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Kate Ward
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MessageSujet: What do you want exactly ?   What do you want exactly ? EmptyLun 11 Mar - 13:01

24 Mars 2050

Deux semaines entières de concours, c’était très long. Heureusement, entre sa mère qui était rentrée et la superbe soirée qu’elle avait passé chez son petit ami quelques jours auparavant, surmonter ce défi était devenu un jeu d’enfants. Il faut dire que Henry lui avait préparé une soirée de rêve, souhaitant fêter la Saint Valentin en retard. Il lui avait offert un somptueux cadeau, pour leur tête à tête uniquement et avait cuisiné un délicieux repas. Difficile de ne pas apprécier autant d’attentions de la part d’une seule personne, c’était même impossible. Le lendemain matin, la brune avait été incapable de repartir. Elle voulait continuer de profiter de la présence de son petit ami qu’elle n’avait pas vu pendant quatre jours après plus de deux semaines de vie commune. Elle avait ressenti comme un manque en son absence et avait besoin de prendre sa dose pour tenir la distance, telle une véritable junkie. Réaliser à quel point elle était dépendante de lui, en un sens, lui avait fait peur. La proposition que le beau brun lui avait faite lui avait fait peur également. En soit, amener gel douche, shampoing, brosse à dent et brosse à cheveux n’était pas une demande insurmontable. Mais la jeune femme continuait d’entendre dans sa tête ce “chez toi” qui lui avait mis un frein. Cela ne faisait pas longtemps qu’ils étaient ensemble, Kate ne connaissait rien à la vie de couple, ses évolutions et ses étapes à franchir. Elle avait bien compris à présent que Henry avait besoin d’avancer avec elle, sans pour autant oublier Sarah. La question était de ne pas aller trop vite, ni pour l’un, ni pour l’autre. Or, la brune avait beau s’inquiéter pour lui, cela semblait plus être elle qui était bloquée à l’idée d’aller plus loin, d’avancer dans leur vie de couple trop vite ou d’abuser de cette situation qui lui faisait tant de bien mais qui ne concordait pas avec la vie qu’elle avait vécu jusque là et qui ne semblait pas concordait avec celle qu’elle s’était choisie. Son embauche à la police scientifique ne poserait aucun problème. Par contre, son travail de nuit convenait-il réellement à son métier officieux ? Elle se demandait déjà comment Fallon allait gérer l’arrivée de cet enfant qu’elle portait en elle.

Ce soir là, Kate avait fait un détour par le centre ville à la sortie de l’un de ses examens en fin d’après-midi. D’ici quelques jours, elle aurait joué toutes ses cartes et n’aurait plus qu’à attendre patiemment les résultats. C’était à la fois source d’angoisse et de libération. Cela faisait presque cinq ans que la jeune femme étudiait dans ce but. Rater cette occasion serait réellement une grosse déception pour elle. Aussi, elle était passée par le centre ville pour faire du repérage. Elle souhaitait acheter un cadeau à Henry, s’en savoir trop quoi. Elle avait arpenté plusieurs boutiques, plusieurs rayons, mais sans trop de résultat. Peut-être devrait-elle le faire en sa compagnie pour le voir réagir à certains articles ou certains vêtements. Aussi, sur le chemin de retour, la nuit tombant déjà, la brune traversait Coal District à pied comme elle faisait souvent. Elle connaissait son quartier, elle savait où passer et surtout, à présent elle savait se défendre. Elle décida de passer par le bar où elle avait travaillé pour saluer son collègue et son ancien patron. Ce dernier lui offrit un verre qu’elle accepta volontier avant de reprendre la route. De toute évidence, le nouveau faisait plutôt l’affaire même s’il avait encore du mal sur certains cocktails. L’ex-barmaid avait répondu à son patron que cela n’avait rien d’étonnant et qu’elle aussi avait mis du temps à tout assimiler. Elle leur promit de venir leur payer un verre une fois qu’elle aurait le résultat du concours et laissa un petit pourboir avant de ressortir de l’établissement. Ce chemin pour rentrer chez elle, elle l’avait fait maintes et maintes fois. Mais en six ans à présent, jamais une personne ne l’avait interpellé en l’appelant par son nom complet, son ancien nom. Entendre le nom de Griver remonter à ses oreilles la fit frissonner. Les souvenirs qui se rattachaient à son ancien nom de famille étaient bien loin et presque enterrés. Seulement, sous la surprise, Kate s’était arrêtée.  Tournant les talons à moitié, sur la défensive, elle savait qu’elle avait son couteau dans sa botte mais c’est tout ce qu’elle avait sur elle lorsqu’elle sortait en civil. De toute manière, la jeune femme sortait rarement ses armes, préférant le combat à mains nues pour sévir et capturer les malfrats. De profil, son regard jaugea de haut en bas l’homme qui l’avait interpellé. Feinter ne pas connaître ce nom était voué à l’échec. A la place, elle préféra rapidement avoir un indice sur la personne qui lui faisait face et le pourquoi on la cherchait :

Ca dépend c’est pour quoi ?

L’étudiante souriante et accueillante avait laissé place à une brune sur la défensive, méfiante. Elle n’avait aucune idée de ce que cet homme pouvait lui vouloir mais ce qu’elle craignait, c’est qu’il ait un quelconque lien avec Keaton et son organisation. C’était l’endroit où ce nom avait été le plus connu, le plus sali. Cette fillette était loin derrière elle, oubliée et reléguée au rang de passé.


Dernière édition par Kate Ward le Mar 7 Mai - 10:57, édité 1 fois
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Andreï S. Rostov
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MessageSujet: Re: What do you want exactly ?   What do you want exactly ? EmptyJeu 4 Avr - 0:40

 
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Je dois avoir l’air d’un con. Mais pour une fois, au moins, je n’ai pas l’air d’un foutu pingouin, c’est déjà ça de pris. Juste d’un con de premier de la classe. Entre Hermès qui s’assure à chaque foutue seconde que je ne vire pas berserk et Georg qui exige de moi que j’aie l’air d’un mec respectable, j’ai constamment cette impression de ne pas être assez bien, de toujours être défaillant, d’être un meuble miteux instable auquel on tente de donner un air plus ou moins acceptable en lui foutant une nappe de grand-mère dessus et en lui calant les pieds avec des magasins pornos pliés en quatre. J’ai l’air d’un foutu con. Je me sens comme un foutu con. Et cette colère que j’ai constamment en moi, contre le monde, contre tout et tout le reste, putain, j’ai juste tellement envie de l’extérioriser que je me demande parfois comment je fais pour ne pas exploser. Mes mains s’énervent sur une balle anti-stress qu’Hermès a foutu dans la poche de ma veste, l’écorchent, cherchent à la détruire, alors que mes yeux font semblant de parcourir le rapport que les rats des rues ont fait remonter aux plus hauts gradés pour qu’il finisse entre mes mains, ou plutôt sur mon téléphone. Qui est entre mes mains. Où est Hermès quand on a besoin de lui pour lire, hein ? Je plisse les yeux. Bordel, que je déteste lire. Y’a personne pour m’entendre ? Et alors, rien à foutre, ça ne me défoule même pas que de le dire à haute voix. Lire, ça me rappelle que je suis pas assez intelligent. J’égrène les mots un à un dans mon esprit, j’ai envie de lire à mi-voix, mais je me suis échoué dans un bar pour noyer ma frustration dans une bière et je suis con mais pas au moins de lire l’historique d’un réseau de prostitution au milieu des discussions sur la météo et l’anniversaire de Mémé Odette, celle qui a prévu d’offrir un ordinateur à sa grand-mère a une voix stridente qui s’impose à mon esprit et continue de me distraire. Je vais la baffer, je vais la baffer.

Je vais la baffer, vraiment. Et je ne sais pas si j’ai envie de baffer ou d’étrangler le connard qui a bien fait son travail de destruction, mais lui aussi, j’aimerais l’avoir sous la main pour lui dire deux mots. Parce qu’il n’y a pas tortiller du cul, il a bien fait son job il y a déjà quelques années : du réseau, il ne reste plus rien. Les filles sont dans la nature, les clients ont déjà dû trouver un plan de secours ou se terrent dans un coin sans moufter, et les flics ne valent pas mieux : je ne sais pas s’ils sont tous trop corrompus par des groupes avec bien plus de frics que nous, ou si ce ne sont que des angelots prudes et intègres, mais eux non plus ont refusé de moufter. Y’en a bien un qui a bavé un truc ou c’est juste qu’un monceau de conneries ? J’accélère les pages sans chercher à lire plus qu’un mot par page, celui qui a inventé l’écriture n’était qu’un sacré connard, un de plus, si on veut mon avis. Je commence à désespérer – douze pas, DOUZE PAGES qu’ils veulent me faire lire alors que, bordel, ce n’est pas un secret que je lis aussi souvent que je me confesse, et ce serait douze pages qui ne servent à rien ? ; je commence à désespérer sérieusement – et à m’agacer tout aussi sérieusement – quand mes yeux accrochent autre chose que du blabla. Keaton ? Enfin du concret. Je tire sur la ficelle et la pelote de laine se débobine sous mes doigts, pas besoin de lire l’inutile, autant aller directement à l’essentiel. Kate Griver. Le Rat a trouvé une petite souris. Je me lève aussitôt, lâche quelques pièces pour payer ma bière, me casse sans plus tarder du bar : j’ai une adresse à rejoindre, un horaire à respecter, routine prévisible. Et ils auraient pas pu me dire directement ça au lieu de me faire lire ce ramassis de conneries ?

Pendant un instant, je me fais la remarque que je devrais peut-être prévenir quelqu’un, mais… osef, Georg n’est pas joignable cette semaine, il m’a prévenu hier, et c’est le seul dont l’avis m’importe vraiment. Hermès ? Putain, Hermès n’est pas mon chef, n’est pas mon boss, n’est pas mon supérieur, je suis le prince des rats, et je refuse l’idée que… Inspire à fond, Andreï. Faut que je me calme. Il faut que je me calme d’autant plus que maintenant que j’ai lu cette connerie de rapport et que j’ai trouvé la seule info pertinente, j’ai enfin un endroit où aller pour me dégourdir les jambes et potentiellement frapper quelqu’un, et c’est déjà ça de pris.

Je suis accoudé à un deuxième bar quand elle débarque. J’avais sa photo sur mon téléphone, je la reconnais immédiatement. Un peu vieillie, pas dégueu à regarder, apparemment en pleine forme – pour le moment – je me concentre sur ma bière, sa voix est nette dans mon esprit à quelques mètres de là, à discuter avec le gérant, et blablabla, et blablabla, concours de machin, et que je te raconte ma vie, et que… elle ressort, je n’ai pas besoin de tourner la tête pour la suivre, entendre ses talons claquer sur le sol, son odeur se disperser dans la saveur de l’alcool, de la bière, des jus de pomme et de goyave – putain mais qui boit ça ? – et sa respiration se noyer dans le reste de la ville. Une seconde, dix secondes, ma bière se vide dans ma gorge, je lâche à nouveau quelques pièces – m’en fiche, c’est pas moi qui paye vraiment – et je la vois qui tourne à un coin de rue. Petit pas rapide, j’essaye de visualiser l’agitation dans la rue là-bas. Personne. Kate Griver, c’est toi ? On aura sûrement vu plus malin comme entrée en matière, mais j’ai pas de prompteur, j’ai pas eu la patience d’aller me chercher un perroquet, et j’ai envie de prouver que je suis un grand garçon capable de se débrouiller seul.

Sans Anastasia. Sans Hermès. Sans béquille. Pas un meuble bancal, pas besoin d’une nappe de grand-mère, pas besoin de trois magazines pornos. Juste moi.

Elle s’immobilise, c’est déjà ça de pris, je la rejoins sans plus tarder, mon téléphone se verrouille, glisse dans ma poche. J’sais même pas où je vais, tiens, j’ai pas réfléchi à ce que je comptais faire après l’avoir interpellée. Pas que ça change de d’habitude, remarque. Elle se tourne vers moi, clairement sur la défensive, je suis relax, comme souvent quand je ne suis pas occupé à fracasser des mâchoires. Ca dépend c’est pour quoi ? Je plisse les yeux. Réponds sans trop tarder. Des informations. Un demi sourire aux lèvres, je ne m’avance que d’un pas, reste à distance, continue à me la jouer détendu, prédateur aux yeux rivés sur sa proie. J’aime me sentir en situation de force, j’aime me sentir puissant, j’aime avoir l’impression de contrôler, d’intimider, de maîtriser, comme Georg face à moi. Je suis profondément instable, brisé, incomplet, une bombe à retardement, mais je décide de n’en avoir rien à foutre. J’ai une mission, une loyauté à constamment prouver, des erreurs à me faire pardonner, une faiblesse à oublier. Juste des infos, rien de plus. Ca ne te dérange pas, j’espère ? Pas que j’en ai quelque chose à foutre de sa sensibilité, mais j’ai pas envie de me la mettre à dos. Anya me l’a dit un nombre incalculable de fois. Parfois, taper comme un couillon ça ne résout pas tout.



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MessageSujet: Re: What do you want exactly ?   What do you want exactly ? EmptyVen 5 Avr - 7:34

24 Mars 2050

Si cela faisait bien longtemps qu’elle n’avait entendu ce nom, son ancien nom, ce n’était pas pour rien. Une fois libérée du joug de Keaton, elle avait même hésité à changer de prénom puis finalement, elle avait réussi à se faire à ce dernier, évitant au maximum d’avoir à se présenter sous son nom complet. Ca c’était jusqu’à cette fameuse soirée où Fallon et elle avaient picolé jusqu’à parler famille, leur famille, comme si à elles deux elle en formait une. La jeune femme n’avait jamais pensé qu’elle ferait ainsi germer l’idée de l’adoption dans l’esprit de sa sauveuse. Leurs échanges bien qu’un peu alcoolisés n’étaient pas tombés dans l’oreille d’une sourde. Dès le lendemain matin, l’africaine était allée au bureau officiel le plus proche pour se renseigner sur les démarches d’adoption d’un majeur. Elle était revenue en milieu de matinée, alors que Kate faisait une pause dans ses études, et lui avait présenté tout un tas de papier à remplir sans lui dire de quoi cela retournait. Ce n’était qu’une fois devant la pile que la brune avait pu lire l’intitulé des documents et lancer un regard d’incompréhension à celle qui allait devenir sa mère officiellement. Elle n’en n’était pas revenue mais clairement elle n’avait jamais dû être aussi heureuse que ce jour là, exception faite du jour où la tueuse à gage en avait terminé avec le réseau tout entier de Keaton, lui rendant sa liberté par la même occasion avant de lui proposer de l’héberger.

Si elle était passée saluer son ancien collègue et son ancien patron, l’étudiante ne pensait pas qu’elle serait attendue dans ce bar où elle avait travaillé pendant presque six ans. Ils étaient contents de la voir mais si elle avait su qu’elle se ferait suivre ainsi, elle n’aurait pas remis les pieds dans ce bar. Vêtue d’un slim et d’une paire d’escarpins, sa veste en cuir sur ses épaules, le bruit de ses talons s’était rapidement tû sur le béton lorsqu’elle avait entendu ce nom, passant d’autant plus sur la défensive, méfiante vis à vis d’un homme qui connaissait son ancien nom. Où pouvait-il l’avoir appris ? Son regard le transperce. La jeune femme ne l’avait jamais vu auparavant. Il ne faisait parti ni de ses anciens clients ni des membres de l’organisation qui traînaient au night club. Son interlocuteur l’avait rejoint et au vue de la réticence de l’étudiante, avait laissé un peu de distance entre eux. Il faisait bien pour lui. S’il s’était trop approchée de la brune, il aurait très certainement été vite stoppé. Sa question ne semblait pas lui plaire. Les yeux du brun ne lui inspirait rien de bon, son attitude non plus. Alors lorsqu’il répondit qu’il voulait avoir des informations, la méfiance monta encore d’un cran. Son sourire était malsain, rien chez ce type ne l’inspirait. Kate avait bien trop la sensation de revoir des gros bras qui travaillaient pour Keaton. En quatre ans, aurait-elle pu ne pas tous les croiser à un moment donné ?

Rapidement, un film était en train de se dérouler dans sa tête, cherchant plus profondément dans sa mémoire pour essayer de retrouver des souvenirs de cet homme qui se tenait face à elle. Si auparavant, ce genre d’individu lui aurait glacé le sang, aujourd’hui, se retrouver devant lui donnait presque à la jeune femme des envies de meurtre. Ce qui était sûr c’est que l’envie de cogner était présente mais engager le combat sans savoir au préalable ce qu’il voulait n’était pas fort judicieux aussi serrait-t-elle son poing dans sa poche. Histoire d’en rajouter une couche, cherchant peut-être à l’amadouer ou à lui faire baisser son niveau de méfiance par ce biais, son interlocuteur reprit la parole, précisant qu’il ne voulait rien de plus que des informations, la tutoyant par la même occasion. Elle avait l’impression d’entendre de nous ce “tu” dégradant de la bonne soumise qui ne pouvait qu’exécuter ce que Keaton lui ordonnait.

Vous êtes qui d’abord ?

Quelqu’un de poli qui ne lui voudrait rien de mal se serait rapidement présenté, comme Lauren l’avait fait lorsqu’elle avait remonté en tant que flic la trace de Keaton jusqu’à elle. Si depuis six ans personne d’autre ne l’avait fait, ce n’était pas pour rien. A la suite des découvertes de la lieutenante, sa mère avait fait le nécessaire pour effacer les rares traces qui restaient d’elles deux dans cette affaire. Plus personne n’aurait dû pouvoir remonter jusqu’à Kate Griver. Son regard s’était rapidement baladé sur la silhouette de l’homme qui lui faisait face. A première vue, il ne semblait pas armé. Et pourtant, elle savait parfaitement qu’elle ne pouvait se fier aux apparences. La brune devait être prête à réagir et à agir s’il faisait le moindre geste menaçant.

Vous voulez savoir quoi au juste ? Pourquoi pensez-vous que je puisse avoir des informations qui vous intéresserez ?

La journée s’était pourtant bien déroulée mais la soirée ne semblait pas prendre le même chemin. Plus elle se posait la question et moins le visage de ce gars lui revenait en tête. L’étudiante ne le connaissait pas d’avant, elle en était persuadée. Alors qui pouvait être cet homme qui cherchait à avoir des informations de la part de Kate Griver ?
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Andreï S. Rostov
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MessageSujet: Re: What do you want exactly ?   What do you want exactly ? EmptySam 27 Avr - 13:32

 
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Quand le prénom résonne dans la rue, j’ai l’esprit concentré sur une seule chose. Pas sur les conséquences, pas sur la suite de la conversation, même pas sur ce que je prévois de faire sur du long terme, non. Juste sur une chose : cette revanche que j’ai à prendre sur tous ceux qui ne me pensent pas capable de me débrouiller par moi-même. Pas capable d’agir autrement que comme un bourrin qui ne sait ni prendre du recul, ni manipuler les gens, ni même avoir un soupçon de tact, de délicatesse ou que sais-je. Je n’sais peut-être pas parler la langue de bois, ou la langue de vipère, mais merde, je parle huit autres langues, ça devrait bien suffire pour amadouer la minette et lui extirper les informations que je recherche, non ? Et puis… et puis… Osef. Dans tous les cas, elle s’immobilise, se tourne vers moi, se pose directement sur la défensive. Comment je peux répondre à ça ? On va commencer par un sourire, un peu beaucoup de nonchalance, ne pas se laisser marcher sur les pieds par une gamine. Comme si elle pouvait m’impressionner avec ses trois muscles et ses cinquante kilos mouillée. Je m’avance, dans un sourire, sans pousser trop loin histoire de les laisser tranquille, elle et son espace vital, pour commencer. On lui rentrera dans le lard si jamais la méthode d’Anya – parler avant de taper comme un couillon – ne fonctionne pas. Pour le moment, je m’attache juste à ne pas la brusquer. Tu vois, Anya, que je peux être autre chose qu’un crétin. Ce que je veux ? Des informations. Rien de plus. Commence pas à te pisser dessus, Kate, je veux des informations, si tu me les donnes, on sera copain. Tu auras le droit de commencer à t’inquiéter si jamais tu refuses de me servir à quelque chose.

Je souris à nouveau, du sourire le plus naturel et chaleureux possible ; il n’y a que mes yeux qui ne mentent pas. Qui sont crispés des conséquences qu’aurait un nouvel échec, et un échec retentissant. « Vous êtes qui d’abord ? Vous voulez savoir quoi au juste ? Pourquoi pensez-vous que je puisse avoir des informations qui vous intéresserez ? » J’extrais mes mains de mes poches, je les lève comme un coupable innocent, comme un mec lambda qu’on agresse alors qu’il n’a rien fait – pour le moment. Détends-toi ! Fais pas chier. Je suis juste un mec qui cherche des infos, j’te dis… Anya aurait-elle déjà bavé un nom ? Je ne sais pas, je ne sais même plus. Quant à Hermès… oh et puis merde. J’invente un nom à la volée, ça aussi, je maîtrise. On m’a élevé pour ne pas exister, Georg m’a suffisamment foutu dans le crâne que je n’étais rien pour que je n’aie aucun problème pour m’inventer une vie. Je baisse les mains, lui en tends une sympathique. Julien Ducreste, je… Prénom, nom, ça c’est fait, elle ne trouvera aucun registre à ce nom mais tant pis : je prévois de demander à Hermès de nettoyer ce bordel dès que possible, histoire qu’un clampin lambda des Rats comble le vide autour de ce nom pour lui donner une pseudo existence. Et au pire, et bah… Pas mon problème pour le moment. Je simule l’hésitation, l’exploite pour me donner du temps… Bon sang, que c’est chiant. Improviser, je sais faire ; me démerder et m’adapter, je sais faire. Mais réfléchir suffisamment vite pour ne pas directement opter pour l’option la plus frontale et salissante ? Ma sœur a disparu, il y a huit ans. Ça fait huit ans que je la cherche. Et je… Et je quoi ? Allez, accouche, Andreï. Je ne sais pas simuler efficacement ce genre d’émotions, c’est plutôt con quand on part pour tirer sur la corde de l’affect, je sais. Qu’aurait fait Anya ? Anya. La colère me brûle la gorge, mais j’impose à mes pensées les souvenirs de son visage tuméfié, et pire encore, le souvenir de son corps contre le mien, de ses sourires, de ses regards, de sa violence et de la violence de mon désir, de la violence de ma colère, de la violence de ma détresse. Je m’accroche à cette dernière pour angoisser mon visage, d’une émotion des plus sincères. On m’a aiguillé vers… vers toi. Je prends sur moi pour maîtriser l’immaîtrisable.

Georg m’a appris à n’en avoir rien à foutre de la vie des autres, de l’avis des autres, de ne m’intéresser qu’à lui, qu’à moi-même, qu’aux intérêts des rats. Il m’a pas appris à gérer cette connerie qu’on appelle émotions. Alors si je renvoie à cette Kate l’image d’un mec qui prend sur lui pour ne surtout pas se laisser complètement noyer par ses émotions, et bien… tant mieux. Parce que c’est le cas. Elle s’appelait A… Anne. Anne. J’ai pas trouvé d’autre prénom. Anne, pour la sœur fictive de Julien. Anne, pour Anastasia. Visiblement, Julien ferait dans l’inceste, si on suit la logique incohérence de mon cerveau. Mais tant pis, tant qu’elle mord à l’hameçon.

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MessageSujet: Re: What do you want exactly ?   What do you want exactly ? EmptyLun 29 Avr - 17:45

24 Mars 2050

Pourquoi entendre ce nom avait-il éveillé autant de sensations mauvaises dans son corps ? Des frissons d’effroi étaient en train de la parcourir du creux des reins jusqu’en haut de la nuque. Toutes ces images passées qui lui revenaient en mémoire étaient une souffrance muette. Les souvenirs des gestes, des mots, des coups, Kate était incapable d’empêcher son cerveau de faire un retour en arrière pour se rappeler de cette période où elle portait encore son nom de naissance et qu’elle faisait le plus vieux métier du monde comme sa mère biologique avant elle. L’homme qui lui faisait face semblait à double tranchant. Il arborait un sourire rassurant avec un regard de tueur. Le mélange des deux était très bizarre et particulièrement désagréable. Ses mains qui se mirent en mouvement ne la rassuraient pas du tout, à deux doigts de sortir son couteau. Elle n’avait aucune information intéressante en sa possession et n’avait très clairement pas envie d’être mêlé de nouveau aux histoires de Keaton. Ce qui était certain c’est que son maque la ferait chier jusqu’au bout. Son passé lui collait à la peau. Il se présente sous le nom de Julien Ducreste. Bizarrement, la brune n’y croit pas une seconde. Sa mère adoptive avait clairement déteint sur elle côté méfiance.

Puis d’un coup, un pensée pour l’écrivain fit accélérer son coeur. Si cet homme la cherchait, était-il remonté jusqu’à Henry ? Elle ne pouvait se retourner et fuir, elle avait besoin d’en savoir plus. Aussi la jeune femme devait pousser plus loin cette conversation. Il avait tout de l’ancien acolyte de Keaton alors elle devait également rester sur ses gardes. Elle ne savait même pas sur qui il pensait être tombé. Savait-il qu’elle n’était qu’une ex-prostituée, la préférée de Keaton, sa perle rare, mais qu’une ex-prostituée quand même ? Le doute s’immisça tout de même dans l’esprit de la belle devant tant d’hésitation. Son interlocuteur cherchait ses mots, coincé. Mais coincé par quoi au juste ? Il fut difficile à l’étudiante de rester insensible, la comédie du fameux Julien, si cela était une comédie, était fort bien menée. Certains signes maintenaient tout de même le doute quand à sa franchise. Mais soit, elle avait plus à gagner à apprendre à le connaître ou tout du moins à récolter des indices sur lui qu’à le braquer en lui répondant de manière mauvaise ou en se barrant. Si ses intentions n’étaient pas aussi louables qu’il prétextait l’être, la jeune femme n’aurait aucun mal à le surprendre en lui rendant la monnaie de sa pièce. Elle espérait toutefois que le beau brun n’était pas dans une sale situation à sa place et qu’il n’avait remonté que sa trace à elle.

Votre soeur ?

L’homme qui lui faisait face ajouta qu’on l’avait aiguillé vers elle pour la retrouver de ce qu’elle présumait. Mais Kate n’était pas une enquêtrice ni un détective privée. C’est alors qu’il lui précisa son prénom, prénom féminin qui ne lui parlait absolument pas. Entre filles de Keaton, elles se connaissaient toutes et utilisaient toutes leur véritable prénom entre elles et aucune n’était affublé de ce prénom ni d’un prénom proche comme Anna. Et clairement, dans l’entourage de Keaton, il n’y avait que des hommes qui le respectaient, le vénéraient presque et suivaient ses directives à la lettre. Jamais un de ses hommes de mains n’avaient touché à une de ses filles sans son accord. C’était aussi ce qui faisait que la plupart des filles se sentait comme en sécurité en travaillant pour lui. Sa marque était aussi une façon de dire “pas toucher sous peine d’en subir les conséquences”. La brune était bien contente que cela n’ait pas arrêté Fallon dans sa mission. Se décontractant un peu, elle fit mine d’être touchée, à moitié, l’autre moitié étant réellement touchée si cela s’avérait vrai, affichant un regard désolé à son interlocuteur. Elle jouait la comédie depuis des années que cela soit dans la peau d’une prostituée, d’une barmaid ou d’une étudiante, c’était du pareil au même. La vie n’était qu’un immense théâtre où chacun devait jouer son rôle. La jeune femme resta un tantinet méfiante tout de même, pour ne pas changer la tendance trop rapidement ce qui serait plus que bizarre.

Qui vous a aiguillé vers moi ? En quoi pensez-vous que je puisse vous être utile ? Le prénom de votre soeur ne m’évoque absolument rien.

Pour le coup, l’étudiante était on ne peut plus honnête. Depuis qu’elle avait été prise entre les griffes de Keaton jusqu’à aujourd’hui, elle n’avait jamais rien entendu concernant une femme nommée Anne. En même temps, elle savait que les activités de l’organisation ne se limitaient pas à la prostitution mais également au deal et à l’esclavagisme, au commerce d’humains. Seulement, d’où elle était, elle n’en entendait pas vraiment parler. Et puis, ils n’usaient pas de prénoms pour les malheureuses personnes qu’ils attrapaient dans le but de les vendre, ils n’étaient à leurs yeux que de la marchandise. Ce qui était certain pour le moment c’était que Julien ne lui donnait pas franchement d’indications sur les informations qu’il attendait d’elle, elle ne risquait donc pas de pouvoir lui dire quoi que ce soit, de vrai ou pas d’ailleurs.
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MessageSujet: Re: What do you want exactly ?   What do you want exactly ? EmptyVen 24 Mai - 21:46

 
What do you want exactly?

 
En l’espace d’une poignée de minute, cette rencontre a pris une autre dimension. Le besoin de me convaincre, le besoin de me prouver quelque chose, le besoin, brûlant, de retrouver une certaine utilité. Il ne sort pas de nulle part. Il est là, il a toujours été là, vibrant de colère et de frustration, tangible d’insécurité. Il me consume, il m’asphyxie, il attise ma nervosité et affole mes émotions. De base, je ne sais pas les contrôler, je ne sais pas les canaliser, je n’arrive pas à leur passer la bride, mais depuis cinq ans… c’est de pire en pire. J’ai besoin de retrouver une raison d’être, de légitimer ma survie, d’être indispensable aux Rats. Seul moyen de retrouver une stabilité. Seul moyen de prouver ma loyauté. Seul… j’inspire. Se calmer. J’expire. Se concentrer. Jouer un rôle, je sais faire. Mentir, je sais faire. Manipuler ? Je vais apprendre à le faire. Mon sourire se veut rassurant, mon attitude inoffensive, mon regard reste assassin chargé d’un maelstrom de colère contenue et de défiance, devant son attitude clairement méfiante. Elle n’aime pas que je l’appelle par son nom, elle ne veut pas parler ? Et bien elle va parler, parce que j’ai besoin de ces informations. Mais avant de commencer avec ma méthode, j’entends bien essayer celle d’Anya, celle d’Hermès.

Capable d’être autre chose qu’une brute sans cervelle. Julien Ducreste, Anne, une soeur, huit ans de recherche, un peu de désespoir, je me fais l’impression d’être un artiste balançant sur une toile des seaux de couleur, à la recherche de l’impressionnisme, se cantonnant à l’impulsivité. Votre soeur ? Ma soeur, ouais. Ma soeur, mon désespoir, une porte de sortie. Au moins, ma détresse n’est pas complètement feinte. Au moins, je joue sur un terrain que je connais à défaut de le maîtriser. Quelque part, je sais que je suis en train de faire une putain de connerie. M’exposer, sans maîtriser, ça veut dire multiplier les risques que mon visage s’imprime dans sa rétine, qu’elle foute les flics sur ma piste, qu’une merde de plus vienne s’ajouter à toutes celles qui nous traînent aux basques depuis des années. M’exposer, alors que je suis supposé rester dans l’ombre, alors que j’ai des larbins plus compétents pour faire ça… Je sais que je suis en train de merder. Mais c’est plus fort que moi, et qu’elle se détende… ça me pousse à poursuivre. Pas sûr d’avoir fait mouche, mais au moins… Elle n’est toujours pas réduite à l’état de cadavre, elle ne s’est toujours pas barrée. On va dire que c’est bon signe. J’inspire. Calme-toi. Calme tes réflexes impulsifs. J’expire. Garde le contrôle. Garde le sourire. Mais pas trop. Un équilibre à trouver, je me la joue funambule. Un funambule capable de péter les plombs en un claquement de doigts. Qui vous a aiguillé vers moi ? En quoi pensez-vous que je puisse vous être utile ? Le prénom de votre soeur ne m’évoque absolument rien.

Je me crispe sous ses questions. Une crispation légère, qu’on peut mettre sur le compte de l’accumulation de questions méfiantes et agressives. Julien n’est qu’un frère, désespéré de retrouver sa soeur, angoissé à l’idée de ne pas la retrouver en vie. Ce n’est pas un mauvais bougre, Julien. J’irais même jusqu’à dire qu’il est obligé de tremper dans des affaires louches et de mettre les mains dans la crasse, et que dans un monde idéal, il serait sans le moindre doute resté dans son petit univers propret d’apprenti boucher, de courtier en assurance ou que sais-je encore. Je n’arrive pas à imaginer ce qu’est Julien. Qui est Julien. Je sais juste que j’ai besoin de loin, de la confiance qu’on peut avoir en lui, pour ne pas la faire fuir. Il bégaie presque, Julien – il faut que je retienne ça. Il bégaie presque, il a un accent français, léger mais présent, de celui qui parle bien anglais mais pas complètement non plus. Il a des hésitations, il n’a pas une grande assurance mais il a de la volonté à revendre. Tant de petits détails qui s’accumulent en strate sur mon apparence, qui se densifient petit à petit, limon déposé et durci, pour former une armure, un nouveau masque, résistant. Que je ferai voler en éclat à la moindre connerie. J’inspire. Ne pas la frapper. Être patient. Maîtriser.
Contrôler. Les questions, une à une. C’est… Joe, il m’a dit qu’il s’appelait Joe… Allez, prénom courant, je ne prends aucun risque. Ma voix se fait fragile. Putain que je suis bon comédien. Une grenade dégoupillée mais une grenade capable de se faire passer pour une orange le temps que le compte à rebours s’achève. Je… si tu ne la connais pas… est-ce que tu sais vers qui je pourrais me tourner ? N’importe qui, une autre fille, un… un mec ? Des… Il hésite, Julien. Il ne sait pas sur quel pied danser, ni comment formuler ça, ni même ce qui est acceptable et tolérable de demander et ce qui ne l’est pas. Moi, j’en ai rien à foutre. Si je ne m’étais pas mis en tête de lui jouer cette petite comédie, je serais déjà en train lui demander les noms, pseudos, descriptions des autres putes, et l’identité de leurs principaux clients. Mais Julien, le gentil et innocent Julien, ne peut pas faire ça. N’importe quoi pourrait m’aider… N’importe quel nom de fille me permettra de remettre la main sur de la marchandise facile. N’importe quel nom de client m’orientera vers un marché. N’importe quel nom d’ancien membre du réseau m’aiguillera vers des nouveaux chômeurs, des mecs qui ont besoin d’une planque, des ruines sur lesquelles tout reconstruire. Toujours plus pratique de se nourrir des restes que de devoir complètement se trouver un terrain de chasse. Je peux te… Je t’offre un verre si tu veux… Je veux juste mettre le pied dans l’engrenage.

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