans son beau costume noir et or, sous couvert d'un de ses masques dorés si caractéristiques du Golden Face, il observe avec fascination le phénomène, accroupi tout près de sa victime, sans se douter qu'il vient de commettre une petite bêtise.


Dernière édition par Camden Hodge le Lun 22 Avr - 9:29, édité 1 fois
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Nimhoë Matveyev
Nimhoë Matveyev
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Métier officiel/officieux : photographe - reporter / infiltrée russe

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MessageSujet: Re: Soulless and heartless   Soulless and heartless EmptyLun 22 Avr - 4:01

Soulless and heartless

Il est tard, le ciel déjà s’est assombri pour laisser place à la lune mystérieuse. Prête à mettre le voile sur les actions illicites qu’elle invite à commettre sous son règne. Tu es l’esclave de sa lumière vive et lugubre. Marionnette aux milles fils, tu te disloques sous la loi de celui qui te manipule dans l’ombre. Aujourd’hui ton maître t’a donné rendez-vous, Liev. Seule et unique voix que tu t’obstines encore à écouter, alors que les démons qui sommeillent en toi t’attirent plus loin vers l’hérésie que tu renfermes. Adossée à la cabine téléphonique trônant dans une rue déserte, tu expires songeuse, la fumée de la cigarette que tu calcines. Alors que la sonnerie retentie enfin, tu sens la nervosité enlacé ton être langoureusement. Écrasant sous ton pied la tige bouffeuse de poumons, tu t’engouffres dans la boîte morbide : « C’est Calixte. » L’attente se fait courte avant que tu n’entendes la voix à l’autre bout du fil : « Comment ça va ? » Sa voix embaume ton cœur d’une nouvelle pression. De cet homme, auquel tu dois toute ta personne, provient également ton unique inquiétude. Question commune, dont le sens va bien au-delà de ton état, tu ne tardes à répondre : « Ça avance ... Mais je ne peux approfondir sans mes armes. » Le silence de réflexion qu’il instaure pèse sur ton impatience : « J’ai dit, aucunes éclaboussures, donc pas d’armes Calixte. » Ton alias à la fin, tombe comme une menace rappelant à l’ordre. Cette négativité t’agace et tu sens tes dents crisser les unes contre les autres alors que ta main sert plus fermement le téléphone : « Je ne peux rien sans elles, envoies mes sais. » Si ta voix se teinte d’irritation, la sienne devient d’une fermeté irascible : « Je t’ai façonné pendant douze ans, pour que TU deviennes une arme. Alors ne me dis pas, que tu ne peux rien sans elles. Ces sais ne sont que tes jouets, rien d’autre que des prétextes pour te donner le droit de t’exprimer. Exécuter mes ordres, est le seul droit que je t’accorde. Continues, sans éclaboussures. Compris ? » La sentence se fait accablante, et tu ne peux que t’y résoudre tant les mots sont emplis de vérité. Mais ton être déjà bouillonne de rage, à faire trembler tes mains de fièvre : « Très bien. » La réponse siffle entre tes dents, avant de raccrocher brutalement. Immobile, ta respiration se fait saccadée ; un moment suspendu prenant fin lorsque ton poing vient s’écraser contre la vitre. Choc de tes doigts percutant la vitre, un grognement s’échappe de tes entrailles. Violence engendrée par le bâillonnement que l’on t’impose, tu laisses finalement le silence calmer ta colère. Mais quand la rage s’efface, renaît la folie. Et dans cette folie, ton âme réclame le sang. Marchant dans la rue, cet appel t’engouffre dans un calme irréel, dans lequel les démons empoisonnant ta vie, murmurent l’abomination. Une arme est faite pour tuer et s’il a fait de toi une arme, alors tu es faite pour tuer. Tu dois tuer. Voilà l’utilité qu’il t’a offerte, une utilité à laquelle tu dois faire honneur. Triste sorcière aux envies incomprises, tu sens renaître ce soir, ton âme de sanglante artiste.

Alors que tu hésitais à jouer avec un homme pouvant, peut-être, te renseigner sur Jean. Tu es certaine maintenant, qu’il sera l’exutoire de tes pulsions tordues. Après être retournée chez toi pour enfiler une tenue plus appropriée, toute de noir vêtu jusqu’au masque sur tes yeux, tu t’échappes de nouveau dans les rues obscurcies. Connaissant son adresse, tu le retrouves facilement, mais si tu pensais être la seule à l’avoir choisi comme amuse-bouche, tu te rends compte que quelqu’un d’autre s’intéresse à lui. Un homme l’embarque et tu décides de le suivre. Cet homme, est à toi. A toi. Tu ne peux jouer avec personne d’autre, il est le seul dont la raison d’un massacre, serait valable. Tu finis plus tard par retrouver ses traces jusqu’à un entrepôt, dans un coin vide de toute civilisation. Alors que tu ne fais que suivre la nourriture qui étouffera ta faim, l’hostilité se fait plus forte envers ce voleur ignorant.

Sans laisser le temps de la réflexion, et sans réelles précautions, ton impulsivité te pousse à l’intérieur. Tu te doutais bien que l’emmener dans un tel endroit, aussi reculé, ne présageait rien de bon quant au motif de l’enlèvement de ton jouet. Mais tu ne pensais pas, le retrouver ainsi. Déjà cassé. Devant ce spectacle, dont l’horreur ravie ton cœur, tes féroces besoins voient leurs ambitions réduites à néant. Savourée la monstruosité t’est impossible tant le manque te déchire, t’éventre, te détruit. Toute liberté d’expression s’étiole, ravagée par l’impuissance de s’être fait dérober son bien. Habituée aux pensées glacées, à la froideur innée, miroir des vallées enneigées de ton enfance, tu te sens envahir d’un nouveau brasier. Tes prunelles noires reflétant le néant qui inonde ton humanité, se posent sur l’homme au masque doré. Accroupi auprès du cadavre, tu empoignes la seule chose que tu pouvais prendre avant de partir, un couteau. Simple et ordinaire, mais utile. Néanmoins, tu reconnais cette allure, du moins l’alias s’accorde bien à la tenue. Les muscles de ton corps se contractent, un corps manipulé et sculpté pendant si longtemps. Esclave de tes envies, il subit la tempête que tu rêves de déferler sur le monde : « Golden Face, je présume ? » Ta voix contient faussement la haine. Tu tournes autour du porc pendu au plafond, dodelinant piteusement. Tes yeux parcourent les lieux, les instruments de tes aberrations s’entremêlent, mais ton obstination aveugle ta curiosité. Tu hoches la tête, tu ne demandais que le sang, que le sang, le sang, et il t’en a privé : « Je n’aime pas beaucoup, qu’on me vole mes jouets. » La lame danse entre tes doigts, une chorégraphie devenue habitude, que tu répètes inlassablement. Tes veines pulsent contre ta peau, tandis que la lame tournoie plus vite. Tu n’attends qu’un mot, pour laisser la bête fauve que tu es, s’éprendre de toi.  




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