Assis et menotté. C’est la règle. Trop dangereux pour prendre d’autres risques. Elles sont là, toutes. Fatigué, je suis fatigué. Des heures que ce petit jeu dure, maintenant. La proc’ qui me cuisine, qui me briefe. Elle croit que je ne sais pas tenir en interrogatoire, elle a peur que je plante celle qui est, si j’en crois leur patronyme, sa sœur. Ou sa cousine. Peu importe. Je la regarde, lessivé. Un rien agacé par la tournure des événements


| J’ai été interrogé par les services secrets de l’armée après l’opération Götterdämmerung. Quand on a atomisé le temple de ces espèces de guerrière. Ca a duré trois semaines. Débrief complet. Vous ferez pas mieux pour me préparer, Procureur Miller. |


Y’a la toubib dans un coin. Celle que j’avais rencontré deux mois plus tôt, ou pas loin. Sur les quais. Quand tout allait encore bien. Avant que mon équipe ne me trahisse, et ne me tourne définitivement le dos. Je soupire. Elle était pas vraiment toubib à l’époque, j’aurais sans doute dû l’ouvrir en deux comme une mMains liées, je sais encore me servir un verre d’eau. L’eau coule dans le godet, et j’épanche ma soif en m’essuyant la bouche et la barbe d’un revers de manche. Il fait déjà froid, la nuit tombée. Comme si l’hiver restait tenace, et qu’on n’arrivait jamais tout à fait à le distancer. Walsh reste là pour le débrief, elle m’ausculte pendant qu’on ressasse tant et tant de fois les opérations secrètes en Afrique, les massacres en Chine, la destruction des usines de clonage, et celle des labos russes. Cette tuerie contre les guerrières à épée sorties d’un autre monde. On appelle, dehors. J’entends tout ; les fenêtres ne sont pas bien épaisses. Du sang partout. Des guerrières maculées de sang. Je comprends qu’on est venu pour moi, et que la soirée a déjà provoqué quelques morts. J’allais balancer un bon mot, en mode, c’est la merde donnez moi un flingue. Mais ce que je vois dehors, agenouillé à même le sol… Ca me fige. Sourcils froncés. Respiration erratique. Cœur qui cogne comme avant un parachutage en zone de feu. Putain de merde, c’est pas possible.


| Oh, putain de merde. |


Je me tourne non vers la proc’ et la toubib. Non, je peux rien attendre d’elle. Et je me tourne vers la blondasse, la nana qui elle aussi, m’avait trahi, manipulé. Finalement ce qu’il m’arrivait, c’était bien fait pour ma gueule. AU lieu de gueuler, de cogner contre un mur ou de chialer comme une brêle, je déglutis, et me concentre.



| Sept, dehors, c’est ma femme et mes filles. Elles ont rien à voir avec ça. Il faut me livrer. |


Jenna m’avait peut être abandonné et je la détestais pour ça, mais c’était pas sans raisons. Elle méritait pas de mourir, et encore moins à cause de moi. Quand à mes filles…


| Relâchez-moi, qu’elles fassent leur truc. Vous avez tout ce qu’il faut sur bande enregistrée, de toute façon. Les laissez pas tuer mes petites. S’il vous plaît. |


Là, je m’adresse à toutes. Inutile de jouer aux héros.

Je reconnais ma femme et mes deux filles, otages des guerrières. Et je propose de me livrer contre leur survie, y compris de celle des gens à l’intérieur.
Il me reste 8 Points de Baston avant de tourner de l’oeil
J’ai encore 7 Bonus de Marave à cramer.

Journée interrogatoire pour ce cher Raulne. Briefing complet effectué, il n’avait pas le droit à l’erreur en soi, je savais ce qu’il avait fait mais cela ne m’empêchait pas de me dire qu’il devait avoir un intérêt pour nous. En tout cas c’était bien l’avis d’Ana qui disait qu’on ne pouvait pas le lâcher comme ça aux mains de la justice. Ah la justice. Une belle connerie celle-là aussi à Europolis, corruption et mauvaise intention sont de mises dans ce panel. Bref, je n’allais pas commencer à faire un débat là-dessus, de toute façon mon avis était tranché et on aura du mal à revenir dessus. Le mec en face de moi était une pourriture avec plus de crimes qu’un homme seul pourrait en commettre, mais il était notre rempart pour faire plonger le gouvernement. Briefer, à fond, l’avantage d’être Procureur c’est que cette fois-ci c’est moi qui poserais les questions même si j’étais sous la direction de Cassiopeia. Il fallait respirer un grand coup et y aller toute façon c’est ce que je me disais, on avait plus trop le choix maintenant. Je passais en second plan ma rancune et l’envie de l’étriper pour le génocide qu’il avait provoqué chez les Valkyries.

Peu m’importe, on le faisait parler aujourd’hui. Et on cherchait à le protéger, il pouvait faire tomber le gouvernement. J’eus une envie de l’étrangler avec « son espèce de guerrière », je me retenais de lui en retourner une pour qu’ils comprennent ce qu’elles pensaient de lui ces fameuses guerrières. Je n’étais pas Valkyrie, mais pour autant je comprenais ce que ça faisait. « Raulne, on ne vous demande votre avis, mais les faits. » Garder son calme, je faisais un énorme travail sur moi-même pour pouvoir éviter de l’étrangler. Le médecin confirma les blessures, je la remerciais mais je n’eus pas le temps de continuer quand j’entendais des gens dehors et des pleurs de gamines. « Eh merde » dis-je en voyant la réaction de Raulne. Evidemment, elles avaient réagi. En même temps je ne pouvais que les comprendre, je pense que je ferai la même chose le jour où on saura qui s’en était pris exactement à nos sœurs. « Oh certainement pas, Raulne. Un comme dit Docteur Walsh, cela ne nous apportera rien, ni à nous, ni à vous. Et de deux, elles ne feront qu’une bouchée de nous tous dès qu’elle vous aura. Vos filles et votre femme ou ex-femme que sais-je inclus. » Enfin. Disons que je leur ferai voire de quel bois je me chauffe, mais on n’était pas en somme les plus puissantes dans l’histoire. Les deux gamines ne semblaient pas très vieilles en soit.

« Eva, gardes le à l’intérieur, je sors discuter. Si une discussion est possible. Trouvez un moyen de garder Raulne à l’abri. » En même temps mon gars, tu n’avais qu’à pas massacrer l’ensemble de leur clan, tes filles ne seraient pas dans cette galère. Je sortais de notre cachette, cela ne servait à rien de rester calfeutrer dedans de toute manière elles rentreront sans le consentement. « Relâchez les gamines, elles n’y sont pour rien ce ne sont que des enfants. Raulne est un connard fini, mais les gamines n’ont rien à voir là-dedans. » dis-je en sortant. « Et cela ne ramènera pas les vôtres en plus. A part tuer trois femmes de plus. »

Citation :

RESUME

Khelia est contre de livrer Jean, elle tente de gagner du temps en allant discuter avec les Valkyries dehors en demandant à Eva de garder Jean à l'intérieur.

Il me reste 8 point de Baston avant de tourner de l'oeil

Les choses ne se passaient jamais comme on le voulait ou comme on l’avait prévu. Je soupirais et me pinçais l’arrête du nez. Ce n’était pas le moment de s’emballer ni de prendre des décisions hâtives. Cela ne servirait à rien si ce n’était à tous nous faire buter.



Ces femmes dehors, je les connaissais. Ou du moins j’en avais reconnu une. Je l’avais déjà aperçu avec mon frère. Ce n’était pas des humaines. Non. Elle appartenait aux sœurs de bataille comme il les avait appelées. Je ne l’avais pas interrogé à ce sujet mais il m’avait livré cela de lui-même, sans doute pour me convaincre de le rejoindre une fois de plus. J’avais refusé. Je m’en foutais bien qu’il ait combattu avec Elles, et qu’Elles soient ses alliées. Je n’avais pas besoin de ca… Enfin jusqu’à aujourd’hui je m’en tapais. Là, peut-être que cela allait nous servir finalement ? Je sortais mon téléphone et je lui demandais de voir avec ces deux petites amies si elles pouvaient éviter de me faire la peau ainsi qu’aux autres présents. J’allais le payer au centuple mais je préférais lui devoir un service que de mourir.



Derrière moi, ils avaient fini de débattre et Miller était même sortie. La sotte. Je soupirais une fois de plus avant de me tourner vers l’homme. « Raulne, je ne sais pas ce que tu as foutu pour te mettre des Valkyries à dos mais tu ne bouges pas d’ici. Avant de faire une connerie réfléchies. Comme elles te l’ont dit, elles n’épargneront personne même si tu sors. On a de grandes choses de mourir ici. Réfléchis y. Est-ce que cela vaut le coup d’emporter tes infos et des secrets dans la tombe ? Si ta famille doit mourir, cela sera vain si tu ne balance pas tout. Walsh, gardez le ici. Je vais rejoindre Miller. Elle ne sait pas à qui elle a affaire. Moi oui. » Sans attendre de réponse, je lui tendais une arme à feu avant de sortir rejoindre Miller comme je venais de le dire. Je ne me cachais pas, me mettant au contraire dans un rayon de lumière pour qu’elles puissent bien me voir. « Tuer deux enfants ne vous ressemblent pas. N’êtes-vous pas au-dessus des humains et de leur violence, de leur cruauté? Je sais qui vous êtes Kaléëm m’a parlé de vous. Vous valez bien mieux que cela.»

Citation :

RESUME

Cassi est aussi contre de livrer Jean. Elle donne une arme à Walsh pour qu'elle surveille Jean après lui avoir parlé. Elle envoie un sms à son frère Kaléëm pour voir s'il peut calmer les furies - il en connait une, et connait les valkyries- Elle sort et parle aux deux femmes.

Il me reste 8 point de Baston avant de tourner de l'oeil

Je n’entends plus ce qu’elles disent les fliquettes qu’au travers d’un épais brouillard qui étouffe tout sous sa densité. Le sang bat mes tempes et je vois rouge. Mon regard se remplit de larmes amères et le visage, rieur puis circonspect l’instant d’avant, se transforme en une grimace horrible et repoussante, traits tirés et tremblants, sourcils froncés. Je sens ma main gauche qui tremble, qui déraille, mon coeur qui s’emballe. Ma main droite, elle, je la déplie et la replie, mes doigts cherchant naturellement la présence d’un flingue à mon ceinturon. Mais je n’ai rien sous la main. Rien, alors que ces connasses dehors menacent de supprimer toute ma famille. Les autres fliquettes commencent à se la jouer héroïnes alors qu’il est évident que la cavalerie dehors a déjà terminé sa carrière façon steak haché, sinon les autres tueuses n’auraient pas pris le risque de se dévoiler autant d’un seul coup. La procureur sort et part parlementer.


| C’est pas possible d’être aussi con, elle va se faire tuer, la proc’! |


Ou alors, je n’y connaissais rien. Le fait était qu’elle avait dû comprendre que ces filles étaient sans doute des survivantes du peuple que j’avais contribué à quasi-anéantir, près de dix ans auparavant. Elles n’allaient pas abandonner si facilement. Et si contrairement à ce que je pensais elles étaient humaines, alors elles devaient avoir une sacrée dent contre moi. Peut être parce que j’avais tué des gens auxquels elle tenait ? Allez savoir. Et voilà que Fontaine, cette salope de flic infiltrée, se mettait à m’appeler à la raison tandis qu’elle disait qu’elle-même… Que… Quoi ? Je fronçais les sourcils, tout concentré sur le drame qui se planifiait dehors mais mon cerveau m’avait signalé petite incohérence. Fontaine n’avait pas eu accès à mon témoignage sous vidéo, mais elle savait pour les Valkyries. Encore une fois, cette pute ne m’avait pas tout dit. Qui était-elle vraiment ? C’était sans doute trop tard pour le savoir. Elle sort à son tour. Bientôt, ça ferait quatre flics morts, et plus seulement deux. Je comptais Miller dans le lot. J


Je me tourne vers Walsh, l’espèce de légiste là, qui avait donné son feu vert suite à mon auscultation.


| Si vous voulez pas me rendre, libérez-moi. Détachez moi ces serre-flex, que je puisse nous défendre, nom de Dieu! |


Je perdais patience ; me retourne pour voir où la stupide entreprise des nénettes en est quand je vois la chef du parti adverse saisir Jen’ par le cuir chevelu, et lui tracer un sillon rouge qui éclabousse les alentours en plein milieu de la gorge.


J’étouffe. Yeux écarquillés. Larmes qui roulent. J’étouffe. Estomaqué, frappé en plein coeur, en plein estomac. Un goût de bile et de sang qui m’emplit la bouche. Et la voilà qui menace mes gamines. Je frappe contre le double vitrage de la fenêtre avec mon front, à deux, trois reprises, et je gueule de toutes mes forces, cherchant à faire le plus de bruit possible pour capter l’attention..


| Lâchez-les putain, je suis là ! Laissez-les s’en aller ! Elles n’ont rien à voir avec tout ça ! Venez me chercher, je suis là putain, j’ai pas d’arme! |

J'assiste et réagis à la mort de ma femme avant de hurler après les tueuses, en espérant capter leur attention avant qu'elles ne s'en prennent à mes filles.
Il me reste 8 Points de Baston avant de tourner de l’oeil
J’ai encore 7 Bonus de Marave à cramer.

Code:

Eva reste avec Jean dans la résidence. Elle lui révèle sa profession de chimiste et lui expose un plan pour le livrer comme kamikaze afin de créer une brèche pour lancer une offensive.
Les produits basiques sont trouvés : javel, vinaigre. Le reste aux dés !

Il me reste 6 Points de Baston avant de tourner de l’oeil
J’ai encore 1 Bonus de Marave à cramer.  

Je ne cille pas en voyant le sang couler du cou de la femme de Raulne. Je n’allais pas me lamenter, pas paniquer non plus. Raulne… Il l’avait quelque part cherché. Il devait bien se douter que ces conneries et ses magouilles allaient finir par lui retomber sur le coin de la figure, et, en l’occurrence sur sa famille. Je regarde la femme à côté de moi et lui dis Retournez à l’intérieur et faites sortir Raulne. Je n’avais pas encore de plan, mais cela ne saurait tarder. De toutes les personnes présentes, j’étais la plus qualifiée pour donner les ordres et les voir exécuter. Désamorcer ce genre de situation c’était mon boulot. Je suis un putain d’agent de terrain. Je ne suis pas une bureaucrate. Le danger, cela faisait partie de mon quotidien.

L’adrénaline montait en moi, me donnant ces sensations dont j’avais besoin, que je recherchais quand je sortais sous les traits d’Ariel. Je restais calme, et j’observais ce qui se passait autour de nous, avant de reporter mon attention sur les guerrières. Je n’ai pas d’arme. Je ne suis pas votre ennemie. Raulne est un connard. Un salop fini. Mais ces deux gosses n’ont rien fait et vous venez de tuer leur mère juste sous leurs yeux. Vous avez de l’honneur. Vous êtes des guerrières, des valkyries, mais pas des meurtrières. Nous allons vous le livrer mais avant relâchez l’une des gosses. La plus grande ou la plus petite peu importe. Faites un pas envers moi et j’en ferai un en le faisant sortir de cette planque. Mais d’abord, libérez l’une des enfants. Mortes, elles ne vous serviront à rien. Et vous savez que nous n’échangerons pas Raulne contre des cadavres. Vous en avez déjà un à vos pieds. leur dis-je bien fort avant de faire un pas dans leur direction les mains bien en évidence. Je ne suis pas votre ennemie. Comme je vous l’ai dit, nous avons des… intérêts communs. Encore une fois, Kaléëm m’a parlé de vous. Il a bien des défauts, mais je ne pense pas qu’il soit un menteur. J’avançais encore d’un pas, un petit pas, doucement.

Citation :

RESUME

Cassi dit à Miller de rentrer. Elle essaye de persuader les guerrières de libérer l'une des filles.

Il me reste 8 point de Baston avant de tourner de l'oeil

Dé D'action :

Si réussite : l'une des valkyrie capte qu'elles ont une relation en commun, Kal et que Cassi n'est peut-être pas une ennemie.

Si échec : Rien de se passe de ce côté là

Le rythme des battements de mon coeur est totalement erratique et en un instant, mon corps est trempé d’un voile de sueur glacée qui contraste avec le volcan qui ne demande qu’à exploser. Je m’éclate la tronche contre la vitre double-vitrage, dans l’espoir de déclencher une réaction chez les saloperies de guerrières. On crie mon nom alors que je chiale comme un gamin seul et désemparé par son impuissance, tout en constatant que mes gamines dans la cour ne sont pas dans un meilleur état et que l’ennemi les détient toujours. J’ai du mal à parler, à articuler, alors que j’ai l’impression d’étouffer dans mes propres larmes et dans ma salive. Je sens le canon dans mon dos. Et là, je me sens vivre. Je suis vivant, putain. Je ne suis pas encore un fantôme pour de bon, je peux encore bouger. J’écoute cette connasse de Blondie, je reste coi quand elle parle de gaz toxique. Et là, je comprends. Tout s’éclaire. La nana est déjà en train de tout rechercher alentours, tout ce qui peut lui servir.


Je ricane comme un malade. Tout fait enfin sens, tout se déroule devant mes yeux.


Je retrouve la chaleur de la Lybie, l’odeur du marché renversé par les tanks alors que j’aligne ma première victime, un insurgé et trafiquant de chair humaine. Pas de pitié. Honnêtement, au moment de lui envoyer un projectile en plein visage, je me rends compte que j’aurais pu flinguer un curé que ça ne m’aurait pas fait trembler la couille gauche suffisamment pour qu’elle cogne la droite. Je me revois sillonner les rangs des squelettes, au Niger. Tous à genoux, mains liées dans le dos. Ordre 66. Et mon flingue dans la main, mon vieux P9. Les treize balles ventilent les cervelles d’autant de crânes à bout portant. Avant d’enclencher un nouveau chargeur, et de recommencer. Il y avait beaucoup d’enfants, ce jour-là. Cette fusillade à Kobé, au milieu des réfugiés Japonais et cet atroce corps à corps dans le noir le plus complet des égouts de Kyoto. L’attaque du Yang-Tsé, l’usine de clonage et les fœtus humains qu’il faut incinérer au flammeur, ces corps sans intelligence qu’il faut empiler et incendier, avec tous les prisonniers chinois. Ces guerrières dans le blizzard, qui se battent avec des épées contre nos fusils d’assaut, cette boucherie partout. La détonation nucléaire. La fête dans le Kremlin, éventré par les missiles air-sol et les canons automatiques, la fête sur le corps des derniers spetsnaz de Moscou.


La détonation nucléaire, et la mort de ces dieux.


Cette âme qui se déchire. Qui s’élimine. Puissances occultes qui me lacèrent de l’intérieur. Qui me déchiquettent et me recrachent. Je redresse un regard embué de larmes dans la cour alors que Sept continue d’essayer de négocier. Et la putain de Valkyrie qui tient Tabitha qui énonce sa sentence. Mon coeur qui se fige au moment où la lame perfore son coeur.


Je suffoque. J’étouffe. Les larmes roulent sur mes joues sales, yeux écarquillés. Je gémis non plus comme un homme, mais comme une bête que l’on égorge. Mon crâne cogne encore contre la vitre. Une solution, Raulne. Et vite. T’étais capitaine. Avec ton fusil d’assaut, tes godillots renforcés et ton camouflage, t’étais un crack. Sans tout ça, tu n’es qu’une pomme comme les autres, un inutile, siphonné du bulbe. Tu ne sais rien faire de tes dix doigts à part tuer. Te liquider toi-même ?


Non, trop facile. Elles savaient tuer et elles aimaient ça. Si tu te tues, elles vont simplement se barrer sous couvert de Jennifer et elles balanceront son corps quand elles n’en auront plus besoin.


Réfléchis, Raulne. T’as mené une compagnie de cent-quarante-six enculés au combat pendant quinze ans, t’as tué des tas de mecs, et t’en as beaucoup aussi qui sont morts sous tes ordres. T’as toujours su réfléchir, trouver des solutions.


Finalement, c’est l’instinct qui t’apporte la vérité. Comme toujours. Ca et ta bonne vieille haine. Si froide qu’elle souffle la colère et la tristesse comme une chandelle ne tient pas la tempête. Je me raccroche à tout ce qui me vient. Le goût d’une bière amère. Les lèvres d’une femme sur ma peau. Le sommeil, oh oui, le sommeil. Les paroles d’une chanson, obsédantes. O Children, de Nick Cave, sur laquelle nous avions dansé, avec Jenna, vingt ans plus tôt. Tout beau tout propre dans mon uniforme de cérémonie. Et elle, magnifique, et rieuse.

Pass me that lovely little gun
My dear, my darting one
The cleaners are coming, one by one
You don't even want to let them start


Et me voilà ici, barbu, couturé de cicatrices, menotté, Jenna baigne dans son sang et est déjà morte. Tabitha aussi. Sanglot bruyant. Hoquet que je ravale. Quand Blondie passe à portée avec ses putains de produits ménagers, je n’hésite pas. Je lui saute dessus, poings serrés en avant, alors qu’elle est concentrée sur son idée.

J’essaie de me saisir de l’arme d’Eva, poings en avant

La nana se prend les poings qui la renversent et déjà, mes mains farfouillent à la recherche de sa pétoire.


| Fini, vos putains de méthode de flic à la con. | lâchais-je en crachant et en ramassant son arme.


J’ai toujours les menottent qui me tiennent les mains attachées, mais quand j’ouvre la fenêtre, j’ai toujours l’air et les paroles de la musique dans la tête.


They are knocking now upon your door
They measure the room, they know the score
They're mopping up the butcher's floor
Of your broken little hearts


J’aligne ma mire.

O Children
Lift up your voice, lift up your voice
Children
Rejoice, rejoice

Et presse la détente.

Je tire sur la Valyrie qui a du sang plein les mains

PAN. La tueuse est chopée en plein dans le cou qui se vaporise dans une bruine de sang, et s’écroule.


| Cours, Jenni, cours! |


Je réaligne. Ce n’est pas fini.

J'assiste et réagis à la mort de ma femme et de ma fille avant de hurler après les tueuses, je désarme Eva alors qu’elle est concentrée sur son idée de gaz toxique et allume une des valkyries, en hurlant à ma dernière gosse de courir.
Il me reste 8 Points de Baston avant de tourner de l’oeil
J’ai encore 7(-2) Bonus de Marave à cramer.

Code:

Sonnée, Eva est sort dehors pour se rendre au véhicule qui l’a amenée et dans lequel se trouve son téléphone. La voiture est ouverte et avec la clé ! Eva enclenche le moteur et une fois Jenni repérée, essayera d’aller la récupérer.

Il me reste 6 Points de Baston avant de tourner de l’oeil
J’ai encore 1-1 = 0 Bonus de Marave à cramer. 

Oh bon sang ! Mais qu’avait foutu Walsh ? Pourquoi avait-elle filé son arme à l’homme ? Faisant bien profit de cela, il avait tué d’une balle dans la tête une autre guerrière. Il ne faisait pas de doute qu’il l’avait fait pour sauver sa dernière gosse… Mais en faisait cela, il venait de précipiter la situation et la rendre encore plus chaotique qu’elle ne l’était. En entendant le coup de feu, j’avais poussé la procureur pour la mettre à l’abri. On ne pouvait pas la perdre non plus. Oh non, on ne pouvait pas. Le temps de la jeter à terre et de me relever, la dernière gosse venait de filer en direction d’une voiture, encouragée par son père.

Je devais choisir. Je devais choisir et très vite. L’une se précipitait vers la maison et la seconde vers la gamine. Ma gamine avait déjà une alliée, et l’homme était seul… Mais la gamine était innocente et lui non. Mais l’enfant n’était d’aucune utilité alors que son père si. Je devais le protéger lui. C’était en tout cas tout ce que la raison et la logique me dictait. Mais pourtant, je ne courrais pas vers la maison comme je l’aurais du. Je courrais après la guerrière qui avait suivi l’enfant. Je criais pour attirer son attention avant de l’attaquer au corps à corps. Je n’avais pas d’arme, mais ma force était supérieure à celle d’une humaine ordinaire. Et j’étais entraînée, très bien entraînée.

Citation :

RESUME

Cassi édite un instant avant de courir après la guerrière qui a poursuivi la fille de Jean
Il me reste 8 point de Baston avant de tourner de l'oeil

Dé D'action : Cassi attaque au corps à corps

La situation dégénère et je n’ai plus les idées claires. Je pensais que tout était plus limpide, dans ma tête, mais ce n’était pas le cas. En revanche, toute cette horreur me rendait au moins à moi-même. Je savais précisément ce que j’avais à faire, et comment le faire. La mort de leur chef fait paniquer les autres, la fuite de ma fille aussi. S’engage alors une espèce de course poursuite invraisemblable où la fliquette part en trombe en bagnole pour dégager ma fille et que Sept se jette sur la gonzesse qui essaie de rattraper Jenni. Il faut tout tenter, mais une autre de ces folles furieuse charge droit sur moi et sur la proc’. Pas le choix. Je sais qui je suis. Je sais pourquoi je suis là. J’ai perdu Jenna, j’ai perdu Tabitha, mais il reste ma petite Jenni encore, à tirer d’affaire. Pas de doute, pas d’hésitation.


| Cours cours cours cours COURS, Jen’! |


J’ai baissé mon arme juste le temps de hurler à ma fille de se tirer, sans se retourner, le ton de ma voix est sans équivoque, elle ne peut pas se tromper sur l’urgence vitale de la situation depuis la mort de sa mère et de sa sœur, mais j’espère que mon cri d’alerte la poussera à vraiment, vraiment, ne pas s’arrêter.


J’ai foutu sa vie en l’air, mais je peux encore sauver ce qu’il lui reste d’avenir. Une de ces salopes fonce sur la proc’ et moi. Je n’hésite pas une seconde.


Je fais ce pourquoi je suis fait.

[i]J’ouvre le feu sur la guerrière qui charge (bonus de marave)

Tir groupé. Deux dans la poitrine, au moins, l’ont touchée. Elle tombe au sol, la poitrine ravagée et maculée de sang. Reste une, mais je ne peux pas prendre le risque de toucher ma fille en tirant dans la rue. J’enrage et je peste dans ma barbe, invectivant la connasse que je venais d’abattre, son engeance toute entière, et le fait que mes mains soient encore liées.

J’abats une autre adversaire. (merci l’bonus!)
Il me reste 8 Points de Baston avant de tourner de l’oeil
J’ai encore 7(-3) Bonus de Marave à cramer.

C'était en train de partir en cacahuète complet. Une des deux gamines et la mère avaient été littéralement zigouillée et il n'en restait qu'une. Evidemment, Raulne avait choppé une arme, ou on lui avait donné que sais-je, et il avait apparemment fait le choix de la vengeance en solitaire. En même temps qui aurait pu lui en vouloir. Pendant ce temps, Eva débarquait avec une voiture pour récupérer la petite. La gamine n'avait rien à voir là dedans, et elle venait de tout perdre en même temps. Honnêtement, je n'étais pas sûre qu'elle allait très bien le vivre tout ça. Peu importait désormais, on devait sauver ce qu'il y avait encore à sauver. On respirait un bon coup et je courais vers la guerrière qui n'avait pas été touchée par le tir de Raulne.

Je me précipite vers la guerrière pour attirer son attention, qu'elle s'en prenne à moi et lui donner un coup dans la face, non pas sans force malheureusement inefficace pour le coup, et je m'en reprends un pratiquement aussitôt. Un coup dans la figure et mon arcade sourcilière qui saigne sévère. En même temps j'aurai du m'en douter, elles sont bien guerrières tout comme nous. Je respire un coup en me relevant. "Raulne faites quelque chose MAINTENANT" dis-je en hurlant, tant qu'à être dans la mouise complète autant continuer maintenant. Foutu pour foutu. Par contre si je mourais, cette ordure allait avoir mon fantôme en cauchemar pendant des décennies je lui promettais personnellement. A terre, et un peu sonné par la Valkyrie, je comptais bien sauver ma peau dans ce bordel, et de ne pas laisser Raulne s'enfuir. En soit, il était toujours accroché et lié aux mains.