Niska est née sur une terre sacrée aux yeux de sa communauté. Enfin bien plus qu'une communauté, une réelle famille. Élevée depuis toujours dans le respect des anciens et pour apprendre l'art de la guerre. Née pour protéger les dieux et leurs trésors si on peut dire.
S'entrainer au combat et protéger les siens lors des batailles. Sa vie se résumait à cela et ça lui suffisait amplement.
Pas la peine encore une fois de vous raconter la chute d'un peuple? Alors on devient quoi quand on assiste à la bataille la plus dévastatrice? Quand on voit sa terre souillée par l'ennemi et ses sœurs tomber les unes après les autres? De la peur, de la tristesse et surtout une rage sans nom! Niska s'est vue mourir en même temps que son univers.
Mourir... ses ennemis auraient dû s'assurer qu'elle ne rouvre jamais les yeux après être tombée de ce coup qui aurait dû lui être fatal. Mais elle s'est accrochée à la minuscule parcelle de vie qui lui restait pour revenir. À quel prix cela dit? Pendant un moment elle aurait voulu ne jamais se réveiller. Son peuple a disparu, sa terre n'est plus qu'une ruine sanglante. À quoi bon vivre? Elle est née pour protéger tout cela et elle a échouée.
Mais une valkyrie ne se laisse pas abattre si facilement. Si elle a survécu, d'autres aussi. Et un peuple ne peut pas mourir tant qu'il luttera. Donc elle s'est donné un bon coup de pied aux fesses pour reprendre cette lutte qu'elle refuse de dire terminée.
C'est en Europe qu'elle atterrit pour commencer cette nouvelle guerre placée sous le signe de la vengeance. Elle remarque rapidement qu'elle ne pourra pas trouver ses ennemis et ses alliés si facilement et que le combat devra se mener dans l'ombre.
Elle s'intéresse un maximum au nouveau monde qu'elle côtoie, pour apprendre tout ce qu'il faut savoir sur les humains et leurs habitudes, leurs mimiques, leur histoire. Bref elle doit s'adapter et se fondre dans la masse.
Elle n'oublie pas son objectif final, retrouver ses soeurs d'armes et peut-être d'autres alliées, mais surtout anéantir tous ceux qui ont pu participer de près ou de loin au massacre qu'elle a vécue.
Ses premières recherches sur ce monde la pousse à s'intéresser de près à la police. Ils sont censés protéger leur peuple, faire respecter les lois et ils ont surtout accès à d'innombrables informations. La couverture parfaite à ses yeux. Même s'ils utilisent des armes à feu, ce qu'elle déteste et tout un tas de technologie bien trop prise de tête pour elle... Mais bon, pas le choix pour arriver à ses fins.
C'est là qu'Amarice Krigen est née. D'origine Norvégienne, elle est née en Écosse dans un quartier assez démuni. Elle a eu un père alcoolique et violent, ce qui explique aujourd'hui sa grande méfiance envers les hommes et son envie de rejoindre les forces de l'ordre depuis son plus jeune âge, pour protéger les gens qui ne peuvent pas le faire eux-mêmes en
exterminant enfermant leurs bourreaux.
C'est à l'âge de 24 ans et des poussières qu'elle entre dans la police et un an plus tard qu'elle demande à servir à Europolis. Une demande qui a été acceptée rapidement vue le besoin de personnel qu'il y avait là-bas.
Malgré des notes pitoyables dans l'utilisation des armes à feu, elle se rattrape sans surprise pour le combat au corps-à-corps et l'utilisation des armes intermédiaires comme le bâton télescopique.
Quand on a besoin de jouer au bon et au mauvais flic lors d'un interrogatoire, ses collègues ne se posent plus de questions sur qui envoyer en tant que méchant. Ses yeux bleus rendent son regard encore plus glacial et son air de Barbie pétasse souligne parfaitement son caractère sombre et son franc-parler parfois trop aiguisé.
Ce rôle lui a cependant valu de nombreux rapports négatifs de ses supérieurs. Oui, quand on éclate les dents d'un gars qui est arrêté pour violence domestique alors qu'il se laisse faire sans problème ou qu'on est arrêté par ses propres collègues après s'être battue dans un bar à cause d'un gars qui vous a simplement regardé de haut en bas... Les chefs aimeraient bien vous foutre des tartes pour vous calmer.
Elle qui n'aime pas les armes à feu, elle n'en a pas souvent il faut dire. C'est une très bonne enquêtrice, mais son impulsivité la rend dangereuse aux yeux des supérieurs qui préfèrent éviter plus de bavure qu'elle n'en fait déjà. Suspendue du port d'arme à feu souvent, elle a déjà aussi été forcée de rester au bureau et elle s'est vue devoir prendre des congés forcés pour suivre une thérapie sur la gestion de la colère.
Elle sait qu'elle a de la chance que les forces de police aient besoin de monde ici et elle fait de son mieux pour contenir sa rage afin de pouvoir rester sur le terrain.
Pour eux, elle prend son boulot trop à cœur. En vrai, c'est juste une enragée qui a besoin d'être sur le terrain pour mener à bien son propre combat. Détourner des preuves pour protéger ses alliées ou pour soudoyer des "criminels" avant de les anéantir.
Elle s'est procurée une arme à feu au marché noir pour couvrir ses propres meurtres. Elle n'en a pas beaucoup à son actif pour le moment. Seulement deux soldats douteux. Deux meurtres qu'elle a couverts en faisant porter le chapeau à un malfrat. Connu des services de police pour détester les forces de l'ordre et être très violent envers eux, ce fut le parfait pigeon pour son piège.
Alors qu'il est suspecté d'avoir récidivé sa violence envers les forces de l'ordre, Amarice et son coéquipier sont chargés d'aller chez lui pour l'interroger. L'homme est agité, il sent la culpabilité à plein nez, mais il n'y a pas assez de preuves pour le coincer.
À la fin de l'entrevue, quand le coéquipier d'Amarice sort de la cuisine ou l'homme est interrogé, une casserole vient lui frapper violemment le crâne. Alors qu'il est sonné, il entend une bagarre et deux coups de feu. La première balle se loge dans le sol non loin de lui et la deuxième dans la poitrine du malfrat. Alors qu'il reprend ses esprits et se retourne il voit Amarice avec une arme dans la main et une lèvre en sang et l'autre homme en train de succomber au sol.
À cette période, Amarice était suspendue du port d'arme. L'enquête a alors révélé que le malfrat a tenté d'assommer les deux flics avant de les abattre avec une arme. Assommant d'abord l'homme du duo, Amarice dit avoir eu le temps de répliquer et de le désarmer alors qu'il pointait son arme vers son collègue au sol et qu'elle n'a pas eu d'autres choix que de le neutraliser avec sa propre arme.
Cette arme en réalitée, c'est celle qu'elle avait achetée elle. Ce malfrat l'a eu dans les mains juste quand la guerrière la mise là pour qu'il y ait ses empreintes dessus. Ce gars n'a jamais eu l'intention de tuer Amarice et son coéquipier. C'est elle qui s'est emparé d'un objet pour frapper son coéquipier afin de justifier une bagarre dans l'appartement. C'est elle qui a tiré par terre pour simuler un tir dirigé contre le flic et justifier son acte de le désarmer pour le neutraliser. Le seul qui aurait pu en témoigner été sonné, au sol et il a une confiance totale dans les dires de sa coéquipière.
L’enquête révélera que l'arme avait servi à tuer deux soldats quelques années auparavant non loin d'ici. Bien sûr ce gars n'y est pour rien, mais rien ne le prouve.
L'enquête a rapidement été bouclée, de toute façon ce délinquant qui a maintenant sur le dos le meurtre de deux soldats et la tentative de meurtre de deux flics ne manquera à personne. Et la blonde s'en sortira avec les honneurs d'avoir réussis à l'abattre en sauvant en même temps son coéquipier. Une histoire qui finit bien, mais une histoire qui ne sert qu'une fois pour s'innocenter.
Sans savoir que c'était elle, l’enquête sur les meurtres qu'elle a commis été toujours d'actualité. Aujourd'hui cette enquête est bouclée avec la mort de ce malfrat. Pourquoi l'avoir abattu lui? Il avait le profil qu'il fallait et Amarice voulait se débarrasser de cette enquête qui planait au-dessus de sa tête. C'est bien fourbe de sa part, mais des fois il faut sacrifier des pions pour se mettre en sécurité.
Ses collègues ne savent pas vraiment ce qu'elle pense des histoires de justiciers et de monstres qui parcourent les rues. À vrai dire, elle s'en fout pas mal. Elle s'y intéresse seulement pour chercher des éventuelles traces de personnes qui l'intéressent et pour se servir de certaines histoires pour en couvrir d'autres.